Saturday, May 15, 2010

Rebel rebel

Bon allez, si je ne me cale pas derrière mon ordi pour taper ses quelques lignes, ce truc n'avancera jamais alors je me lance. Ce weekend je suis de retour dans le Sud, Montpellier, ma ville préférée. Je redescends pour fêter l'enterrement de vie de garçon d'un très très bon pote, Benjamin. La manière dont on s'est rencontré est assez drôle. C'était pendant mon année de maîtrise à la fac, autant dire il y a une éternité - 2001 - et j'étais à la B.U. (bibliothèque universitaire). Dans les autres universités je ne sais pas mais en STAPS on y lit l'Equipe, répond au téléphone, photocopie les cours auxquels on n'est pas allé... c'est limite si on ne tape pas le carton. Bref, je ne sais plus ce que je faisais là et puis un gars (lui) passe à côté de moi, regarde ma pochette et les autocollants qui étaient dessus (Nofx, The Get-Up Kids, Samiam, Second Rate, Romeo Is Bleeding, Homeboys etc.) puis m'interroge dessus. "Tu les as eus où?" blah blah blah. Puis il s'assoit en face et sort la sienne (de pochette hein!) et là c'était la même... On s'est dit qu'il y avait peut être moyen de moyenner et effectivement c'est ce qui s'est passé. Bref, là il se marrie le mois prochain, je suis invité avec ma chère et tendre et avant ça il y a l'étape obligée ; the bachelor party. Comme on est super proche et que le programme des festivités est plutôt cool je me tape l'aller retour. On évite Satan merci le "putti club"... le bar à putes quoi (pratique malheureusement pas mal répandue) ou encore la stripteaseuse. Pour ça je serais resté chez moi, ça se serait fait sans moi. Là non, ça va être karting, rallye alcoolisé, sport l'après midi (basket ou foot) et quand même restophone + boite. Le restophone c'est un peu particulier. Il faut réserver au préalable, ils installent les tables et à chaque table il y a un numéro visible de partout et un téléphone, qui permet d'appeler les tables que l'on veut. Généralement il y a des tables uniquement de filles et d'autres, comme nous demain, uniquement de mecs. Bon, je vais faire mon coming out, j'y suis déjà allé deux fois il y a 6-7 ans et une fois avec deux copains on s'était fait brancher par un couple pour un plan à plusieurs. C'est le mari qui avait appelé genre "vous plaisez trop à ma femme, on peut aller chez nous et si vous voulez je ne fais rien. Je ne fais que filmer"... Euh, je passe sous un tunnel, on se rappelle hein... Mais je digresse là car à la base je voulais juste parler du concert des Rebel Assholes (punk rock de Belfort) que je viens de voir. Oui parce que où que j'aille, je trouve toujours le moyen d'aller à un concert. Ce soir j'étais même embêté, il y avait deux trucs à faire. Les Rebel Assholes jouaient donc dans le cadre du FISE (Festival International des Sports Extrêmes) et de leur tournée Vans Wheels Of Rock, à l'Australian, un bar musical étudiant, before de boites de nuit au même principe ; on boit, on chante et on écoute de la dance, du r&b, du "rock quoi" (Big Soul, Nirvana, Lenny Kravitz). Lieu et population complètement pas appropriés pour ce genre de concert donc ça pouvait être sympa. Et sinon il y avait un concert au Mojomatic avec les Stonybroke (que je n'ai toujours pas vu avec leur nouveau bassiste, Nico de Superbeatnik et Öfö Am) et Sheraff (garage/r'n'r de Paris). Là aussi, soirée cool en perspective. Comme je suis motivé je tente de faire les deux et trace donc à l'Australian. Enfin mon petit frère m'y dépose et je suis sensé retrouver ma petite soeur plus tard pour récupérer sa voiture. Oui, les retours nécessitent toujours un peu de logistique. J'arrive le premier sur place puis je vois débarquer quelques jeunes de la relève punkrock montpelliéraine ; Tibo, bassiste des Ufos et Pretty Johnny (je récupère d'ailleurs enfin leur cd), Pierre Wiredsulfure et un couple d'amis à eux. Je crois que le mec est le guitariste du boys band "rock one" Zéphyr 21. En tout cas ce n'était pas le batteur qui m'avait un soir filé des beignets cathos, que j'avais eus beaucoup de mal à digérer, cela va de soi. J'avais même été à deux doigts de vomir et encore je n'avais pas encore lu les inscriptions sur le papier : "venezamoi.com" etc. Je croise aussi les Rebel, qui me racontent un peu la tournée, et Jean Loose paye la sienne. "C'est open bar pour nous ce soir alors on en profite. Tu veux une bière?" Euh oui. 15 min plus tard : "Depuis le début de la tournée avec Jean Rém on tourne au Jagermeister / Red bull. Tu veux goûter?" Euh oui. 10 min plus tard : "Y a une tournée de shots de Jagermeister. Prends en un." Ok, merci. 5 min après, Jean Rém : "Tu veux ma bière? J'ai le ventre gonflé si je bois trop avant de jouer." Euh oui, merci... Il faut dire aussi qu'il y avait un groupe qui jouait avant eux, les Cosmics Tortillas de Montpellier si j'ai bien suivi mais je ne suis pas resté plus que le premier morceau. Du sous Babyshambles yéyé bof bof. Par contre l'heure avance, je sens que je vais l'avoir dans l'os pour les Stonybroke et il faut que j'aille récupérer les clés de la voiture de ma soeur pour pouvoir rentrer. C'est qu'à 10h demain matin il faut que je sois sur le parking du karting! Je sors de l'Australian, qui commence à se remplir sérieusement, il y a maintenant la queue, et crains le faux plan pour y rerentrer. Une demi heure après je suis de retour et la queue a triplé, les gens rentrent au compte goutte et certains se font même refouler. Je tente de joindre les Rebel par téléphone mais je tombe sur les répondeurs. Ils doivent déjà être sur scène. D'oh! La queue avance et je suis rejoint par les quatre compères de tout à l'heure (Tibo, Pierre etc.), qui avaient eux aussi esquivé le premier groupe foireux et craignent de ne pas pouvoir rentrer. C'est à nous de passer et bim, le videur me fait "Non, ce n'est pas possible, il y a trop de monde. On ne fait rentrer que ceux qui ont les bracelets bleus." Ok mais là il y a mes copains qui jouent. "Je ne veux pas le savoir et il y a trop de garçons. Les garçons et les filles c'est pas pareil." Oui, merci pour cette précision physiologique. Bon, j'arrive à me faire comprendre par des ados pseudos rebelles de 14-15 ans alors je vais bien réussir à faire entendre raison à une personne adulte et responsable, même videur de boite de nuit. C'est quand même mal barré. Fort heureusement il y a le patron qui traîne dans le coin et après quelques légères tergiversations, il nous laisse entrer tous les cinq. Ouf. Désolé pour les autres par contre. A l'intérieur il fait super chaud, les Rebel ont bel et bien déjà commencé et c'est la guerre devant la scène. Les gens sautent et bougent n'importe comment, sans se soucier de renverser les pieds de micro ou de les cogner contre les musiciens. Pas grave, les Rebel assurent, enchaînent les tubes de leur dernier album "Click and say yeah!", "Blind", "Running after time" et d'autres plus vieux comme "I hate my boss". Entre ils balancent quelques tee shirts et accessoires Vans. C'est un chouette concert, plein d'énergie, le son n'est pas dégueu et c'est marrant de voir la tête des videurs à l'intérieur, paniqués par les pogos, les stage diving... Ils n'ont plus le temps que pour un dernier morceau et ça sera "Martin", la reprise de Snuff. Cool. Parfait. Le concert terminé j'enlève mes bouchons et dans les 2-3 secondes qui suivent, le dj de l'Australian, avec son beau tee shirt "punk" vert et rose fluo des Sex Pistols, envoie un gros son techno, hyper fort (bien plus que pendant le set des Rebel Assholes) et c'est la folie, les gens se déchaînent, crient, se ruent sur la scène. Le contraste avec la minute précédente est saisissant! Les Rebel se regardent entre eux, l'air complètement halluciné par ce qui se passe. On est maintenant dans une ambiance digne d'une féria. S'ils étaient l'attraction principale il y a à peine cinq minutes, maintenant ils paraissent presque complètement invisibles. A tel point qu'ils galèrent à ranger le matos, démonter la sono, les micros etc. Les gens (20-23 ans de moyenne d'âge), sont près à tout pour être sur scène, certains commencent même à monter sur les bafles. Il faut jouer des coudes pour enrouler et ranger les câbles... Jean Rém me dit à un moment "je vais en frapper un!". Complètement extrême. C'est mort pour rejoindre le Mojomatic alors je reste un peu mais il y a beaucoup trop de monde, la musique est trop forte... C'est too much pour moi alors je leur dis au revoir et me casse. Dehors c'est un peu la même chose en plus glauque, il y a une centaine de personnes qui font la queue pour rentre et en plus, devant il y a environ le double entre ceux qui se sont fait refouler et ceux qui traînent... Ca me fait chier d'avoir rater les Stonybroke (je me rattraperais au Samynaire fin juin) mais c'était une bonne soirée.

disque écouté en écrivant ce post : PRETTY JOHNNY "L'essentiel c'est de garder le sourire" cd

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