Sunday, December 07, 2008

Interview de DO YOU COMPUTE (noise/emo/post hxc de Paris)



Cette interview a été réalisée en février 2008 et devait/doit sortir sur un fanzine au doux nom de 'Joining the circus'. Je pensais vraiment le terminer avant le 'Chinese Democracy' des GUNS'N'ROSES mais malheureusement ils ont été beaucoup trop rapides pour moi. Comme je viens de faire une émission radio avec les cocos et qu'ils partent une dizaine de jours en tournée pour la sortie brûlante de leur premier album 'And we are the winners...', je la mets là en attendant de l'utiliser autrement.
Bonne lecture



1)Do You Compute est une sorte de all stars band parisien. Pouvez vous vous présenter ?

Greju : Yop Guillaume, tout d'abord, merci pour l'interview, c'est notre première, si si ! Bon alors, 'all stars band' ça veut dire quoi ? Par rapport à quoi ? Ouais on habite Paris, c'est un fait. Ouais on a tous joué dans d'autres groupes avant, c'est vrai aussi, mais bon à part nous avoir donné de l'expérience, ça n'a jamais fait de nous des stars hahaha ! Ce terme est débile, alors t'es gentil mais tu retires ça de suite ou je te fais manger tes converse all stars, sale con. Non mais pour qui il se prend celui là, vous avez vu les mecs ?
Fabien : Non, moi j’assume je suis une super-star pour ma fille de 2 ans et demi
Greju : Ah bah ouais c'est ça vas-y donne lui raison aussi…Lécheur pfff…
Chewiii : Ouais fab il aime bien lécher les culs…
Greju : Bon et sinon, on se présente ?
Chewiii : Putain tu veux pas que j’te file mon CV non plus ???
Cyril : C’est vrai que l’on a déjà tous joué dans des groupes qui ont fait des concerts et sorti quelques disques mais le terme all stars band est un rien péjoratif, je pense que cela vient du fait de se présenter comme do you compute avec des membres de gameness, belle epoque, revok, seanews, use of procedure etc…sinon je joue de la basse et de la guitare.
Greju : Bah ouais on a voulu le dire à nos débuts, du coup maintenant ça ressort à toutes les sauces, mais du coup on déjà célèbre, hahaha ! Bon Fab est à la batterie, Chewiii à la gratte et au chant et moi à la gratte et au chant. Après sur certains morceaux on inverse nos instruments avec Cyril. On a tous entre 27 et 33 ans et on a des grosses bites. Voila tu sais tout.

2)A l’instar de certains groupes montpelliérains, vous avez vous aussi voulu faire un groupe « consanguin »…

Greju : ça y'est maintenant il nous compare à des groupes de Montpellier, pfff, elle va être chiante cette interview… A Mtp, y'a que des groupes de merde, alors en plus vu qu'ils copulent tous les uns avec les autres je crois pas que ça va arranger les choses hein. Et tu crois quoi ? Qu'on aime se retrouver associés à tous ces autres groupes parisiens merdiques ? On est les meilleurs, les autres, rien à foutre. Alors, bah ouais, on est de vrais fous tarés passionnés de musique et on n'arrive pas à ne faire qu'un seul groupe, on en a jamais assez, c'est comme ça, y'a des gens qui perdent leur temps à regarder le foot à la télé, bah nous on préfère perdre notre temps à faire d'autres groupes et donc à faire des répètes. Perso, j'aime tellement de style différents (enfin tout est relatif, ça reste tout de même toujours proche du punk-rock) que je n'arriverais jamais à me satisfaire entièrement avec DYC, c'est comme ça, et c'est un truc assez simple entre nous quatre, ça a toujours été transparent dès le début. En plus, je joue de plusieurs instruments, alors comment je fais moi hein ? Je vais tout de même pas virer Fab de derrière les fûts pour tel ou tel morceau… Alors bah ouais, c'est vrai à Mtp, ils font pareil, enfin pas tous, y'en a qui sont plus grave que d'autres (comme moi), comme Fred Marvin qui joue aussi avec Payday, Superbeatnik et Maybe you're motherfucker, mais on n'a jamais voulu faire comme eux hein, on le faisait avant hé ho.
Fabien : De toute façon, moi, je suis déjà issu d’une famille consanguine alors bon…hahaha
Pour résumer de mon côté, faire plusieurs groupes, c’est un prétexte pour être le plus possible entouré des gens que j’aime. Et partager avec eux. Si jamais à force on devient sourd comme des pots, j’espère qu’on fera autre chose ensemble, tiens justement, un atelier poterie par exemple…
Sinon, moi, les Montpellierains, je suis super FAN, surtout Superbeatnik qui possède un des batteurs les plus virulents que je connaisse : Pascal. Le gars est complètement anti-académique, et ça, ça me parle à fond. J’adore Shub aussi.
Greju : Ah mais attention, Shub ils sont de NIMES c'est pas pareil hein, ils vont te péter la gueule là… Mais moi aussi je suis fan des beatniks, ça botte le cul (l'album est une véritable boucherie !), Marvin ça tue et en plus ils sont beaux et Payday ça promet du lourd aussi…
Chewiii : Superbite, ouais ca tue, greg nous a fait écouter leur dernier, bon son bien gras qui tâche, j’aime bien… Sinon pour la consanguinité, le truc c’est qu’on fait pas exprès, tu vois les mêmes au concert, tu picoles avec les mêmes, tu fais le con avec les mêmes, ben au bout d’un moment tu fais de la musique avec les mêmes cons alcoolos…
Cyril : Ouais comme chewiii à force de voir les mêmes gens et d’écouter la même zique on finit par créer des groupes ensemble, chose qui je pense n’est pas réservée qu’à Paris et Montpellier.

3)J’aime beaucoup l’artwork et le format de votre première démo sortie cet été 2007, qui me rappelle les démos de Customers, que j’ai découvert récemment. Ce n’est pas tout à fait anodin sachant que Greg jouait dedans. Estimez vous important d’offrir un objet soigné (accompagné d’un sticker au passage) ?

Greju : Alors pour l'artwork tu iras dire tout le bien que t'en penses à Rica (http://charky.free.fr) et Tanxxx (http://www.tanxx.com), puisque c'est eux qui l'on fait, on leur a rien dit, donné aucune info, aucune volonté, ils nous ont donné ça et on a dit ok, point. On est plutôt facile à vivre hein ? Concernant le format, bah ouais on avait déjà fait ça avec Customers, mais bon, c'est vraiment une question de facilité, faire ce genre d'objet ça ne coûte pas cher, et comme on savait d'avance qu'on allait quasiment toutes les donner ces démos… Après ouais, un disque, même un cdr, c'est tout de même un truc que tu vas traîner toute ta vie (bah ouais), et si il est tout laid, ça va être dur à porter… Surtout aujourd'hui, à l'heure ou la gratuité de la musique est devenu quelque chose d'ordinaire (un peu trop à mon goût même…), si tu fais pas un objet un minimum chouette, tu risques de les garder un moment sous ton lit… Le sticker, ouais, c'est un plus, j'aime bien les stickers !
Fabien : Au début, j’ai essayé de faire moi-même la pochette, mais je dessine comme un gosse de 4 ans alors bon…bof.
Cyril : Menteur fabien moi je sais que tu déchires en dessin, et je suis sûr que tu peux nous faire une pochette mortelle
Chewiii : Putain j’ai vu une kro où le gars disait qu’il aimait pas ce qu’avaient fait tanxxx et rica…pffff, si j’avais leur talent....
Cyril : On voulait faire un objet cool et cheap pour minimiser les frais tout en soignant l’artwork. Et ouais il faut soigner le visuel c’est aussi un moyen de se rappeler du disque. (NDLGreju : Et de rattraper la musique, hahaha !)

4)C’est d’autant plus appréciable pour celui qui l’a, qu’en parlant «d’offrir», jusqu’à présent ces démos vous les avez plus données que vendues, n’est ce pas… Pourquoi ce choix ?
Greju : Et bien tout simplement parce que personne ne nous connaissait et que je trouve ça sympa de filer une démo. C'est aussi, on ne va pas le nier, une bonne manière de se faire connaître, d'avoir quelques chroniques, de trouver des concerts, d'avoir du monde aux concerts, en réalité c'est une opération marketing, rien de plus ! Bon par contre, je le dis bien fort hein, le prochain disque, faudra le raquer si tu le veux hein, parce qu'il nous coûtera bien plus cher celui là, y'a de fortes chances… Et puis il y'a un moment où perdre des thunes pour sa musique ça devient tout de même casse couille, c'est une passion, ok, nous faire des thunes, c'est pas le but et ça ne le sera jamais, mais en perdre, ça va, on a donné…
Fabien : sur ce point, je pense que mon côté « artiste » ressort…je veux dire par là, que j’ai une sainte horreur de faire commerce. Premièrement, je ne sais pas faire, et deuxio, ça va vraiment à l’opposé total de ma personnalité. C’est drôle, car à une époque j’étais vendeur en grande distribution dans une chaine de magasin de sport de merde. Je ne te dis pas comment le chiffre d’affaire se cassait la gueule avec moi. J’étais complètement inconscient, je donnais carrément des articles aux clients que je trouvais cools, je leur cordais des raquettes de tennis gratos…par contre, les cons qui se la pétaient « je suis le client Roi », je les zappais et je partais me planquer en réserve ou en salle de pause. J’avoue que je m’y retrouve très bien chez DYC à donner des démos gratos ! Vraiment je suis tout sauf commerçant. Les mecs de REVOK peuvent t’en parler, les albums j’suis incapable de les vendre à mes amis, je leur offre, et je sors le fric de mes poches pour remettre les comptes de la distro à jour !!! Ma Femme, ça la met hors d’elle : « mais bordel vends-les tes putains de disques ! ». J’en ai vendu qu’un seul à une copine qui a vraiment insisté pour l’acheter, et j’étais gêné comme un con.
Greju : Putain, ouais, heureusement que c'est pas toi qui fais les comptes ni dans le ménage ni dans tes groupes hein…
Cyril : Quoi tu files des disques de revok, putain mais on va te saigner hahaha !
Chewiii : C’est clair que c’est pas le style de la maison. !! Pour tous les groupes dans lequel je joue aussi d’ailleurs…j’sais pas, chelou cette gêne de réclamer de la thune pour nos skeuds… la seule fois ou on m’a demandé combien c’etait j’suis devenu tout rouge….
Greju : Moi j’en raffole pas non plus hein, je suis pas super commercial avec les disques du label, j’aime pas faire de la vente forcée avec la musique, mais bon, c’est une réalité, si je donne tout, je ne pourrai pas payer le prochain disque, alors bah je fais gaffe…
Cyril : Le simple fait de filer sa demo je trouve ça cool, et c’est vrai que ça permet de dire aux gens : « tiens écoute ça c’est mon nouveau groupe », ça sonne mieux que « tiens achète moi ça », mais malheureusement on peut pas filer tous nos disques…

5)Musicalement à l’écoute des 5 titres de la démo on ressent une certaine nostalgie des 90’s avec en tête des groupes comme Drive Like Jehu et tout de même un petit côté Loisirs aussi sur certains plans. Ce sont des influences que vous ne reniez pas ?

Greju : Ouais bon bah elle était facile celle là, c'est sur Drive Like Jehu on est super fans (enfin sans doute moi encore plus que les trois autres), suffit de voir notre nom pour s'en rendre compte… En revanche Loisirs, là je ne vois pas. Ouais c'est des potes et j'ai sorti leur disque mais de là à être influencé par eux, non je ne pense pas. En revanche, on a des influences en commun, ça ouais, des trucs comme Milemarker, Kurt, Shotmaker ou encore Les Savy Fav, ce sont des groupes que j'ai beaucoup écoutés. 'Une nostalgie des 90's', et bien je ne sais pas si on peut parler de nostalgie, d'une influence ça oui, c'est indéniable. Par exemple, concernant DYC je pense que des groupes tels que Drive Like Jehu, Hot Snakes, Janitor Joe, Fiddlehead, Blunderbuss, Thumbnail, Bullet Union, Frodus, Nation Of Ulysses, Three Penny Opera, Fugazi, Helmet, Jesus Lizard, Twelve Hour Turn, Hoover, Garden Variety, Dazzling Killmen, Unsane, Big'n, Bastro, Guzzard, Kepone, Shellac, Unwound, Condense, Portobello Bones et beaucoup d'autres ne sont pas pour rien dans le son que l'on fait. Et puis bah ouais, quasi tous ces groupes ont eu leurs heures de 'gloire' durant les 90's… Merde on vit dans le passé en fait hahaha !
Fabien : J’aime beaucoup Drive Like aussi, mais seulement depuis que je suis dans DYC ! haha ! Sinon, Loisirs, plusieurs personnes m’ont déjà fait la remarque par rapport à mon jeu de batterie, ça me flatte enormément !
Greju : Tu m'étonnes vu le niveau du Seb…
Chewiii : Drive Like c’est clair !!! Plus Hot snakes pour ma part, mais seulement depuis que je joue avec Greg… Sinon ce sont surtout les groupes Dischord qui m’ont influencé, je les ai écoutés des milliards de fois !!!
Greju : Laisse tomber, ils connaissent rien, je suis obligé de tout leur apprendre, c’est l’enfer… huhuhuhuhuhuhu !
Cyril : hahaha ! mais c’est vrai que tu nous as fait écouter pleins de trucs.
Chewiii : Rien ne sert d’écouter 1000 disques , il faut juste écouter 1000 fois le bon…… Odile ???

6)Je sais pour Greg, les autres êtes-vous pareils ? Mais en tant que «boulimiques» de skeuds et fin connaisseurs, quelles différences voyez-vous (s’il y en a) entre la scène, les groupes des 90’s et les plus récents, apparus après 2000 ?

Fabien : Par rapport à Greg, ma discothèque me fait honte. Je dois avoir 0.0001% de ce qu’il possède. Et niveau culture, le Greg est une sorte de Jedi par rapport à moi qui suis…on va dire un pauvre petit Ewok..pour situer… Les 90’s, c’est cette période qui a complètement façonné mes goûts, surtout la scène Grunge en fait. Pour ce qui est de la scène française, j’y suis venu bien plus tard, vers 2000 effectivement. Les seuls trucs que je n’aime plus du tout aujourd’hui, c’est tout ce qui est hardcore-warrior ou néo-metal-foireux, alors qu’a une certaine époque je pouvais me laisser prendre à ce genre de zic-esbrouffe. Enfin, j’ai jamais aimé les trucs trop « bling-bling » non plus, mais j’ai déjà un peu donné dans le genre entertainement tout pourri à la Korn ou autre. J’ai fait un groupe comme ça qui s’appelait TOMFOOL….putain…Mea Culpa.
Greju : Et c'était horrible hahahaha !
Chewiii : Putain ouais trop fort Tom Fool, tu parles pas du DVD ou t’es en guest sur scène avec Black Bomb A, hein Fab ?? ah ah ah….
Greju : Ho, on va essayer de répondre à la question hein ! Non en fait, elle est trop chiante ta question, je baisse les bras… Ah si j’ai un truc à dire ! Il y’a encore 10 ans c’était vachement plus facile d’avoir des ronds quand tu faisais un concert, c’est LA grande différence je pense. Aujourd’hui on a plutôt tendance à perdre des thunes en permanence dès que l’on décide de partir en tournée… Et musicalement (puisque je pense que tu voulais surtout parler de ça), et bien, depuis 10 ans la plupart des groupes ne font que reproduire des trucs des années 90’s, nous les premiers…
Cyril : Clair, en plus c’est sûrement les années où on était le plus influençable donc forcément ça ressort. En plus il y a eu une énorme quantité de skeuds qui sont sortis dans les années 90, c’était certainement plus simple que maintenant.

7)Il y a des bons échos sur cette démo, en tout cas les retours que j’ai pu avoir ou lire à droite à gauche (surtout à gauche !) sont plus que positifs. Y a-t-il une chance de voir D.Y.C. faire des dates en Province ou bien comme pas mal de groupes parisiens, allez-vous vous contenter des salles de la capitale ?

Fabien : Paris represent wesh !!! P’tain moi je me referais bien un trip dans les Pays de l’Est comme avec Gameness. De toute façon, mon rêve c’est de quitter l’Ile de France. Mais je ne crache pas sur Paris, j’aime y jouer, car une fois de plus, c’est un moyen de retrouver pleins de têtes que j’adore. En fait, je réalise qu’à Paris, nos concerts se font tout le temps entre amis. J’pense qu’un quidam qui entrerait par erreur, même si la zique lui plait, il se barre parce qu’il se dit « ha merde c’est un truc privé on dirait » !!!! HAHAHAHA ! et le pire, c’est que cet effet là, ça me le fait aussi hors de Paris. Que ce soit à Besançon, Reims, Rouen, Lille, Montpellier, Rennes…bah j’ai toujours cette impression de jouer devant des gens que je connais. Ça me va !
Chewiii : Paris on commence à connaître.. c’est pas que c’est pourri mais l’intérêt c’est quand même de tracer la route avec ces trois branleurs, picoler, rigoler, pas s’laver, et jouer ….hmmm.
Greju : Oh oui faire des concerts dans le sud, oh oui ! On va y venir, c’est prévu, dès que nos emplois du temps le permettront, on se barre en tournée. Mais tu sais si la plupart des groupes parisiens (je parle de la scène DIY hein, pas les gros blaireaux en voie de professionnalisation que l’on peut voir fleurir un peu partout) donnent l’impression de rester ici, c’est souvent pour des raisons simples, les thunes. Exemples : Pas de camion, et de toute façon va le garer à l’année à Paris, des frais de répétition énormes (studios de répète onéreux, galères pour trouver un local…) et des frais de location de camion impossibles (quasi le double que dans certaines villes de province). Bref, tout ça pour dire que faire du rock à Paris, c’est encore plus dur qu’ailleurs, je trouve. Après l’avantage, c’est vrai, c’est que y’a pas mal de lieux où se produire, même s’ils ont tendance à se raréfier tout de même…
Cyril : J’espère que l’on ne va pas se contenter de jouer sur Paris, même si comme les autres c’est une ville que j’adore. Mais le fait de partir en tournée c’est tellement bon, se vider la tête ne penser à rien mis à part la musique, rencontrer des gens loin de chez soi ça le fait aussi.

8)Greg, tu n’est pas que musicien (multi instrumentiste d’ailleurs). Peux-tu parler de tes autres projets ?

Rejuvenation :

Greju : Ouais, je suis le 'boss' du label Rejuvenation dont je m'occupe avec Agnès ma femme. On ne gagnera jamais notre vie avec, on en chie comme des dingues pour écouler nos disques (je vois des mauvais langues au fond dire 'c'est normal ils sont nuls', haha !) puisque que plus personne n'en achète et que ça n'est pas près de s'arranger mais on continuera, moi je veux y croire encore. Après qu'est ce que je peux dire ? Allez vite fait, un historique. Le label existe depuis décembre 2003 (merde plus de 4 ans déjà !), nous avons bientôt 28 sorties au catalogue, certaines sont épuisées (hourra !), d'autres pas du tout, pour plus d'infos allez faire un tour sur le site http://www.rejuvenationrecords.com, nos prévisions (sachant qu'on est jamais à l'abri d'une annulation de dernière minute) pour 2008 :
-Là y’a l’album (en LP uniquement) des australiens de Scul Hazzards que je dois recevoir dans les jours à venir.
-Le 1er 'album' des ptits jeunes parisiens foufous de Warsaw Was Raw (en cd et 7') dans le mois d’avril.
-Les ricains de New Brutalism, nouvel album en cd vers avril / mai.
-La démo de Ultracoït
-Une compil basée justement (voir question 2) sur le principe des groupes parisiens consanguins en cd.
-Un album de Do You Compute ?
-Une participation au second album de Shub.

Et ça sera déjà pas mal du tout pour cette année.


Gtok? Gtko! :

Greju : C'est une asso que nous avons monté avec trois amis :
*Thierry TEMPÊTE DANS TON BOURG www.t-dt-b.org
*Olivier NEXTCLUES www.nextclues.com
*Karine-Francoise Massacre NOISE MAG www.noisemag.net
Notre objectif principal est de mener à bien notre projet de Café de jour associatif qui comprendra - à terme - une médiathèque spécialisée (musiques indépendantes / underground / alternatives), un centre de ressources sur les réseaux alternatifs (labels, organisateurs de concerts, salles, lieux alternatifs, agenda concerts, etc), un espace événementiel (concerts, expos, débats, séances d’écoute) et d’autres activités liées à la promotion, à la diffusion et à la pratique des musiques indépendantes parallèlement à l’organisation ponctuelle de concerts en région parisienne.
Plus d'infos ici : http://gtokgtko.wordpress.com et ici : http://www.myspace.com/gtokgtko

9)Pour terminer, le futur plus ou moins proche de D.Y.C., c’est quoi ?

Greju : Composer, composer, composer. Faire des concerts. Enregistrer quatre morceaux, deux pour la compil Rejuvenation mentionnée plus haut et deux autres pour des tributes mais on dit pas de qui, surprise. Et encore composer, composer, composer et sortir un putain d’album avant la fin de l’année… Faire des concerts... Et partir jouer dans les montagnes devant les mayas, au pays de l’oiseau qui mange des serpents, le Guatemala. Quoi ? Bah ouais, pourquoi pas ?
Chewiii : Putain sortir un skeud pour tracer la route bordel !!!! On a juste fait un mini tour sur un week end pour le moment et c’était bien marrant. A refaire et refaire... plus long… plus bon….

10)Le mot de la fin est pour vous, attention vous n'avez droit qu’à un seul !

Greju : Fab dit un truc ! Sale con.
Chewiii : J’aime vos femmes….
Greju : Moi j’aime surtout la mienne. Un seul mot ? Euh… PASSION ! Merci à toi et longue vie à ton zine !



Merci à eux. Pour le zine on verra, l'accouchement est quelque peu douloureux. En tout cas ne les ratez s'ils passent par chez vous. Regardez comme ils sont beaux. Et procurez vous ce disque de winners!

Saturday, November 22, 2008

Weekend Guerilla (10&11 octobre)

Comme je suis une feignasse de fonctionnaire de l'Education Nationale, prof de sport qui plus est (le summum de tout si j'en crois les réflexions que je peux avoir ici et là par des gens jaloux qui n'ont qu'à passer des concours), je ne branle pas grand chose de la semaine et suis en weekend assez tôt. Le jeudi en milieu d'aprèm pour être précis. Du coup, Till de GUERILLA POUBELLE m'avait proposé de les accompagner de temps en temps, sur des weekends qui pouvaient m'intéresser, soit en fonction de la prog et les groupes avec qui ils jouaient, soit en fonction de la ville où ils allaient. Ils avaient toujours besoin de copains pour aider à conduire le van, tenir le merch et plus simplement il y a 9 places dans le camion alors autant en profiter! Là ça m'ennuyait car cela me faisait rater le concert de NEDGEVA (post hardrock de Colmar) à la Féline à Paris mais en même temps, cétait l'occasion de descendre dans le Sud (Toulouse et Rodez) et de revoir tout un paquet de potes ; les CHARLY FIASCO, pierrO des To Loose Punkers, Cu! de Kicking Records, Jé de JERRY SPIDER GANG et GREEDY GUTS etc. etc. Donc je réserve ma place, on prend rdv pour le vendredi matin, 8h devant chez Till et let's go!

day 1 :

On est cinq à partir de Paris ; Till, Koj' (basse), Grincheux (ingé son), Willy (du club "vegan et picole" ou un truc comme ça, qui tient le merch et propose des infos sur les végétations euh riens enfin végétariens) et moi. Alex (batterie) doit nous rejoindre en train de Lyon et Damien le managueur de stars fait aussi le trajet par voie ferrée. En général en voiture soit je conduis, soit je pionce. Willy a l'air motivé pour conduire malgré mes nombreuses propositions, donc je dors pas mal, pour me remettre de ma rude semaine de labeur. L'autoradio est branché sur l'ipod de 80Go de Till en mode shuffle pendant les 7h que dure le trajet (il a bien bombardé le Willy!) ; il y a des trucs qui me bottent, d'autres moins. On arrive au Bikini de Toulouse en trouvant super facilement et il fait 25°, un soleil de fou... on se croirait en été! D'ailleurs l'ambiance est plutôt à la fête puisque lorsque pierrO le grand schtroupmf des To Loose Punkers nous accueille, il y a déjà un soucis en moins. Grâce aux prélocs (3-400), le concert est rentabilisé. Tout le monde, enfin l'orga, peut se détendre. Faut dire que c'est une grosse salle le Bikini. Dans la semaine sont passés Stéphane Eicher, Suzanne Véga, le lendemain il y a Tryo (tous à des tarifs avoisinants les 25-30€) mais ce soir place aux "inconnus" de GxP et la place à 8€ (hors frais de loc). Les groupes arrivent les uns après les autres, ça balance, s'installe, boit des cafés ou des demis en terrasse pour faire une cure de soleil, se pose en loges (les GxP partagent la leur avec les Charly) et les gens arrivent petit à petit. Bon, "petit" n'est peut être pas le mot adéquat parce qu'il y a foule pour une fois. C'est l'effet Guerilla que je peux vraiment apprécier ce soir. Au final il y aura dans les 800 entrées! Les concerts démarrent et ce sont les CHARLY FIASCO qui ouvrent le bal. Ils sont chez eux, tout comme les JERRY SPIDER GANG qui suivent avec leur punkrock plus garage. J'ai pas vu grand chose des concerts en fait ce soir là, vu que j'ai passé mon temps à faire des allers retours entre la salle et les loges pour remplir mon verre, celui de Cu! qui n'avait pas le pass "all access" et d'autres, à discuter aussi dans le patio, au merch, donc je voyais les concerts de loin et écoutait distraitement... Celui des Charly semblait bien en place, toujours entrecoupé des blagues de Romain Boule, le guitariste chanteur, qui n'a pas de houpette mais que je verrais très bien jouer Tintin, dans une adaptation cinématographique. Celui des Jerry m'a un peu ennuyé au bout d'un moment. Je garde un meilleur souvenir dans leur passage au Subsonic à Montpellier il y a quelques années mais il y avait 2 grattes à l'époque. Arrive un interlude vidéo, que je trouve pas très très intéressant perso, puis je vois 2-3 morceaux des DIRTY FONZY (punkrock d'Albi), qui ont apparemment dressé la plus longue liste d'invits dans l'histoire des concerts r'n'r indés (une trentaine!) et m'éclipse pour trouver Till. Il était malade comme un chien la semaine précédente et était sous médocs qui lui fragilisaient les tendons donc il avait besoin de s'échauffer avant de jouer. Parce que Till en concert c'est pas Noel Gallagher, il y a un peu plus de dynamisme. C'est là que j'entre en jeu et qu'on me fait bosser même le weekend. Tout se perd! Nous voilà partis à trottiner dans les couloirs des loges, à faire des exos d'échauffements des muscles et articulations. Pour une fois, en face de moi j'ai quelqu'un qui est attentif, fait exactement ce que je lui demande... ça me change des petits cons de collégiens. Des personnes nous croisent, semblent trouver ça drôle, sont limites moqueurs. Faut dire que le rock et le sport ça fait en général pas bon ménage. J'ai bien dit en général car il y en a pour qui c'est l'inverse. Samuel Guillerand, si tu me lis... Et vous saviez que les AGAINST ME!, après chaque concert, se tapent 1h de corde à sauter? Mais je m'égare là. Concert de GUERILLA POUBELLE donc, bien énergique comme d'hab, les gamins dans la fosse sont plus que réceptifs, slamment, chantent et connaissent les paroles des chansons mieux que Till. Je ne suis pas fan de tous les titres de GxP, surtout quand c'est un peu too much "hardcore" mais tout en restant d'une simplicité extrême, il faut avouer qu'il y a des morceaux diaboliquement efficaces ("Tapis roulant", "Punkrock is not a job" etc.). Allez, the party's over, c'est l'heure de plier boutique, il n'y a de toutes façons plus rien à boire dans les loges. Bilan plus que positif pour cette soirée en tout cas. Tout le monde s'est régalé, a été défrayé correctement (voire plus), on se fait des bisous et se dit à demain avec les CHARLY FIASCO qu'on retrouve pour la date à Rodez et à plus tard pour les autres puis on suit pierrO qui nous héberge chez lui, dans un bled proche de Toulouse. Une dernière bière et au lit.

day 2 :

Une bonne nuit de sommeil et le lendemain matin/midi, pierrO nous fait écouter le dernier OpeNightmare, qui est au pressage et devrait arriver sous peu, pendant qu'on déjeune. Il y a une nette évolution avec le précédent mais toujours cette voix caractéristique de Yoorwell (guitariste chanteur). On a aussi droit en avant première à la démo (enfin l'enregistrement d'une répèt avec un micro au milieu) d'IVAN REBROFF'S ARMPITS, son autre groupe plutôt screamo crust/punk avec Bruno de RAVI, qui permet à chacun de s'exprimer encore davantage, dans un autre style. Puis doucement mais sûrement on se dirige vers la Guinguette Lautrec à Rodez. On a perdu Willy au passage (rentré en train sur Chartres) mais récupéré Alex, Damien et le jeune Antho (guitare/chant des PRETTY JOHNNY, punkrock en français de Montpellier), qui se tape ici l'incruste. Ca discute pas mal dans le camion entre Till, Damien et Alex de Guerilla Asso, des projets, des ZABRISKIE POINT et de François Bégaudeau... J'ai pas le droit de tout raconter non plus... Là aussi on trouve le lieu facilement et on est même en avance puisqu'il n'y a personne pour nous accueillir. On passe le temps, les CHARLY FIASCO arrivent peu après accompagnés de monsieur Brice Beillant, qui les suit depuis hier pour faire une sorte de reportage vidéo comme il a fait avec les FLYING DONUTS mais avec une autre approche, correspondant davantage aux Toulousains. La faim commence à se faire sentir car on n'a rien dans le ventre depuis le petit déj et puis finalement les gens du bar arrivent. On décharge le matos, commande la première bière. La salle est petite mais en même temps on est à Rodez hein! C'est moi le préposé au merch de GxP alors j'installe ça au fond et c'est déjà (enfin) l'heure de manger. Et on n'a pas attendu pour rien!! Ils savent recevoir à la Guinguette, on se croirait au resto. Il y a du monde quand les CHARLY démarrent leur set mais aussi bizarre que ça paraisse, personne n'est encore venu faire un tour au merch. Alors que perso, quand je pénètre dans une salle, c'est le premier truc que je zieute. Et quand y a une distro avec pleins de skeuds, je suis comme un fou. En plus j'avais entendu des trucs sur le stand de GxP qui était à chaque fois pris d'assaut et là, alors que c'est moi, nada. Rien. La looz'. Je me fais chier. A peine quelques mots échangés avec Damien, qui passe la soirée à recevoir et envoyer des textos. Je vois plus du concert des CHARLY que la veille (en même temps c'est pas dur). Ce Romain Boule (guitare/chant) est vraiment un boute en train. Il pourrait sans problèmes arrêter la zik et monter un one man show s'il le voulait. Antho, dont je parlais tout à l'heure, se tape d'autant plus l'incruste qu'il monte à un moment sur scène pour jouer de la gratte à la place de Romain. Il me semble que c'est sur le morceau "Evolution d'une génération". Il est pas venu pour rien en tout cas le jeune! Leur concert se termine et c'est au tour de GxP d'investir la scène. Comme partout où ils jouent, il y a des fans. Même à Rodez où la Guinguette est bien remplie (et toujours quasiment personne n'est venu fouiner dans "mon" stand). Quand soudain, au bout d'une trentaine de minutes de show, Koj' pose sa basse, traverse la salle et vient demander les clés du van à Damien à côté de moi. Pas d'explications particulières. Il réclame les clés, les prend... et on ne le reverra plus vraiment de la soirée. [Je crois que c'est à ce moment précis qu'il n'a plus vraiment fait partie de GxP, pour finalement quitter définitivement le groupe quelques semaines plus tard, après leur date au Bataclan.] Dans la salle par contre, les jeunes en redemandent. Le patron, Frag, monte sur scène et les apostrophe "vous en voulez encore! montrez donc à ces parisiens que vous en voulez encore!!" Entre temps Damien à fait l'aller retour au camion et c'est sûr, Koj' ne reviendra pas. Du coup, le petit Antho, qui était sur le côté dit à Till qu'il connait quelques morceaux et qu'on peut tenter le truc. Aussitôt dit, aussitôt fait, c'est parti pour un morceau où il s'en sort pas trop mal. En fait il en connait plusieurs et c'est donc un gros rappel d'une quinzaine de minutes qu'il fait en compagnie de GxP en s'en tirant avec les félicitations du jury. Pendant ce temps, Frag est remonté sur scène avec une bouteille de whisky dont il verse de grandes rasades aux musiciens et au public juste devant. La bouteille rapidement finie, il se lance dans un slam, non sans avoir au préalable décroché et serré précieusement sa banane, qui doit sûrement contenir une partie de la recette du bar. Bref du grand n'importe quoi cette soirée et c'est pas fini... Les gens viennent enfin acheter des skeuds, des tee shirts, prendre des stickers, des compil' gratos. Je sers enfin à quelque chose. Et la soirée bat son plein car le bar fait aussi "after", jusqu'à tôt le matin! Moi je me sers bières sur bières, on commence ensuite à plier le matos pour rentrer tous ensemble (les deux groupes) à l'hôtel/foyer où l'on est hébergé. Romain et Dick (bassiste des CHARLY) sont les derniers à rejoindre le camion et ils n'arrivent pas les mains vides ; Frag leur a donné 3-4 bouteilles de punch pour qu'on finisse la soirée dans de bonnes conditions. Cool! On arrive là où l'on doit dormir et sommes accueilli là encore très bien par le gardien du truc, qui nous file nos clés, se rencarde à quelle heure on doit prendre le petit déj. 7h! Argh! T'es sûr Damien? Ah oui, tu veux arriver sur Paris avant les bouchons... ok. Hein? Quoi? Il y a un mariage de réfugiés libanais dans une des salles! Il nous en faut pas plus, dans l'état éméché où l'on est pour que l'on se rende dans la dite salle pour constater que c'est vrai. Brice filme avec sa caméra. Tout le monde est saoul et rigole bêtement. On pénètre dans la salle et on est quasi aussi nombreux qu'eux. On doit leur faire un peu peur. Du coup on les laisse tranquille et regagnons les chambres. Vu l'excitation de tout le monde on n'a pas vraiment envie de dormir même s'il est 3h du mat et que le camion GxP se lève à 7h le lendemain. Damien va quand même se coucher pour être en forme pour conduire et on se retrouve tous dans la chambre de Till à boire les bouteilles de punch, raconter des conneries et écouter sur laptop les prochains JUSTIN(E) et DOLORES RIPOSTE. Romain, Brice et un ou deux autres restés en bas nous rejoignent. Romain a bien évidemment dansé avec la mariée, est monté sur une table... Du grand Romain Boule quoi! Je vais finalement me coucher vers 4h du mat et quand mon réveil sonne peu de temps après, je fais pas trop le malin. Un petit déj et on embarque dans le camion. Damien conduit, heureusement, et au bout de 2 min 30 je sombre dans les bras de morphée. 10h arrêt à une station service, un café, un deuxième, on change de conducteur et je prends le volant. Grincheux a la très bonne idée de proposer du HOT WATER MUSIC comme zik. Banco. On se met "Caution", "A flight and a crash" puis d'autres trucs que j'ai oublié et ça file direct jusqu'à Paname. Chouette weekend en tout cas. Epuisant mais à refaire.

Thursday, November 20, 2008

It was all just a dream


J'avais repéré ce concert du 07/10 cet été, grâce à la date inscrite dans l'agenda myspace de Stéphanie "Kiss the bottle". A l'origine c'était censé être à la Miroiterie à Paris et OFF WITH THEIR HEADS devaient passer avec FOUR LETTER WORD. Ces deux groupes m'étaient totalement inconnus mais vu que la charmante miss est loin d'avoir mauvais goût en matière de musique (c'est même le contraire), je m'étais un peu renseigné et quelle n'avait pas été ma surprise de découvrir un groupe de chez No Idea Records (le meilleur label du monde! Gainesville, Florida) et un autre de chez Newest Industry (son pendant à Cardiff). Finalement le concert est déplacé à la Mécanique Ondulatoire (ça c'est la good news) mais on perd les Gallois au profit de deux groupes parisiens ; LUCRECE GORGIA et LOBSTER KILLED ME (ça c'est la bad news). Le premier a l'air de sonner plutôt street punk 77 et ça ne m'emballe pas plus que ça. L'autre, par contre, a d'une un nom qui tue (facile!) et de deux les morceaux sur le split CD sorti chez Chanmax Records, qu'ils partagent avec NOTHING MORE et NECKHOLE sont pas dégueux ; du punkrock assez mélo mais plutôt rapeux... Manque de bol, on se fait un petit apéro des familles chez moi avant et bien sûr on arrive sur place, après s'être pris une bonne saucée, juste quand tout le monde remonte de la salle. D'après les dires de certains, c'était carrément bien. Fuck! Le temps de dire bonjour aux copains, d'avoir la confirmation de Till (GxP) qu'il y a une place pour moi dans leur camion ce weekend pour descendre à Toulouse au Toloose Punkers Fest (yeahh!), de me rendre compte que sa copine arbore fièrement le même sweat shirt HOT WATER MUSIC que moi, acheté lui aussi au Groezrock en mai (arf) et de prendre un ricard que je descends les marches pour aller me placer devant. Il y a quand même pas mal de monde (une centaine d'entrées au final) et je n'ai pas envie de rater une miette de leur prestation. Je n'arrête pas d'écouter en boucle leur dernier album que j'ai téléchargé (oui, oh, hé, hein, bon!) et y a moyen de se prendre une bonne fessée ce soir. Je suis venu pour ça en tout cas. Bon, ils ne m'ont pas mis KO mais j'ai pris très cher quand même! Un des meilleurs concerts que j'ai fait cette année ; un show à l'américaine comme les groupes de punkrock indés savent si bien le faire. Ils arrivent, ne ressemblent à rien, pas de look particulier, des bons bidous (ventres à bière), se branchent et c'est parti! Quasiment pas de temps mort, de répis même s'il y a quelques interactions avec le public. Ils sont super souriants, généreux et alignent les chansons avec ce qu'il faut de sing-along et handclaps pour que la bonne humeur règne dans la salle. Ils n'ont que des tubes ; leur dernier album "From the bottom" sera pour sûr dans mon top 10 de 2008! Un show donc, tout en énergie et simplicité en même temps, et carré de chez carré. 45 min où l'on a le sourire aux lèvres et où l'on ne pense à rien d'autre, ça fait toujours du bien par là où ça passe. Du coup obligé de passer par la case merch. Les teesh sont assez moches, il faut le dire, avec un logo moyen mais surtout des couleurs orange, jaune, vert, assez criardes. Sans moi. Dommage. Remarque j'en ai tellement qu'ils s'empilent dans mon armoire. Des skeuds aussi j'en ai un paquet mais no way que je reparte sans. Je voulais au départ les prendre en vinyls mais comme il pleut un max, j'ai peur de les abimer. Je prends alors deux cds ; le dernier album plus un autre "All things...", qui s'avère être une compil' de face-B, inédits, EP... On enchaîne les verres, discute avec Seb "Punkfiction" du film "Entre les murs" vu la veille, avec François Bégaudeau (ex chanteur des ZABRISKIE POINT et maintenant écrivain un brin provoc). J'ai du mal à comprendre tout le battage médiatique qu'il y a eu autour, la Palme d'Or à Cannes etc. Pour moi il y a des scènes qui sont plutôt bien représentatives de ce qui peut se passer dans une salle de classe et d'autres complètements farfelues et mal jouées. Bref. Il est temps de partir et merde! Il ne pleut plus! J'aurais pu prendre les albums en LP, au même prix (10€) mais dans un format vachement plus sympa qu'une boite en plastique... Fuck!

Topunk Losers

Moins d'une semaine et je retourne à La Pêche le samedi 04/10. Y a les OpeNightmare qui jouent. C'est un groupe punkrock de Toulouse et surtout celui de pierrO, le grand schtroumpf du collectif Toloose Punkers (environ 200 concerts organisés en 4 ans dans la ville rose, ça force le respect). On ne s'est rencontré qu'une seule mais ça a suffit pour se rendre compte qu'on parle exactement de la même chose. Ce mec a une culture musicale, une sagesse et une gentillesse à toute épreuve. Si je vous dis qu'en plus dans la vraie vie, celle de nos parents, où l'on travaille, paye des impôts, où les gens sont moroses, quand on tombe le costume de punkrocker, lui il endosse celui d'Indiana Jones, fait des missions en Amazonie, des conférences en costard (et cheveux roses!) sur les dinosaures etc. Là je dis chapeau! You rule mec! Bref, je devais donc aller à La Pêche pour le voir. Y avait aussi CARTOUCHE et LA FRACTION (anarcho punk) à l'affiche. Pour être honnête, je n'avais pas entendu que des bons échos sur OpeNightmare et l'album que j'avais reçu ne m'avait convaincu qu'à moitié mais là ils étaient sur le point de sortir leur troisième skeud avec des morceaux "bien meilleurs et qu'ils se régalaient davantage à jouer sur scène", dixit pierrO. Et sur ces quelques dates, c'est Bruno de RAVI (emopunk sans mèches de Caen), récemment émigré à Toulouse, qui faisait la deuxième guitare alors raison de plus pour se bouger. Bon, si vous avez bien lu ce que j'ai écrit plus haut, je "devais" les voir mais ça n'a pas été possible. Je suis arrivé trop tard. Car avant La Pêche, il a "fallu" faire un apéro chez moi, puis passer retrouver Fred (aka "la crevette"/Billy The Kill) de passage à Paris, dans un bar pas trop loin et au final, même si cette fois j'ai retrouvé la salle du premier coup, ils venaient juste de terminer quand je suis arrivé. Du coup on discute devant en buvant des canettes achetées à l'épicerie plus haut et d'autres taxées aux O.N., qui prennent la route de suite derrière. Bruno est dégoûté. Quand au début du concert il s'est présenté en disant, taquin comme il est, que n'ayant fait qu'une répèt, quand il ne saurait pas quoi faire, il ferait des solos, y a apparemment un punk qui a gueulé "c'est ça ouais, coiffeur!" "Quoi faire" / "coiffeur"... héhé. Faut préciser qu'il a une très belle coupe de cheveux. Bon bref. Le temps passe, on reste à discuter et s'enfiler des bières pour changer et se réchauffer. Il y a du beau monde ; Frank "Slow Death" et sa copine, Olivier Portnoi, Steph "Rad Party", Steph "Kiss the Bottle" (qui ne doit pas ce surnom à son penchant pour la boisson, enfin pas plus que d'autres mais rapport à un morceau de JAWBREAKER), Dina "One Again", Marsu "Crash Disques", Alex "Justin(e)", Fixe (le mec à lunettes en gros plan sur leur dernier disque)... et le concert se termine. C'est que le début de la saturday night fever. Je propose d'aller chez wam. On trace finalement à la Mécanique Ondulatoire, qui est pas loin de mon appart. Déjà l'heure de la fermeture?! Pas grave, on s'arrête acheter du carburant et on finit à la casa (certains se sont eclipsés en loucedé) à tchatcher et écouter des skeuds jusqu'à point d'heure. Avec Frank on fait découvrir les Toulousaings d'X-OR (le duo le plus débile et drôle que je connaisse) à Olive avec "Oï" ("on a fait le plein de coke, on est remonté à bloc, oï oï! oï oï!"), la reprise du petit bonhomme en mousse à la Vincent Delerm style et d'autres morceaux bossa, zouk décalés (coupez!). Tout ça se termine au petit matin, juste avant les premiers métros, quand je leur montre sur le net des vidéos et chansons d'UN POQUITO SENOR (one man band side project du batteur de MICROFILM et MYRA LEE). Là aussi c'est gratiné et il y a du lourd! Des standards de la chanson française repris avec un accent pér a/u vien (péruvien pérave), ça vaut son pesant de granola. Bon fini de rigoler, tout le monde dehors, dodo et comatage de rigueur le lendemain...

Sunday, November 09, 2008

The most important are the smallest signs


Après l'éprouvant weekend passé à Montpellier, j'avais prévu ce lundi 29/09 d'aller à la Pêche (Montreuil, 93) pour assister au concert des SONS OF BUDDHA + DEAD POP CLUB + DIRTY FONZY. M'étant allongé, fatigué, en rentrant du collège et repoussant mon réveil de 30min à chaque fois qu'il sonnait, j'ai failli ne jamais y mettre les pieds. Jusqu'à ce que deux copines (Dina et Stéphanie) m'appellent quasi à la suite pour me demander si elles pouvaient passer chez moi boire un verre avant le concert. Je n'avais donc plus trop le choix. Il faut dire que d'une j'habite sur la ligne de métro qui mène à la Pêche et de deux il n'y a pas d'alcool en vente dans cette salle. Ils n'ont pas la licence. Du coup on démarre l'apéro, mais sans s'éterniser car la bonne nouvelle c'est que ce sont les DEAD POP qui ouvrent le bal et les DIRTY FONZY qui le clôturent. Je n'ai rien contre ces derniers mais ce n'est pas le groupe que j'ai le plus envie de voir ce soir et vu mon état je risque fort de passer mon tour. On s'arrête vite fait chez le libanais du coin acheter un sandwich kefta, indéfiniment meilleur que tous les kebabs du monde. J'y vais en général avant chaque concert donc autant dire qu'ils me voient souvent et ils sont plutôt généreux. Dans le métro on croise Seb du webzine Punkfiction et du groupe LORDS OF THE PINT. Il y a son alcoolique aussi... euh son acolyte. En sortant du métro on s'égare un petit peu pour retrouver la salle, par ma faute. Dire que j'enseigne la course d'orientation à des gosses. En même temps je n'y étais allé qu'une fois l'année dernière alors bon... Pour changer ce n'est pas la cohue devant, ni dedans. Ok, on ne se presse pas toujours pour voir les premières parties mais bordel, c'est DEAD POP CLUB! Ils existent depuis une dizaine d'années, ont sorti trois disques vraiment bien (notamment les deux derniers) et même si leurs prestations scéniques ne sont pas explosives, les morceaux se suffisent à eux mêmes. Bref. Comme d'habitude, à chaque fois que je les vois, c'est Olivier Portnoi (guitare/chant) qui assure le "spectacle". Il se démène, bouge de partout, joue de la gratte assez bas (ça c'est r'n'r!), fait des sauts. Dès le début il va même se planter et comme il le dit, "c'est aussi ça un concert de DEAD POP CLUB ; des cascades". Une bonne ambiance en tout cas même s'il n'y a pas trop de réactions de la part du public. En même temps je dis ça mais je n'en fais pas plus que le minimum syndical d'applaudissements entre les morceaux. Il y a 2-3 inédits, vraiment vraiment bons (surtout celui qu'ils dédicacent à une des infirmières ou médecins dans Urgences... je ne vois malheureusement pas de qui ils parlent, j'ai décroché une fois que George Clooney est parti.), qui laisse présager un nouvel album de très bonne facture mais qui ne connaîtra pas l'estime qu'il mérite. On est en France, il faut se résigner à ce genre de choses... Un chouette set en tout cas, bien carré et c'est l'avis de plusieurs personnes dans la salle, qui s'est bien remplie petit à petit. Place maintenant aux SOB. Après les avoir vu deux fois en acoustique je suis content de les voir en électrique et je n'ai pas été déçu... oh non! Première chose, j'ai du mal au début à reconnaître Forest (guitare/chant). Il a coupé toute sa grande tignasse et barbe qui en faisait un mix entre The Dude (dans The Big Lebowski) et Jesus (mais pas celui de The Big Lebowski). Les POOKIES étant en stand bye depuis que Fred le guitariste est parti lancer des couteaux et jouer du flamenco en Espagne, dans The BLACK ZOMBIE PROCESSION, il ne fait que chanter, là avec SOB, il s'en donne à coeur joie et martèle, maltraite sa gratte dans tous les sens. Et puis il y a cette voix, une des meilleures du circuit français, voire plus. J'adore l'entendre chanter car non seulement il est juste mais à l'opposé de son (ses) frère(s), il peut se permettre de varier de registre alors qu'Ed (batterie/chant) est quasiment tout le temps sur la même tonalité, un peu trop bubblegum pour moi. Les morceaux des deux albums sont joués et je ne regrette pas de m'être fait violence pour venir. Ca ne révolutionne rien musicalement mais c'est diaboliquement efficace. J'espère qu'ils seront dispo pour la One Again Asso party 3 en janvier, qui promet encore d'être une folle soirée. Celle là se termine pour moi avec le dernier morceau des SOB. Je n'ai pas le courage d'attendre le set des Albigeois de DIRTY FONZY. Désolé les gars. Un dernier tour dehors pour dire au revoir à ceux qui picolent, devant la salle, des canettes achetées à l'épicier arabe du coin, qui doit être content quand il y a des concerts punkrock à la Pêche, et let's go back home.

Saturday, November 08, 2008

Ferarude réunion

Le lendemain (samedi 27 sept), le réveil est donc un peu rude. J'ai rdv à 12h à la radio pour le repas. La réunion Férarock est à 14h et l'apéro (pour lequel on m'a demandé de convier quelques artistes / activistes du coin) à 18h. Il y a au final très peu de radio représentées (5 sur 30). La Féra en déclin? L'Eko boudée, marginalisée? Un peu de tout ça peut être... Il fait super beau, certains lancent l'idée de faire la réunion à la plage. L'ambiance n'est donc pas vraiment au travail mais plutôt à la picole. On va pour finir ne faire que boire de 12h à tard le soir pour certains, qui se retrouvent vite dans un état éthylique plus qu'avancé. C'est le cas du directeur d'antenne, qui a un peu abusé du blanc et titube, tombe par terre, tient des propos inintelligibles, insulte les gens de Midi Libre venus pour la première fois faire un papier (alors qu'on les sollicite depuis des années). Tout ça parce qu'ils ne veulent pas boire une bière, un pastis ou un verre de vin à 16h30... Quelle idée aussi de refuser! Il y a quand même un semblant de réunion d'information sur le droit des salariés en terme de formation continue. Je suis ça de loin, en prenant bien soin d'alterner un verre de jus d'orange toutes les 2-3 bières / ricard, histoire de tenir jusqu'à la fin. Entre temps les invités sont arrivés et on a une bonne excuse pour boire... héhé. Il y a dans ceux que je connais, ai invité : Tibo et Clem des UFOS (teenage pop/punk), Pascal et Nico des SUPERBEATNIK (heavy wild stoner'n'roll), Kryiss d'ÖFÖ Äm (sludge/stoner instru), les X-WEAPON (rock/fusion), Cu! de Kicking Rds, Richard de The HOP LA! (french punk rock legend)... Ca discute, ça boit, ça échange des skeuds, ça boit, ça discute, ça boit... et il est 22h30. Il y a RINÔCERÔSE (electro/pop) qui joue gratos au Peyrou dans le cadre de Quartier Libre. C'est la destination de certains. Moi, je réussis à convaincre Cu!, Richard et sa copine de m'accompagner à la Secret Place TAF, juste à côté, où doivent jouer NINE ELEVEN (punk/hxc de Tours). Les mots "guillaume circus" et "réunion ferarock" sont notre sésame pour pénétrer à l'intérieur. Le deuxième groupe GET RICH OR DIE vient à priori juste de commencer. Je fais le tour de la salle, serre quelques louches, fais quelques bises au son rugueux des Montpelliérains. C'est du hardcore/metal, pas vraiment ma tasse de kro mais ça sonne et semble plutôt en place. Cu! plus adepte de ce genre de sonorités me dit apprécier leur set. Je voulais boire un coca histoire de me requinquer mais ce dernier paie sa tournée de bières. C'est juste la 15ème de la journée... J'ai du mal à rester à l'intérieur alors je sors, discute avec Arbre de la future tournée de PAYDAY (no star punk/hardcore'n'roll band de Montpel), que je vais accompagner. Il y a encore des days off à caler et ça ne parait pas gagné... On verra. Charlie, bassiste d'ILLEGAL PROCESS (punk/hxc), notre Johnny Rotten local, m'apostrophe pour me parler de ses projets de 45t avec Rest In Punk Rds. "Moi j'ai les idées, Chorizo a les thunes et toi t'as l'air plutôt pas mauvais en promo/communication. Ca te dirait de nous filer un coup de main? En plus moi ça me saoule ce genre de trucs..." Bah écoute, ouais, pourquoi pas. C'est vrai que j'ai un peu de temps et ça me plait plutôt pour l'instant de faire ça. A suivre mais pour l'heure c'est le concert de NINE ELEVEN. Les Tourangeaux ont un nombre impressionnant de concerts et tournées derrière eux (surtout dans l'Est) mais gardent toujours autant la pêche et surtout la banane. On n'est pas du tout dans un hardcore de tough guy gros rasé tatoué... beauf quoi! C'est au contraire super positif, ce que j'avais apprécié la fois précédente au Rocher à Malakoff (92) et que je retrouve ici, toujours ausse carré. Ils terminent le rappel en sueur, avec "Spread your make up", tiré de leur album et c'est justement ce morceau que j'ai passé la semaine dernière dans l'émission. Oui désolé, ma vie tourne un peu autour de ça... Voilà, il est temps pour moi de rentrer. Un repos bien mérité, l'alcool aidant, je n'ai aucun mal à sombrer dans le sommeil.

Saturday, October 04, 2008

Back in the game!

Le dernier weekend de septembre je redescends sur Montpel avec un programme plus que chargé ; concert de The LAST BRIGADE à Nîmes le jeudi, émission radio en direct avec les STONYBROKE pour la sortie de leur nouvel album "Roll the dice" le vendredi, puis le lendemain réunion de rentrée de la Férarock à l'Eko des Garrigues suivie d'un apéro jusqu'à plus soif et d'un concert à la Secret Place de la TAF, NINE ELEVEN, que j'avais découverts en live il y a quelques mois et qui m'avaient bien bluffés.
Au final je ne peux assister à la salve de la dernière brigade. Fuck! Ca me fait chier parce que j'avais vraiment apprécié les deux fois où je les avais vus, beaucoup plus que sur cd. L'émission de radio se passe bien. Antoine et Lucas ont de la tchatche, du répondant, c'est toujours plus facile. Je me retrouve ensuite embarqué au concert de SERVO, qui se produisent à l'Antirouille dans le cadre du festival Quartiers Libres. Leur dernier album est plutôt sympa (entre PIXIES, MCLUSKY et BLOC PARTY pour faire court) et j'ai toujours plaisir à les voir sur scène. La salle est blindée mais que des têtes inconnues ; des gens qui repèrent les concerts "rock" dans la Gazette, le Midi Libre, fans de "rock quoi" comme les qualifie Thomas VDB. Je passe sur le groupe de première partie The SKELETON BAND. Ceux qui font de la musique avec des casseroles (véridique!) c'est pas mon truc. Les cervelles, elles, ouvrent avec le classique "Check that bomb" et sa ligne de basse caractéristique et entraînante, puis alignent leurs tubes. Pour moi, celui du dernier album ce n'est pas le minimaliste "Sex toy" qu'ils essaient de "vendre" mais "She's back in the game". J'adore ce morceau. Bref. Le public est plutôt réceptif et s'est rempli qualitativement. Je retrouve plein d'amis. Nono le bassiste esquisse ses habituels rictus, Léo (guitare/chant) envoit ses solos noisy, se roule par terre et Rémi assure derrière à la batterie, comme toujours. Tout le monde est content, moi le premier, surtout quand en rappel ils font "My Sicilian lover" présent sur le deuxième album et après quelques bières en charmante compagnie je peux rentrer me coucher... ou pas tout de suite...

Tuesday, September 30, 2008

Turning up the noise!



Deux semaines sans concerts. Wahou! Du coup j'ai le temps de faire un peu de sport le soir (boxe française, volley), histoire de contre balancer les litres de bières et de pastis ingurgités. Le 22/09 était par contre marqué en rouge depuis longtemps, puisque date du passage des METHADONES à Paris, organisé par Olive Portnoi et Frank Frejnik. On s'enregistre une petite émission radio des familles avec Manu et Matt Showman, ça faisait longtemps, puis direction la Mécanique Ondulatoire. Pas foule quand on arrive. En même temps il est à peine 20h. 20-25 minutes plus tard, quand les MARXMALLOWS entament leur set d'ouverture, il y a finalement du monde et c'est même la queue dans les escaliers, pour assister au concert. Un soucis en moins pour les organisateurs, qui ne vont pas devoir y mettre de leur poche. Le quatuor pop/punk bubblegum parisien a un album sous le coude, on a donc droit à pas mal de nouveaux morceaux mais rien qui ne m'émoustille plus que ça au premier abord. Je ne sais pas si c'est la fatigue, le fait d'être sobre, leurs blagues pas drôles ou leur musique mais au bout de 15-20 min je commence à trouver le temps long. Je reste quand même en attendant une petite étincelle qui arrivera avec "Take warning" extrait de leur tout premier EP. Rien de révolutionnaire mais plutôt fun et efficace pour me sortir de ma léthargie. Du coup j'appréhende un peu de ne pouvoir apprécier le concert des METHADONES à sa juste valeur, parce que c'est pas ce soir que je risque d'être surpris, renversé à priori... Le changement de plateau est de courte durée et je me retrouve rapidement à descendre les marches au son de "Turning up the noise", LE tube des chicagoens (ouais, c'est comme ça qu'on appelle les habitants de Chicago!), que beaucoup auront raté, dégoûtés, à cause de leur pause clope/picole/blah blah. Et c'est parti pour un set qui aurait du filer droit, sans temps morts, sauf que... sauf que le deuxième guitariste va avoir tout le long des problèmes de son, qui vont hâcher le concert et le gâcher un peu par la même occasion. A part ça, rien à redire sur leur prestation hyper carrée, appliquée, souriante. Ca fait des années que les mecs jouent ensemble et ils ont l'air content d'être là. Les compos se ressemblent pas mal, sorte de mix entre SCREECHING WEASEL, The QUEERS et les RAMONES comme parrains mais c'est pour ça qu'on est là. Le temps passe plus vite que pour le groupe d'avant mais ce n'est pas encore ça non plus. Je retournerais quand même les voir sans problèmes s'ils repassent près de chez moi. 23h c'est fini, je me fais la malle. La fatigue aidant (weekend chargé, dur dur la soirée eighties!), je n'ai pas trop envie de prolonger et le mardi c'est une grosse journée, faut pouvoir assurer. Je ne peux inventer des rdv bidons ou glander sur myspace, moi! Sinon en parlant de malle, il paraît que les METHADONES, chargeant leur van devant la Méca, étaient sur le point de se faire aligner par un flic, qui les a finalement laissés tranquille en échange d'un teesh et d'un skeud. Ca c'est la police comme on l'aime!

Sunday, September 28, 2008

Buddha hates us all !



Pas vraiment de répit, la saison concert démarre le 01/09. Direct. Cash. Et tant qu'on y est, je vais faire un live report commun aux deux premiers concerts, vu que ce sont les mêmes (SONS OF BUDDHA), qui se produisent à 6 jours d'intervalle en formule acoustique. Comme c'est original en ce moment, n'est ce pas? Je suis mauvaise langue parce que c'était vachement bien. Avec comme avantage de pouvoir se jouer partout. Comprenez par là des endroits pas forcément propices aux concerts électriques mais rock'n'roll quand même. C'est le cas du pub Saint Hilaire dans le Vè, où je dois aller depuis environ un an (mon arrivée dans la capitale) et où j'ai enfin une bonne raison pour aller commander des pintes à Luigi (entre autres roadie des DEAD POP CLUB). Il y a déjà plein de monde quand j'arrive et le bar va très rapidement être rempli. L'ambiance est chaude et plutôt survoltée quand Ed et Forest démarrent et ça va être comme ça pendant tout le set. Les gens chantent, crient, applaudissent, tapent dans leurs mains. On ne se croirait pas à un concert parisien, comme le souligne Ed. En même temps la bonne humeur, la simplicité et sincérité des frangins Follain sont tellement communicatives, à l'image de leur musique (pop/punk qui ramone), qu'il ne pouvait en être autrement ce soir là. C'était bien parti pour être une folle soirée, d'autant que tout le monde se connaissait mais comme je dois me lever tôt le lendemain (y en a qui bosse!), je m'eclipse discrétos. Et grand bien m'a pris, vu les échos que j'ai eu plus tard sur l'after. Certains n'ont même pas réussi à se lever pour aller travailler...

Six jours plus tard, on prend les mêmes et on recommence. J'ai réussi auparavant à caler une itw/émission avec les deux gaziers. On se fait ça, tranquille, dans l'appart de Baptiste et (oups I forgot!), avec en bonus 2 morceaux acoustiques ("I hate X-mas" et "Adieu"), qui passeront donc dans la première émission de la saison 4 de "Joining The Circus". Yeahh!!! Trop tranquille d'ailleurs car Ed et Forest, qui devaient enregistrer également un titre pour la compil' acoustique de Guerilla Asso, n'en ont pas le temps. Désolé... Un peu après, c'est à la Féline que le concert a lieu, avec les LORDS OF THE PINT (duo alcoolique, euh acoustique... enfin les deux!). Le nom du groupe est plus qu'un concept puisque les paroles (en français) ne parlent que de bières, de soirées arrosées etc. Au moins ils ont de la cuite dans les idées... Bon ok, j'avoue, j'aurais aimé avoir trouvé ça tout seul mais je leur ai pompé sur myfesse. Là aussi il y a plein de monde, la soirée est sympa. On a droit à des reprises ; SCREECHING WEASEL (normal) et "Capsized" de SAMIAM, mon morceau préféré, qui malgré l'immense charisme, talent et voix de Forest ne me fait pas hérisser les poils de l'avant bras comme il aurait du. M'enfin... Là par contre je me fais avoir et ne repars que 4 ou 5 ricard plus tard. Le lendemain était rude. RDV pris en tout cas pour la formule électrique le 29/09 à la Pêche à Montreuil avec DEAD POP CLUB et DIRTY FONZY.

It's time for resolutions

C'est l'heure des résolutions de rentrée, celle qui consiste à dire que je vais tenir ce blog à jour. Je viens de passer 3h15 dans le tgv en revenant de Montpellier et j'en ai profité pour coucher sur papier les quelques concerts faits en septembre. Je suis bien entendu super motivé pour parler des autres, les prochains mais ça va durer combien de temps? Deux jours? Une semaine? Un mois?
On verra...

Wednesday, January 02, 2008

Un jour (presque) comme les autres

Un jour (presque) comme tous les autres, je parle évidemment du 31/12. Je n'ai jamais vraiment aimé cette soirée. Parce qu'on est soi-disant obligé de s'amuser. Il faut absolument avoir quelque chose de bouleversifiant à raconter au retour des vacances sinon tu passes pour une grosse truffe. Je me rappelle d'une année à la fac où je n'avais rien fait d'autre que de manger et mater un film avec mon petit frère. Attention pas une de ces merdes qui passent à la télé ou encore pire le réveillon des animateurs de TF1 enregistré un après midi d'octobre... plus pathétique tu meurs, non non une bonne vieille K7 vidéo, relativement tout public quand même car à l'époque il devait avoir 10 ans. Bref, à la rentrée tout le monde y allait de ses superlatifs pour qualifier sa soirée et quand on m'a demandé : "Et toi Guillaume, tu as fait quoi alors pour le réveillon?... Bah rien. Comment ça rien? Et bien je me suis maté un film puis suis allé me coucher. Tu rigoles là?" Et ils étaient là à me regarder comme si j'étais un extra terrestre... Hormis ce truc où l'on est obligé de s'amuser ce soir là, comme s'il n'y avait pas assez des 364 autres jours (ou 365 si l'on est dans une année bisextile) pour ça, il y a aussi la bouffe des réveillons que j'ai toujours détestée (huîtres, foie gras, saumon etc.). C'est à chaque fois l'abondance, l'excès et si on y rajoute le fait d'être déguisé ou costumé comme un pinguin... sur son 31 quoi... là je dis non! Cette année encore, je n'avais donc pas cherché de super plan de la mort qui tue. Etant rentré au bercail (Montpellier) pour les vacances, je me suis dit que ça serait sympaT de voir s'il n'y avait pas certains de mes amis qui étaient dans le coin. Comme c'est une sorte de communauté (mais pas de l'espace hein), j'étais à peu près sûr qu'ils seraient ensemble. Ca n'a pas loupé, Pascal des Superbeatnik m'a donc dit qu'ils faisaient ça à Toulouse chez Greg (Soldes, Bizoum, Vicious Circle etc.), sans Thomas (X-Or) son frère jumeau mais avec Loïc (X-Or) et qu'il y avait une délégation en provenance de Montpel avec sûrement de la place dans le camion des Marvin. Aussitôt dit, aussitôt fait, on prend rdv pour le lendemain. Pour changer et à cause d'un malentendu (on m'avait dit que Greg finissait de bosser à 18h et je pensais qu'il s'agissait de Greg Marvin et ne me pressais donc pas trop, or en fait c'était Greg notre hôte Toulousain), j'étais en retard. On se retrouve finalement à Carrefour pour faire quelques emplêtes (solides et liquides) et quelle n'est pas notre stupeur de se voir refuser l'entrée. C'est fermé. Hein! Quoi! Il est 16h et qq et on m'empêche de consommer pour le nouvel an!?! Mais dans quel pays vivons nous? D'un autre côté c'est toujours cool pour les caissières qui ne se taperont pas des relous jusqu'à point d'heure. On trouve finalement un Intermarché pas très loin et remplissons les paniers à coeurs joie avec les Marvin au complet (Emilie, Greg et Fred) et Arbre (Payday) ; saucissons, pizzas, chips, guacamol, litchis, bières, pastis, vodka, gambasses, copppa, jus de fruits. Finalement ça va être la teuf ce soir! C'est parti pour Toulouse avec des binchs qui coulent à flot (et nécessiteront une pause pipi, que je réclame et dont les autres me remercient vivement, se retenant au maximum car Greg n'aime pas trop s'arrêter) et une playlist en mode aléatoire qui s'arrête sur des trucs pas dégueux. Dans ce que j'ai reconnu (car pas mal de chansons m'ont échappées) il y a eu du Dinosaur Jr, Weezer, Queen, Dead Kennedys et tout un tas de noize & discoseries. On est dans le camion des Marvin je rappelle! Arrivés à Toulouse c'est un peu la merde pour se garer et surtout pour arriver à destination avec les bras chargés comme des mulets de victuailles et boissons. Putain que c'est lourd! Arbre (oui il s'appelle comme ça... ou presque) plus malin a pris son skate, du coup il a tout mis dessus et n'a rien à porter. Veinard! Loïc et Tanxxx (dessinatrice bordelaise rock'n'roll) sont déjà là et la soirée peut commencer. On s'installe, commence à grignoter, boire, faire tourner les cigarettes magiques dont l'herbe est cultivée à la maison. Non merci, pas pour moi. On est ensuite rejoint par deux montpelliérains puis un troisième et mine de rien, à 22h tout le monde est déjà bien saouls (sauf Arbre le sxe). Et puis ça va être comme cela pendant toute la soirée avec quelques va et vient de Toulousain(e)s passant par là et une musique de plus en plus forte. Il n'y a pas de voisins ni en haut, ni en bas alors on ne va pas se gêner. Au début la prog est assez couillue ; High On Fire, Unsane, Fu Manchu, Death From Above 1979, McLusky (des lopettes à côté des autres) et le passage à l'an 2008 se fera quand même sur Tanxxx criant "je veux du Slayer! Du Slayer! Du Slayer!". Souhait exhaucé avec Reign in blood! Putain... j'ai démaré 2008 en écoutant "Reign in blood" de Slayer. Une petite pensée pour Nasty Samy qui m'a fait un jingle pour l'émission en pompant sur le riff du morceau que ça enchaîne derrière avec un vieux Metallica des familles... Ca promet en 2008! Après je ne me rappelle plus exactement des titres passés. J'ai quelques souvenirs par ci par là ; un Hot Snakes enchaîné avec du Indochine (c'est Greg Reju qui aurait été content), une file indienne improvisée sur Johnny et sa chanson sur les Bleus etc. Très bel effort de deejaying de Greg, qui s'est montré très éclectique et très bon "air musicien" (parce qu'il faisait aussi bien la guitare, que la batterie et même le chant parfois). En tout cas c'était une chouette soirée de grand n'importe quoi aussi (j'ai même fumé!) et j'ai finalement rendu les armes vers 5h du mat... Réveil le lendemain midi/treize heures et on repart en musique, par contre là on s'écoute les pires trucs qui existent : The Shaggs (allez chercher sur YouTube... c'est horrible!) et surtout un mec, français, dont j'ai oublié le nom, dont Fred Norguet a filé les 4 titres à un des Greedy Guts (punkrock de Toulouse, c'est comme ça que notre hôte, Greg, les avait récupérés) et là ça dépasse tout entendement! Apparemment il n'y a pas moyen de retrouver ce gars mais Tanxxx a émis l'idée de créer une page myspace afin d'en faire profiter la Terre entière. Vu comment l'humanité fonce droit dans le mur, ça n'en rajoutera pas beaucoup plus, au mieux ça nous permettra de rire un peu. En parlant de rires, je crois que le meilleur moment de cette virée Toulousaine reste quand même l'opération récup verre qu'on a fait le 01 janvier! Il faut dire que Greg accumulait les cannettes de bière depuis quelques mois et cela faisait une jolie montagne dans sa chambre. Vu qu'on était assez nombreux (une dizaine) et avec ce qu'on s'était enfilé pendant le réveillon, on lui a tout débarrassé. Nous voilà donc dans les rues de Toulouse vers 16h et quelques avec chacun une bonne cinquantaine de bières dans des sacs. Ca faisait un de ces boucan et les gens que l'on a croisé ont halluciné, notamment ce père de famille avec ces deux enfants. Ils devaient bien sûr croire que l'on avait tout bu dans la soirée et n'en revenaient pas... héhé. On a passé environ 10-15 min au container et crois moi, un quart d'heure à ne faire que jetter des cannettes, ça en fait un max! Puis c'était l'heure de partir et là on était beaucoup moins fringuant. Il y a eu ce qu'il faut de comatage dans le camion, toujours impecablement drivé par Greg Marvin. Au final, une bien sympathique virée mais qui a laissé des traces car je m'en remets à peine et c'est pas ça qui va faire avancer mon fanzine!

Ca (re)part de là!

Ca (re)part de là! Je défriche ce truc que j'avais commençé il y a deux ans puis laissé à l'abandon, vire les précédents messages parce qu'un peu trop désuets et c'est reparti comme en 40. Encore un moyen de perdre mon temps, devant internet qui plus est... Alors oui et non car je vais essayer d'y mettre divers trucs que je pourrais retrouver, récupérer et compiler après sur papier (si mon projet de fanzine dépasse le stade du fantasme et du presque numéro #1). Comme ça, par exemple, je ne serais pas obligé de faire un live report de mémoire, 5 mois après le-dit concert. Et ne vous détrompez pas, ça n'est nullement une de ces saloperies de résolutions de nouvelle année. C'est juste que ça fait un moment que cela me trottait dans la tête et là j'ai un peu de temps libre (c'est mon 10ème jour de vacances... merci l'Education Nationale).