Tuesday, October 26, 2010

THE Fest !


This is it. Ca y est, on y est presque. Il est 1h35, j'ai réglé mes dernières petites affaires. Bon, y a encore quelques mails qui traînent mais ma valise est prête et demain matin j'ai RDV à 7h50, Gare du Nord sur le quai du rer B pour tracer à l'aéroport et direction la Floride pour huit jours, Miami puis Gainesville et THE FEST, Le festoche du label No Idea Records. Y a environ 150 groupes punk rock que j'adore qui y jouent donc c'est sûr qu'on ne pourra pas tout voir mais ça va être terrible. Si j'arrive à partir car cet après midi j'ai eu un petit coup de flip/stress avec ces histoires de passeports biométriques, électroniques... mais ça va le faire ! Je raconterai ça plus en détail à la radio avec une émission spéciale, où j'inviterai bien mes comparses de colo punk rock ; Frank Frejnik, Till GxP et Baptiste. J'en parlerai aussi sûrement ici et ça serait peut être une bonne occasion pour faire un fanzine. Enfin !

Monday, October 25, 2010

Can't wait for this party


Ah ça, c'est clair que je l'attendais cette soirée ! C'était prévu à la base au Tunnel, puis au Chiquito, le nouveau CBGB parisien (ça change tous les ans) pour être ensuite déplacé au Café de Paris, suite au débarquement de la police au Chiquito dimanche dernier, lors du concert de Sonic Boom 6, décrétant que la salle n'était pas aux normes. Tu m'étonnes ! Fallait pas être trop déchiré quand tu descendais dans la cave, par l'escalier en colimaçon plus que raide... mais il faut néanmoins que ce genre de lieu existe pour que la scène puisse pérenniser, enfin survivre. Café de Paris donc pour ce dimanche, même type d'endroit, un poil plus grand et "classe" (le demi est du reste 0,50€ plus cher) et environ 95 confirmations de participations sur facebook. Wahou. En partant de chez moi, j'espère sincèrement que tous ne vont pas venir sinon ça va vite être invivable en bas. Première surprise, on fait la queue dans les escaliers pour payer et accéder au sous sol. C'est BRUNO RAVI qui débute, classiquement avec "The honest lie", "Pass the day" et "Blue screen". Je trouve que la sono est réglée un peu trop fort, aussi bien la gratte que la voix mais ça le fait. Ca le fait toujours avec lui de toutes façons. Il annonce alors que, comme il joue avec Can't Bear This Party, il a des chansons avec quelques samples Fruity Loops, issus de son i-phone. Premier morceau qui parle des gens qui n'ont toujours pas passé leur test de QI. Un peu bizarre au début ces samples et puis finalement ça passe tout seul. Il y a toujours ces putains de mélodies et cette voix... Le deuxième me fait un peu penser à du Blink-182 du dernier album (les morceaux bien, pas les chiants), hyper efficace. Davantage que le troisième, à base de "oh oh oh oh", que je trouve beaucoup trop simple. Il finit ensuite avec le titre de Ravi "Up & around", mixé avec la rythmique de "Close to me" des Cure. Cool et ingénieux même si j'aime trop ce morceau pour ne pas préférer la version épurée ; gratte plus voix. Pause boissons et discute avec Frank Frejnik et Gregory Smets, Lillois de passage dans la capitale. On traîne un peu trop ce qui fait qu'on rate une bonne partie du concert de CROSSING THE RUBICON. C'est con, j'aime bien ce groupe, les The Bronx français. On voit les quatre derniers morceaux et pas de doutes, ce sont vraiment d'excellents musiciens, tous. Et c'est peut être ça le problème. Ils en mettent partout. Ma première impression est que les nouveaux morceaux ressemblent plus à de la démonstration technique qu'autre chose. Ca manque de fougue, c'est plus lent, plus lourd, il n'y a plus vraiment le côté r'n'r et chaotique du début, même si Alexandru, le chanteur, n'est pas le dernier pour traverser la foule, hurler, gesticuler... A revoir pour se faire une idée plus précise. Vient alors le tour de CAN'T BEAR THIS PARTY. J'avais beaucoup aimé la première démo et l'album sorti il y a quelques mois tourne en boucle chez moi. Tiens, au passage je glisse la chronique que j'ai faite pour le Tafeur.
"Premier album pour ces petits gars du Sud Est, issus de formations diverses (Freygolo, Chasing Paperboy, Smelly Socks) et pourtant on jurerait qu’ils viennent des States. Gros son, compos énormes, bonne maîtrise technique… paye ta claque !! Du happy hxc que ça s’appelle. Pour ça il faut prendre une bonne dose de punk rock, quelques mosh parts et coups de double pédale, des mélodies à gogo, un clavier (deux me souffle-t-on), beaucoup de fun et bim, le cocktail détonant pour enflammer n’importe quelle soirée. Les Français vont mal et bien l’écoute de ce disque c’est le smile assuré, le truc qui te fait oublier tout le reste. La bande son des prochaines manifs ? Fight for your right, it’s time to party !"
Et en concert alors? C'est juste fou... Dès les premières secondes la salle était complètement retournée, les gens chantaient, bougeaient dans tous les sens, dansaient, slammaient. J'avais rarement, pour ne pas dire jamais vu ça dans un concert, parisien qui plus est. L'hallu ! Et le son était nickel, toutes les parties jouées au poil (pas une note ratée, pas un break à côté...), le tout dans une ambiance survoltée mais hyper fun. Bon, non, j'avoue j'ai une ou deux fois eu envie de balancer un pain à des mecs qui moshaient un peu trop près de moi, sans se soucier un seul instant s'ils allaient me balancer leur poing dans la figure ou non, ou d'autres qui slammaient n'importe comment. Mais rien de tout ça n'est arrivé et au final c'était quand même super bonnard. Le pied. Vivement qu'ils repassent dans le coin.

disque écouté en écrivant ce post : DIRTY FONZY "Underground city" cd

Sunday, October 24, 2010

Kaboom


Hier, dernière soirée avant un bail avec ma princesse, puisqu'elle mettait les voiles ce matin pour Chicago et moi c'est mardi que je m'envole pour Miami et plus précisément THE Fest à Gainesville. Ca la branchait d'aller au cinéma et pourquoi pas voir The Social Network de David Fincher, le film sur facebook. Banco pour moi. On se donne rendez vous au UGC des Halles à 19h15 (la séance étant à 19h45). Bon, quand on arrive c'est déjà complet. F*ck. Qu'est ce qu'on va donc pouvoir voir à la place. Non, pas les Petits Mouchoirs... Ah, tiens, il y a Kaboom de Gregg Araki. J'ai encore jamais eu l'occas' de voir un de ses films mais j'en ai souvent entendu parler et en bien en général (The Doom Generation, Nowhere). Je ne suis que vaguement l'actu ciné, à mon grand regret car trop occupé par d'autres choses, du coup je ne sais pas vraiment de quoi parle le film. Vus le réalisateur et l'affiche, j'imagine que ça tourne autour d'étudiants et que ca traite davantage de la jeunesse trash et décadente à la Bret Easton Ellis et les Lois de l'Attraction que celle plan plan d'American Pie. La séance est à 20h35 alors on se fait un petit resto rapidos dans le coin avant, Le Paradis du Fruit, Rue Saint Honoré dans le 1er. Vachement bon. Paradis Terrestre à base de Pita saumon fumé, fromage frais, aneth, Guacamole, Houmous plus Coleshaw et sauce Tzatziki pour mademoiselle et Mamasköl pour moi ; marmite de curry de poulet à la vanille, ananas, raisins secs, pommes accompagnée de riz exotique. Mets très fins, assez copieux, service rapide et souriant, 13€ chacun, on reviendra. Kaboom donc. Le héros, Smith est un jeune étudiant, à l'aube de ses 19 ans et à l'orientation sexuelle encore non définie. Il fantasme sur Thor, son surfeur blond de colloc mais n'en couche pas moins avec la jolie London dans les toilettes lors d'une soirée, tandis que Stella, sa meilleure amie part avec Lorelei. Et puis tout bascule. Il est témoin de l'assassinat d'une rouquine, à laquelle il rêve sans arrêt, par des hommes avec des masques d'animaux. Mais est-ce réel ou bien juste un bad trip suite à l'ingestion de space cookies? Voilà le point de départ d'un truc qui part complètement en couilles (et en nibards aussi, beaucoup!). C'est zarbi, drôle, les dialogues sont croustillants, incisifs et par moments ça m'a fait penser à Et mec elle est où ma caisse? pour le côté "futuriste". On se demande où ça va, comment le réalisateur va retomber sur ses pattes et mine de rien il y arrive. A la fin tout a un semblant de logique. Et la fin alors... Quelle fin !! Mais j'en dis pas plus.

Sunday, October 10, 2010

Name dropping

C'est un bon petit weekend qui s'achève là, rempli comme il faut. Ma copine était en vadrouille alors fallait bien que je m'occupe et tout s'est goupillé au poil. Matinée tranquille vendredi au collège (ils sont mignons les 6ème) puis je rentre chez moi et écris un peu trop rapidement mes dernières chroniques pour le prochain Tafeur. La deadline c'était lundi et j'ai reçu un mail de relance, tirant jusqu'à vendredi. Ouf. La veille j'ai fait le dernier Uncommon Men From Mars et Can't Bear This Party et là je me tape les derniers Superchunk (excellent) et Bad Religion. Je suis souvent trop perfectionniste et je passe des plombes à reformuler, retoucher, retourner certaines phrases... Tout ça pour ça ?! ai-je quand même parfois tendance à me dire. D'autant qu'avec 500 signes max par chroniques, soit 3-4 phrases, c'est assez limité. Bref. Je torche ça, mange en matant les vidéos de Nasty Samy et Erin, actuellement en road trip de 6 mois aux USA. J'en avais un paquet en retard et je me suis bien poilé sur certaines. Notamment celle là (clique) ! Qu'on ne vienne pas me dire que ce mec n'a pas d'humour. Entre les sujets relatifs au sport, à l'histoire/géo des différents Etats, à la zik (mixage de morceaux de Teenage Renagade, pélerinage à la boutique Häagen-Dazs où bossait Henri Rollins à Washington etc.), ça fait bien envie. Dans deux semaines et demi ça sera à mon tour de fouler la terre promise ; Gainesville, Floridaaa! Puis je reçois deux textos, un d'un pote de Marseille qui est là ce weekend et me propose de le rejoindre prendre un café sur les Champs-Elysées et l'autre de Frank F. m'annonçant que Gwardeath et Mickson sont dans les parages et qu'ils vont boire des coups au Houla Oups à 19h. Nickel. Je trace sur les Champs retrouver mon pote et me perds un peu au passage dans les correspondances métro (j'y mets jamais les pieds d'habitude dans ce coin). Comme il fait super chaud on décide de se mettre en terrasse. Quand on voit les prix et surtout la queue que font les gens en attendant d'être placés on finit par échouer au Quick. Soleil en pleine face, c'est parfait, on y reste bien 2-3h à discuter de tout et de rien, du bon vieux temps, des filles (il vient de se faire plaquer après 9 ans). La fin d'aprèm arrive et on prend congé l'un de l'autre. Retour à l'appart, internet et direction le Houla Oups, à 150m de chez moi. Sur le chemin je croise Loïc d'X-Or / Abject Object et un autre gars dont la tête me dit quelque chose. Ils sortent du Pied de Biche, petite boutique sympa qui a ouvert il y a quelques mois, spécialisée dans les comics underground (Dan Clowes...), la littérature rock, les affiches sérigraphiées, ce genre de choses. Il y a du monde devant, il doit y avoir un truc. Loïc a soif et son pote faim. Quand je leur dis où je vais et qui je rejoins, ils m'accompagnent. Dans le bar en plus des personnes prévues il y a Greg et Agnès Réju et on sera ensuite rejoint par Steph Rad Party. En gros c'est le rassemblement d'une grosse partie de la dream team punk rawk hexagonale. Mickson et Gwardeath ont enfin mis un terme au split zine qu'ils avaient prévu de sortir depuis environ 3 ans et c'est presque une sorte de release party sauf qu'ils n'en ont pas pris avec eux ce soir. Dommage mais c'est pas ça qui nous empêche de boire des pintes, surtout à 3€50 pendant l'happy hour. Au fil des discussions, je me rends compte que le gars qui accompagne Loïc, c'est Camille de Semi-Playback, ancien batteur de Dirty Fonzy et nouveau batteur d'Unlogistic. On trace ensuite au Pied de Biche, pour assister au concert de Swancrash (one man band de Toulouse). Bon en fait c'est juste un prétexte pour bouger, prendre l'air et boire des cannettes sur le trottoir (achetées à la supérette d'à côté ou ramenées de chez moi après une pause pipi-changement de statut facebook). Blah blah blah Rocksound blah blah blah Can't Bear This Party blah blah blah le disque d'or d'Indochine revendu sur ebay blah blah blah Fall Out Boy blah blah blah The Fest blah blah blah Till et GxP. Ah, non, là on était retourné au Houla Oups. Tiens, Daniel Darc. Qu'est ce qu'il fout là? Il est tout petit, voûté, si on ne me l'avait pas dit je ne l'aurai sûrement pas reconnu. Les sujets défilent, les pintes de bière aussi. Y a un gars qui discute avec nous, frère d'untel de Beckfords, qui a l'air plutôt gentil, sauf qu'il est un peu trop sûr de lui et de ses convictions, musicales en l'occurrence et qu'il la ramène pas mal, l'alcool aidant. Et là, pour une des premières fois, je vois Frank s'emporter, lui qui d'habitude est comme moi plutôt réservé, surtout avec des personnes qu'on ne connait pas. "S'emporter" c'est peut être un bien grand mot car il n'y a pas d'agressivité mais par contre beaucoup de passion dans la discussion. Et le tout pour des trucs à la con, sauf que pour certains la musique c'est sacré, surtout à une heure avancée avec pas mal de bières dans le gosier. En gros l'autre ne jure que par Sleepers et Frank lui rétorque que c'est juste une copie d'Unsane et ainsi de suite sur tel groupe de metal qui est "de la merde" pour Frank, tout comme Mogwaï est chiant sur disque... Je suis ça sur le côté, plutôt amusé. Et puis il se fait tard, d'ailleurs Mickson a déjà déserté les lieux alors on sonne le rassemblement général et rentrons chacun chez soi, bien entamés. Enfin pour ma part c'est certain. D'ailleurs le lendemain matin j'ai une petite barre sur le front et la bouche pâteuse.
Là aussi la journée du samedi est bien remplie. L'après midi c'est direction Champigny sur Marne pour la JIMI (journée d'initiative des musiques indépendantes) dans le cadre du festival de Marne. C'est Cu! de Kicking Records qui m'a branché là dessus et m'a mis une invit'. Oui, sinon c'est 12€ car il y a aussi des concerts. Sauf que là je ne suis pas venu pour ça parce que les Ramoneurs de Menhirs, du punk rock celtique à bignou, non merci ! RER A, bus 208 et j'arrive sur le site, une maison culturelle reconvertie en stands d'exposants (une cinquantaine ; labels, tourneurs, radios, assos, réseaux de salles de spectacles...) salles de débats et de concerts. Cu! laisse son stand à Thibault, son stagiaire et on va faire un tour, boire un coup (bière pour lui et café pour moi). L'initiative est plutôt sympa, de regrouper ainsi tout un tas d'activistes et Till (GxP) me disait que ça pourrait être cool de faire un truc dans le genre mais encore plus orienté punk rock. Parce que là il y a de tout. Rien qu'à côté du stand Kicking, je reconnais Pierrot, chanteur du groupe ska festif Stevo's Teen de Montpellier, qui est là en temps que tourneur et on entend les 100 Grammes de Tête qui passent sur son laptop, au grand désespoir de mes amis punkrockeurs. Autre scène marrante, un mec (musicien) qui vient au stand Crash Disques demander quel est le style du label.
- "Punk rock !"
- "Ok mais un peu tous les styles quand même...?"
- "Punk rock !"
- "Non mais vous faites un peu tous les styles...?"
- "Punk rock !!"
Dialogue surréaliste... En traînant autour des stands, je me rends compte qu'il y a peu de particuliers, de curieux. Quasiment tous sont là car ils ont leur groupe à "vendre". Moi non, je vais même acheter un cd dans la distro Gestalt. A chaque fois que je le vois, j'ai des sueurs froides, je sais que je vais dépenser des thunes. Faut dire qu'il a une belle collection de cds, LPs, bouquins, fanzines et le tout à des prix défiants toute concurrence ! J'ai failli repartir avec le LP gatefold de Randy "You can't keep a good band down" ou le Propagandhi "Today's empires, tomorrow's ashes" à moins de 10€ mais je les ai déjà en cd (une prochaine fois peut être) alors je jette mon dévolu sur le Polar Bear Club "Sometimes things just disappear". 18h passées, il est temps de rentrer sur Paris. Avant, Cu! me montre un truc inédit, en avant première. C'est la thèse en socio d'un mec, qui l'a faite sur les Flying Donuts. Il m'avait contacté sous leur initiative pour me poser quelques questions et Cu! m'annonce que les Flying m'ont désigné comme une des onze personnes déterminantes dans leur évolution (que ce soit au niveau de l'aide apportée au groupe ou du côté relationnel). Wahou!! J'ai un petit sourire gêné, mon égo est plus que flatté même si je ne pense pas vraiment mériter cette attention. C'est vrai, quand j'ai connu personnellement les Flying, c'était en 2006 et leur réputation n'était plus à faire. J'ai eu beau en parler et en passer plein de fois à la radio, organiser deux de leur concerts sur Montpellier, je ne pense pas avoir contribué à booster leur "carrière". Après, humainement c'est autre chose. C'est vrai que ce sont des gars que j'apprécie énormément pour ce qu'ils sont, ce qu'ils font et c'est peut être le groupe que j'ai vu dans le plus de villes différentes (Montpellier, Avignon, Paris, Bressuires, Lyon, Besançon, Coursan, Chelles). En tout cas très honoré qu'ils aient pensé à moi. Pendant le trajet retour je termine "Rock'n'roll psychose", le dernier roman de Thierry Tuborg. Il se lit plutôt bien même si je ferai quelques remarques. Déjà il y a beaucoup trop de name dropping, qui alourdissent parfois la narration. Je pense à un passage en particulier, où il évoque la tournée des café-concerts d'un groupe, en énumérant les différents lieux, les différents acteurs de la scène (organisateurs, groupes). C'est sympa car ancré dans une certaine réalité et que ce sont pour la plupart des endroits ou personnes qui me sont familiers mais par moments c'est un peu too much. A l'opposé, je trouve qu'il ne met pas assez l'accent sur le côté "psychotique" du héros de l'histoire. Enfin, après avoir lu de lui "L'Affaire Sotomayor" et "Les Ecrivains en costard-cravatte" (mon préféré), j'ai l'impression que ses livres tournent toujours un peu autour du même thème ; un meurtre et un narrateur avec un point de vue quasi autobiographique, écrivain indépendant (voire même ancien chanteur de groupe de rock) aux prises avec le monde de l'édition ou du spectacle un peu pourri... Ce sont davantage des critiques que des remarques mais j'ai quand même lu le livre avec beaucoup d'intérêt et d'empressement, sans toutefois me faire avoir par le twist final car dès lors qu'on m'avait dit qu'à la fin il y avait un renversement, ma lecture était orientée par cette indication et j'ai vu le truc venir...
A peine le temps de rentrer, grignoter un morceau que je traçais à Oberkampf car il y avait à l'International, Johnny Boy (post punk - new wave de Tours), qui fêtaient la release party de leur maxi 45t et avaient invité Servo (rock noisy de Montpellier/Paris) pour l'occasion. J'ai oublié de préciser que j'ai des galères de chargeur de portable. En fait j'en ai plus et taxe quand je peux celui de ma copine sauf qu'elle n'était pas là du weekend. Du coup j'avais quasiment plus de batterie dès le samedi aprèm et ça a failli me niquer la soirée car je me suis perdu pour trouver l'International. J'étais persuadé que c'était rue Oberkampf donc j'arrive au métro Ménilmontant, je descends la rue en cherchant l'enseigne du bar et j'arrive en bas de la rue sans avoir rien trouvé. La loose. J'allume mon portable et utilisant le peu de batterie qu'il me reste j'envoie un texto à Frank (qui devait venir avec Mickson) pour lui demander l'adresse. Il me répond, je vois son indication "rue Morlet" et bim, mon portable se coupe. Je lève les yeux et perpendiculaire à la Rue Oberkampf, tout près de la station Ménilmontant qu'est ce que je vois : la rue Morlet! Yeah. Ouf. Frank est sorti à ma rescousse (n'ayons pas peur des mots) ensuite rejoins par Mickson, Steph Rad Party et une amie qui était avec nous hier. D'après Mickson c'est un vrai rade de "hipsters" et comme les concerts ne sont pas encore prêts de commencer, on va boire un coup dans le bar d'en face. On est les seuls clients, on commande nos mousses tranquille. Au bout d'un moment on retourne à l'International car les Servo ne vont pas tarder à jouer. Je les connais bien pour les avoir vus un paquet de fois à Montpellier et aussi un peu sur Paris. Juste avant, Léo (guitare/chant) me dit qu'ils ont un album sous le bras mais comme Crash Disques (leur label) ne veut pas sortir de vinyl et que eux, c'est ce qu'ils souhaitent, ils vont faire une série de concerts pour trouver des thunes et le financer eux-mêmes. Il rajoute qu'ils vendent de toutes façons bien plus sur la route que dans les réseaux de distribution type Fnac etc. Début du concert et ils envoient plein de nouvelles chansons à la suite. Perso je suis un peu surpris. J'accroche pas vraiment. Rien ne ressort, il manque quelque chose je trouve. La deuxième partie du set me plaît davantage, avec des morceaux issus de leurs trois derniers albums. Puis il va y avoir quelques couilles techniques (jack débranché, volume trop fort, puis pas assez) qui nuisent à leur prestation. Ajoutez à cela un public un peu bizarre, qui passe du mutisme total à un pogo limite violent (car pas maîtrisé). Il faut dire qu'il n'y a jamais de véritables groupes rock dans cette salle. La prog c'est que de l'électro (dj) ou des groupes de coiffeurs qui essaient de passer dans les Inrocks ou Rock'n'Folk... Du coup, là, certains retrouvent une sorte de fureur adolescente, insouciante et se déchaînent n'importe comment. Le personnel de la salle aussi est un peu dépassé, notamment le videur qui en plein morceau vient voir Léo et lui demande de remonter sur scène. Oui, ce dernier a eu le malheur de descendre et jouer de sa gratte dans la "fosse" et apparemment, à l'International ça ne se fait pas. Au début il ne comprend pas trop ce que lui dit le gars et quand il comprend il hallucine. Arno, le bassiste vient alors lui aussi voir de quoi il retourne et faisant son "punk" se met également à jouer dans la fosse. Le videur reste un peu ahuri, entre les deux, puis abandonne et retourne se poster sur le côté. On le verra réapparaître un peu après, quand il se mettra devant la scène, toujours en plein milieu d'une chanson, pour demander aux gens de se calmer, de pogotter tranquillement. Hé! Oh! On est où là?! Le concert se termine lui aussi un peu bizarrement, sous un déluge de larsens et de slams du batteur (Ravi, qui faisait à priori son dernier concert avec Servo) et ça dure facile 5-10 mins. Ca ne veut pas s'arrêter quoi et c'est beaucoup trop long. Impression plus que mitigée donc, pour ce concert. Il en va de même pour mes compagnons de soirée, certains étant même beaucoup moins mitigés que moi... La suite c'est Johnny Boy. Je ne les ai encore jamais vus. Ca aurait pu arriver lors des dernières Maroq'n'roll où ils étaient présents et moi aussi mais j'avais du les "snober" et rester à la terrasse de la Maroquinerie pendant qu'ils jouaient. Sauf que depuis l'année dernière, il se trouve que je connais le chanteur. Il est surveillant dans le collège où je bosse. J'étais allé lui parler parce qu'il arborait un badge Unlogistic sur sa veste, donc je m'étais dit qu'on avait sûrement des choses à se raconter. Effectivement. Bref, là il joue et il y a même quelques collègues de la vie scolaire qui sont présents (enfin présentes ; CPE, surveillantes). C'est un duo guitare/chant et le reste est envoyé en samples, par une machine. C'est plutôt sympa même si ça manque grave de puissance et de son (ah, mince, c'est vrai qu'il y a un limiteur dans la salle) et que c'est un peu maniéré au chant. C'est marrant quand tu le connais dans le cadre du boulot, plutôt sérieux, réservé et que là, sur scène, il semble presque habité... Musicalement ça me fait penser à des trucs sans que je parvienne à mettre des noms dessus, typés 80's. Mickson me souffle "Suicide" (le groupe hein!). Sûrement. Je connais de nom mais j'ai jamais écouté. Au bout de 5-6 morceaux il fait trop chaud et certains en ont marre alors on remonte. Coup de bol, je tombe sur un pote de Montpellier (prof d'EPS comme moi), qui habite à côté et à qui j'avais donné rendez vous. "Ca fait 3 fois que je t'appelle et que je tombe sur ton répondeur. J'allais partir là..." Oups. Quelques minutes à discuter dehors et puis il est mort de ses précédentes soirées et les autres veulent bouger. On échoue dans un autre bar quasi vide, on s'installe en terrasse, commande des demis (petits joueurs, ouaip, mais ça commence à faire beaucoup de bières en deux jours là). 1h et quelques, retour au bercail à pieds. Qu'est ce que c'est bon ce temps !
Le lendemain (dimanche), on s'est donné rendez-vous chez Frank et Vanessa à 13h pour regarder le film "Villemolle-81" avant que Mickson ne retourne à Lille. J'arrive à l'heure (un exploit pour moi mais faut dire que c'est à 5min à pieds) et reloose. Il faut un code d'entrée pour accéder au hall de l'immeuble, code qui est inscrit dans mon téléphone. Je poireaute 5 min devant, espérant que quelqu'un rentre ou sorte... Rien. Je suis bon pour retourner chez moi, envoyer un mail et attendre la réponse quand je vois la tête de Frank à la terrasse. Il se rappelait mes déboires et me guettait. C'est gentil ça. Séance cinéma donc. Le dvd de "Villemolle-81" vient de juste de sortir apparemment. C'est un petit film français, bricolé, à mi chemin entre Groland, Striptease, des films de zombies et l'esprit des bds des Requins Marteaux (à l'origine du projet). C'est l'histoire d'un village, Villemolle, dans le Tarn et de ses villageois plutôt pittoresques, en plein préparatifs d'une fête commémorative de la battaille de Villemolle (la faute d'orthographe est faite exprès hein) jusqu'à ce que des zombies débarquent. Faut suivre car il y a des gags qui fusent toutes les 15 secondes. C'est un humour loufoque, décalé et c'est vraiment vraiment drôle ! Mickson part, moi aussi, non sans avoir taxé à Frank le dvd de "Action Mutante", film espagnol de série Z de Alex De La Iglesia ("Le Jour de la Bête", "Le Crime farpait"). Je l'ai pris car il me semblait bien que dedans jouait Santiago Segura, à qui l'on doit la meilleure trilogie du septième art, j'ai nommé "Torrente". Faudra un jour que je vous parle de ce(s) film(s). Un must! Sans être de la trempe de Torrente, Action Mutante était plutôt cool. "2012. Crétins et beaux gosses dominent le monde. Seuls les handicapés du groupe Action Mutante luttent pour en finir avec la société qui les marginalise. Décidés à frapper un grand coup, leur leader enlève la fille du millionnaire Orujo et réclame une rançon qui devra lui être remise sur la planète Axturias". Et bien sûr tout part en couilles... A la fin, 22h45, j'avais toujours pas envie de dormir alors je me suis mis "Festen", que je n'avais pas encore vu. Bien zarbis aussi les Danois, mais dans un tout autre registre, à base d'histoires familiales. Un repas d'anniversaire pour les 60 ans du padre où tout bascule (j'avais déjà utilisé "tout part en couilles" au dessus). That's all folks.

disques écoutés en rédigeant ce post : STETSON "Questions and sleepless nights" LP & DONOTS "Better days not included" cd