Thursday, January 15, 2009
Just a dilligent street cleaner (BZP mini tour report)
day 1 :
La One Again Asso, association dont je fais partie, qui a pour vocation l'organisation de concerts sur Montpellier pour des groupes qui n'auraient pas forcément l'occasion d'y jouer ou dans des bonnes conditions (accueil, promo...) est plus qu'en stand bye depuis la rentrée de septembre, du fait de l'éloignement géographique d'un certain nombre de ses membres. En gros en un an et demi, on est passé de l'excitation, la motivation du début et les deux concerts par mois à un concert par mois puis un en six mois. La venue des BLACK ZOMBIE PROCESSION était par contre calée depuis un bail et de toutes façons il n'était pas question d'annuler. On fait quand même une sorte de co prod avec le Mojomatic, un petit fly est bricolé par Manu (merci mec) et deux groupes en première partie sont trouvés in extremis. On rate de peu les MUDWEISER (stoner sludge du deep south avec Reno de LOFOFORA au chant). C'est con, ça aurait sûrement ramené quelques dizaines de pélos en plus. Pas grand monde n'est motivé dans l'asso, le seul que ça branchait comme moi, Thibo, est en tournée avec son groupe teenage pop/punk UFO'S. Du coup je me retrouve un peu seul à tout gérer et ça me plait pas des masses. Pas d'affichage possible en ville donc je passe quelques heures sur l'espace à balancer comments, bulletins et le jour J arrive. Montpellier est une ville assez dure en termes d'affluence du public. Il y a des dizaines de milliers d'étudiants mais ils passent plus de temps dans les soirées du même nom, dans les bars "branchés" et boîtes que dans les concerts rock/punkrock. Je me dis que si on fait 50 entrées, ça sera une bonne soirée. On ne perdra pas trop d'argent et les groupes joueront devant un peu de monde mais je pense sincèrement que ce n'est pas gagné. C'était marqué début 20h30 sur le fly et à 21h30 j'ai une dizaine de personnes qui ont daigné se délester du modeste paf. Puis à ma grande surprise/satisfaction, ça va augmenter crescendo. 45 minutes plus tard j'en suis à 50 pour finir à environ 75 entrées. Yeah!! Et les concerts alors? Pour être honnête, je n'ai pas vu grand chose, assez stressé à tenir la caisse à l'entrée et mettre mes petits batons à chaque personne qui entrait... Je n'accroche pas des masses à B.F.S., trio un peu metal, un peu punkrock, un peu trop brouillon. CAPTAIN STARK qui suit le fait déjà un peu plus. C'est du The BRONX en mode screamo r'n'r, un poil bancal aussi pour moi qui les découvre sur scène mais énergique. Quant à BZP, aux dires des gens avec qui j'ai discuté après, c'était un bon concert. Forest est un excellent frontman, Nasty Samy envoie des solos à tout va, à la limite parfois de la démonstration (en franchissant même la limite pour certains) et la rythmique des frangins Dalstein est toujours aussi efficace. C'est fini. Les sourires sont sur les visages d'une grande partie des gens, l'oeil hagard dû à une forte consommation de houblon. Le bar a pas fait semblant. Il a bien tourné! Tout le monde a passé une bonne soirée et c'est tant mieux. On garde les vip, met les autres à la porte et c'est la tournée du patron (merci les 2 Chris!). Nico (bassiste des SUPERBEATNIK), Kryiss (bassiste d'ÖFÖ Am) et Hugo Maimone (batteur de GARLIC FROG DIET) décident de monter un groupe ensemble... on verra bien où ça les mènera. Nous (BZP et moi) ça nous mène à Cournonterral chez mes parents. Un plat de pâtes à 3h du mat et au lit. Oui parce que le lendemain matin je me suis engagé à aller faire un footing au bord de la plage avec l'ami Samy. Quelle idée?!? Faut dire que comme je suis un peu professeur d'EPS dans la vie civile et qu'il est à fond dans son trip sport, un esprit sain dans un corps sain etc., à chaque fois je n'y coupe pas. Les deux dernières fois où il était venu on était allé nager à la piscine olympique Antigone, là on varie les plaisirs...
day 2 :
10h, le réveil sonne. Dur. Direction les Aresquiers. On est fin octobre, il fait super beau et on court sur le sable. L'allure est un peu plus soutenue que ce que j'ai l'habitude de courir... en fait j'ai pas l'habitude, ou plus l'habitude parce qu'à Paris c'est beaucoup moins nature et découverte... Le bougre se permet même d'accélérer au milieu, pour me tester je pense. Ah la la, l'esprit compèt'. Je le suis en tirant un peu la langue et on reprend au final l'allure du début. 40-45 min au chrono. On a bien mérité notre douche et le petit déj copieux, en teesh et lunettes de soleil dehors. Le pied! Dans la voiture Sam m'a branché pour savoir si j'avais des trucs de prévus et si ça m'intéressait de prendre la route avec eux car ils ont une place en rab dans le camion, Cu! le boss de Kicking rds n'ayant pas pu venir. Je réfléchis une demi seconde et fais mon sac pendant qu'avec Mimi (bassiste de BZP et guitariste/chanteur de FLYING DONUTS) ils fouillent dans mon bac de cds gravés et repartent avec tout un tas de trucs : ROCKET FROM THE CRYPT, SILVERCHAIR, NRA, EVERLAST et j'en oublie. On s'écoute tout ça en traçant vers Limoges, plus en exclu quatre titres de TEENAGE RENEGADE (nouveau groupe du stakhanoviste bisontin avec au chant madame Nasty). Il y a deux morceaux qui sonnent un peu comme du BZP light, moins heavy mais avec toujours autant de chinoiseries à la guitare et deux autres un peu plus power/pop, qui tracent tout droit. J'attends avec impatience la suite. On arrive assez tard dans la ville des BUSHMEN (Bruno le gratteux fera son apparition au cours de la soirée) et les BILLY GAZ STATION, en pleine tournée pour la sortie de leur premier album "Skins & licks" sont déjà là, à siroter bières et vin rouge pour Fred (guitariste/chanteur). Le contraste avec Montpellier est assez saisissant. Là il pleut (je vais d'ailleurs choper la crève), on est dimanche soir et la ville est quasi morte. Dommage car la salle, le Woodstock Boogie Bar, est plutôt sympa, tout comme les gens qui y bossent. Ca n'empêche pas les BILLY GAZ d'envoyer un bon set. Les morceaux, excellents, se suffisent à eux mêmes mais il manque un petit quelque chose pour que leur prestation gagne en intensité. Ils sont tous de très bons musiciens mais je trouve qu'ils jouent un peu trop chacun de leur côté. Ca manque de réelle cohésion. Bon je dis ça mais en même temps ils sont extrêmement bien rôdés à l'exercice de la scène et aucuns pains n'est à noter. Tant pis pour nos amis boulangers. Les BZP enchaînent derrière et là aussi, la qualité est au rendez vous. Rien à redire. S'en est même bluffant. Tu fermes les yeux et tu as l'impression d'entendre le disque. Mais tu aurais tort car tu raterais le show de Forest, le seul pouvant se permettre un peu de folie, les autres étant enfermés dans des morceaux techniques et complexes, ne laissant pas trop de manoeuvre. Lui par contre s'en donne à coeur joie ; mime les paroles, fait les gros yeux, semble habité par des démons intérieurs, joue avec son micro, traverse le public... Bref. Gros concert, que j'ai pu apprécier du début à la fin cette fois, pas comme la veille. En parlant de fin, on y est. Les BZP en tournée sont plutôt sages. Ca ne s'éternise pas des lustres, n'enfile pas les canettes jusqu'à plus soif... pas d'afters endiablés, ce qui leur permet sûrement d'assurer avec rigueur date après date. C'est le "code of the road" pour reprendre l'ami DANKO JONES.
day 3 :
Une nuit sans histoires, un petit déjeuner frugal et une pizza plus tard, on est en route pour Bordeaux. Afin de passer le temps on joue au Baccalauréat dans le van, avec comme items : marque / ville étrangère / groupe / film / homme politique / pays / écrivain. On n'a vraiment rien d'autre à foutre et c'est une écrasante victoire de ton serviteur, il faut bien le dire. J'en connais un qui l'a mauvaise. Ah ça fait le beau avec un site dédié à la culture bis, underground, musique, ciné, littérature etc. (www.likesunday.com) et c'est même pas foutu de gagner au Baccalauréat... héhé. On arrive à Bordeaux et c'est même pas la peine de frauder au péage en collant la voiture de devant au niveau des caisses à CB, l'autoroute est gratuite. Même pas drôle. Un gars de l'asso Hell Punk Rock View nous rejoint et nous amène au Fiacre, bar tenu par le sosie de Bertrand Cantat et à l'escalier en colimaçon, plutôt chiant pour descendre le matos. M'enfin. Pendant que le reste de la troupe s'installe, Sam, sûrement dégouté de s'être pris une déculottée précédemment a besoin de se prouver, de nous prouver qu'il est un homme et me propose une petite séance de pompes. Comme je suis plutôt du genre pas contraignant, nous voilà partis à faire les marioles à coup de dix séries de vingt pompes. Les pompes, c'est comme pour tout. Ce n'est pas difficile, il faut de l'entraînement. Pour l'entraînement, il faut de la rigueur et de la détermination or il faut bien l'avouer, j'en manque cruellement. On s'exécute donc, sous le regard amusé des autres. Je crois même que Minmin film avec son téléphone (je ne suis plus à un "dossier" près). Je n'ai bien entendu pas respecté mes engagements et j'ai dû en faire 20 les deux premières séries, puis 15 les trois suivantes, puis une dizaine et j'ai arrêté à la septième ou huitième série. Ca c'est fait. Le merch est installé, le catering ingurgité (très bonne quiches!) et les gens arrivent en masse et à l'heure pour voir le premier groupe, NOWADAYS, du punk rock mélo basique, à consonnance Californienne. Sympa mais rien d'exceptionnel. Je vais à l'étage prendre l'air et qui est-ce que je vois? Guillaume Gwardeath! Ca fait une douzaine d'années que je suis ce mec au travers ces écrits (Kérosène, Punk Rawk, Abus Dangereux), son/ses blogs, son groupe DEJA MORT et je suis plutôt client de ce qu'il fait. Et c'est un des derniers personnages de la scène punk/rock/indé que je n'ai pas encore rencontré. J'ai eu la chance de faire la connaissance de daN de Kérosène, Frank Frejnik, Nasty Samy, Olivier Portnoi, Steph Rad Party, Mickson, Greg Réju, Lolo Prehisto (vite fait) etc. et lui, non. Il est assis au comptoir, à boire un truc et discuter avec quelqu'un. Comme je ne me vois pas le déranger en arrivant avec un "salut je m'appelle Guillaume Circus et j'adore ce que tu fais", je laisse tomber et tant pis pour moi car je n'aurais plus l'occasion de le recroiser de la soirée. Une prochaine fois, j'espère. Il doit jouer avec DEJA MORT au Guerilla Asso Fest début janvier à la Secret Place TAF et je dois être de la partie. A suivre. Ce qui suit c'est SPUDGUN. C'est pierrO qui m'en avait parlé la première fois, en des termes plus qu'élogieux et qui m'avait filé leur skeud. A ranger entre HOT WATER MUSIC et HOT SNAKES. Ils auraient dû s'appeler HOT SPUDGUN et c'était impec. Que tu ranges tes disques par style ou par ordre alphabétique, pas besoin de chercher des plombes dans ta discothèque, tu tombes pile dessus. Ca joue carré, propre, rien ne dépasse mais ça le fait bien. Il y a deux guitares qu'on discerne parfaitement et on sait pourquoi il y en a deux, ce qui n'est pas le cas de tous les groupes. Pareil pour le chant. Il y a un grain particulier et ce n'est pas un des zicos qui s'y est mis par défaut. C'est un vrai chanteur le Bud. Bref, du tout bon pour les mirettes et les cages à miel comme on dit. Les zombies clôturent la soirée de fort belle manière là encore. C'est une machine plus que huilée. Avec des musiciens aussi expérimentés, il ne fallait pas s'attendre à moins. Je termine la soirée en discutant avec le bassiste de SPUDGUN, Eric, qui s'avère être le bassiste/chanteur de TOMY, groupe punk rock Bordelais phare du milieu des 90's ; les petits frères des BURNING HEADS à l'époque. Il fait partie du collectif DV'S sur Bordeaux (label, orga de concerts, enregistrement de disques...) et m'inonde de leurs dernières prods, plus d'autres trucs. C'est Noël avec deux mois d'avance. Je repars avec KLIMAX (son autre groupe power trio où il chante et joue de la basse), le split SPUDGUN/HARRIS (groupe ricain qui ne mange pas de pain), SWEAT BABY SWEAT (rock couillu avec un ou deux SPUDGUN dedans), SWY (punk/rock/hxc avec un KLIMAX) et enfin ATLAS LOSING GRIP (punk rock Suédois à la ADHESIVE, SATANIC SURFERS). Ah oui, et j'oubliais MARTIN & DUBOIS, un duo noise basse/batterie. J'ai pas perdu ma soirée moi! J'ai bien mangé, bien bu, j'ai la peau du ventre bien tendue et j'ai aussi vu un chouette concert, récupéré un paquet de bons skeuds et rencontré des mecs cools. Un conseil, faites des émissions de radio. Même si tu n'es pas doué, il t'arrive des trucs sympas. Bon, bref, là c'est l'heure de plier le matos et d'aller chez Bud. Sa copine dort et bosse le lendemain. Et elle fait quoi? Elle travaille dans le Bordeaux! Ni une, ni deux, il débouche une bouteille de rouge pour la dégustation et il ne s'est pas moqué de nous. Excellent cru! C'est pas tout mais dans quelques heures je me lève pour prendre le train et rentrer à Montpel avec une courte escale à Toulouse. On est lundi soir, tard et je pars mercredi pour une semaine de tournée avec le groupe PAYDAY (no star band punk/hxc chaotique). Paye tes vacances r'n'r!
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