Wednesday, December 30, 2009

Patate

Pas très loin de chez moi, vers Bastille, il y a le disquaire Patate Records, spécialisé dans tout ce qui est reggae, dub, ska etc. Perso c'est pas trop ma tasse de kro mais quand mon petit frère a appris ça, il est devenu comme fou. Parce que lui, c'est purement sa came et il est autant à fond et pointu là dedans (reggae/dub), que je ne le suis en punk rock. Pour lui ce que j'écoute c'est de la musique de boeuf et pour moi ce qu'il écoute c'est de la musique de beuh... Du coup, régulièrement il passe quelques commandes, que je prenne ça quand je redescends sur Montpellier, histoire d'éviter de payer les frais de port. La première fois il y en avait pour pas loin de 150€ de vinyls, alors autant dire que j'ai été reçu comme un prince, un peu comme Richard Gere quand il fait les magasins avec Julia Roberts dans Pretty Woman. Bon, j'exagère un poil, j'ai juste eu droit à un café gratos pendant qu'il préparait la commande mais quand même. Ce qui m'a frappé c'est l'ambiance qui règne dans cette boutique ; vraiment bon esprit. Il y a toujours un peu de monde, des disques partout, de la musique assez forte, jusqu'ici rien de très extraordinaire, mais le patron, Mr Patate, est vraiment sympa, tutoie tout le monde, chambre gentiment et est même plutôt drôle. J'en sors juste à l'instant et à son pote qui cherchait mes disques dans la réserve, semblait galérer et jurait, il lui a lancé "oh! c'est pas parce que t'es laid qu'il faut parler comme une bouche d'égouts". Moi ça me fait rire. En plus j'ai beau n'y aller que 3-4 fois dans l'année, il me reconnaît tout le temps. Bref, tout ça pour dire que j'aime l'ambiance qui s'y dégage, je ne retrouve vraiment pas la même chose à Born Bad, Le Silence de la Rue ou Gibert et même si ça donnerait presque envie d'écouter du reggae (presque hein, faut pas déconner non plus), c'est dommage qu'il ne vende pas des disques de chez No Idea, Fat Wreck, Saddle Creek etc., j'y serais tout le temps fourré.

disque écouté en écrivant ce post : AUGUSTUS PABLO "Rising sun" LP

Monday, December 28, 2009

Soirée parisienne

Une soirée parisienne comme une autre? Pas vraiment, c'était un peu THE place to be la Bellevilloise samedi 12 décembre. Je ne sais même pas pourquoi j'en parle, tout le gratin punk rock l'a déjà fait : Frank Frejnik sur Addictif et Guillaume Gwardeath, Steph Rad Party et Matt Showman sur leurs blogs respectifs. Manquait plus que Mickson tiens, il aurait pu raconter ça sur le blog où il est guest de luxe : crust caviar. Bref, beaucoup s'étaient donnés rdv là, parce que c'était à priori le dernier concert parisien pour GUERILLA POUBELLE avant 2011, que la Bellevilloise était un lieu où à ma connaissance il n'y avait encore jamais eu de concert punkrock (on me souffle dans l'oreille que ce sont eux qui voudraient récupérer le squatt de la Miroiterie pour en faire un parking) et moi j'y venais surtout pour voir DEAD TO ME. STRIKE ANYWHERE ont beau avoir sorti un très bon dernier album, "Iron Front", en live bizarrement ça ne me fait absolument aucun effet. Il était prévu que je sois sur la guest-list, grâce à une copine mais n'étant dernièrement pas en super termes avec elle, j'ai préféré assurer mes arrières (le concert étant quasi complet) et j'ai réussi à choper un peu au dernier moment une invit', deux mêmes. Ceux que je connaissais ayant déjà acheté la leur au préalable, je passe deux trois coups de fil dans l'aprèm et Steph de Rad Party est partant, surtout quand je lui dis qu'il y a Gwardeath (en virée parisienne) de la partie. Il était indiqué 18h ouverture des portes sur le fly et je n'avais vraiment pas envie de rater les premiers, à savoir Dead To Me. Quand j'arrive devant, vers 18h15, il y a environ 150 personnes qui font la queue devant. Arf! Au bout je croise Seb du webzine Punk Fiction, avec des autres du crew et un pack de bières. Comme il m'en propose une je reste un peu à attendre et discuter avec eux. Puis débarquent Steph Rad Party, Olivier Portnoi et sa copine et on croise Frank Frejnik, présent depuis le début d'aprèm (il a interviewé Dead To Me et Strike Anywhere, interviews qui devraient être diffusées sur Goéland TV, tout comme les lives du reste), qui nous dit que si on a des invits, on n'est pas obligé de faire la queue. Ca tombe bien. Du coup on grille tout le monde et on descend dans la salle, Dead To Me venant juste de démarrer leur set. Le bassiste/chanteur, surnommé Chicken, a une coupe de cheveux aussi ridicule que le teesh blanc col en V du guitariste/chanteur mais musicalement ça le fait. J'adore leur premier album "Cuban Ballerina" et leur EP "Little Brother", par contre c'est vrai que le dernier album, "African Elephants", est complètement différent. Il y a un guitariste/chanteur qui est parti, ils sont passés en trio et il faut vraiment aborder l'album comme un nouveau projet plutôt que la suite de Dead To Me, avec beaucoup d'influences punk rock anglais et quelques touches de reggae blanc... Mais sur scène, tout passe au poil. La salle est bien remplie, il y a déjà au moins 400 personnes dont 350 kids, ça bouge devant, pogotte, personne ne doit réellement connaître mais l'ambiance est bonne. Je pense que tu les mets en tête d'affiche dans un rade et il y a au mieux 50-60 personnes. Là pour leur première date parisienne, c'est la fête mais ils ne sont pas dupes, Chicken se fend même d'un petit speech en disant que ça lui fait plaisir de jouer là, avec Guerilla Poubelle, qui a l'air d'être un groupe qui fait bouger les choses, les gens, à Paris, en France... Ca peut paraître un peu lèche bottes comme ça mais ce n'était pas le cas. Le concert est bien cool, je me demandais comment ils allaient faire pour les parties chant du guitariste parti, et bien c'est tout con, c'est l'autre, celui qui ne chantait pas avant qui les assure. Ca rend un peu moins bien que sur cd mais ça le fait. Ils prévoient de repasser au printemps et j'en serais. 30 min de set et c'est fini. Je vais faire un tour du côté du merch et là déception : le dernier Strike Anywhere que je voulais acheter est sold out en vinyl, il ne reste plus que des cds. Dammit! Tant pis! Par contre le EP de Dead To Me format 12" va y passer et puis un teeshirt aussi, tant qu'à faire. Par contre je prendrais ça à la fin, pas envie de me trimballer avec ça pendant tout le concert. Strike Anywhere font leur set et je suis ça de loin, enfin sur le côté. Pas que ça soit mauvais, loin de là mais je n'arrive pas à accrocher, à rentrer dedans. Je crois que c'est à ce moment qu'il y a un gars, un Belge, qui m'a pris pour Olivier Portnoi. Tout ça parce que j'avais un tee-shirt Dead Pop Club... Dans le public j'en ai entendu certains râler des trucs du genre "mais pourquoi c'est Guerilla Poubelle la tête d'affiche? Pour qui ils se prennent?". C'est simple, tu fais le concert sans eux il y a 200 personnes, là il y en a 600 et c'est complet. Till, Ken et Alex de GxP s'installent tranquillement et je suis surpris de ne pas entendre des cris ou autres. Peut être que les kids ont cru que c'était leurs roadies... Finalement ça commence à se réveiller, s'agiter un peu et ils débutent le concert avec "L'équipe Z", puis enchaînent avec tout un tas de titres anciens, très anciens, récents, très récents. Le tout dans la bonne humeur, avec quelques vannes, humiliations qui fusent, au milieu des (trop) nombreux slams. C'est fou ça, au début tout le monde est assez sage et il suffit qu'il y en ait un qui se lance et après c'est le défilé. Et peu importe le jack, le pied de micro, l'essentiel c'est d'être sur scène, d'être vu. M'enfin. Les GxP massacrent un peu le début de mon morceau préféré ("Vivement la guerre", j'adore ce titre) mais se rattrapent sur la suite. 21h30. Fin. Rideau. Lumière. Merch. Direction la sortie. Il faut dire qu'il y a une soirée night club derrière, il faut ranger et nettoyer. Heureusement, tout avait été prévu et il y a un after pas très loin, au Zak Bar, en face du bar La Féline, en bas de l'avenue Ménilmontant. Mais avant, ça ne serait pas une mauvaise idée d'aller manger alors avec quelques potes on trace au Mac Do. Un Savory et un P'tit Wrap plus tard on est devant le Zak Bar, prêt à enchaîner les pintes. Il y a pas mal de monde (les 60-70 personnes majeures du concert doivent être présentes), la musique est forte mais de qualité. Et rapidement il y a un battle d'ipod entre Till de GxP et Steph, créateur de la marque Diabolik. Les blind tests moi c'est mon truc, je reconnais quasiment tout, m'enflamme sur quelques titres, genre Off With Their Heads, Seven Hate, Teenage Bottle Rocket, Sons Of Buddha, Comeback Kid, Burning Heads. Fab de Justin(e) qui était présent prend également part au jeu, envoie du Nofx, du Rancid, du Diego Pallavas. C'est plutôt fun. La population habituelle du bar, principalement de très jeunes skins/punks, est par contre un peu décontenancée par moments. Dehors il y en a même qui s'échauffent avec un des gars de la Guerilla Asso. Manque d'humour, d'intelligence, de recul? Un peu de tout ça d'après ce que j'ai pu voir. Le gars veut se battre quand on lui dit qu'il se cherche une tribu, des amis avec son polo Fred Perry et son béret sur la tête. A l'intérieur c'est par contre toujours autant la fête, il y a même des gars de Strike Anywhere et Dead To Me, qui ont l'air un peu amusés. Surtout quand ils voient tout le monde reprendre du Blink-182 et même "Sk8ter Boy" d'Avril Lavigne! 2h30 du mat' et quelques pintes après le bar ferme et certains veulent encore prolonger et finir au Glazart (mais ils n'ont pas tourné qu'à l'alcool). Sans moi, je rentre à pieds, 30 min de marche dans le froid, qui a pour effet de me faire dessaouler. Bonne soirée!

disques écoutés en écrivant ce post : IRON CHIC "Shitty Rambo EP" mp3 & DEAD TO ME "Cuban Ballerina" LP

Friday, December 25, 2009

I hate X-mas but love Tim Vantol

Ce n'est pas aussi fort que ce que chantent les Sons Of Buddha mais on s'en rapproche pas mal. Je crois par contre que je déteste bien plus le 31/12 que Noël. Mais j'ai la chance d'avoir une famille plutôt cool donc en général ça se passe bien. Et puis ça fait plaisir aux grands parents, qui s'arrachent quand même les cheveux pour essayer de me proposer un truc à manger "dans l'esprit de Noël". Non pépé, je n'aime pas les huîtres, le saumon, les escargots, le magret de canard, le foie-gras (ouais, bof, à toute petite dose), le champagne même avec de la crème de cerise (je peux pas avoir un ricard à la place?)... Bref.
Comme il n'y a pas plus altruiste et sympa que moi, voici comme cadeau (j'ai toujours pas ouvert les miens du reste!) deux vidéos live, filmées chez moi (et montées par Matt, thanx dude), quand on a enregistré une émission avec Tim Vantol. La Circus session # 01, émission (interview + live de 6 morceaux) qui sera diffusée le vendredi 15 janvier si tout va bien, juste avant son tour de France. Ca aurait du/pu être la Circus session # 02, avec Frank Turner invité dans la # 01 mais ça n'a pas pu se faire. C'est une autre histoire, que je vous raconterais plus tard. On n'est en tout cas pas peu fiers d'avoir Tim comme premier hôte de luxe. Allez le voir, c'est un ordre, il le mérite!

Saturday, December 19, 2009

I won't do what you tell me!

Alors ça, c'est la meilleure nouvelle du weekend! Je ne sais pas trop si vous avez suivi l'histoire, moi c'est Matt qui m'a mis au courant jeudi, lorsqu'on a enregistré une émission radio. En Angleterre ils ont ce qu'ils appellent "Christmas number one" et qui détermine le single le plus vendu (format physique, téléchargements) durant la semaine précédent Noël. Normalement celui qui aurait du remporter ça c'est Joe McElderry, inconnu au bataillon par ici et pour cause, c'est le gagnant de X-Factor, leur Star Academy à eux. Sauf que, sauf que, deux petits malins ont eu l'idée de créer un groupe facebook, en encourageant un maximum de gens à acheter/télécharger légalement le morceau "Killing in the name" des RAGE AGAINST THE MACHINE, sorti en 1992! Et internet aidant, ça a tellement fonctionné qu'ils se sont rapidement retrouvés en tête des charts. S'en est suivie toute cette semaine une énorme campagne journalistique par médias interposés entre les pro-Rage et les pro-Joe. Et on sait comme la presse anglaise est capable de s'enflammer pour un oui ou pour un non. Jeudi Zach et les autres chicanos étaient à la BBC pour jouer leur titre phare et avaient promis qu'ils s'auto-censureraient sur le passage de la fin, quand Zach chante "Fuck you, I won't do what you tell me!". Forcément ils n'ont en rien fait et il y a eu un fade out après le troisième "Fuck you", le temps que les anglais comprennent qu'ils s'étaient fait avoir. La présentatrice a ensuite repris la parole en expliquant qu'ils avaient promis qu'ils ne le feraient pas, que ce n'était pas normal, blah blah blah, et a semble-t-il terminé en disant "et achetez le single de Joe"... No comment. Les Rage avaient annoncé que s'ils gagnaient, ils viendraient faire un concert gratuit à Londres et verdict final, ils ont gagné. Ils ont vendu cette semaine 500 000 exemplaires de "Killing in the name", contre "seulement" 450 000 pour l'autre. Cool non? J'ai parcouru quelques blogs où c'était le principal sujet de discussion et revenait souvent le fait que RATM n'est pas le groupe le plus underground qui soit, ils sont sur une major, leur discours engagé est trop simpliste etc. Ouais ouais, ok mais ça n'empêche pas que cette histoire me fait doucement marrer et que je trouve ça plutôt sympa. Après c'est juste anecdotique, dans un mois on aura tout oublié, surtout en Angleterre. Ils auront d'ici là découvert trois nouveaux groupes sauveurs du rock'n'roll mais là tout de suite je vais me remettre ce premier album des Rage Against The Machine...

disque écouté en écrivant ce post : BRAND NEW "Daisy" mp3

Friday, December 18, 2009

London Calling


A la base je devais faire un weekend à Londres avec une copine (je n'y avais pas remis les pieds depuis un voyage scolaire en 4ème) et puis on s'était dit qu'il faudrait concilier ça avec un concert, tant qu'à faire, beaucoup de groupes passant par Londres et pas par Paris. Et puis je reçois un mail newsletter de Wiebke de Fat Wreck Chords annonçant une tournée anglaise de DILLINGER FOUR, avec une date à Londres tombant le jeudi 10/12. Grâce au concours durement obtenu et donc amplement mérité, je suis en weekend le jeudi à 15h donc c'est jouable. Dillinger Four est un groupe un peu particulier au sein du label Fat Wreck, même si perso je n'ai rien à leur reprocher. Ils ont sorti par le passé et sortent toujours des disques qui font partie de ceux que j'écoute le plus. Encore cette année, dans l'émission best of 2009 de "Joining The Circus", il y en aura deux ; Banner Pilot et Teenage Bottle Rocket. Fut même un temps où je recevais toutes les sorties en cd, avec simplement le code barre poinçonné (The Loved Ones, NOFX, The Lawrence Arms, The Sainte Catherines etc., ces deux derniers je les ai par la suite rachetés en vinyls tellement je les aimais [tu comprends mieux Pesu ;)]), puis j'ai reçu les albums dans des pochettes cartonnées promo, puis des lettres avec les feuilles promo et une download card et pour finir des simples mails avec liens de téléchargement. C'est la crise on vous dit... Bref, on se motive pour aller voir D4, d'autant que je vois qu'ils jouent avec The ARTERIES, auteurs d'un des disques que j'ai le plus écouté cette année et qui n'ont pu assurer leur concert à Paris début septembre, leur chanteur étant aphone. J'ai déjà raconté cette déception. On se motive donc et on n'est pas les seuls, Till de GxP et Frank Frejnik sont également bien tentés par l'aventure. Du coup ce sont même eux qui gèrent tout ; Eurostar, hébergement, places de concert. J'ai un petit coup de stress quand je me rend compte que ça tombe pendant la période des conseils de classe. Si c'était pour celui de la classe dont je suis professeur principal je l'aurais eu dans l'os, je me voyais mal dans le bureau de la principale "je ne pourrais assurer le conseil, je suis à Londres au concert de Dillinger Four"... hum hum... Ca tombe finalement pendant celui d'une classe de 6ème. Désolé les petits, je serais là au deuxième trimestre, promis.

Départ 16h de la gare du Nord. Trajet tranquille, il faisait déjà nuit dehors, je n'ai même pas vu qu'on avait traversé le tunnel sous la Manche. On trouve l'hôtel facilement, c'est à 15min à pieds. Pour traverser les rues au niveau des feux, il y a des inscriptions au sol avec le côté où il faut regarder ("look right", "look left"). Ca parait chelou au début mais c'est vrai qu'avec leur conduite à gauche, ça fausse pas mal les repères. On se fera d'ailleurs klaxonner quelques fois, notamment par des bus ; les grands rouges, sur deux étages. Ceux là valait mieux pas les prendre en pleine face. On pose les affaires dans la chambre (riquiqui avec deux fois deux lits superposés) et on trace direction Camden, où se trouve l'Underworld, la salle de ce soir. C'est con, à l'hôtel, le Generator, il semble y avoir une fête de prévue pour le soir, plein de jeunes en costumes s'affairent à droite et à gauche, c'est un peu le branle bas de combat. 20 minutes de marche sous un froid sec et on arrive devant la salle. Il est encore un peu tôt pour le concert mais pas pour la tournée de Stéphanie au The World's End, nom du pub au dessus de la salle, qui est d'ailleurs bien rempli et très bigarré. Il y a vraiment une culture pub afterwork ici, qu'on n'a pas nous en France. Ici se mélange sans aucun problème les punks ou autres venus pour le concert, ceux qui sortent juste du boulot et viennent boire un coup, des jeunes, des moins jeunes, des vieux, des gens en teesh Anti Flag, Latterman (comme j'aurais voulu lui voler!) et d'autres en costards... Qui plus est, le demi qui est un vrai ici (50cl) est à 3£, c'est à dire moins de 3€50, et toute la soirée. Pas besoin d'happy hours là bas pour rameuter du client! On sirote notre bière tout en faisant ces réflexions d'ordre anthropo-ethno-sociologiques puis c'est l'heure de descendre assister au concert.
La salle est un peu du type de la Maroquinerie mais légèrement de traviole. On y rentre environ 300 personnes (c'est complet, euh pardon, sold out!), il y a une petite scène, un étage et la fosse. Ca parait pas mal du tout. Quatre groupes sont à l'affiche ce soir et les premiers à démarrer sont ZATOPEKS, des locaux, distillant un mix de pop/punk et de punk rock mélo. Ils sont cinq sur scène, c'est sympa, beaucoup de bonne humeur mais ça ne m'emballe pas plus que ça alors j'en profite pour faire la queue au bar et payer ma tournée.
Par contre The ARTERIES qui suivent, eux je ne veux pas en manquer une miette, du coup je me rapproche même bien devant. Et je ne suis absolument pas déçu! Ca joue à 200 à l'heure comme sur disque, hyper carré, pas une note des solos ou arpèges ne manque à l'appel. Ils sont eux aussi à domicile avec un petit parterre de fans qui reprennent allègrement les morceaux. Ils font la moitié de leur excellent disque "Blood, sweat & beers" plus d'autres que je ne connais pas, sûrement sur certains des splits 45t qu'ils ont sortis dernièrement. Super set en tout cas, Till est de mon avis, aussi fan que moi.
HARD SKIN qui arrivent après, je n'en ai pas vraiment déjà entendu parler. Frank est lui venu presque uniquement pour eux, pour voir un peu ce que ça donne dans leur fief. D'après ce qu'il nous dit, c'est de la oï mais avec des textes à prendre au quinzième degré et on en arrive à cette conclusion, Hard Skin ce sont les Ultra Vomit de la oï. Dans le public, beaucoup sont venus pour eux car le temps de reprendre une tournée (celle de Frank), la salle s'est considérablement remplie. Trois gars débarquent sur scène dont un bassiste/chanteur énorme, Fat Bob, l'équivalent de trois Fat Mike, bonnet rose sur la tête. Et c'est parti pour une quarantaine de minutes d'hymnes punk/oï, super simples. Sans connaître tu peux facilement deviner et chanter les refrains mais les anglais les connaissent par coeur et les titres sont littéralement scandés par une bonne moitié de la salle. C'est assez particulier, plaisant même, surtout si l'on y ajoute les nombreuses interventions plutôt drôles de Fat Bob entre les morceaux.
C'est pas tout ça mais moi je suis quand même venu principalement pour les gars de Minneapolis, aussi talentueux que branleurs. Le dernier album, l'excellent Civil War, est sorti en 2008 et le précédent, le tout aussi bon Situationist Comedy, datait de 2002. Et si leurs albums se font rares, que dire de leurs concerts. Là ce n'était même pas une tournée européenne snobant la France comme il est coutume de faire. Non, c'était juste une tournée anglaise, puis ils rentraient chez eux. Hors de question de rater ça du coup, c'est pour ça qu'on était là. Avec Till on se replace bien devant et les quatre se pointent sur scène. Quelques grandes rasades de whisky et ils attaquent avec "A jingle for the product". Au bout des quinze premières secondes tout le monde chante dans la fosse et ça c'est cool. Pas vraiment le truc qu'on voit en France, surtout dans ce genre de concerts. La barrière de la langue y est pour beaucoup c'est clair mais c'est carrément jouissif et donne envie de s'époumoner, comme tout le monde et non taper du pied, les mains dans les poches comme à Paris. Ensuite ils enchaînent les tubes ("Noble stabbings", "Gainesville", respect!, "Doublewhiskeycokenoice", "Mosh for jesus") et les blagues, conneries entre les titres et eux aussi sont drôles, surtout le bassiste avec son "HOW MUCH ART CAN YOU TAKE" tatoué en grand sur le torse. "London, if someone slim talks to you and says he's from the USA, he's not! We, Americans, are fat people!" etc. Bref, D4 sur scène c'était terrible, ce concert à Londres c'était terrible! J'en aurais bien redemandé plus mais c'était déjà suffisamment intense comme ça. Petit passage au merch, normal, et je repars avec Situationist Comedy en LP. Je voulais également un teesh mais il y avait un modèle pas terrible et l'autre n'était dispo qu'en XL. Ils m'ont pris pour un américain ou quoi?!
On se boit une dernière bière, se fait la fermeture du bar puis le roi du falafel, pas mauvais mais beaucoup trop de sauce piquante sur la fin du sandwich et on rentre à l'hôtel. Stéphanie fatiguée monte se coucher mais nous on veut boire un dernier verre et mais c'est quoi là bas au fond? On dirait que c'est la teuf dans le bar de l'hôtel. Yep, soirée karaoke & blind date. Banco. On s'accoude au bar et commande un truc mais moins lourd que la bière. Ca commence à faire beaucoup trop de litres. J'opte pour une vodka/poire pétillante, en bouteille. Ca se laisse bien boire. Pendant ce temps au karaoke on a droit à "I'm so excited" des Pointed Sisters, chanté de manière un peu trop aigüe. Frank se rend alors compte qu'en payant l'hôtel on lui a filé des coupons une boisson achetée, une offerte. Ca ne marche pas avec tout mais c'est bon pour les pintes de cidre. Bim, on va tourner à ça toute la soirée en en regardant (et écoutant malheureusement), certains se faire ridiculiser sur "Waiting in vain" de Bob Marley et palme d'or pour le costaud qui a chanté "Livin' on a prayer" de Bon Jovi. Autour de nous les gens, guère plus de 25 ans sont bien éméchés. Je me fais même brancher par une grande qui me demande si je ne viens pas d'Espagne. Je dois parler anglais comme une vache espagnole... Et puis ne pouvant plus rien boire de plus, on décide d'aller se coucher. Il doit être 3h30.
Le lendemain c'est tourisme dans Carnaby Street, il y a des modèles de Vans et Converses assez fous, Soho mais ce n'est apparemment pas la bonne heure, il est beaucoup trop tôt. On y met le prix, pour éviter les bouibouis et on mange un bon fish & chips (& mushy peas). On va voir Big Ben, Westminster Abbey, la Tamise. On voulait faire la grande roue, London Eye, mais c'est quand même un peu cher pour ce que c'est, 25£ il me semble et surtout il y a un truc qui me dégoûte. Tu peux payer plus cher, 37£ et avoir la même chose, ta place dans un grande roue pour admirer Londres mais comme tu es riche et allonge la monnaie, tu évites la queue et passe devant tout le monde. Alors là je dis bravo! Sans moi. On continue de déambuler, se pose pour boire un thé. Il est encore tôt pour la bière et les 3L de la veille me restent encore sur l'estomac. Puis on remonte en métro (4£ le ticket, ouch!) sur Camden pour aller au disquaire All Ages qui a cette fois ouvert. Pas mal de choix mais rien d'extraordinaire si tu as l'habitude de commander via internet sur No Idea ou Fat Wreck. Ca fait quand même plaisir de voir les vinyls dans des bacs et de fouiner un peu. J'hésite sur plusieurs LP ; le dernier Latterman, le dernier Descendents, Bark like a dog de Screeching Weasel, Anchor Arms, le dernier Strike Anywhere mais je l'achèterais le lendemain au concert à Paris et puis finalement je ne prends rien. Un petit tour du côté de chez Mark & Spencers histoire de repartir avec quelques denrées typiques (chips au vinaigre, marmelade pamplemousse rose), une dernière pinte dans un pub et c'est l'heure de rentrer. Enfin. C'était cool mais je commençais à bien fatiguer. D'ailleurs à peine installé dans l'Eurostar que je m'endors aussi sec. Chouette virée en tout cas, à refaire!

disques écoutés en écrivant ce post : TUBELORD "Our first american friends" mp3 & VA "Noise pollution compilation #1" mp3

Wednesday, December 16, 2009

Never apologise never explain

Loin de moi l'idée de ne pas alimenter ce blog. Je devrais prochainement (avant la fin de la semaine) raconter le petit trip Londonien qu'on s'est fait à quatre (Stéphanie, Till GxP, Frank Frejnik et wam) pour aller voir DILLINGER FOUR + HARD SKIN + The ARTERIES + ZATOPEKS, boire des vrais demi (50cl) et manger des fish & chips. Frank a d'ailleurs fait un report du concert sur Addi(c)tif. En parlant de ce magnifique webzine, je viens de lui envoyer deux live reports que j'avais en retard : THERAPY? au Nouveau Casino le 04/12 et The APERS + LOS DI MAGGIOS + COPY OF A COPY + FIRST PART au Pixi le 28/11. Je ne vais pas les remettre là, vous irez les lire là bas et en profiterez pour vous attarder un peu sur le site. Y a de la bonne came. A boire et à manger parce que c'est relativement généraliste mais il y aura forcément des trucs qui vous branchent. J'ai pas encore rattrapé mon retard mais j'y travaille. A suivre quelques chroniques ; Microfilm, Copy Of A Copy, Tim Vantol (et ouais, encore lui), Dani Llamas, The Apers et Vergogne.

Sinon j'ai rédigé la newsletter # 5 relative à mes diverses activités, si tu ne l'as pas reçue par mail c'est bizarre mais dans tous les cas elle est dans le blog de la page myspace de Joining The Circus : www.myspace.com.joiningtheradio

Je voulais me coucher pas trop tard ce soir et bouquiner "Mon chien stupide" de John Fante que m'a prêté une collègue d'anglais mais je viens de voir qu'il y a un nouvel épisode du podcast Now It's Dark de Nasty Samy et Cu! et bien évidemment je l'écoute en ce moment et il est déjà 1h35...

écouté en écrivant ce post : Now It's Dark Podcast # 12

Sunday, December 13, 2009

Nothing is what it seems


Mercredi je revoyais pour la troisième fois depuis septembre Tim Vantol, le Chuck Ragan Néerlandais... "Dutch Ragan" quoi! J'ai mis des guillemets car ce surnom est copydroité par Fabien Rivenet, bassiste de For A Second et Mon Autre Groupe. C'est ce même Fabien qui avait organisé le premier concert de Tim fin septembre. Je n'en avais jamais entendu parler à l'époque mais j'étais allé écouter les titres sur myspace et j'avais trouvé ça plutôt pas mal. Et en concert ça déchirait tout! De la très bonne folk/punk, plus punk que folk, à la Chuck Ragan (premier album), Against Me! et Frank Turner. Les cadors du style mais le jeune s'en sortait vraiment bien! Et puis il repassait il y a 15 jours et on avait convenu qu'avant de rejouer mercredi soir à la Cantine de Belleville, il viendrait enregistrer une interview/session acoustique chez moi, pour la radio.
Je passe l'après midi en galante compagnie alors je n'ai pas le temps de trop bosser sur des questions. Je ne prépare quasiment jamais rien quand j'ai des invités, j'improvise à chaque fois et bien sûr après je me dis, mince j'ai pas parlé de ça, ni de ça, etc. sauf que d'habitude c'est avec des groupes français donc c'est facile de rebondir et puis généralement tous ceux que j'ai invités avaient la tchatche facile (surtout après quelques ricards ou bières). Là c'est différent, il va falloir mener l'interview en anglais. Autant je le comprends bien (ça fait plus de dix ans que je ne regarde les films, séries qu'en VO, autant que possible), autant je le parle plutôt mal mais vous êtes au courant si vous écoutez Joining The Circus régulièrement. Bref. Finalement il a du retard (saleté de périph) alors avec Matt et Yoshi, qui ont répondu présent, on attend en buvant du ricard (c'est un peu le sponsor de l'émission) et/ou du cidre. Il arrive vers 20h au lieu des 18h prévues, on se fait ça tranquillou et ça se passe bien. Il est lui aussi bien bavard et passionné, très simple... un bon gars quoi! Je pose mes questions moitié en français et anglais et parfois uniquement en anglais, ça va être compliqué à monter tout ça mais on va s'en sortir. On discute pendant bien 35 mins et puis il interprète 6-7 titres en live, extraits de son premier album Road sweet road ainsi qu'une reprise du dernier album de Chuck Ragan, le morceau "Done and done" (qu'il estime avoir foiré donc ne souhaite pas le voir figurer dans l'émission finale... dommage car nous on ne l'a pas trouvé raté). Il nous explique qu'il aime énormément Gold country, qui tourne en boucle dans son van. D'ailleurs on se chambre un peu mutuellement à propos de cet album... 21h15, il est temps de tracer direction la Cantine de Belleville. Yoshi rentre chez lui et avec Matt on embarque dans le van.


Il y a assez peu de monde quand on descend dans la cave et c'est ambiance hippie ; les gens sont assis, il y a des bougies et deux jeunes filles sur scène, LILT, une au chant et l'autre avec une mini guitare. Comme on a super faim et que ça nous branche pas plus que ça, on remonte avec Matt et on se fait une crêpe salée à côté (jambon, oeuf, fromage, champignons pour moi et la même sans jambon pour lui, monsieur ne mange plus d'animaux morts). Pas mauvais et ça cale bien. On retourne à la Cantine et FLOW est en train de jouer. D'après Mickson c'est le "Fred Fresh" Lillois. Je n'irais pas jusque là, ce n'est pas aussi mauvais mais on reste quand même en haut, à boire une bière et discuter avec d'autres qui comme nous attendent le set de Tim Vantol. Ca arrive enfin. Il est quand même pas loin de 23h et quand on descend les marches, on l'entend jouer du Frank Turner "Long live the queen" (vivement son concert vendredi!). Ca commence fort et ça ne va pas mollir durant les 35-40 mins de son set. Superbe prestation, toute en émotion, sincérité, passion. Il y a peu de monde (une petite trentaine de personnes) mais une très bonne ambiance dans la salle. Pas mal d'interactions avec nous, il plaisante, remercie des gens. Pendant les chansons tout le monde chante (Flow à ma droite un peu trop vigoureusement), tape des mains, notamment sur "Nothing" (un de mes morceaux préférés), qu'il nous fait chanter, hurler même, a cappella. Il refait la reprise de Chuck Ragan en disant qu'on est des blaireaux de trouver qu'il y a trop d'arrangements etc. et puis termine le concert par une reprise d'Against Me!, qu'il voulait éviter car "so cliché" mais il ne se fait pas prier non plus et entame "Sink, Florida, sink". "You're gonna fuck it up! Wooooh woh oh oh oh oooh, woh oh oh oh oooh!" Et c'est malheureusement déjà fini. Je l'ai vu trois fois pour l'instant et les trois fois c'était terrible. Il doit faire un tour de France en janvier février, avec Greg Laraignée (guitariste du groupe punk mélo Suisse Hateful Monday), il passera sûrement pas très loin de chez vous. Franchement allez-y, écoutez, parlez lui, vous ne le regretterez pas. Il y avait même une fan de metal et des groupes genre Nightwish, Within Temptation, qui était là et qui est reparti avec son vinyl. Les cds ne sont pas encore prêts, il faut dire qu'il a fait faire ça par une entreprise française. Bref allez-y, faites lui un bisou de ma part (je serais à la date parisienne du 24/01/2010), il le mérite, vraiment!

disques écoutés en écrivant ce post : DEAD TO ME "Little brother" LP & DEAD TO ME "Cuban ballerina" LP

Saturday, December 05, 2009

everyday routine

Oui, je sais, ce blog est un peu laissé à l'abandon depuis une semaine. Ce n'est pas la première fois que ça arrive mais c'est vrai que j'avais trouvé un rythme pas mauvais dernièrement, en racontant principalement les concerts auxquels j'assiste. Est-ce que pour autant je n'ai rien vu depuis Hot Water Music en Allemagne? Non.
Samedi dernier (28/11) j'étais au Pixi pour The Apers + Los Di Maggios + Copy Of A Copy + First Part. Concert sympa, je dois en faire la review (parmi plein d'autres trucs) pour le webzine Addictif. A suivre, vous lirez ça là-bas.
Le dimanche soir (29/11), au terme d'un weekend très crapuleux (comme une sieste sauf que là ça dure tout le weekend, ce qui explique également en partie mon absence de posts sur ce blog), je revoyais le hollandais Tim Vantol pour un chouette set folk/punk. Enfin les 5 derniers morceaux... Il doit d'ailleurs venir enregistrer une interview/live chez moi mercredi prochain, pour la radio et on risque de co-organiser son prochain concert à Paris (le 24/01/2010) avec la One Again Asso.
Ensuite il y a eu mercredi soir, toujours dans un registre acoustique, folk mais sans le côté punk malheureusement, Dani Llamas (du groupe espagnol Gas Drummers) au Pop In. Il devait y avoir également The Unfinished Sympathy, je venais principalement pour eux du reste, mais le batteur a eu des soucis de santé dans sa famille donc ils n'étaient pas là. F*ck. C'était particulier l'ambiance au Pop In. Perso je ne suis pas fan. C'est le genre de bar indie/pop/rock, légèrement branchouille parce que c'est genre d'écouter du rock'n'roll, un peu comme le 8 à Montpellier. Avec au mur des cadres de groupes, anglais pour la plupart, qui ont été en couv' du NME puis complètement oubliés 6 mois après. Klaxons par exemple. Les autres je ne m'en rappelle déjà plus. Les gens n'étaient absolument pas là pour Dani, j'irais presque jusqu'à dire qu'ils n'en avaient rien à faire. Peu ont fait l'effort de descendre dans la cave écouter le concert. Par contre pour celui qui voulait brancher de l'étudiante, erasmus qui plus est, là il y avait largement moyen. Pour ma part et bien j'ai laissé ma part très généreusement.
Enfin la semaine concert s'est terminée hier au Nouveau Casino avec les vieux mais non moins excellents Therapy? Je dois là aussi en faire un report pour Addictif donc j'en reparle plus longuement très prochainement. Enfin je vais essayer. Et il y a bien Nine Eleven + M Sixteen + ..., du très bon punk/hardcore, demain au Pixi mais je n'irai vraisemblablement pas.

disque écouté en écrivant ce post : TIM VANTOL "Road sweet road" LP