Wednesday, February 18, 2009

What's the fuck?!


Putain il y a vraiment des trucs que je ne comprends pas! Non ce n'est pas les femmes, même si j'avoue qu'il me manque souvent un décodeur. C'est tout con, il s'agit de ce blog. A la base je l'ai principalement fait pour me forcer à mettre les concerts auxquels j'assistais noir sur blanc, histoire d'avoir du matériau en live report pour un fanzine que je veux faire mais comme je passe plus de temps à en parler qu'à m'y mettre blah blah blah. Bref, ce blog doit être lu à la base par une dizaine de personnes et c'est très bien comme ça. Pour le trouver faut vraiment en vouloir, il y a un lien non explicite à partir de ma page myspace (pour les curieux) et j'ai du en parler aux personnes très proches. Et voilà ti pas (pas sûr que cela soit très français tout ça), qu'en très peu de temps son existence est relayée dans trois webzines différents (Like Sunday, Metalorgie et Muzik Industry).

Pour le premier c'est parce que j'avais squatté 3 jours avec les BLACK ZOMBIE PROCESSION et que j'avais raconté un peu l'envers du décor. Je m'éternise pas, il suffit de descendre plus bas. Du coup Nasty Samy avait glissé un mot/lien dans une de ses updates hebdomadaires. Cool! Surtout venant de lui pour ceux qui me connaissent un peu.
Pour Metalorgie, là j'étais un peu sur le cul quand j'ai vu la news hier. Mais ça partait d'un bon sentiment. Peut être que je me trompe mais je pense que c'est Dam du groupe STETSON (indie/punk/hxc de Clermont-Ferrand) à qui j'en avais parlé et qui écrit depuis très récemment dans le webzine. Il a dû avoir une news à mettre et c'est dit, "tiens, je vais parler du blog de mon pote Guillaume Circus, ça ne mange pas de pain". Pas faux. D'ailleurs j'ai eu un coup de speed hier soir en voyant la news avant d'aller me coucher, ce qui a eu comme conséquence de rajouter 2 jours au tour report de PAYDAY (maintenant faut vraiment que je le finisse!).
Et ce soir, rebelotte. Il est 1h du mat', je mate vite fait les news sur quelques webzines que je consulte quasi quotidiennement (Punk Rawk, Metalorgie, Muzik Industry, Punk Fiction...) et re-surprise! Denis de Muzik Industry (enfin je pense que c'est lui) a repris la news de Metalorgie en changeant un peu la forme...

Là aussi c'est cool, ça fait toujours plaisir. Sauf que ça fait 4 ans que j'anime une émission de radio, en y passant énormément de temps, pour essayer de faire les choses correctement. Je trouve qu'on est plutôt pointus, bien référencés, calés et ouverts au niveau de la programmation musicale. J'ai eu l'occasion de recevoir bon nombre de groupes, personnes plus ou moins connus et reconnus de la scène "rock indé" (SONS OF BUDDHA, MARVIN, Frank et Olive de Punk Rawk, The HOP LA!, GUERILLA POUBELLE, Nasty Samy, Cu! de Kicking Records, SERVO, ATOMIC GARDEN, DOLORES RIPOSTE, Greg Reju / DO YOU COMPUTE, ILLEGAL PROCESS, SUPERBEATNIK, LEPTIK FICUS, Motch d'OTH etc. etc. etc.) et quasiment personne n'en a parlé!! Et là, le blog qui occupe 1,5% de mon temps libre, quand j'ai le temps, c'est pas non plus l'avalanche hein, y a pas eu d'annonce au journal de 20h de TF1 mais quand même, en 2 jours, des news sur 2 webzines pour un truc dont je ne suis même pas entièrement satisfait, qui est là pour poser une base et dont je compte retravailler les textes quand sera venu le moment de les mettre sur papier. Voilà, je ne l'ai pas mauvaise parce que comme je le disais c'est toujours un minimum gratifiant, plaisant mais oui je préfèrerais à 666% qu'on parle des émissions radio! Si encore on faisait de la merde... mais sans prétentions aucunes et surtout sans fausse modestie j'ai l'impression qu'on se débrouille pas trop mal. C'est loin d'être parfait mais je pense que c'est pas dégueu à écouter.
Donc pour ceux qui tomberaient sur ce blog suite aux différentes news, déjà merci d'avoir lu jusque là mais allez plutôt faire un tour sur le site (www.myspace.com/joiningtheradio) et surtout sur le podomatic (http://joiningthecircus.podomatic.com). Et bougez vous aux concerts dans les petits bars. C'est là que tout se passe...

Sunday, February 08, 2009

PAYDAY (Off) Tour (29/10 - 05/11)


















www.myspace.com/paydayfever

Quand Arbre (bien sûr que ce n'est pas son nom, mais tout le monde l'appelle comme ça et puis c'est plus r'n'r qu'Emmanuel Saldana) m'a appelé mi-août, entre deux parties de beach volley, pour me proposer de les accompagner (les PAYDAY) en tournée pendant les vacances de Toussaint, je n'ai là encore pas hésité longtemps avant de répondre favorablement. Ca faisait un moment que ça me démangeait. Prendre la route avec un groupe, rencontrer des nouvelles têtes, voire des concerts, boire des bières à l'oeil... Que demander de plus? Bah le plus là, c'est que je partais avec le groupe PAYDAY (no star band punk/hxc chaotique de Montpellier), des gars bien coolos, que je connais pour certains depuis une dizaine d'années. J'étais sûr de ne pas m'ennuyer mais surtout j'allais prendre des grosses fessées en live tous les soirs, tendre la joue gauche et en redemander le lendemain. Parce que c'est ce qui s'était passé toutes les fois où j'avais eu l'occasion de les voir en concert. Alors que ce n'est pas trop le style de zik qui fait frétiller le monstre qui se cache dans mon caleçon en général. Au contraire. Mais là, va savoir pourquoi, l'alchimie fonctionne à 100%. Le genre de prestations qui me poussent à faire des sauts périlleux arrière sur la plage au Samynaire (rave punk/hxc/noise fin juin à Carnon beach), une bouteille de vodka red bull dans les mains, à pogotter les deux pieds en avant à hauteur des genoux (à la Eric Di Méco style) ou encore à prendre le micro pour hurler "Nahdin' USA" lors de la bien nomnée chanson... Bref, je ne vais pas ergoter des heures, j'adore ce boys band et leurs shows. Donc oui, mille fois oui et mille fois merci d'avoir pensé à moi pour cette tournée. Les SATURN (punk rock de Perpignan/Montpellier), BLACK ZOMBIE PROCESSION m'avaient déjà embarqué 2-3 jours avec eux, les GUERILLA POUBELLE aussi sur des weekends mais là c'était pour 8 jours. L'Aventure quoi, avec un grand "A"! Le couteau suisse dans la poche droite et le manuel de survie dans la gauche. J'ai appris sur la route que c'est parce que j'étais plutôt zen comme mec, qu'ils m'avaient pris et que vu certaines fortes personnalités composant le groupe, je risquais d'avoir un effet apaisant, reposant, ce qui ne serait sûrement pas du luxe. 3-4 jours avant de partir il y a toujours deux days off plus un plan un peu bancal. Pas grave. Le seul truc qui m'embête c'est que je vais devoir les abandonner lâchement avant la fin car j'ai un boulot, moi. Ce qui va me faire rater quelques bonnes dates genre Angoulême et le Mars Attack (big up Philippe CAFE FLESH et les BILLY GAZ STATION), Bordeaux et le groupe ricain de hip/hop avec qui ils jouent et Pau, Tarbes, où je n'ai encore jamais mis les pieds mais où ils ont de bonnes connections. Tant pis...


Day 1 : 29/10 (Saint Etienne, "Thunderbird")

















A peine rentré/remis de mon incruste avec BZP et du concert d'EPILEPTIC la veille, que c'est avec une grosse crève que je prends le volant du camion, emprunté à Charlie d'ILLEGAL PROCESS (punk/hxc de Montpellier), avec la poignée du levier de vitesse en forme de tête de mort. Rock'n'roll! A bord de ce navire, Arbre Payday (guitare, choeurs), Fred Payday (guitare, octaver), Samy Payday (chant, cris, mégaphone) et Vincent Payday (batterie). Qui dit groupe de rmistes ("jour de paie", une des nombreuses significations du nom), dit pas de sous, dit trajet en nationale pour rejoindre le Thunderbird à Saint Etienne où se déroule la première date. Résultats = galérages ; bouchons à Bagnols sur Cèze qui nous font perdre un temps fou et beaucoup de patience, ajoutés à une pluie torrentielle (j'exagère à peine). Le trajet est donc assez fatigant et on arrive un peu à la bourre au rade. J'avais pris le temps d'envoyer un texto à Frank Frejnik (originaire du coin) et il m'avait répondu que le lieu était plus ou moins boycotté, sans trop savoir pourquoi. Avec aucun groupe local en première partie, ça s'annonçait bien. C'est le bar et plus précisément le tenancier qui gérait la date mais je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire jouer un groupe inconnu sans au moins un groupe du cru, qui va ramener quelques potes et fera partie des spectateurs après avoir chauffé un peu l'ambiance. Parce qu'on ne va pas se leurrer, à part à Montpel où à force de prestations énergiques et de part le line up (comprenant des membres de MARVIN, SUPERBEATNIK, ILLEGAL PROCESS, DOCTOR LIVINGSTONE... un des nombreux groupes consanguins de la scène Montpelliéraine), les PAYDAY ont acquis une certaine renommé, pour le reste du monde ils ne représentent absolument rien. Bref. James a plutôt l'air d'un mec sympa (même s'il ressemble à l'ex-patron du Peanuts, l'avant Mojomatic à Montpellier, qui pour le coup, lui, était un vrai tocard) mais un peu dépassé par moments. Il est en froid avec l'autre bar de Saint Etienne, l'Assommoir, qui organise lui aussi des concerts rock, refuse de faire de la promo sur un forum/site internet underground stéphanois, où sont annoncés les concerts. Du coup c'est assez défaitiste qu'il aborde ce mercredi soir pluvieux. Un peu glauque pour débuter la tournée mais on n'est pas venu pour enfiler des perles, ni "to peel the garlic" comme le dit Matgaz. On dévore le poulet du catering, tombe la bouteille de rouge qui va avec, entame le pack de binouzes et c'est parti pour le show. Pas grand monde n'est présent vers 22h, une douzaine de personnes environ, dont le frère de Fred, qui habite dans la montagne à une quarantaine de km de là. Pas de problèmes. Le matos a été installé avant de manger, la balance faite, "
euh les gars, faudrait baisser là parce que le limiteur il est pas très très content..." (quelle connerie ce truc!). Comme ce ne sont pas des pédés mais les PAYDAY, ils envoient la sauce. Bon je vais être honnête, ce soir elle prend moyennement. C'est carré, il n'y a pas de pains mais ça manque un peu de folie, par rapport à la zik qu'ils jouent. Et puis on entend quasiment pas Samy. On se rendra compte à la fin du set que c'était un problème de câble xlr. Bref, pas un concert qui restera dans les annales. Une petite mise en bouche, un échauffement. Les conditions n'étaient pas trop présentes et je les connais capables de bien mieux. Les gens présents ont quand même été assez secoués. Ils ne s'attendaient pas à prendre un truc aussi violent en pleine face je pense. 2-3 disques sont vendus, preuve que ça a plu. On plie boutique et terminons chez James qui nous héberge. Il y a une bouteille de whisky qui nous attends, des joints qui circulent, moi c'est le lit que je rejoins rapidement parce qu'avec la crève que je me tape et la fatigue du trajet je ne suis pas sûr que cela fasse un bon mélange avec l'alcool et la fumée. Petite nature que je suis...

Day 2, off : 30/10 (Saint Sauveur En Rue)


Deuxième jour de tournée et premier day off. Un jeudi! A la base on devait squatter à Lyon et c'est tombé à l'eau mais comme le frère de Fred, venu la veille, nous a invité chez lui, ça nous ôte une belle épine du pied. Passage au Lidl, courses pour le soir ; bières, vin rouge, de quoi faire une tartiflette (on ne va pas se laisser abattre non plus) et un gros stock de kleenex pour wam. On galère un peu pour trouver la barraque de nos hôtes, bien perdue dans la montagne mais on y est là. Plutôt sympa, belle vue, spatieuse (ils sont trois ou quatre à y vivre en colloc) et là c'est l'heure de l'apéro. Ah bon? Mais il n'est que 15h... Ca ne semble déranger que moi apparemment. Non pas que je sois rabat-joie, quoique, ou que je n'ai jamais pris un ricard en tout début d'aprèm mais je vois bien le truc venir. On va passer la journée à boire des canons et fumer des pétards, enfin eux parce que moi je n'y touche pas trop. Et avec la grosse crève que je me paye, j'ai envie de tout sauf de ça. Bon, je la mets en veilleuse, me cale dans un canapé, accepte une mauresque et comate, pas trop causant, entre deux mouchages de nez, en faisant passer à mon voisin de gauche le joint qui m'arrive de la droite et à mon voisin de droite, l'autre qui arrive 10s après par la gauche. Y en a 2-3-4 qui circulent, je ne sais plus, mes souvenirs sont assez flous. Au bout d'un moment je n'en peux plus, j'ai le nez en compote avec la fumée et monte me coucher à l'étage. D'en haut je les entends vaguement jouer des trucs à la guitare sèche ; du picking (Vincent est passé maître dans cet art et Arbre tente de s'y mettre) et, et, mais qu'est ce que c'est que ça?! Dis moi pas que c'est "No woman no cry"! On va dire que je n'étais pas très lucide ou que c'était un cauchemard. Je suis par contre réveillé par l'odeur de tartiflette et refais surface juste pour me mettre les pieds sous la table. Y en a qui se sont quand même activés et qui nous proposent un bon festin. Je reprends un peu du poil de la bête, deux fois. Le repas terminé c'est reparti comme en 40 ; bières, joints, blah blah. Ils ont monté une batterie dans la pièce à côté et branché une machine qui balance de la drum & bass et Vincent tente de jouer en suivant le beat. Il s'en sort pas mal l'enfoiré et fini torse nu, transpirant, après avoir tapé comme une mule pendant 1h. Quant à moi la crève a de nouveau raison de ma patience, de ma sociabilité et vu qu'on se tape un gros trajet le lendemain jusqu'à Belfort, je fausse compagnie à tout le monde pour aller me coucher.

Day 3 : 31/10 (Bavilliers, "Big Ben" + Skeletons Fall)













Un trajet sans histoires, même si pas mal longuet et on arrive à Bavilliers, en banlieue de Belfort. C'est Gepetto, bassiste du MASSACRE DU CLIENT DE 15H (screamo r'n'r en français et aux titres de morceaux bien débiles, à l'image des quatre cocos, genre "Moi ce que j'aime dans la vie c'est Johnny Halliday et les films porno", "Un bazooka ne fait pas le printemps" ou encore "Opération club sandwich des ténèbres") qui organise le show. J'aime beaucoup ces types et ça me fait plaisir de le revoir, après les Eurockéennes de cet été. C'est le seul sur place, les autres étant émigrés Parisiens. On y passe tous... Le Big Ben est un bar PMU, Eric le patron, plutôt accueillant et il y a cette fois un groupe, les SKELETONS FALL, pour ouvrir. Un soir d'Halloween, ça ne s'invente pas. La soirée promet donc d'être plus cool que la première date. J'installe le merch avec toute la collec de cds et vinyls des groupes Montpelliérains ; SUPERBEATNIK, MARVIN, ILLEGAL PROCESS, STONYBROKE, DOCTOR LIVINGSTONE et bien sûr le skeud de PAYDAY, cdr en pochette cartonnée disponible avec quatre couleurs et logo différents (canard, mégaphone, sanglier et crocodile, chacun représentant un des membres du groupe... je vous laisse méditer là dessus). Il n'y a pas foule, une vingtaine de personnes, dont Jean-Rem des REBEL ASSHOLES (punkrock du coin). C'est Romain Boule des CHARLY FIASCO, en fan inconditionnel comme moi, qui lui a conseillé de venir voir. Les SKELETONS démarrent leur set, du rockin' hardcore screamo honnête mais pas renversant. Ca se laisse bien écouter et voir cependant. Une petite touche de REFUSED, de The BRONX, de HOUSTON SWING ENGINE, c'est propre, rien de dépasse, des titres midtempo pour la plupart, j'attendais peut être un peu plus de folie. Ca a néanmoins contribué à faire monter la température de la salle. Les vitres du bar sont emplies de buée, les PAYDAY peuvent commencer. Ils jouent à l'extérieur et sont bien remontés. Comprenez par là qu'ils ont envie de marquer un maximum de buts et de rentrer vraiment dans la tournée, les deux jours précédents ayant plus fait office de détente qu'autre chose. Ils attaquent avec le bien nommé "Attation", son intro au mégaphone et c'est la grosse claque. Des riffs des deux guitares dans tous les sens, du matraquage de fûts en règles et des cris en veux-tu, en voilà! Je mate un peu les gens dans l'assistance et vois les visages stupéfaits. Là encore, ils ne s'attendaient sûrement pas à ça, les morceaux sur myspace (ils en ont changé depuis) ne laissant pas présager cette énorme débauche d'énergie. En plus ils ont bien bossé dans le local, ça a beau être technique, avec plein de breaks etc., tout est en place. Gepetto esquisse même un petit rictus de satisfaction, joie, qui ne le quittera pas de tout le concert et croyez moi, ça n'arrive pas tous les jours. Ca y est, on peut dire que la tournée a vraiment démarré là, et malgré cette crève qui ne veut toujours pas partir, je commence à prendre mon pied avec les PAYDAY... Pas de sous-entendus graveleux hein! La soirée se poursuit dans le bar où Eric offre plus de coups à boire qu'il n'en vend. Il a plein de liqueurs différentes et nous les fait toutes goûter (prune, mirabelle, framboise etc.). Peut être que ça va soigner ma crève... J'espère . C'est la fin de soirée, un mec genre vieux briscard dit à Arbre que le set lui a fait penser à DILLINGER ESCAPE PLAN mais sans le côté intello, chiant. Pas faux. Il est 1h du mat passée mais le bar ne semble pas être sur le point de fermer, les gens fument à l'intérieur, fuck the laws. Gepetto étant en plein déménagement, c'est Fab le guitariste des SKELETONS qui nous héberge et sa copine est peut être très jolie mais n'a pas l'air d'avoir plus envie que ça de s'éterniser. Elle s'impatiente un peu la demoiselle. Du coup on laisse tout le matos sur place en projettant de le récupérer le lendemain vers 10h. Faut décoller tôt car encore une fois la route est longue jusqu'à la prochaine date, Lille. Ca ne pose pas de problèmes à Eric étant donné que c'est l'heure à laquelle il ouvre habituellement. On arrive à l'appart de Fab et sa copine où trône devant l'entrée un paillasson n&b avec écrit "rock'n'roll" et une tête de mort (sûrement acheté au Goëland). Ce n'est qu'un effet d'annonce, l'appart est super clean. Je n'ai jamais eu le mien rangé et nettoyé ainsi. Ca sent la maniaquerie à plein nez... Après quelques tergiversations, vu que c'est moi le malade, c'est moi qui écope du canapé, les autre dorment par terre ou sur le tapis. Il est 3h, une dernière bière et au lit, bonne nuit les petits.
Même si j'ai refilé ma crève à tout le monde (enfin surtout Vincent et Samy), personne n'a de mal à se lever le matin. Petite connection internet, mail, myspace, tout va bien. Première douche de la tournée, c'est toujours bon à prendre et on ne sait pas de quoi sera fait la suite. On dit au revoir et merci puis filons vers le Big Ben Bar. Les portes sont closes, personne à l'intérieur. Ok on va attendre un peu. En fait on a attendu et galéré beaucoup. 10h30-11h, toujours pas d'Eric. Il ne répondait pas au téléphone, Gepetto aussi était injoignable. On est même allé au bar d'à côté demander où Eric habitait pour aller chez lui mais on ne l'a jamais trouvé. Et puis vers 12h, on l'a vu débarquer, la tête dans le cul, la voix cassée, les yeux rouges exhorbitants, tout penaud. Il s'était couché à 8h du mat, ils avaient refait le monde avec Gepetto et un ou deux autres gars donc forcémment s'était rude pour se lever. C'est pas tout ça mais on était à la bourre nous! Chargeage express, juste le temps de prendre un café vite fait et on taille la route au doux son d'un "bon bah salut les Payday" de notre barman, qui en même temps qu'il le disait se demandait s'il était pas entrain de dire une connerie...

Day 4 : 01/11 (Lille, "Le Détour" + A Hella Good Band Name & The Headliners & Burning Lady)













Cette date est une co-prod entre deux assos et celle qui fait jouer les PAYDAY c'est "Rock'n'roll Jihad", qu'Arbre connait bien pour avoir eu plusieurs fois à faire avec eux avec ILLEGAL PROCESS. Il y a donc 4 groupes ce soir et quand on arrive le bar est déjà bien rempli avec beaucoup de punks, skins, oï. Les tondeuses, bretelles rouges, rangers et chiens sont de sortie, ça parle de bagarre devant l'entrée... J'en connais qui vont détonner. La bouffe est bien bonne, du riz consistant mélangé avec une sorte de poêlée de légumes et de lardons. Nickel. Avec un petit verre de rouge; ça requinque son homme. Même si je n'en mène toujours pas large avec la crève et que j'ai réussi à en contaminer deux autres qui sont au moins aussi mal en point que moi. Le premier groupe joue, le batteur a 18 ans et 5 concerts dans les bras et ça se sent. Je n'accroche pas non plus à la voix de la chanteuse, souvent fausse. C'est du punk de base, ni mélodique, ni énergique, plat, creux. Suivants. Les suivants c'est le groupe noise AHELLAGOODBANDNAME. Il y a un sax dedans et c'est plutôt barré en effet, comme c'était marqué sur le fly. Par moments ça me fait penser à The EX. C'est bien mieux fichu que les précédents mais à la longue je décroche un peu. Place aux PAYDAY maintenant qui ont décidé de jouer la carte de la provoc' facile mais gentille. Arbre arbore son teesh avec Jésus crucifié, avec Fred ils ont sortis les bandanas rouge à la Axl Rose et ils font un peu les poseurs pendant qu'ils jouent. Ca réagit plus ou moins bien dans le public, les 3/4 des gens ne sont pas venus pour entendre ça et ne savent pas trop à quel sauce prendre ce qui leur est donné. Je crois que c'est le premier degré qui l'emporte. Tant pis. C'est un gros concert encore, avec Vincent à la batterie qui donne tout ce qu'il a. Il a l'air de souffrir le martyr à chaque morceau, fait une ou deux fois mine de tout arrêter puis reprend ses roulements de fou furieux... Pour moi c'est la claque, pour les autres je ne sais pas. La bassiste des HEADLINERS vient à la fin du set pour les remercier de la reprise de SPINAL TAP qu'ils ont fait (c'est la première personne qui reconnait le morceau), tandis que le reste du groupe semblent dégoûtés de jouer derrière. Ils ont un peu peur je pense. J'entends parler de "m'as-tu-vu"... Ces gens n'ont décidemment aucun humour et surtout ils ont enfumé la salle à clopper comme des pompiers. L'air en devient irrespirable pour moi, du coup je vais complètement rater le dernier groupe. Ca ne m'empêchera pas de dormir ce soir. D'ailleurs on y va quand? Parce que là, commence à sentir la fatigue ; maladie, trajet, bières. Vu que demain c'est un day off, les autres l'entendent pas de cette oreille. En plus Vincent s'est retenu de boire toute la soirée pour assurer le concert et donc là il s'envoit des gros shoots de rhum. Pour les autres c'est pets, pintes et on s'arrête là, c'est déjà pas mal. Je me sens mal barré pour la suite. La suite qui arrive assez vite c'est un after dans un squat avec certains des punks/skins présents ce soir... Ok bah ça sera sans moi alors. Je suis out et j'ai eu ma dose de fumée et d'alcool pour la soirée. Je reste donc dans le camion, seul et gelé. Ouais, ça caille sévère! Mais c'est pas grave, perso ça ne me dérange pas et puis c'est leur tournée, j'ai pas envie de faire le relou de service. Je m'endors, me réveille, m'endors, me réveille, m'endors et ils me réveillent. Ils se sont plus ou moins fait virer de la teuf pour cause d'esprits étroits chez les punks. Déjà, Fred avec ses cheveux mi longs se sentait limite hippy à côté d'eux et leurs crânes rasés et ils le lui faisaient sentir, Samy, qui adore les bêtes et les chiens en particulier a pas mal joué avec l'un d'entre eux, le faisant aboyer etc. jusqu'à ce qu'une des filles lui ordonne de s'arrêter du style "
Arrête avec le chien, lui il est chez lui, toi t'es pas chez toi!". Sympa. Vincent, complètement saoul s'amusait avec un jouet en plastique genre tête de cheval et ça n'a pas trop plu non plus. Et pour couronner le tout, ils n'auraient également pas apprécié les saluts nazis que faisaient Arbre et Juju (de l'asso R'n'r Jihad). Il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas, certains étant du côté obscur des skins auparavant, ça leur rappelait peut être des choses un peu troubles de leur passé. Toujours est-il qu'ils ont senti qu'il valait mieux mettre les voiles. Voilà grosso merdo ce qu'ils m'expliquent en débarquant au camion vers 4h, alors que Samy s'installe côté conducteur pour rentrer chez Juju, qui nous hébergeait ce soir. Là j'ai failli prendre le volant vu que j'étais le moins saoul et sûrement plus en état de conduire mais je comatais encore et c'est allé un peu trop vite. L'adresse rentrée dans le gps, Samy trace en suivant les instructions et là c'est le drame. Enfin ça aurait pu. A un moment, il se trompe de sortie dans un rond point et ça nous faisait prendre l'autoroute et donc faire un détour d'une dizaine de kms avant de pouvoir sortir et faire demi tour. Résultat, marche arrière sur la deux voies pendant environ 200m. Là j'ai vraiment cru qu'on allait mourrir, sérieusement. Et puis non, fort heureusement il n'y avait aucune voiture. On arrive donc sains au saufs chez Juju et Richard, qui habitent à côté de "Frites 2000", dont Arbre nous vante les délices et qu'on se promet de tester le lendemain. Mais là, dodo. Je dors dans la chambre avec Fred et Arbre, Samy et Vincent, eux sont affalés, ivre morts dans le canapé. Dans le lit je cogite un peu, pendant qu'en dessous les deux fument un dernier pétard et je me demande si je ne vais pas les abandonner avant la fin. Je pèse le pour et le contre. Je m'amuse bien, c'est clair. Je me régale lors de leurs concerts, y a pas de soucis. Humainement ça le fait bien aussi. Mais avec la fatigue et surtout cette p*tain de crève, je ne supporte plus la fumée et eux ils n'arrêtent jamais! C'est excessivement énervant. Cette phrase que Vincent ne cesse de répéter est plus qu'à propos. Bref, il paraît que la nuit porte conseil...

Day 5, off : 02/11 (Lille, Frites 2000)

Je décide finalement de continuer l’aventure, notamment pour assister à la date à Tours où ils jouent avec PNEU. Aujourd’hui par contre, pas de stress, on n’a rien à faire si ce n’est goûter les sandwichs de Frites 2000 dont Arbre nous parle tant. On se lève tard, deux cafés après la faim commence à se faire sentir et on va à cette fameuse baraque à frites. Pas de bol, c’est fermé ! Par contre ça ouvre à partir de 18h donc on se promet de revenir. On passe la journée à comater sur le canapé, écouter des skeuds et surtout les histoires de fou de nos hôtes. Ludo a fait 2 mois de tôle en Belgique pour « terrorisme ». Avec un pote ils n’ont rien trouvé de plus intelligent que de revenir des Pays Bas, où ils avaient fait le plein d’herbe pour quasi tout Lille, avec des cagoules sur la tête. Comme ça, pour le fun. Bien sûr ça a eu son petit effet quand ils ont fait le plein à une station service et ils ont apparemment eu droit à la totale pour l’arrestation… L’autre, Juju n’est pas en reste. Il débarque en titubant dans la baraque et n’a dormi en tout et pour tout qu’une heure, affalé dans un bar. C’est le genre de mec, hyper brillant, chercheur avec bac + 9 mais qui prend des grosses charges le weekend, à tel point que là où il bosse, il est interdit d’approcher des humains le lundi… Bref, on ne s’ennuie pas trop et des fois j’ai l’impression d’être dans la 4ème dimension en les écoutant. Il est 19h, on a les crocs alors on trace à Frites 2000. Wahou ! Il y a une bonne quinzaine de personnes qui font la queue. Arbre nous avait prévenus qu’il était impossible de finir les sandwichs et surtout la tonne de frites qui va avec… et il avait entièrement raison. Frites 2000, c’est fait. On n’a par contre aucunes nouvelles pour demain. On est censé jouer à Rennes mais le mec qui s’en occupe, Curtis de TRASHINGTON DC chie pas mal dans la colle, ne répond pas aux messages et ça semble plus que compromis. On décide de se lever tôt le lendemain pour tracer à Tours chez les PNEU si ça ne le fait pas. Un petit film et au lit. Arbre et Fred veulent regarder Bienvenue chez les ch’tis. Soi disant que s’il y a un endroit pour le voir, c’est bien ici, à Lille. Mouais… J’aurais préféré Bienvenue chez les ch’tites coquines, que Ludo avait aussi sur son ordi, je suis sûr que c’est mieux mais mater un porno à trois mecs c'est un peu glauque. Au final avec Samy et Vincent on se rabat sur un thriller à la télé, genre Les 10 petits nègres d’Agatha Christie, Operation Profiler avec Val Kilmer et Christian Slater. Dans une île isolée, une dizaine de personnes sont tuées les unes après les autres. Vraiment mal fait, mal joué. Je vous aurais bien dévoilé la fin mais impossible de me rappeler du tueur, de l’intrigue...

Day 6 : 03/11 (Allonnes, Péniche Excelsior)












On se lève et on a enfin des news de Curtis. « Ah, je vous ai pas prévenu… désolé mais c’est mort pour la date à Rennes ». Super. Merci. On appelle donc JB des PNEU, pour voir si on peut squatter chez eux ce soir. Il se trouve qu’il joue au Mans, avec son autre groupe, ANES ET BATEAUX et Fred connaît Alex le mec qui organise. Il a déjà joué pour lui avec MARVIN. On arrive à le joindre et s’incruster pour la soirée. On ne sera pas défrayé mais le repas est compris, l’hébergement aussi et ça permet de jouer. Toujours ça de pris. C’est le trajet où je vais le plus me prendre la tête avec le p*tain de gps. Déjà que jusqu’à présent on n’avait pas toujours été pote mais là, trop c’est trop. Heureusement, il y a du soleil, une première depuis qu’on est parti alors ça détend un peu. Le concert a lieu sur une péniche, l’Excelsior et il est prévu qu’on joue en dernier. Il y a pas mal de monde et ce soir, ambiance complètement différente avec Lille. Pas un punk à l’horizon. On est dans une soirée genre noisy jazz intellos... J’accroche peu avec les groupes, certains passages sont sympas mais c’est beaucoup trop long pour moi et au bout de 3-4 titres ça me gonfle. Il y a Macario (de STANLEY KUBI) qui est là avec sa mère, il tourne avec les anglais de STIG NOISE SOUNDSYSTEM. D’ailleurs ils finissent juste leur concert, attendent peut être un rappel mais nous on attendait juste qu’ils aient terminé pour investir la scène et installer le matos. On était censés expédier le concert rapidos mais il y a quelques problèmes techniques avec la batterie, une des grattes et l’ingé light doit être épileptique parce que c’est juste n’importe quoi les lumières ! Là encore les gens dans le public ne comprennent pas trop ce qui leur arrive car les PAYDAY jouent deux fois plus fort que les autres et surtout 3-4 fois plus vite… Mais c’est la fin de soirée, beaucoup sont saouls et ça fonctionne… C’est même le groupe qu’a préféré Madame Maccario (la vraie), c’est pour dire ! Moi j’ai perdu tout le peu d’objectivité que j’avais mais je suis toujours aussi impressionné par le jeu de batterie de Vincent. Il en met partout mais pas une à côté. Pareil pour ce qui est des riffs de guitare, c’est complètement fou, ça part dans tous les sens mais c’est carré. Le concert se termine et on finit tous (3 groupes) dans la baraque des parents d’Alex, l’organisateur, à une trentaine de km du Mans. Le seul hic c’est qu’il n’y a pas d’eau chaude, ni chauffage. Après la bière de l’amitié avec les anglais c’est l’heure d’aller au lit.


Day 7 : 04/11 (Tours, Académie de la Bière)


















Le réveil par le soleil,y a rien de mieux. Allez, d’accord, une petite fellation et/ou une grasse mat’ crapuleuse c’est pas mal non plus mais vraiment, se lever et voir un putain de ciel bleu et le soleil au dessus de ma tête ça me met une grosse patate pour la journée. Et bien ce matin c’est le cas et pourtant on est le 4 novembre, dans la Sarthe ! Un bon petit déj dehors, en teesh, un peu de football avec un ballon crevé et le chien d’Alex, des histoires à dormir debout de Maccario et on décolle direction Tours pour la dernière date que je fais avec les PAYDAY. Snif. Finies les vacances rock’n’roll. Je termine comme j’ai commencé, c'est-à-dire fatigué et malade mais je me suis bien marré. Enfin c’est pas tout à fait terminé ! C’est la jeune et jolie (oh oui !) Tiphaine du zine Joker in the pack et de l’émission radio Bring The Noise qui organise ce soir à l’Académie de la Bière, date qui se fait avec ANES ET BATEAUX d’hier et PNEU dont je n’arrête pas d’entendre vanter les prestations live. Un final en apothéose alors ? Et bien oui. Même si ce n’est pas trop ma came, j’ai davantage accroché avec le set d’ANES ET BATEAUX que la veille, puis PNEU ont mis tout le monde d’accord avec leur math-punk. Ouais c’est comme le math-rock, çad avec plein de plans chelous sauf que là ça va à mille à l’heure. Ils ne sont que deux (à jouer au milieu de la salle et les gens autour) mais on a l’impression qu’ils sont quatre ou cinq. Des gars très gentils en plus. Ils jouaient à domicile ce qui fait que la salle est bien remplie et les gens bien chauds quand PAYDAY démarrent. Vincent est guéri mais Samy toujours un peu grippé (par ma faute… fallait pas m’inviter) donc ça sera encore un poil faiblard au niveau de la voix mais ça n’en reste pas moins un bon concert. Pas le meilleur que j’ai pu voir mais suffisamment pour marquer les esprits des Tourangeaux. C’est vrai que c’est particulier comme musique, tout en énergie, intensité, chaque morceau joué comme si ça devait être le dernier. J’étais, suis et reste fan. Là, maintenant, c’est vraiment fini (enfin pour moi). Je récupère un tee shirt avec un gros PAYDAY inscrit dessus, grâce auquel je suis sûr de me faire remarquer, quelques démos pour mon usage personnel et à dispatcher et c’est l’heure de retourner dans la vraie vie. Je ne sais pas s’ils me revoudront mais les gars moi je repars quand vous voulez !