Friday, May 21, 2010

High fives to the Dear Landlord



"We're not that hopeless, we're not as fucked as you think
in short lived moments we can do anything.

The fucking joke is, we're winning when you blink

in short lived moments lousy with victory."

Ca, ce sont les paroles du refrain à scander, que dis-je hurler, poing levé du morceau "Three to the beach" de DEAR LANDLORD, mon préféré, excellent groupe pop punk rauque, non pas de Gainesville mais de Minneapolis, ville qui a elle aussi son lot de chouette groupes ; Hüsker Dü, Dillinger Four, The Replacements, Soul Asylum, The Copyrights et j'en passe. Ce concert je l'attendais de pieds fermes, comme quelques autres, ayant écouté l'album des Dear Landlord tout l'été (avec celui de The Arteries et de Yesterday's Ring). En plus les deux autres groupes à l'affiche me branchaient carrément ; FAT BEAVERS parce que c'est toujours cool de les voir en live (je dois d'ailleurs les recevoir prochainement à la radio pour qu'on parle de leur dernier album et de leur récente tournée aux States) et The HELLTONS parce que j'en avais entendu le plus grand bien de la part de Frank Frejnik, qui participe à la sortie de leur premier disque avec son label Slow Death et aussi parce que j'avais hébergé la semaine précédente les deux gratteux Tom et Nick, en petite virée parisienne. Bon Tom c'était que pour le soir du concert de Banner Pilot et Nick il a finalement pas tant dormi que ça chez moi.. hum hum ;) mais il a quand même bien profité de mon appart, mes disques et mes fanzines. Le lundi en question je fais l'immense erreur, par un excès inconsidéré de conscience professionnelle, d'aller faire cours au collège, au lieu d'être jury à l'évaluation de Bac Pro en basket-ball comme il était prévu. Bah oui, il y a eu les vacances de Pâques, ça fait deux lundi de suite que je fais le jury, lundi prochain c'est férié, du coup il y a des élèves que je ne vais pas pouvoir voir, évaluer correctement, je suis sûr que je leur manque et qu'ils veulent avoir cours avec moi. Je suis un peu naïf des fois... Ce que j'avais zappé c'est que ça tombait après le weekend d'enterrement de vie de jeune garçon de mon pote Benjamin (on a eu droit à une strip teaseuse finalement) et que je rentrais le dimanche soir à 1h. Du coup le réveil à 7h le lendemain a été un peu rude. Histoire de tenir et apprécier le concert je me frappe une micro sieste en rentrant vers 17h45. Je ne sais pas si c'était une bonne idée... J'émerge 1h après et le temps de me préparer et me mettre en route, j'arrive au Chiquito vers 19h45. Je pensais avoir raté les Helltons et finalement non. Je vois tout le monde en haut. What the fuck? Bah le truc c'est que les ricains sont pas arrivés, qu'on n'a pas de nouvelles d'eux et que bien sûr, ce sont eux qui ont tout le backline. Sachant que le patron du rade ne rigole pas avec les horaires ; à 22h c'est couvre feu obligatoire, ça parait mal engagé... Super! 20h, breaking news : les Dear Landlord ont eu des couilles avec leur ferry et sont à 1h30 de Paris. Ok, c'est sûr je ne les verrais pas en concert. Pendant un instant je me tâte à me barrer, étant encore bien naze et puis je reste. L'orga (Till de Guerilla et Seb de Punkfiction) décide de tenter quand même le coup. Une voiture part chercher la batterie de Gautier, batteur des Fat Beavers et les autres commencent à s'installer en bas, avec une sono de fortune ; mini ampli, basse branchée directement sur la sono... à la punk! Vers 20h40, The Helltons commencent à envoyer leur pop/punk à la Lookout!, Screeching Weasel. Malgré une basse beaucoup trop vrombissante par moments (du fait de la sono), les jeunes sont plutôt convaincants. C'est léger, frais, sucré et plutôt bien fait. J'apprécie plus particulièrement la fin du set et notamment un morceau, "Give me" (?) hyper efficace, avec des chants qui se répondent entre Nick et Clément, bassiste intérimaire, transfuge des Nina'School. Il y avait aussi une reprise de Chixdiggit il me semble mais n'étant pas particulièrement fan, je n'en suis pas sûr. 30 min et c'est fini. Place ensuite aux Fat Beavers, en quatuor du fait de la blessure au poignet d'Eric, guitariste/chanteur, occupant alors la place de frontman et un pote à eux le remplaçant à la gratte. Ils privilégient du coup les titres où il chante, des morceaux plus vénèrs en général. Le peu que j'en ai vu était cool, comme à chaque fois. 21h28, une rumeur circule dans le bar ; on aurait vu passer le van des ricains. Rumeur qui se confirme rapidement. Pas le temps de prendre leur matos ou quoi que ce soit, il faut aller vite. Fat Beavers jouent un dernier morceau, écourtent donc leur set et laissent la place fumante aux Dear Landlord, qui se branchent et démarrent illico. Et là je me remercie de ne pas être parti plus tôt. Ce groupe c'était la classe sur disque et ça l'est tout autant en live. Mais comment ils font pour jouer aussi bien, pour avoir ce son dans de telles conditions?! C'est la classe américaine, tout simplement. Pas de blah blah entre les morceaux, à part pour s'excuser et dire que ça a été une très longue et dure journée et ça enchaîne sévère. Au bout du cinquième le morceau le batteur est limite en hypoxie (manque d'oxygène) mais c'est pas grave. Encore un qui n'a pas suivi les conseils de tonton Nasty Samy sur "comment devenir un homme". Remarque moi en ce moment c'est pas trop ça non plus, vivement les grandes vacances et les 4-5 journalières de beach volley. Mais je m'égare là. Dear Landlord, leurs chansons c'est que des tubes, il y a quelques fans dans la salle et ça chante de partout, le poing levé. Moi le premier. La proximité avec eux, l'urgence et l'énergie qui s'en dégagent, le fait que le concert a failli ne pas avoir lieu... tout ça fait que j'ai une espèce de montée d'émotion, un peu comme quand j'ai vu Hot Water Music au Groezrock en 2008. Quand ils jouent "Three to the beach" je n'en peux plus. C'est trop bon ce groupe! En 25 minutes ils font une dizaine de titres, quasiment l'intégralité de leur album. C'est parfait! Denis, un aficionados des rades et des concerts punk/hxc en a filmé trois et la vidéo est dispo sur son blog, allez donc y faire un tour. C'est ici que ça se passe. 22h02, le groupe termine son rappel improvisé, "Whiskey and records", morceau demandé par Till et le patron éteint immédiatement la console. Pour faire tourner son bar, vendre des bières, il y a du monde mais faut par contre pas trop prendre de risques... Bref. En parlant de bière, moi qui voulais filer direct, je m'en fait payer une par Xavier de Megafoul/Chanmax et c'est le genre de chose qu'on ne refuse pas. Tout comme la bouteille de rouge que m'offrent les jeunes Bordelais qui ont squatté chez moi. Chateau de Rabanier, 2002, élevé en fût de chêne. C'est que ça a l'air d'être du bon. Je vous tiendrais au courant. Si je n'étais pas resté je crois que je m'en serais voulu à mort et là je n'ai qu'une envie ; les revoir!

disques écoutés en écrivant ce post : The HELLTONS "Panic attacks" mp3 & DANKO JONES "Below the belt" cd

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