Monday, December 28, 2009

Soirée parisienne

Une soirée parisienne comme une autre? Pas vraiment, c'était un peu THE place to be la Bellevilloise samedi 12 décembre. Je ne sais même pas pourquoi j'en parle, tout le gratin punk rock l'a déjà fait : Frank Frejnik sur Addictif et Guillaume Gwardeath, Steph Rad Party et Matt Showman sur leurs blogs respectifs. Manquait plus que Mickson tiens, il aurait pu raconter ça sur le blog où il est guest de luxe : crust caviar. Bref, beaucoup s'étaient donnés rdv là, parce que c'était à priori le dernier concert parisien pour GUERILLA POUBELLE avant 2011, que la Bellevilloise était un lieu où à ma connaissance il n'y avait encore jamais eu de concert punkrock (on me souffle dans l'oreille que ce sont eux qui voudraient récupérer le squatt de la Miroiterie pour en faire un parking) et moi j'y venais surtout pour voir DEAD TO ME. STRIKE ANYWHERE ont beau avoir sorti un très bon dernier album, "Iron Front", en live bizarrement ça ne me fait absolument aucun effet. Il était prévu que je sois sur la guest-list, grâce à une copine mais n'étant dernièrement pas en super termes avec elle, j'ai préféré assurer mes arrières (le concert étant quasi complet) et j'ai réussi à choper un peu au dernier moment une invit', deux mêmes. Ceux que je connaissais ayant déjà acheté la leur au préalable, je passe deux trois coups de fil dans l'aprèm et Steph de Rad Party est partant, surtout quand je lui dis qu'il y a Gwardeath (en virée parisienne) de la partie. Il était indiqué 18h ouverture des portes sur le fly et je n'avais vraiment pas envie de rater les premiers, à savoir Dead To Me. Quand j'arrive devant, vers 18h15, il y a environ 150 personnes qui font la queue devant. Arf! Au bout je croise Seb du webzine Punk Fiction, avec des autres du crew et un pack de bières. Comme il m'en propose une je reste un peu à attendre et discuter avec eux. Puis débarquent Steph Rad Party, Olivier Portnoi et sa copine et on croise Frank Frejnik, présent depuis le début d'aprèm (il a interviewé Dead To Me et Strike Anywhere, interviews qui devraient être diffusées sur Goéland TV, tout comme les lives du reste), qui nous dit que si on a des invits, on n'est pas obligé de faire la queue. Ca tombe bien. Du coup on grille tout le monde et on descend dans la salle, Dead To Me venant juste de démarrer leur set. Le bassiste/chanteur, surnommé Chicken, a une coupe de cheveux aussi ridicule que le teesh blanc col en V du guitariste/chanteur mais musicalement ça le fait. J'adore leur premier album "Cuban Ballerina" et leur EP "Little Brother", par contre c'est vrai que le dernier album, "African Elephants", est complètement différent. Il y a un guitariste/chanteur qui est parti, ils sont passés en trio et il faut vraiment aborder l'album comme un nouveau projet plutôt que la suite de Dead To Me, avec beaucoup d'influences punk rock anglais et quelques touches de reggae blanc... Mais sur scène, tout passe au poil. La salle est bien remplie, il y a déjà au moins 400 personnes dont 350 kids, ça bouge devant, pogotte, personne ne doit réellement connaître mais l'ambiance est bonne. Je pense que tu les mets en tête d'affiche dans un rade et il y a au mieux 50-60 personnes. Là pour leur première date parisienne, c'est la fête mais ils ne sont pas dupes, Chicken se fend même d'un petit speech en disant que ça lui fait plaisir de jouer là, avec Guerilla Poubelle, qui a l'air d'être un groupe qui fait bouger les choses, les gens, à Paris, en France... Ca peut paraître un peu lèche bottes comme ça mais ce n'était pas le cas. Le concert est bien cool, je me demandais comment ils allaient faire pour les parties chant du guitariste parti, et bien c'est tout con, c'est l'autre, celui qui ne chantait pas avant qui les assure. Ca rend un peu moins bien que sur cd mais ça le fait. Ils prévoient de repasser au printemps et j'en serais. 30 min de set et c'est fini. Je vais faire un tour du côté du merch et là déception : le dernier Strike Anywhere que je voulais acheter est sold out en vinyl, il ne reste plus que des cds. Dammit! Tant pis! Par contre le EP de Dead To Me format 12" va y passer et puis un teeshirt aussi, tant qu'à faire. Par contre je prendrais ça à la fin, pas envie de me trimballer avec ça pendant tout le concert. Strike Anywhere font leur set et je suis ça de loin, enfin sur le côté. Pas que ça soit mauvais, loin de là mais je n'arrive pas à accrocher, à rentrer dedans. Je crois que c'est à ce moment qu'il y a un gars, un Belge, qui m'a pris pour Olivier Portnoi. Tout ça parce que j'avais un tee-shirt Dead Pop Club... Dans le public j'en ai entendu certains râler des trucs du genre "mais pourquoi c'est Guerilla Poubelle la tête d'affiche? Pour qui ils se prennent?". C'est simple, tu fais le concert sans eux il y a 200 personnes, là il y en a 600 et c'est complet. Till, Ken et Alex de GxP s'installent tranquillement et je suis surpris de ne pas entendre des cris ou autres. Peut être que les kids ont cru que c'était leurs roadies... Finalement ça commence à se réveiller, s'agiter un peu et ils débutent le concert avec "L'équipe Z", puis enchaînent avec tout un tas de titres anciens, très anciens, récents, très récents. Le tout dans la bonne humeur, avec quelques vannes, humiliations qui fusent, au milieu des (trop) nombreux slams. C'est fou ça, au début tout le monde est assez sage et il suffit qu'il y en ait un qui se lance et après c'est le défilé. Et peu importe le jack, le pied de micro, l'essentiel c'est d'être sur scène, d'être vu. M'enfin. Les GxP massacrent un peu le début de mon morceau préféré ("Vivement la guerre", j'adore ce titre) mais se rattrapent sur la suite. 21h30. Fin. Rideau. Lumière. Merch. Direction la sortie. Il faut dire qu'il y a une soirée night club derrière, il faut ranger et nettoyer. Heureusement, tout avait été prévu et il y a un after pas très loin, au Zak Bar, en face du bar La Féline, en bas de l'avenue Ménilmontant. Mais avant, ça ne serait pas une mauvaise idée d'aller manger alors avec quelques potes on trace au Mac Do. Un Savory et un P'tit Wrap plus tard on est devant le Zak Bar, prêt à enchaîner les pintes. Il y a pas mal de monde (les 60-70 personnes majeures du concert doivent être présentes), la musique est forte mais de qualité. Et rapidement il y a un battle d'ipod entre Till de GxP et Steph, créateur de la marque Diabolik. Les blind tests moi c'est mon truc, je reconnais quasiment tout, m'enflamme sur quelques titres, genre Off With Their Heads, Seven Hate, Teenage Bottle Rocket, Sons Of Buddha, Comeback Kid, Burning Heads. Fab de Justin(e) qui était présent prend également part au jeu, envoie du Nofx, du Rancid, du Diego Pallavas. C'est plutôt fun. La population habituelle du bar, principalement de très jeunes skins/punks, est par contre un peu décontenancée par moments. Dehors il y en a même qui s'échauffent avec un des gars de la Guerilla Asso. Manque d'humour, d'intelligence, de recul? Un peu de tout ça d'après ce que j'ai pu voir. Le gars veut se battre quand on lui dit qu'il se cherche une tribu, des amis avec son polo Fred Perry et son béret sur la tête. A l'intérieur c'est par contre toujours autant la fête, il y a même des gars de Strike Anywhere et Dead To Me, qui ont l'air un peu amusés. Surtout quand ils voient tout le monde reprendre du Blink-182 et même "Sk8ter Boy" d'Avril Lavigne! 2h30 du mat' et quelques pintes après le bar ferme et certains veulent encore prolonger et finir au Glazart (mais ils n'ont pas tourné qu'à l'alcool). Sans moi, je rentre à pieds, 30 min de marche dans le froid, qui a pour effet de me faire dessaouler. Bonne soirée!

disques écoutés en écrivant ce post : IRON CHIC "Shitty Rambo EP" mp3 & DEAD TO ME "Cuban Ballerina" LP

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