Saturday, December 28, 2013

Joyeux Noyel

Oui, je sais, pour changer je ne suis pas très actif sur ce blog. Mais c'est parce que je bosse sur un projet de fanzine... Nan, je déconne. Ou pas... A suivre... En cette fin d'année ça a été plutôt calme question émission radio car j'ai eu un soucis d'ordi. Je croyais avoir chopé un virus en matant des boobs via un article de Fier Panda et en fait non, c'était un problème de carte graphique. Sauf qu'entre les différents diagnostics, le temps qu'il m'a fallu pour m'en occuper et la réparation, je me suis retrouvé 3 semaines sans ordi. C'était horrible ! Surtout que pour couronner le tout, j'ai aussi des problèmes avec mon ampli hi-fi (faux contact à priori). Donc pour résumer, pendant trois semaines je n'avais pas d'ordi, pas de musique et pas de télé. Ça c'est par choix mais elle m'aurait presque manqué. Horrible je disais. Il aura au final suffi d'un petit tour à Montgallet et c'était réparé. Ils sont forts ces chinois ! L'ordi récupéré, j'ai pu m'atteler à la Circus Session # 11 avec Mikey Erg. Si ce nom ne vous dit rien, détrompez-vous, vous le connaissez, c'est sûr. La preuve sur ce tumblr. J'avais vu qu'il jouait à la Mécanique Ondulatoire avec Worriers, l'un de ses nombreux groupes et comme j'habite à 10 min à pieds, je l'avais branché pour une petite session acoustique des familles. "sounds awesome! I'm totally into this!" avait été sa réponse. Cool ! Tout s'est passé vraiment nickel et vous pouvez voir le résultat final, interview en anglais (avec mon accent à chier) et morceaux live sur la vidéo ci dessous. Un grand merci au passage à Charlie Pio pour la gratte, Alexandre Aristides pour la captation vidéo et Greg Mikey Randall pour le montage. Y avait aussi Alexis No Routine qui a presque chialé quand Mikey a joué "Introducing Morrissey" et Steph Rad Party qui a pris plein de photos et fait une note sur son blog.

Sinon là c'est les vacances et qui dit vacances à Montpellier, dit émission en direct à l'Eko. J'avais lancé quelques invits, certains ont répondu, d'autres non et si je n'ai pas trop pu compter sur les noiseux, les punk rawkers étaient là et en force. Les Water Mane au presque complet (Tibo, Clément et Jeff, manquait juste Théo), Dina Vega, Ben Rock (ancien co animateur de Joining) et Pierre (no nickname, no fb) qui avait ramené des disques et Shango, un jeune de 18 ans qui écoute l'émission depuis qu'il a 14 ans. C'était mignon, il avait parfois dans les yeux le même éclat que mon petit neveu quand il lance le dé et fait le chiffre exact pour me battre au jeu de l'oie... Une émission en tout cas bien bien alcoolisée et bordélique, comme le prouvent ces photos. Dina a même fait péter le champagne au milieu ! J'ai pas encore réécouté mais je sens qu'il va me falloir faire un peu beaucoup de post prod avant de mettre le podcast enligne. Après on a fini en ville, au Egg à boire des pintes de Caffrey's et au "nouveau" Rockstore à boire des pichets de bière, qui est toujours aussi chère et à peine moins dégueu qu'avant.




Des années de lutte pour l'émancipation de la femme pour ça. "Ça" étant Dina qui essuie la bière renversée par un des gosses et moi qui regarde... Sur ce, ciao et à l'année prochaine ! #blaguenaze

album écouté en écrivant ce post : BODYJAR "Role model" (LP)

Sunday, December 08, 2013

Ici c'est Paris !

Vendredi 20/09 (oui, je sais, ça date un peu), il n'y avait pas un, pas deux, pas trois mais quatre concerts cools le même soir ! Billy The Kill (hobo folk néo parisien) au Zorba, Built To Spill (pop barbue) à la Maroquinerie, Sons Of Buddha (drunk pop punk)  au Gibus Café et le September Fest organisé par Guerilla Asso, un temps prévu à la Miroiterie (par défaut, les Combustibles ayant malheureusement mis la clé sous la porte) puis déplacé à la Bouée à Villejuif à cause des problèmes qu'on sait. La Miroiterie est un squat qui crie au loup depuis au moins 5 ans dès que le printemps arrive, fait des "dernier concert à la Miroit'" tout le mois de juin, puis tout l'été et en septembre, les orgas n'ayant pas envie de se faire planter au dernier moment délocalisent leurs concerts (Mécanique Ondulatoire, La Bouée, Cantine de Belleville etc.), pour y revenir de plus belle dès octobre parce que la trêve hivernale arrive et que la Miroiterie va exister encore une saison. Super !? Non. Ca fait quelques années que je trouve le procédé douteux et j'aime pas la salle. Je vais me faire vilipender par les true punx. M'enfin... Bon, choix cornélien, encore, pour décider ce que je fais ce vendredi soir. J'élimine les deux premières options, ayant déjà vu deux fois Billy The Kill cet été à Bordeaux et je zappe Built To Spill même si j'aime leur pop classieuse et qu'ils jouent dans la meilleure salle parisienne. Reste donc SOB d'un côté et Caves, Apologies I Have None et Les Rasoirs Électriques de l'autre. Je savais que les concerts risquaient d'être chouettes, qu'il y aurait des copains aux deux endroits et je me décide finalement sur des critères purement logistiques. On m'a vendu la Bouée comme un squat un peu dégueu (à l'image de la Miroit'), où ça fume, où ils vendent de la mauvaise bière Lidl et surtout c'est à 50 mins de chez moi avec 2-3 changements de métro, tandis que le Gibus Café est à 2 stations. En fait le choix était vite vu ! On arrive au Gibus, pensant que le Gibus Café étant une sorte de version mini, comme cela se fait pour pas mal de salle mais non. La nana à l'entrée m'annonce que le Gibus Café  est bien une succursale du Gibus mais situé plus loin, rue St Maur, à 10-15 min à pieds. Vu l'air un peu blasé, saoulé, je ne dois pas être le premier à faire l'erreur. On arrive donc au Gibus Café et les trois SOB sont devant, à discuter tandis que la première partie est en train de jouer. Groupe parisien, inconnu dans le "milieu", la présentation sur fb n'était pas très alléchante et ça n'a effectivement pas l'air génial. Le bar, lui, par contre est plutôt pas mal. Tout en longueur mais pas trop étroit, un fumoir tout de suite à l'entrée, le zinc sur le côté droit, quelques marches, un semblant de fosse et une scène au fond. Du coup, quelque soit l'endroit où l'on est, on peut voir correctement le groupe. Chose suffisamment rare dans la plupart des rades pour le mentionner. La pinte est à 6€, un poil cher certes, mais relativement honnête en comparaison d'autres tarifs parisiens même si ma voisine de gauche (enfin de droite depuis qu'elle a reçu ses impôts et sa taxe d'habitation) n'est pas du même avis. La première partie est interminable (et dans "interminable" il n'y a pas que "inter"), plus d'une heure de set et c'est enfin au tour des SOB. C'est toujours un plaisir de les voir, les morceaux sont hyper catchy, ça bouge bien, ça joue bien, ça chante bien... Bonne soirée ! A la fin je vais voir Forest au merch pour prendre le dernier album et il me dit que l'usine de pressage à pris l'eau (au sens propre), qu'ils ont du se rabattre ailleurs et qu'ils n'ont donc pas les disques avec eux sur la tournée. Mais il y a des précommandes aux prix défiant toute concurrence (9€ le LP et 6€ le cd, port compris). Je prends deux LP, Frank Slow Death devant me prendre de son côté un LP de Caves à la Bouée. C'est aussi ça le punk rawk...
J'avais prévu de parler un peu plus en détail des autres concerts que j'ai fait peu après, genre Demon Vendetta (horror surf) à la Féline, Water Mane (punk rawk) à la Bouée, Timeshares (punk rawk) à la Miroiterie, Direct Hit (punk rawk) au Café de Paris, No // Sé (punk rock) à la Mécanique Ondulatoire, Big Eyes (rock) à la Mécanique Ondulatoire, Appleseed Cast (emo post rock) au Batofar, Jonah Matranga (respect éternel) au Chat Noir, Hateful Monday (punk mélo) et surtout le Hogwash punk karaoke au Gibus Café etc. etc. etc. mais il se passe trop de choses ici (c'est Paris!) et je perds trop de temps sur internet. Par contre j'ai fait des reports à chaque fois dans les émissions de radio. Je dis ça, je dis rien...

album écouté en écrivant ce post : SUPERCHUNK "I hate music" (cd)

Friday, September 27, 2013

Kicking b-day party !

Dans très exactement deux semaines, je pousse des disques avec des copains au bar la Manufacture (Paris) pour fêter la première année d'existence de la Kicking Radio dont j'ai déjà parlé ici (event fb). Je n'ai pas toujours l'impression que les gens réalisent bien ou apprécient à sa juste valeur cette webradio, véritable alternative à la pauvreté de la bande FM. En parlant de pauvreté, il semblerait que ça sente pas mal le roussi à l'Eko des Garrigues. Je suis tout ça d'un peu loin mais les comptes de la radio n'ont pas l'air au beau fixe et certains, pessimistes ou réalistes je ne sais pas, prétendent qu'on n’émettra plus en 2014. Ça me ferait bien chier... Mais ce n'est pas l'objet du post. Je me suis rappelé que j'avais interviewé Mr Cu! fin 2007, pour le fanzine que je voulais sortir (mon arlésienne). Le sommaire avait de la gueule avec des interviews de Future Of The Left, Danko Jones, Do You Compute (itw que j'avais mise sur ce blog), Glasnost et donc Cu! de Kicking Records. Il n'avait pas encore lancé sa multinationale Kicking Books, Gear, Radio etc. mais il était quand même bien en forme, en mode offensif, comme vous allez pouvoir le constater en lisant ce qui suit. C'était il y a 6 ans donc forcément il y a des choses qui datent un peu, ne sont plus d'actualité (coucou myspace) mais j'ai estimé que c'était la bonne occas' pour sortir ça du placard. C'est comme ça et pas autrement et ceux qui sont pas contents, vous connaissez la chanson...

D'où t'es venue cette idée saugrenue de vouloir vendre des disques de groupes indés, punkrock en France en 2006? Parce que là pour le coup tu cumules toutes les tares. Aurais-tu des penchants masochistes? Plus sérieusement, avais-tu un modèle de label au moment de te lancer dans l'aventure?
Bah, il est vrai que si j’avais calculé un minimum, je ne l’aurais pas fait… Mais si j’avais calculé un minimum de choses dans ma life, elle aurait été bien terne. Ca fait partie d’un tout. J’ai envie de faire des disques de punk rock chanté en anglais, je le fais. Point. C’est grâce à ça que le paysage musical indé français ne tourne pas qu’autour du ska festif et du dub réchauffé. Je le fais, ça existe, ça me permet de voyager, de rencontrer des gens, de vivre une expérience de plus. Et surtout, d’écouter de bons disques dans ma caisse, en ne devant rien à personne.
Je n’avais aucun modèle au moment où je me suis lancé. Je ne savais même pas que ce que je faisais, càd aider Nasty Samy à sortir le premier album de The BLACK ZOMBIE PROCESSION, allait donner naissance à un label avec une douzaine de sorties au compteur l’année d’après. Pourquoi un modèle d’ailleurs ? La conjoncture, le pays, les groupes, tout ça est différent d’avec les labels qui peuvent avoir une démarche similaire ailleurs à un autre moment. J’avance chaque jour en faisant comme je l’entends et en apprenant comment pouvoir avancer le jour suivant. Et personne n’est là pour me montrer la voie.  La voix de la raison serait d’arrêter l’hémorragie tout de suite. Mais Kicking Records est ma danseuse. Je ne dois de comptes à personne, c’est mon espace de liberté. Le reste n’est que contraintes. Tu fais un zine, je fais un label, d’autres font des groupes, et c’est grâce à ces petites initiatives individuelles, où chacun se crée son propre univers, que le bordel continue à avancer. On est en plein dans le DIY. Le DIY français c’est nous mec ! C’est pas beau ça ? On crée notre propre culture, notre propre réseau, en parallèle à la culture mainstream qu’on nous propose et qui ne nous convient pas. On offre ainsi une alternative au gosse un peu curieux qui, avant que les poils ne lui poussent sous les bras, va ressentir une grosse lassitude par rapport à ce que lui offre la société en regard à ce qu’elle lui demande. La vie quoi. Je ne vends pas des disques. Je vis. Et je suis un des maillons de la chaîne qui permet à d’autres de vivre en passant le dimanche ailleurs que devant Michel Drucker, son canapé et son caniche…. Quel horizon !

Un constat que l'on peut faire est qu'il y a en France une multitude de petits labels, sans grandes prétentions, qui ne servent qu'à sortir ses propres skeuds (par défaut) et/ou celui de ses potes mais cela ne dure jamais plus de quelques années avec au maximum une demi douzaine de prods au compteur (exceptions faites de Rejuvenation, Dumb-Inc ou Guerilla Asso très récemment). Il n'y a pas vraiment d'alter ego à B-Core en Espagne, Boss Tuneage en Angleterre, Bad Taste en Suède... Alors même si tu as raté le coche vu que Kicking Records ne commence pas par la lettre "B", avec 6 sorties en 2007 et autant de prévues en 2008, tu rentres direct dans la cour des grands pour t'imposer comme LE label excitant du moment. C'est comme ça que tu vois les choses?
Je sors une douzaine de prods en 1 an et demi, donc je suis excitant, c’est ça ? Je ne vais pas rentrer dans l’opposition quantité/qualité, ce serait te faire injure, néanmoins, j’aurais préféré que tu me parles de la qualité des bands sortis sur le label. Ca c’est excitant. Je sors beaucoup de disques parce que tous ces groupes sont liés entre eux ou parce que les autres labels ne veulent pas les sortir (hallucinant !) mais surtout parce qu’ils ont tout pour me convaincre, tant au niveau de la qualité de la production que du spirit. Je reçois chaque semaine des propositions de groupes qui veulent sortir sur Kicking Records, et je pourrai donc exploser les chiffres, mais à quoi bon ? C’est une histoire, c’est mon histoire, différente avec chacun des groupes, et ça doit rester ainsi, un truc entre gens qui partagent une certaine vision de ce que doit être la scène, sans se prendre au sérieux mais en le faisant sérieusement.

On va traiter de suite des choses qui "fâchent" mais financièrement parlant, au bout d'un an d'activité, quel est le bilan? Est-ce que tu arrives à équilibrer la balance (je me doute que tu ne comptes pas t'engrosser avec le punkrock) ou bien filtres-tu les appels de ton banquier? Tu lui as filé une fausse adresse à Mayotte, c'est ça?
Mon banquier est une banquière, ça aide. Elle tripe quand je lui raconte que je sors le premier vinyle d’un groupe de L.A. qui a joué avec Iggy Pop. Alors quand je lui présente la facture du presseur, elle n’en fait pas un drame. Ceci étant, les finances du label sont catastrophiques, mais, bon, n’est-ce pas ça le luxe ? Dépenser l’argent durement gagné pour n’en faire qu’à sa tête ? Faire les disques que d’autres ont le mauvais goût de refuser ? Je vais peut être trouver un équilibre à - ?? ??? €. Ce qui voudrait dire que c’est gagné, que je peux continuer à sortir des skeuds, qu’une prod sortie permet de payer le pressage de la prochaine. Bonheur.

Jusqu'à présent, il y avait une certaine cohérence géographique dans tes sorties. Des groupes de l'Est de la France, ayant un degré plus ou moins élevé de consanguinité entre eux (musiciens jouant ou ayant joué ensemble, dans différents projets mais gravitant quand même pas mal autour de Nasty Samy). Or là, j'ai l'impression qu'en 2008, cela part dans tous les sens (Suisse, USA, Toulouse, Nîmes, Angoulême). Peux-tu nous donner des précisions sur ce qui t'a amené à produire les futurs disques estampillés Kicking?
C’est parti :
MOTHER SUPERIOR : Ils ont tourné en Europe au printemps 2007, et c’est HELLBATS qui assurait la première partie de toutes leurs dates françaises. Ils ont vu le vinyle de The BLACK ZOMBIE PROCESSION sur le stand de merch, ont ouvert de grands yeux et crié « Mais qui est donc l’esthète qui sort des disques d’un tel raffinement ?». En américain bien sûr. Personne autour d’eux ne semblait comprendre leur étonnement. Personne ? Si ! Tapi dans l’ombre, le maître du Néant, alerté par le silence qui suivit l’exclamation, griffonna entre deux gammes mon  email sur un bout de parchemin et le glissa dans la poche de Jim le chanteur/guitariste en lui susurrant à l’oreille, hypnotique : «We call him Mr. Cu !, but don’t fuck with him…. » . C’est ainsi que quelques jours plus tard je recevais un email de L.A. dans lequel un gars très poli me demandait si je voulais bien sortir son prochain skeud en vinyle. J’ai dit ok, et en cd aussi tant qu’on y est !
HATEFUL MONDAY : j’étais en tournée avec The BLACK ZOMBIE PROCESSION, nous avons joué dans leur fief à Genève. Peg de GPS Prod savait d’après une chronique que j’avais écrite sur EVERYDAY IS LIKE SUNDAY que les mélopées de ses jeunes protégés ne me laissaient pas insensible. Aussi m’a t il demandé de sortir leur prochain skeud en France sur Kicking Records. J’ai dit ok ! Une légende aussi tenace que populaire dans la région française frontalière à la Suisse laisse entendre que le Suisse est lent. Je démens. Tenir des propos aussi généraux, c’est flirter avec la xénophobie. Le Suisse est TRES lent. Surtout quand il est français.
GREEDY GUTS : Tout est raconté dans le live report du concert HARD ONS / GREEDY GUTS de septembre 2007 sur EVERYDAY IS LIKE SUNDAY. En résumé, j’ai vu GREEDY GUTS pour la première fois de ma vie à ce concert, et quand ils sont descendus de scène, je leur ai demandé un disque « ou je tue le chien !». Amadoués par tant de courtoisie, ils m’ont avoué connaître mes activités secrètes et glissé une copie de leur album qui ne trouvait pas preneur. Dans la même semaine Franck de SLOW DEATH records m’a branché pour sortir ce skeud ensemble… J’ai épargné le chien.
THE LAST BRIGADE : J’attends le jour où Nasty Samy me fera écouter son nouveau groupe et que celui-ci sera mauvais. Ce ne fût pas le cas dans l’avion qui nous menait à New York en lune de miel cet automne. Je n’avais donc aucune raison valable de ne pas sortir ce skeud, il m’a fait planer.
BILLY GAZ STATION : Je les ai vus 4 jours de suite en première partie de The BLACK ZOMBIE PROCESSION en novembre et dès la première fois, je savais que j’allais leur proposer quelque chose, mais essayais de garder ça pour moi, comme un petit secret tout perso. J’ai tenu 24 heures. Une nouvelle couleur est ainsi donnée au label.
Voilà, chaque sortie est très différente de la précédente, et je suis super happy d’avoir un spectre qui va de GENERIC à HATEFUL MONDAY en passant par MOTHER SUPERIOR. Celui-ci reflète simplement une partie de mes goûts. 

En plus de sortir et promouvoir les skeuds, tu cherches des dates pour "tes" groupes et plus encore tu es présent (au merch) sur toutes les dates de Black Zombie Procession. Pourquoi?
Pour le booking, ça se résume à trouver les dates autour de chez moi, ou dans les endroits où je connais quelqu’un susceptible de faire jouer les groupes, mais les ¾ de la tournée sont montés par le groupe en général. Dans l’absolu, je devrais me contenter de jouer mon rôle de label et de le faire bien. Mais je n’ai pas encore rencontré la personne qui va monter Kicking Tour et qui bookera les dates des groupes, ce qui serait l’idéal, alors je le fais moi même, comme à chaque fois qu’un truc doit être fait et que personne ne le fait.
Pour les tournées avec The BLACK ZOMBIE PROCESSION, c’était juste dans le deal de départ quand j’ai sorti le 1er skeud, je voulais une place au chaud dans le van pour prendre l’air, ricaner avec les gosses, rencontrer les gens sur la route. Car le taf de label, c’est pas hyper glam vois tu, remplir des tableaux excel, faire des paquets, la queue à La Poste, des bulletins et des newsletters, ça manque de contact humain tout ça. Alors qu’une bonne tournée avec Forest, c’est anecdote sur anecdote !

Tu vois donc la scène rock indé française au plus près de ce qu'elle peut être (groupes locaux, assos, public...). Quel est ton avis là dessus? Comment se porte-t-elle? Quelles différences avec celle que tu as connue il y a quelques temps, au cours de ta première vie d'activiste?
Beaucoup de groupes moyens, beaucoup de bières pour rien. J’ai parfois l’impression que l’important c’est d’en être, de faire partie du show, peu importe si la musique est aussi mauvaise que la bière éventée. Fuck ! Il ne tient qu’au public et aux acteurs de la scène de faire en sorte que celle-ci soit à la hauteur de ses grandes sœurs anglo-saxonnes, ce qui est loin d’être le cas. Ca ne suffit pas de lancer son manche en l’air et de prendre des poses de guitar hero, encore faut il chier un refrain qui me reste dans la tête après le set. Beaucoup de poseurs, qui auront bien du mal avec leurs tatouages dans peu de temps. Il faut bosser son instrument, jouer avec du monde, faire des bornes pour aller voir des bons groupes, et ensuite, ça vaudra peut être le coup de se mettre en avant. Avec le numérique, n’importe qui peut maintenant enregistrer, diffuser sa musique avec un visuel de la mort qui tue. Tant de pages myspace de groupes moyens, trop de groupes moyens. Une autre tare de notre époque, la politique culturelle française depuis 20 ans et nos chers ministres socialistes qui ne rêvent maintenant plus que d’entrer dans le gouvernement le plus à droite depuis …. Pétain. Cette politique mitterrandienne et continuée malgré tout jusqu’à aujourd’hui, a gravement nuit à l’autogestion dont est issu le mouvement punk. Tous ces tremplins rock, ces subventions nationales, régionales ou départementales, ces salles de concert suréquipées avec des programmateurs frileux, Fuck ! On dirait que les groupes font du rock pour devenir fonctionnaires de la culture…. Eh les gars, c’est le contraire, vous n’avez rien compris. On fait du punk rock pour créer quelque chose à côté de la culture mainstream et gouvernementale, pas pour entrer dedans, capito ? On se démerde avec ce qu’on a, c’est d’autant plus créatif et jouissif que de chasser des subventions. Pour comparer avec avant, justement, du jour au lendemain, avec l’intermittence, la fête de la musique, les SMAC et autres initiatives gouvernementales, j’ai vu fleurir des tronches derrière des bureaux, des mecs qui ne savaient rien faire, payés pour m’expliquer comment faire un disque, monter une tournée, arranger un couplet…. Nan mais attends grand…. Commençons par le début, la répet dans la cave de 3m2 pas chauffée, les séances de collage avec le seau de colle sur les baskets à éviter les keufs et les fafs, les concerts dans les bouibouis les plus malfamés de la ville, et après on verra ceux qui restent. Les aides ont tué et continuent de tuer la volonté, la hargne, qui permettait aux groupes d’il y a 20 ans de créer un véritable mouvement, genre le rock alternatif à la OTH, SHERIFF, PARABELLUM, RATS et consorts.

J'imagine qu'après ton entrée fracassante dans le paysage punkrock hexagonal, tu dois être pas mal sollicité par des groupes souhaitant sortir des skeuds sur Kicking Rds. Tu ne peux malheureusement pas satisfaire tout le monde. Quels sont ceux que tu aurais aimé aider mais que tu n'as pas pu? Question posée autrement, quels sont les groupes actuels qui te bottent?
Malgré ce qui est écrit plus haut, il y en a, mais ce ne sont pas les plus jeunes. Les groupes qui me plaisent, soit ils ont déjà un label et ils n’ont pas besoin de moi, soit ils ont maintenant un projet avec Kicking records (The last Brigade, Billy Gaz Station….). Je ne sais pas avec qui je bosserai en 2009, ça va beaucoup dépendre des rencontres de 2008, c’est ce que je retiens de l’année passée.

Un tribute aux $heriff, l'idée a été maintes fois envisagée et c'est finalement toi qui l'a fait. Peux-tu nous en rappeler les raisons et nous dire comment il a été accueilli par la presse, le public? Là aussi le choix des groupes retenus n'a pas du être évident et a du faire des "jaloux"? Un deuxième volet est-il à prévoir?
« Accueilli par la presse et le public »…. Nan mais tu t’es relu ? Il a été bien accueilli par le seul mag en France qui comprenne ce que je fais, Punk Rawk mag (achetez le !, car imaginez la vie sans….). Les autres n’en ont pas parlé si je ne m’abuse. Les webzines l’ont bien accueilli, c’est un projet qui a fait plaiz à pas mal de monde apparemment. Les gens ont osé dire : « Oui moi aussi j’aime bien les Sheriff, ce n’est pas un  groupe d’attardés mentaux »…. Rien que pour cela ça a valu le coup de faire ce skeud. Encore une fois, c’était vraiment un plaisir personnel, en rapport avec ma relation avec ce groupe. Il sert aussi un  peu de carte de visite auprès d’un public qui ne connaissait pas forcément les groupes du label et les autres présents sur ce skeud. Ca dit aux jeunes qu’il y avait un groupe qui mettait le feu il n’y a pas si longtemps que ça, et aux vieux que la relève est assurée par les 22 artistes présents. J’ai dû refuser beaucoup de propositions. J’aurais pu en faire un deuxième, mais là, ça perdrait vraiment de la fraîcheur du truc. C’est fait, c’est bien. Il fallait que je le fasse, je peux faire autre chose maintenant. Impossible pour moi de recommencer, regarder derrière, revenir sur les lieux du crime. Droit devant.

Le pied mis au niveau international, en sortant spécialement pour la France des albums de groupes étrangers, est-ce quelque chose que tu veux creuser, continuer?
Pour sûr ! J’ai déjà d’autres offres de groupes ricains pour sortir leurs skeuds en Europe. Reste à savoir si c’est jouable, s’ils peuvent venir comme MOTHER SUPERIOR tourner un mois et demi non stop, si les distributeurs suivent, si le public s’intéresse, si…..

L'année 2008 semble être déjà bookée en termes de sorties (Hateful Monday, Mother Superior, The Last Brigade, Greedy Guts, Black Zombie Procession, Billy Gaz Station). Peut-on s'attendre néanmoins à quelques surprises d'ici là? Et pour 2009, à part le prochaine Flying Donuts, des pistes?
Aucune. C’est déjà extra, après un an d’existence, d’avoir un  an de sorties prévu, nan ? Je peux difficilement faire plus….. Les prochaines rencontres en tournée m’en apprendront plus sur mon avenir et celui du label.

Continue ton boulot, tu fais ça plutôt pas mal. Si tu as quoi que ce soit à redire sur le mien et que tu veux rajouter quelque chose que j'aurais oublié, c'est le moment.
Ce que tu fais est nickel. Tu as choisi d’informer sur ce que les artistes qui te plaisent, font. Quelqu’un d’un minimum curieux qui cherche un concert où aller entre Montpellier et Paris a juste à se rendre sur ta page pour être au jus, c’est cool de faire un truc aussi simple et utile. L’émission de radio, je l’écoute régulièrement, ça me permet de découvrir des trucs. Maintenant tu passes au zine, ben mec t’es sur la bonne voie là, pas d’esbroufe, du concret, continue comme ça, ça change des mythos dont on attend encore le premier geste qui soit autre chose qu’un effet de manche.
Tu as compris qu’on pouvait être fonctionnaire pour faire le rock, et pas le contraire, bon début. Merci de t’intéresser et d’informer sur mes activités, j’espère que tu seras encore avec la scène dans 5 ans, puis 10, puis 20…. (ndrc : 6 ans après je suis toujours dans la place. Yeahh !!)
http://www.kickingrecords.com/
http://kickingradio.com/

albums écoutés en écrivant ce post : WATER MANE "EP" cd & "Unsolved issues EP" mp3

Tuesday, September 24, 2013

Cobra 06130 en force !

Attention, l'heure est grave, on va causer un peu de Cobra. Ça fait plus d'un an que j'ai découvert ce groupe et depuis octobre dernier, je me sens investi d'une mission de dés-évangélisation, celle de propager les paroles et la musique des fils de Satan. La première fois que j'en ai entendu parler, c'était au Samynaire 2012, lorsque Diamant Noir, un all star band de Montpellier (avec les Marvin, Arbre, Poupi, Thomas X-Or et Samy lui même) a repris "Des lieux associatifs pour les jeunes" (vidéo ici). Ok, sur le coup je n'ai pas compris ou saisi grand chose vu que j'étais bien rôti, comme à chaque Samynaire et puis je suis tombé durant l'été sur le clip "officiel" de ce morceau (vidéo ici). Images décalées, paroles semi débiles, tout du moins très particulières et musique punk/metal avec un gros côté Trust, chant braillé en français et solo. Pas ce qui aurait dû m'attirer au premier abord mais je me demandais vraiment ce qui avait poussé Diamant Noir à reprendre ce titre. J'étais intrigué. Puis je suis passé à autre chose, jusqu'à ce que début octobre, je tombe conjointement sur les pages facebook (ici), bandcamp (là) du groupe et une interview sur Vice (article ici). Il n'en fallait pas plus pour me convertir définitivement. J'étais habité, malaadeuh, complètement malaadeuh. Pendant dix jours, je n'ai écouté que ça, les trois albums sur bandcamp, en boucle. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant de frissons, d'excitation pour un nouveau groupe. Pourquoi ? Si la musique et le chant sont plutôt basiques et linéaires avec quand même des petits riffs et solo pas dégueux par moments, c'est leur humour et les paroles à prendre au 666ème degré qui m'ont conquis et achevé. Il faut dire que j'ai un faible pour tout ce qui est (un peu) débile. Tu peux, toi, résister à des rimes comme "Suceeeeer, des routieeeers, dans les wécééééés, des highwayyyys" ou encore "On est des mecs craignooos, on a des colliers en oooos" ? Moi, non. "C'est Cobra et c'est comme ça et ceux qui sont pas contents, qu'ils aillent tous se faire enculer !" Voilà, tout est dit. Perso je trouve ça fou de ne pas avoir entendu parler d'eux avant, alors qu'ils ont trois albums à leur actif et existent (soi disant) depuis 1985. Il faut dire que je fréquente assez peu les webzines metal, où l'on peut trouver des chroniques de leur chef d'oeuvre "Le pont des extrêmes", paru en 2005. Bon, les critiques ne sont pas vraiment dithyrambiques, c'est même plutôt l'inverse : "affligeant", "Cobra tue la scène" et j'en passe. Le chroniqueur metalleux de base aurait-il du mal avec le second degré ? Il semblerait que oui (vidéo à l'appui). Si c'était parfait sur disque, il fallait voir comment le groupe allait passer l'épreuve du live. Ca tombait bien, ils étaient en concert au Nouveau Casino, invités par KicKbacK à faire leur première partie. Tranquille... Sauf que manque de bol, c'était complet et j'avais un autre concert ou truc de prévu ce soir là. Du coup j'ai dû patienter jusqu'au mois de février pour enfin les voir, à l'Espace B à Paris. Alors oui, évidemment, j'étais un peu inquiet, fébrile avant le concert, comme quand tu attends beaucoup (trop ?) d'une chose, prêt à scander les paroles mais aussi à leur pardonner un certain nombre d'imperfections mais je n'ai pas eu besoin. C'était parfait, débile à souhait. Le public, assez nombreux, était comme moi, acquis à leur cause, à Lucifer et quand ils ont tous débarqué en tee shirt noir Cobra, c'était la folie. Il y a une règle qui stipule qu'il est décemment interdit de porter le tee-shirt du groupe qui se produit sur scène. Certes mais cette règle ne s'applique pas à Cobra. C'est Cobra et c'est comme ça et ceux qui sont pas contents, qu'ils aillent tous se faire enculer. Les gars du groupe portent tous un teesh Cobra et il est autorisé, voire même encouragé que certains dans le public en fassent de même. Ils sont cinq sur scène, trois guitaristes, un chanteur et un mec aux samples vidéos et audios (basse/batterie) et c'est irrévérencieusement cool ! Ma mission de dés-évangélisation a mis un peu de temps à se concrétiser mais c'est en route et j'ai réussi à convertir pas mal de monde du Milieu en un an (Mr Cu!, Gwardeath, Till GxP etc.).

Depuis je les ai revus deux fois à Montpellier (au Black Sheep et au Samynaire) et à Paris, à la Flèche d'Or, il y a une dizaine de jours. Un vendredi 13 !! Il ne pouvait en être autrement. La soirée promettait d'être belle et elle a tenu ses promesses. J'avais organisé un petit apéro chez moi avant, histoire d'arriver bien chaud et pour être chaud, j'étais chaud. Je n'ai pas trop de souvenirs des premiers groupes The Box et Strasbourg mais ça avait l'air chiant, je me rappelle juste de la reprise de "Ace of spades" par dDamage et Cobra c'était encore une fois magique. Tellement que dans le pit j'ai perdu le cd "Le pont des extrêmes" que m'avait filé Mathieu (guitariste de Cobra) juste avant. Pas grave, j'en ai racheté un à la fin du concert. Quelques chouettes photos ainsi qu'une vidéo live ici. Je me mets rarement minable mais ce soir là j'étais vraiment complètement rond. Du coup, quand en sortant de la salle je suis tombé sur Dina et GG (M16-MAG), qui attendaient un taxi pour bouger vers Oberkampf, je suis monté avec eux. Et bim, re-bières, shots... La fin est plus confuse mais je crois que le bar a fermé, qu'on a végété un moment devant puis un after s'est dessiné mais ça ne me branchait pas des masses donc je suis rentré chez moi. Dans un état d'ébriété bien avancé puisque sur le chemin, vers 3h j'ai écrit et envoyé le message suivant à ma copine : "Je t'ailevjoliie péon rsse et je sis saoul seoukl". Hum hum, le seul mot sensé est "saoul". Comme c'est bizarre... Bon, le lendemain par contre je faisais beaucoup moins le malin.. J'ai même vomi au réveil et une deuxième fois en milieu d'aprèm ! C'est aussi ça l'esprit Cobra.

albums écoutés en écrivant ce post : COBRA "Involution" & "Le pont des extrêmes" et "Les clés de l'inquiétude"

Sunday, July 28, 2013

ITW-Fenec

Hop, un court post à caractère informatif, (auto) promotionnel, personal branling tout ça... J'ai répondu à quelques questions pour le mag W-Fenec. C'est un webzine à la base, qui existe depuis un paquet d'années maintenant et depuis septembre dernier, ils proposent en plus un magazine à lire on line. Pour ce huitième numéro, je suis plutôt bien entouré avec des interviews de Nasty Samy, Ginger Wildheart et des chroniques de Billy The Kill, Sofy Major, Kurt Baker, Ventura, Retox, Killing Joke, Melvins, Boysetsfire etc. Moi je suis tout à la fin, rubrique "Dans l'ombre". Merci à Gui de Champi pour l'intérêt. J'y parle de moi, de l'émission radio, du Yr Letter Festival et bien sûr de Cobra, mon nouveau groupe préféré, qui sera normalement l'objet d'un prochain post.
A lire ici : http://issuu.com/w-fenec/docs/mag8

album écouté en écrivant ce post : ETHYLINE "Long gone" mp3

Monday, July 15, 2013

bisous > condoms


Si les videurs de l'Espace Icare sont sympas et donc atypiques (voir post précédent), ceux de la Mécanique Ondulatoire sont normaux et donc pas fute-fute. C'est à cause de ça, si j'en crois radio ragots punk rawk, que les Lobster Killed Me, à la base prévus à l'affiche n'ont pas voulu jouer à la Méca, pour ce concert qui me fait encore rater un entraînement de volley. J'ai une saison de beach à préparer mais faut bien supporter la scène... Les deux groupes parisiens en première partie me branchent moyen. D'Interior Queer, je ne suis fan que du nom et de leurs anciens groupes (Ravi pour Bruno, le chanteur et Jetsex pour les trois autres). De Garage Lopez, je respecte la longévité mais c'est aussi ce que je ressens à leurs concerts. C'est trop long. Je me souviens qu'il y a 2 ans, en première partie des Dwarves (dont le concert avait duré au max 25 min), leur set m'avait paru interminable. Bref, là encore mon mojo ne fonctionne pas des masses et quand j'arrive à la Méca, ce n'est que le premier groupe qui joue. D'oh ! Du coup j'attends en haut, un demi pour la forme, un coca pour la suite (ou bien l'inverse). J'ai arrêté de boire quand je vais à des concerts en semaine car j'ai remarqué que mes cours sont beaucoup moins efficaces et c'est beaucoup plus laborieux avec les gosses. Faut juste dealer avec la "pression" de "l'habitus" du punk rocker de base pour qui concert = bières au pluriel et les regards un peu surpris/moqueurs de certains quand je commande au bar mais j'assume. C'est enfin le tour de Versus You et je suis assez curieux de les voir, n'en ayant jamais entendu parler avant. Déjà c'est un groupe Luxembourgeois et j'ai beau chercher, je n'en connais aucun autre, ensuite ça ressemblerait à du Lawrence Arms, groupe de Chicago que j'aime énormément. Verdict : mouais. Vraiment pas convaincu... Next. Pour finir, arrive The Manix, groupe de Minneapolis avec un guitariste de Banner Pilot. Si je suis là, c'est principalement pour eux donc ils ont intérêt à assurer ! Je vais pas crier au génie mais ça le fait, je passe un bon moment avec leur punk rauque, pas original pour un kopeck mais ils font le job. Bilan un peu mitigé quand même au final et je ne sais pas si je n'aurais pas du aller bim bam boumer au volley...

Le vendredi, au Truskel (bar dont j'avais vaguement entendu parler mais où je n'avais encore jamais mis les pieds) il y avait le concert de Bison Bisou et j'ai eu toutes les peines du monde à trouver quelqu'un pour m'accompagner, quand bien même c'était gratos ! Il faut dire qu'ils évoluent dans un style un peu particulier et pour mes amis c'est au choix pas assez punk, pas assez noise, pas assez ceci, un peu trop cela... En gros ils font une sorte d'indie rock emo post punk dansant, à la Robocop Kraus. J'ai découvert ce groupe de Lille (avec entre autres un gars de Tang) grâce à Wize de Crust Caviar, qui m'avait filé leur excellent split 7" avec un groupe Taïwanais, Touming Magazine. Stéphanie arrive finalement à se motiver et c'est tant mieux. Je ne sais pas si j'y serais allé tout seul sinon et ça aurait été dommage. J'ai déjà fait des concerts seul, anonyme au milieu d'une foule, genre Sum 41 à Marseille pour l'album "Does it look infected" (là je perds des points en street punk crédibilité mais je m'en contrefous) mais j'ai l'impression que dans un petit bar, ça ne serait pas pareil... Bref. Sur internet ils mettaient d'arriver à 20h pétantes, d'autant que la suite du programme c'était la retransmission d'un match de foot (finale de la coupe de la ligue je crois) à 20h45. Niveau timing ça collait et ne connaissant pas le bar je me pointe à l'heure dite, avec même 5 minutes d'avance, pour trouver porte close. En fait le bar, qui fait aussi club, n'ouvre qu'à 20h, pour fermer à 5-6h. De dehors j'entends les balances, 20h05 ça ouvre et on rentre. Pour l'instant on n'est vraiment pas nombreux, à peine une dizaine de personnes. Je découvre la salle, plutôt sympa, dans un recoin sur la droite. Au mur sont placardés plein de flys, affiches de concerts, dj sets ayant eu lieu au Truskel (Bloc Party, Babyshambles, Radio 4, Maximö Park...). Le bar se remplit petit à petit et le concert des Bison Bisou (nom parfait au passage) démarre vers 20h45. Hyper cool ! Ils ont plusieurs potes de Lille présents et il règne une bonne ambiance, intimiste mais détendue (on est une quarantaine). Musicalement ça joue fort (un peu) mais bien (beaucoup) et on peut sans conteste décerner au chanteur la palme d'or du meilleur chanteur/danseur de l'histoire du rock. Un peu plus sobre et réservé que Dennis Lyxzén ou Cedric Bixler mais ses déhanchements et petits pas sont tout aussi efficaces. Hyper cool, je le redis mais je le pense. Je voulais même prendre un tee shirt coloré, nickel pour aller à la plage cet été mais ils discutent avec leurs potes et j'ai pas trop envie de les déranger et faire mon "fan". Une prochaine fois. Je retournerai en tout cas les voir avec plaisir.
http://bisonbisou.bandcamp.com/

albums écoutés en écrivant ce post : JIMMY EAT WORLD "Damage" (mp3) & CAVES "Betterment" (LP)

Wednesday, July 10, 2013

Best after ever !

Coucou, me revoilà ! Bon, vous l'aurez compris, je ne prends la peine d'écrire sur ce blog que quand c'est pas trop la grande forme ou alors quand j'ai pas mal de temps libre. Du coup, dans quel état d'esprit suis-je donc, là tout de suite maintenant ? Petit indice, ce sont les tant attendues et méritées vacances d'été et j'ai été réveillé par la chaleur et le chant des cigales... Quelques mots sur des concerts plutôt cools auxquels j'ai assisté en mai.
Girls Against Boys faisait son retour cette année avec plusieurs dates en France (ils ont toujours été bien accueillis), dont le Nouveau Casino à Paris le mardi 14 mai. J'ai longtemps hésité à y aller car je n'aime pas du tout cette salle, entre autres à cause du son, que ça me faisait rater un entraînement de volley et que si j'aime bien certains morceaux, je ne suis pas fan hardcore du groupe. Au final je me motive quand même. Je pensais rater la première partie mais mon mojo n'a pas fonctionné cette fois et il faut donc se farcir un trio rock français plutôt anecdotique. J'en profite pour saluer les quelques personnes que je connais, dont les Dead Pop Club au grand complet. Beaucoup de quarantenaires, ça fait un peu réunion "d'anciens" combattants et j'ai l'impression d'être parmi les plus jeunes dans la salle avec mes 33 printemps. Bref, les darons de l'indie-rock 90's débarquent et gros problème sur le premier morceau, on n'entend absolument pas la guitare. Les deux basses, on les a bien, ça bourdonne même un peu mais pas de guitare. Ok, ça commence bien. A la fin du morceau, quelqu'un du staff monte discrètement sur scène pour replacer le micro qui repique l'ampli gratte. Du goudron et des plumes pour l'ingé son !!! En fait c'est le seul souvenir que je garde du concert, n'ayant pas réussi à rentrer dedans. Les gars font leur job, pas trop mal et sont contents d'être là mais ça ne prend pas avec moi, à part sur leurs quelques tubes "Kill the sexplayer", "Super-fire", "Basstation", qui font toujours plaisir à entendre. Perso, je ne pense pas repayer s'ils repassent dans le coin et je crois bien que c'est la dernière fois que je mets les pieds au Nouveau Casino.

Ambiance totalement différente le vendredi 24 mai à la Miroiterie, même si c'est également une salle dont je ne suis pas hyper fan. Ok, les squats c'est cool dans l'esprit mais quand tu as 50-100 personnes qui fument à l'intérieur c'est assez désagréable, aller pisser en apnée à cause de l'odeur nauséabonde aussi et y a toujours des relous qui pogotent n'importe comment et t'empêchent de pleinement apprécier le concert... Merde, serais-je devenu un vieux con ? En tout cas j'étais là pour The Arteries, The Slow Death et Youth Avoiders. Ces derniers, amputés d'un guitariste resté aux States lors de leur récente tournée, balancent un set ultra court (à peine 20 min) et ultra incisif, frontal, avec des morceaux punk / hxc 80's dont ils ont le secret, extraits de leur premier LP tout fraîchement sorti, que je ne manque pas de prendre à la fin. Cool ! Tournée de 1664 et c'est au tour de The Slow Death. Enfin pas tout à fait, il n'y a que le chanteur qui a fait le déplacement de Minneapolis, le backing band étant assuré par The Arteries. Why not. Leur punk rock, inspiré pas mal par Dillinger Four (qui semble les avoir plus marqués que Prince) passe bien, très bien même voire trop bien pour 2-3 jeunes qui, engaillardis par les décibels ou les bières tièdes tirées de leur sac, font vraiment n'importe quoi, bousculent tout le monde, se vautrent sur scène, sur les musiciens, les amplis... C'est ça le punk ou y en a qui confondent ? Allez, nouvelle tournée pour se détendre et on termine avec les anglais de The Arteries. J'aime beaucoup ce groupe, ça doit faire la 6-7ème fois que je les vois et ça fonctionne toujours autant. C'est un poil moins punk fou fou, rapide, qu'au début avec des tempos un peu plus lourds et un côté plus sombre, mélancolique mais la patte The Bronx se fait toujours bien ressentir. Ce que je ressens bien aussi c'est le gars qui n'arrête pas de me rentrer dedans, tandis que je "protège" une copine (coucou Stéphanie !) et m'oblige à me concentrer sur ses mouvements aléatoires et non ce qui se passe sur scène. Je suis à deux bières de lui en coller une et mon naturel reprenant le dessus, je me contente de le repousser fermement à chaque fois. Il se fera sortir 5 min plus tard par un des gars de l'orga et terminera en pleurant dans la cour de la Miroit'. Tout ça pour ça ! Bref, concerts nickels mais ambiance un peu bizarre. Pour ne pas rester sur cette mauvaise sensation, on se rend au Saint-Sauveur, bar rock antifa tenu par un gars de Brigada Flores Magon, me semble-t-il. Qui dit Saint-Sauveur avec Stéphanie dit tournée de clash (shooter maison à la recette secrète) et c'est là que tout "dérape" car comme on est plusieurs sur la tournée, dont un couple tout juste rencontré au comptoir, chacun paie la sienne, normal, puis y a celle (ou celles) du barman etc. Forcément, à 2h quand on se fait virer du bar, personne n'a envie d'aller se coucher et je propose d'aller chez moi. Coïncidence, destinée ou prémonition, j'avais l'aprèm bénéficié de la promo Monoprix un pack acheté, un pack gratuit et mon frigo était rempli de Carlsberg. On se retrouve donc à sept à l'appart. Je commence à passer des disques et comme ils réagissent bien, ça vire rapidement en dj set où j'enchaîne cd et vinyl, ne laissant aucun répit à mes invités. Ca chante, danse, crie. Il fallait voir Bruno Ravi gueuler sur At The Drive-In ! Heureusement que mes voisins sont vieux et sourds. Tout ça jusqu'à 6h30, que le jour se lève et qu'on s'écroule à quatre dans mon canapé. Best after ever ! J'avais rdv le lendemain à 11h30 pour voir brièvement mes grands-parents, de passage à Bastille et je faisais vraiment vraiment pas le malin !

Après la soirée/after de la veille, il fallait vraiment beaucoup de motivation pour se bouger à l'autre de bout de Paris (Issy Les Moulineaux), traverser le périph pour l'Indie Air Festival et surtout être là tôt, 18h30-19h, pour ne pas risquer de rater Sport (de Lyon). Leurs disques et les concerts où j'avais déjà pu les voir sont tellement bien que je n'hésite pas une seule seconde. Grand bien m'a pris, c'était, une fois encore, parfait ! Pendant l'intégralité de leur concert, je ne pouvais m'empêcher d'esquisser un rictus un peu béat. Ce groupe file la pêche, le smile, transpire la positive attitude. En plus ça faisait plaisir de les voir dans de bonnes conditions, dans une chouette salle avec une vraie scène, qu'ils occupaient parfaitement, une bonne sono... Rien à redire, tout le monde est ressorti heureux, bien. Je ne connaissais aucun des groupes suivants mais malgré la fatigue, j'étais plutôt dans de bonnes prédispositions. Après un coca dehors, je redescends pour voir Totorro (de Rennes) et bim ! Grosse impression d'entrée quand je pénètre dans la salle. Ca joue fort, technique, énergique, bouge partout... et c'est quatre gamins sur scène, à peine la vingtaine !! Des ambiances post math rock, plein de cassures, breaks, un poil poseurs mais juste ce qu'il faut pour que ça ne soit pas too much et de toutes façons j'aime ça les guitares qui volent. Chouette découverte ! Nouvelle pause coca (il faut bien ça) et c'est au tour d'Arch Woodman (de Paris) de jouer. Je croise Charlie Batalla qui sort tout juste de la salle et qui me dit, "à mon avis tu ne resteras pas longtemps". Il avait raison. Je me retrouve face à une sorte de pop d'assez mauvais goût, pas trop inspirée et je tiens à peine 5 min. En remontant je croise Bruno Ravi et lui tiens le même discours. Même constat, il réapparaît peu après. C'est pas tout ça mais je commence à être bien naze. Je suis pas loin de partir mais j'entends beaucoup de bien de Mermonte (de Rennes) et suis curieux de voir à quoi ça ressemble. C'est le projet un peu fou d'un gars (également guitariste du groupe Heliport), qui compose tout tout seul et qui s'adjoint les services d'une douzaine de musiciens sur scène. Y a deux batteries, deux synthés (dont un sur lequel il est écrit sur du scotch blanc "Bon, tant pis", ahaha), une basse, trois guitares, des instruments à cordes, pas de chant mais plusieurs chœurs, bref, un beau bordel. Musicalement on est aussi, comme leurs potes Totorro dans une sorte de math post rock mais plus posé, moins pêchu. L'ambiance sur scène est encore à la fête, tout le monde sourit, tape du pied, des mains... Je ne pense pas que j'écouterai ça sur disque mais en concert ça passe nickel. Je voulais voir deux trois morceaux et rentrer et je suis finalement resté jusqu'à la fin. Ça veut tout dire. Chouette soirée/festival avec de bonnes découverte, un concert magique de Sport, une salle cool, une bonne orga et même les vigiles étaient sympas !

albums écoutés en écrivant ce post : BIG EYES "Almost famous" & LEMURIA "The distance is so big" mp3 (piqués sur le blog Cheesy panties de Cora)

Thursday, April 25, 2013

Je paie ma tournée !

Hey ! Hey ! Hey ! Hey ! (comme le disent si bien les Robot Orchestra). Déjà, la deuxième édition du Yr Letter Festival s'est bien déroulée. Comme l'année précédente, ça faisait plaisir de revoir toute la team, s'envoyer quelques pressions, rencontrer de nouvelles personnes, voir d'excellents concerts et pleurer tous ensemble avec Jonah Matranga. On était au courant pourtant mais il fait chier ce con, ça marche à tous les coups. Pas certain qu'on l'invite de nouveau l'année prochaine à La Rochelle si c'est pour casser l'ambiance à nouveau... Non je déconne, bien sûr qu"on a envie qu'il soit là. Lui aussi d'ailleurs car si je le cite, après avoir kiffé le concert des "légendaires" Dead Pop Club ("they ruled !!"), voici ce qu'il a mis sur facebook : "I want to be at this for the rest of my life. Let's keep making it happen. Anything I can ever do to be a part of it, I will. Thanks so so much!". So sweet... J'ai encore vendu un paquet de disques de la Yr Letter Distro (prods du label Yr Letter Records et disques d'occasion issus de la grosse collection de Matt) et surtout on a récupéré près de 1000€ de dons pour la Ligue contre le Cancer. Cool ! Seul bémol, on n'aurait pu espérer un peu plus de monde mais une centaine de personnes avec un changement de salle une semaine avant et une promo locale en dilettante c'est pas si mal. On fera mieux l'année prochaine !


Sinon je suis excité comme une puce car je pars demain pendant quinze jours en tournée avec Guerilla Poubelle. Je vais conduire le van, vendre le merch, ainsi que la Yr Letter Distro que j'amène avec moi, boire des bières gratos, re(voir) plein de copains, dans plein de villes cools et je devrai être initié au beer pong lors de la date à Lyon au Warmaudio. Je ne suis jamais parti aussi longtemps avec un groupe mais vu les loustics de GxP, je n'ai aucune crainte. Bon, ce sont des vacances qui risquent de ne pas être très reposantes mais qui vont apporter leur lot de fun. Si tu es dans une des villes qu'on traverse, n'hésite pas à venir me faire un petit coucou.

disque écouté en écrivant ce post : MASKED INTRUDER "Masked intruder" LP


Friday, April 12, 2013

Yr Letter Festival # 2



Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins. S'il y a un post important, sérieux, un truc que vous devez retenir, qui compte ENORMEMENT pour moi, c'est ça. Le Yr Letter Festival ! C'est l'événement qu'on organise pour rendre hommage à mon vieux pote d'enfance, Matt Showman, emporté au printemps 2011 des suites de son cancer. C'est lui qui m'a transmis sa passion pour la musique, les disques, les fanzines et m'a fait découvrir les 3/4 de ce qui compose ma discothèque. Sans lui je n'animerais pas d'émission de radio, je n'irais pas voir des concerts fréquemment, aux quatre coins de la France (voire du monde), je n'écrirais pas de chroniques ou de conneries sur ce blog, bref je ne serais pas investi dans la "scène rock" et ma vie serait complètement différente...
La deuxième édition a lieu au Mans le 20 avril, avec une bien belle affiche et de nouveau la présence exceptionnelle de Jonah Matranga (Far, Onelinedrawing, New End Original, Gratitude), qui vient exprès de San Francisco. Ça va être chouette et on espère, cette année encore, récolter plein de sous pour la Ligue contre le Cancer ! Plus d'infos et liens dans l'interview réalisée pour les copains de Tous En Tong (clic).

THIS IS YR LETTER FESTIVAL, NOT JUST ANOTHER ROCK FESTIVAL !!

SUPPORT YR LOCAL LETTER FESTIVAL !!

album écouté en écrivant ce post : The NIGHT MARCHERS "Allez ! Allez !" cd

Thursday, April 11, 2013

Kick it !


Mr Cu! de Kicking Records a toujours de bonnes idées, sauf qu'à l'inverse de 95% des gens (dont je fais malheureusement trop souvent partie), lui se bouge le c*l et se donne les moyens de les réaliser. Donc quand il m'a appelé cet été, pour me faire part de ce projet de Kicking Radio, compilant des émissions d'un peu partout en France et me demander si ça m'intéressait d'en faire partie avec Joining The Circus, je n'ai pas hésité une seule seconde. Enfin si, je lui ai répondu que j'étais ok si j'étais le premier à qui il en parlait. Apparemment c'était le cas... Un mois plus tard, le site avec player était opérationnel, la grille des programmes (qui a légèrement évolué depuis) bouclée et une appli iPhone voyait le jour dans la foulée. En toute objectivité je trouve l'initiative vraiment cool, car la plupart sont des émissions que j'écoutais soit en direct, soit en podcast. Et maintenant, 7 jours/7, 24h/24, tu peux entendre des passionnés envoyer du bon son à la radio, des émissions thématiques, entrecoupées de quelques Kicking tunes. Quelques noms "au hasard" : I Hate People, Tous En Tong, Now It's Dark, Le Cri du Lynx, Mighty Worm, Electric Troubles, Ca Dégouline dans le Cornet, Tentaculation...
site internet : http://kickingradio.com/
page fb : https://www.facebook.com/KickingRadio

Comme il lui en faut toujours plus ("too much is always better" disait Nasty Samy) et qu'il veut faire parler de sa webradio, Cu! envoie ses meilleurs sbires dans divers bars, animer des soirées Kick The Djs ! J'ai eu l'occasion de faire ça à deux reprises déjà et je me suis régalé à chaque fois. La première c'était début octobre au bar La Manufacture à Paris (9ème arr), pour le lancement de la Kicking Radio. J'ai ainsi pu faire la connaissance d'Arnaud Armagnac, animateur de Going Undergroud sur Bordeaux, qui est sans conteste une de mes émissions préférées. Le ton est à la fois fun et pointu et il a fait des spéciales Ramones, Fu Manchu, Iron Maiden, Henry Rollins, que je vous conseille vivement. Le lieu était sympa, on a bien mangé, bu et pu passer les disques (cds only) qu'on voulait donc bonne soirée ! La deuxième fois c'était au Café Joséphine, un nouveau bar qui a ouvert en début d'année à Paris, vers Ménilmontant. J'y étais allé quelques jours avant pour "tâter" le terrain et assister au DJ set de Cu!, justement, en ouverture du mondial du tattoo à Paris. Autant La Manufacture est un bar rock, autant la Joséphine se veut rock (c'est écrit sur son site) mais c'est davantage du rock pour coiffeurs, ou du "rock quoi", pour reprendre une formule de Thomas VDB. L'endroit se la joue un peu chic, y a qu'à voir le tarif des consos (3.50€ le demi, 6.50€ la pinte et 10€ les cocktails) et j'appréhendai un peu la réaction des gens face aux morceaux que j'allais passer. N'ayant pas envie de faire le DJ pendant toute la soirée, j'avais convié un pote, Salo Jr (ancien chanteur de Johnny Boy et actuel Master Master Wait) pour qu'on fasse ça à deux. Plus sympa... Grand bien m'a pris même si cela s'est néanmoins bien passé. J'avais pris soin toute l'aprèm de sélectionner mes disques (cds et LPs !) et si j'y suis évidemment allé un peu mollo, ça ne m'a pas empêché d'envoyer du The Thermals, The Hives, The Bronx, Bloc Party, Fugazi, Teenage Bottlerocket, Future Of The Left, Head Automatica, Promise Ring, Get Up Kids, Refused, Queens Of The Stone Age, At The Drive-In, Flying Donuts... bref de me faire plaisir mais avec de temps en temps des coups d’œil sur le limiteur pour éviter de dépasser les 88db, soit disant le niveau optimal. J'y mixerais bien à nouveau mais je n'ai pas de nouvelles de la Jojo depuis. On l'a peut être trop retournée ?!


album écouté en écrivant ce post : BURNING LADY "Until the walls fall" cd

Joining The Circus # 300


Putain, 300 !! Ca commence à en faire des morceaux diffusés et des heures d'antennes. Si on m'avait dit ça quand, ado, j'écoutais Arnold sur Fun Radio, je ne l'aurais sans doute pas cru... Comme la date coïncidait avec les vacances de Noël et que j'étais sur Montpellier, j'ai voulu marquer le coup et faire un truc un peu spécial, avec une émission pleine d'invités et carrément un concert dans les locaux de l'Eko des Garrigues. Dans mes rêves les plus fous, j'avais prévu trois groupes de copains à l'affiche, DOT DASH! (power pop punk), ÖFÖ AM (stoner noise instru) et PAYDAY (quickspeed hxc). Ca aurait été bien cool mais malheureusement j'ai dû revoir mes plans à la baisse. Payday, qui s'était reformé pour dire au revoir et faire une dernière tournée des bars montpelliérains (Mojomatic, The Black Sheep, Up & Down), n'a pas donné suite à mes relances et Öfö Am ont eux aussi du annuler. Heureusement, j'ai pu compter sur Hugauze, le sémillant batteur de Dot Dash!, toujours là quand on fait appel à lui et les Blankass brothers aux guitares.
Au final tout s'est très bien passé, j'attendais peut être un peu plus de monde mais il y a eu une vingtaine de personnes et si certains ont "brillé" par leur absence, j'ai été agréablement surpris de voir débarquer deux collègues de radio, François Tong et Tof I Hate People, venus exprès de Lyon/Bourg En Bresse. Du coup je me suis senti obligé (sans trop me forcer non plus, hein), de les rejoindre trois semaines après à Vienne, fêter les 18 ans de Tous En Tong.
Pour la 300ème de Joining The Circus on a donc démarré la première heure avec le live de Dot Dash!, pour lequel Mouffi et Poupi avaient concocté un son aux petits oignons. Même si je trouve qu'il leur manque une basse pour donner plus de rondeur aux chansons, le set, composé de plein de nouveaux morceaux était vraiment cool. Ensuite tous les invités ont défilé derrière le micro pour parler de leur actu et balancer quelques titres. L'occasion d'entendre entre autres, en exclusivité mondiale, des extraits du prochain album de Marvin ou de Servo et aussi Cobra "Des lieux associatifs pour les jeunes", un pur hymne punk. MA révélation musicale de l'année 2012 ! Au bout de 4h30 d'émission, il ne restait plus grand chose à boire ou à manger donc on a rendu l'antenne. Vous pouvez réécouter ce joyeux bordel en cliquant sur les liens suivants :

part 1
part 2

écouté en écrivant ce poste : ELECTRIC TROUBLES PODCAST "Invité Seb Seven Hate/Loisirs..."

Survivre le jour

A l'heure qu'il est, je suis sensé enregistrer et monter une émission radio pour demain mais j'ai la flemme. Je viens de vadrouiller de blog en blog (notamment Survivre la nuit, que je vous conseille), ce qui ne m'était pas arrivé depuis quelques temps et j'ai eu envie de dépoussiérer celui ci, ce qui n'était pas arrivé depuis encore plus longtemps ! Ca fera peut être plaisir aux quelques personnes qui m'en parlent encore et réclament de nouveaux articles. A suivre donc, la 300ème de Joining The Circus, la Kicking Radio et mes DJ sets, le Yr Letter Festival # 2 et le report d'un weekend sur la route avec Guerilla Poubelle...