Tuesday, July 27, 2010

AVC

"Et vous êtes qui vous?"
- Son neveu.
"Non mais ça serait bien qu'on n'ait qu'un seul interlocuteur parce qu'on a déjà eu au téléphone votre grand mère, votre mère et votre tante..."


Ouais et bien excuse nous de nous inquiéter, connasse !
Mais qu'est ce que c'est que cette toubib?! Mon oncle fait un AVC hier matin, mes parents sont en vacances chez moi, à Paris, tout le reste de la famille est disséminé aux quatre coins de la France, ma soeur enceinte de sept mois et demi, mon petit frère un peu perdu dans la vie et c'est donc moi qui trace dare-dare à l'hôpital, pour voir mon oncle, que j'ai toujours connu plein de vie, pas le dernier pour sortir une connerie ou servir l'apéro, dans une chambre aux urgences aux soins intensifs, paralysé de tout le côté gauche, avec beaucoup de difficultés pour s'exprimer et l'autre qui limite me fait comprendre que ça la fait chier de répéter les infos. C'est pas comme s'il ne risquait pas de rester paralysé à vie ou bien qu'il n'était pas encore possible d'émettre pour l'instant un pronostic vital. Non mais j'hallucine! Chez nous, la famille c'est sacré. J'ai toujours été très proche de mon frère et ma soeur, mes parents, grands parents, oncles et tantes, cousins cousines (et j'en ai un paquet ; treize!). On se voit très régulièrement, on s'entend bien, partageons beaucoup, donc quand il arrive quelque chose, les nouvelles vont vite et tout le monde réagit. D'ailleurs, depuis hier, mes parents sont rentrés dans la nuit, un de mes oncles arrive dans l'aprèm et une de mes tantes débarque après demain au plus tard.
C'est une des première fois que je me retrouvais seul, dans un hôpital, en face de quelqu'un qui n'allait vraiment pas bien, avec en plus cette fois la responsabilité d'assumer (d'assurer?) parce que j'étais le seul à être sur place. Ca fait bizarre. Moi qui ne suis pas forcément très communicatif, expansif, il fallait le rassurer, lui donner de l'espoir, la force de se battre... Hardcore ! Je ne suis vraiment pas pressé de me retrouver à nouveau dans ce genre de situation mais bon, quand faut y aller, faut y aller! Pas question de se défiler.

08/09/10 :

J'avais laissé cet article en mode "brouillon", souhaitant éventuellement le retoucher, le compléter mais en attendant une suite à ce blog (ça devrait arriver), le voilà. Elle m'avait quand même bien énervé la toubib... Heureusement, depuis, mon oncle va mieux. C'est pas demain qu'il va recourir le 100m, ni même faire une partie de pétanque (encore que, à fauteuil) mais la rééducation suit son cours.

disque écouté en écrivant la fin de ce post : WEEZER "Hurley" mp3

Monday, July 19, 2010

Video oh oh !!

Quelle chaleur mes amis. Je ne sais pas vous mais ici le soleil tape sec et il ne fait pas semblant. Heureusement il y a la mer pas loin pour se rafraîchir et chopper un peu d'air. Depuis dimanche dernier j'ai renoué avec mon programme estival préféré : beach volley de 17h à 21h ! Le premier jour on a tout perdu et depuis mardi on est quasi invaincu. En famille en plus, avec mon petit grand frère (1m93) et le copain de ma soeur, bientôt papa, ce qui fait de moi un futur tonton! Encore deux mois. Ca va faire bizarre, c'est la première fois. J'étais plein de bonnes résolutions pour occuper le reste du temps et le naturel a vite repris le dessus. La dernière newsletter concernant mes activités (radio et autres) date de début février... hum hum. Je voulais faire une chronique de disque par jour et j'en ai difficilement fait deux pour l'instant, pour Addictif (Sleech, en ligne et Forest Pooky à venir). Pareil pour ce blog où je n'ai pas encore pris le temps de raconter le Samynaire, le concert de Down By Law et Rise Against, ainsi que la release sauna party de Maladroit. J'ai quand même réussi à faire une émission radio avec mon pote Hugauze, dans laquelle il a présenté la compil de b-sides de Garlic Frog Diet et nous a fait une petite leçon d'histoire du punkrock avec comme thème les différents batteurs de Samiam. Le podcast va être mis en ligne demain, écoutez donc, il y a son quota d'infos people. J'ai aussi vu un sympathique concert de You Fuck Like My Mum dans une paillote sur une plage près de Sète. Sinon je regarde pas mal de vidéos. J'ai fini la saison 1 de Flashforward. Bien fichu. Le pitch : le 06 octobre 2009, toute la planète s'évanouit pendant environ 2mins et pendant ce laps de temps, tout le monde voit son futur, ce qu'ils seront entrain de faire le 29 avril 2010. L'acteur principal, membre du FBI se voit lui en train d'enquêter sur les causes de ce blackout, sa femme se voit au lit avec un autre homme, qu'elle ne connait pas encore, son collègue, lui ne voit rien. Sera t-il mort le 29 avril? Le futur va t-il se réaliser, peut-on le changer? Malgré quelques temps morts par moments l'intrigue fonctionne plutôt bien. Après est-ce que cela tiendra la longueur sur plusieurs saisons, rien n'est moins sûr. C'est quand même un vrai piège à cons ces séries américaines, dans lequel je plonge souvent les deux pieds dedans. Cette année j'ai vu Dexter 4, Californication 2 & 3, Lost 3 (ouais ouais, je suis en retard, merci de ne pas me spoiler la fin finale (bouh le néologisme) de la saison 6, "moisie" dixit mon petit frère), Sons Of Anarchy 1, Flight Of The Conchords 1 & 2... Bref je suis un bon client. Là on vient de me passer Breaking Bad, avec celui qui joue le père déluré de Malcolm. Remarque dans la famille ils ont tous un grain. Rien que de voir sa tête d'ahuri je rigole déjà. Toujours question vidéos, hier soir je me suis aussi bien "fait avoir". Vers minuit je glandais sur facebook (où je fête aujourd'hui mes un an!) et je tombe sur une vidéo postée par Mickson : le groupe emo power pop Student Rick. Je vogue alors de vidéos en vidéos ensuivant les bons conseils de youtube, des clips, des lives ; The Get-Up Kids, Audio Karate, Rocket From The Crypt, MxPx, Thrice, Descendents, Face To Face, Strung Out, Bodyjar, Brand New, Henri Rollins et bim, il est 3-4h du mat. Je vais encore me lever à point d'heure le lendemain. "Holiday" me souffle-t-on dans l'oreillette. Bon, c'est pas tout ça mais c'est l'heure de tracer à la plage là... Ciaoooo.


Sunday, July 11, 2010

Holiday in Cournonterral

Ce matin levé raisonnablement tôt (9h15). Petit déj en terrasse au soleil, internet et puis c'est l'heure de partir pour un pique nique à la plage. Dimanche, la famille, tout ça. Partie de raquettes, baignade en mer, rédaction de la chronique de l'Ep de Forest Pooky (à suivre sur Addictif), glandage/lecture sur la serviette (un peu mais pas trop). Au retour je suis motivé alors c'est parti pour un petit footing de 32min jusqu'à l'entrée de Pignan avec The Falcon dans les oreilles. Plutôt sympa, c'est le projet parallèle d'un Lawrence Arms (j'espère qu'ils joueront au Fest cette année eux) mais la prochaine fois que je vais courir j'écouterais un truc qui envoie un peu plus. Je reprends doucement, je ferais presque du sport qu'une fois par an, l'été. Si c'est pas honteux. Quelques pompes et abdos, une bonne douche (j'en sors) et séance lait après solaire obligatoire. A suivre grillades et match de foot. Ca va être le troisième que je regarde de cette coupe du monde, les deux premiers étant les deux matchs nuls (sens propre et figuré) de la France. Bon, c'est pas tout ça mais on m'appelle pour servir l'apéro ! Les vacances dans le sud démarrent bien. Journée presque parfaite. Pour qu'elle le soit il faudrait que je me téléporte à Barcelone mais ce n'est à priori pas au programme...

disque écouté en écrivant ce post : DEAD POP CLUB "Home rage" cd

Friday, July 09, 2010

Samynaire 2010


blah blah blah c'était cool blah blah blah j'ai perdu mon portable dans le sable à 3h pendant Payday blah blah blah je l'ai récupéré vers 4h (merci Fabrice/Morback) blah blah blah la soirée de l'année blah blah blah je me rappelle plus de tout mais à 8h du mat', alors que le soleil commençait déjà à bien taper, j'étais encore sur la "scène" à applaudir John Makay. Ils m'ont même filé un disque. blah blah blah ceux qui n'y étaient pas doivent absolument réserver le dernier samedi de juin.

petit montage vidéo pour les curieux / nostalgiques

Monday, July 05, 2010

Free radio Gainesville


Putain ils ont joué "Free radio Gainesville" !!! Mais je m'enflamme là. Chaque chose en son temps. Dans la série des concerts de fous du mois de juin, celui là il était en rouge, en gras, souligné et caractère taille 150 dans mon agenda. Hot Water Music et Ravi sur la même affiche, qui plus est à la Maroquinerie, une de mes salles préférées à Paris. Nickel. Sauf que le bémol là c'était le gars qui organisait ; Only Talent Prod. Je n'avais perso jamais eu affaire à lui mais j'avais entendu quelques histoires pas vraiment reluisantes à son propos, de la part de personnes que je connais bien. Une part de moi était donc emmerdée que ça soit lui qui organise le concert mais une autre était carrément jouasse de voir les Floridiens à Paris et j'allais pas m'en priver. Il fait hyper chaud ce vendredi donc on se rencarde plus tôt histoire de boire des coups à la terrasse de la Maroq', un lieu vraiment accueillant. Ricard pour moi merci. En plus ils sont à 2€50, un prix tout à fait acceptable. Pas mal de têtes connues, l'intelligentsia parisienne (et provinciale) punk rock s'était donnée rendez-vous pour cette date unique. Il faut dire que Hot Water Music n'a jamais intéressé autant de gens que depuis qu'ils se sont séparés puis reformés il y a 2 ans et surtout ils n'avaient encore jamais joué à Paris! Un comble pour ce groupe toujours sur la route, du milieu des 90's au début des années 2000. Le temps de retirer les invits pour Madame Circus et bibi que c'est le moment de descendre. Ravi commencent tôt et ne jouent pas longtemps ; une demi heure de set. Ils attaquent avec "For the masses" extraite de leur dernier EP du même nom, dont j'ai par ailleurs fait une chronique complètement objective sur Addictif. Peut être pas la meilleure entrée en matière je trouve. Le morceau est excellent, pas de problèmes là dessus mais je les aurais davantage vus avec un titre plus catchy. Ne boudons pas notre plaisir, c'est un bon échauffement pour la suite de leurs tubes : "Blue screen", "Pass the day", "Broken home", "Fuck friend", "The pain of tomorrow is the party of today". S'il y avait bien un groupe qui devait faire la première partie d'Hot Water, c'était eux et ils s'en sont très bien sortis, comme d'habitude. Le point d'orgue de ce set fut la plus qu'attendue apparition de Chuck Ragan en guest sur "Cursing concrete", reprise de Rumbleseat, morceau qu'il était déjà venu chanter avec eux quand Ravi avaient ouvert pour lui en solo il y a un an et demi. On attendait aussi Chris Wollard sur scène mais le grand gaillard timide a préféré rester boire des Corona en coulisse. Tant pis, c'était quand même magique. Après ce set bien sûr trop court, les Caennais laissent la place aux Niçois de Freygolo, qui envahissent rapidement la scène et font résonner les murs de la Maroq' de leur punk/ska survitaminé. Ok il y a des cuivres mais on n'a pas affaire à Steevo Steen ou Marcel et son Orchestre! J'avoue, je n'ai pas tout vu. Je n'ai même vu que 3 ou 4 morceaux mais c'était sympathique. Bien vivant, efficace, pêchu. C'est marrant la différence entre les vieux titres où les cuivres sont bien présents, à la Less Than jake ou Voodoo Glow Skulls et les derniers où ça ressemble de plus en plus à du fast punk mélo (This Is A Standoff, In-Sane...). Leur place sur l'affiche était peut être discutable compte tenu du style mais nullement par rapport à la qualité de leur prestation. M'enfin, c'est pas tout ça mais si on est un paquet à être venu (250-300) c'est surtout pour voir Hot Water Music ! Les quatre s'installent sous des chaleureux applaudissements et attaquent direct avec "A flight and a crash" et "Remedy". Vas-y que je te cisaille les riffs aux guitares, que je beugle dans les micros, que je t'enchaîne des lignes de basse de fou et que j'en mets pas trop à côté à la batterie. Oui, pour cette tournée George Rebello était trop occupé avec Against Me! alors ils avaient débauché Dave Raun de RKL et Lagwagon (quand même, s'il vous plaît!) qui s'en est plutôt bien tiré. Moi il ne m'en faut pas plus pour abandonner lâchement ma copine au fond et tracer devant, pour chanter, crier, lever le poing en l'air. "Ca fait plaisir de jouer enfin à Paris" nous lâche Chuck Ragan. Le plaisir est pour nous mec! Et surtout vous revenez quand vous voulez! Derrière ils enchaînent avec "Wayfarer" et "Giver". Après c'est un peu le flou mais je crois qu'ils ont joué "Rooftops", "Paper thin", "Alachua" ("un morceau sur où l'on vient"), "Jack of all trades", "No division", "We'll say anything you want", "Sons and daughters", "Free radio Gainesville". Putain ils ont joué "Free radio Gainesville"!!! C'est un des premiers morceaux que j'ai entendu d'eux et à une époque j'essayais de retrouver et reproduire la ligne de basse d'intro, sans succès. J'aurai jamais pensé entendre ce titre un jour en live. Devant il y a un gentil pogo. Rien de méchants, on est tous là pour en prendre plein les yeux et les oreilles, tout le monde reprend les morceaux, sous le regard amusé et sincèrement ému des Floridiens. Chris Wollard est plutôt discret, Jason Black ne dit pas un mot mais ils ont l'air de prendre un réel plaisir à jouer, ensemble, ici. Chuck Ragan, lui, nous remercie plusieurs fois d'être venus, ainsi que le staff de la Maroq et la nourriture délicieuse à laquelle ils ont eu droit et on y croit vraiment. C'est la troisième fois que je les vois en deux ans et c'est toujours aussi bon. Je sais pourquoi j'aime ce groupe et j'en profite jusqu'au bout, jusqu'à la fin qui s'annonce malheureusement proche. Quelques morceaux avant de nous quitter : "The sense", "It's hard to know" puis Chuck pose sa gratte, s'empare du micro et les voilà qui jouent "True Believers", reprise des Bouncing Souls. Je l'ai déjà dit mais autant le chanteur de ces derniers possède le charisme d'une huître, autant là le morceau est énorme! Pendant le refrain, Chuck nous tend le micro et en tend que véritable groupy, je m'en donne à cœur joie. Putain, non, c'est pas possible. Ils ne peuvent pas déjà s'en aller. Tout le monde en réclame davantage et les quatre fantastiques reviennent sur scène pour un dernier morceau. J'hurle "God deciding" mais on a finalement droit à "Trusty chords". Ca me va. Je chante toujours comme un damné. C'est fini. Je veux les revoir. Vite.

disques écoutés en rédigeant ce post : SLEECH "One shot" cd & HOT WATER MUSIC "Caution" mp3

Saturday, July 03, 2010

Do what you want


L'aprèm on s'enregistre une émission radio avec Matt, en présence de public/invités/incrustes ; Pierre et Mérèm (?), bloqués à Paris suite à une panne mécanique de l'Espace, véhiculant la tournée acoustique de Zéphyr 21. Dans leur malheur ils sont tombés dans le métro sur les grandes affiches annonçant le concert et ont décidé de prolonger un peu leur séjour forcé dans la capitale, en en profitant pour passer par chez moi. J'ai une petite forme et c'est pas beaucoup mieux pour Mathieu donc l'enregistrement est un poil mou. Bonne playlist en tout cas, comme d'hab : Danko Jones, Dead Pop Club, Off With Their Heads, Copyrights, Pilot To Gunner, Armchair Martian, Thrice, Terrorvision, Suicide Machines, H2O, Refused, Ash, Down By Law, Hot Water Music, Ravi, Weezer et Bad Religion donc. On trace ensuite tranquillement au Bataclan, situé à 10-15 min à pieds de chez moi. Pas la peine de se presser, même si le concert commence tôt, la première partie dévoilée quelques jours auparavant n'est vraiment pas bandante. The Prostitutes, en fait un jeune groupe de garage/r'n'r français, à priori première signature du label de Philippe Manoeuvre (is a piece of shit). Dans un bar à côté, l'Apérock je crois, il y a les Lords Of The Pint qui jouent et font donc ainsi la presque première partie de Bad Religion. On se prend une première bière (ça sera la seule au final) et tchatchons un peu dehors. Il y a déjà pas mal de monde mais il faut dire que le concert est complet. Comme c'est bientôt l'heure de rentrer, on va chercher nos invits. Oui, on est trop vip. Merci Frank et Addictif. Franchement si j'avais dû payer, je ne sais pas trop si j'y serais allé, les ayant vus il y a à peine deux mois au Groezrock (concert cool au demeurant). Là je me dis que je vais passer faire un tour et puis si ça me saoule, si je suis trop fatigué je partirais avant la fin. Merde, je suis déjà un vieux con de parisien, blasé? Le Bataclan est bien blindé et bien chaud. Ca fait un peu rendez-vous des anciens combattants. Mais où sont ces gens quand il y a des concerts punk rock cool au Rigoletto, au Pixi, au Chiquito? Bref. C'est l'heure de la grande messe punk rock. Les cinq quarantenaires débarquent sur scène, tout sourire et envoient cash le brûlot "Do what you want", suivi aussitôt par "Overture" et "Sinister rouge". Les bases sont posées. Il faut dire qu'après une période de flottement milieu-fin 90's, le changement de batteur (Brooks Wackerman, transfuge de Suicidal Tendencies!) leur a fait beaucoup de bien. Je ne vais pas vous donner toute la playlist mais ils ont pioché allégrement dans tous leurs albums, avec des titres comme "Recipe for hate", "A walk", "No control", "Atomic garden" (tiens tiens, je connais un groupe qui s'appelle comme ça...), "Suffer", "No direction", "I want to conquer the world", "Generator"... Il y a vraiment une bonne ambiance, tout le monde chante, reprend les refrains en choeur. Et des choeurs il y en a légion chez Bad Religion. Sur scène Brooks martèle bien ses fûts, Greg Hetson enchaîne les solos (je ne me rappelais pas qu'il y en avait autant), Jay Bentley à la basse à la grande classe, bogosse, Brian Baker, lui, a un peu une tête de fouine (ce qu'il n'est pas bien sûr), fait moins de sauts de cabri que lorsque je les ai vus en 2007 mais assure quand même grave (et puis il a fondé Minor Threat et Dag Nasty donc r-e-s-p-e-c-t!) et puis Greg Graffin a une tête de prof de SVT (ce qu'il est), arpente la scène en long et en large, sans en faire des tonnes. Un petit speech par ci par là, pour dire qu'ils sont contents d'être à Paris, qu'ils fêtent leur 30 ans d'existence et que pour leur anniversaire ils nous ont fait un cadeau. Un live gratos, à télécharger et qu'ils composent actuellement un nouvel album qu'il faudra acheter par contre... voire télécharger dit-il en rigolant, de toutes façons à notre époque on peut tout télécharger. C'est pas tout ça mais moi qui avais éventuellement prévu de partir avant la fin et bien j'en n'ai nullement envie. Encore moins quand ils font l'enchaînement suivant avant le rappel : "Along the way", "Infected" et "American Jesus". Parfait? Presque, parce que ce qui suit derrière n'est pas dégueu du tout : "Punk rock song", "21st century (digital boy)" et "Sorrow" pour finir. Merci les gars, c'était vraiment chouette. On peut bien sûr se demander où est le punk rock, l'esprit de contestation, la révolte originelle à 35€ la place, dans un concert au Bataclan booké par Gérard Drouot Productions avec une première partie aussi ridicule mais bon, au vu de leur carrière et quand on voyait la tête des gens en sortant, ils avaient l'air d'en avoir eu pour leur argent. Après coup, s'il avait fallu lâcher 35€ je l'aurais fait.
Pour ceux que ça intéresse, voilà un lien pour télécharger le concert en mp3 (merci Matt!). La qualité est moyenne mais ça fait toujours un souvenir.
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Wahou! Paye ton affiche de folie! Enfin pour moi. The Get-Up Kids, je suis fan. Les deux premiers LP sortis il y a 10-12 ans tournent en boucle régulièrement chez moi et puis ma copine aime bien donc c'est tout bénef. Et ce sont un peu les parrains de la deuxième vague emocore, celle que je préfère avec Jimmy Eat World, Samiam, Sense Field, Texas Is The Reason... Leur carrière post 2000 est quand même un peu moins glorieuse, même si je me surprends parfois à ressortir l'album "On a wire" et l'apprécier. Quand j'ai vu qu'ils passaient par Paris, je savais que j'en serais, même si dans une autre salle, le même soir, il y avait un plateau Bad Bear avec entre autres Seven Seconds. Au final ils ont annulé leur tournée européenne, le concert a été maintenu avec Death By Stereo en tête d'affiche et il y a eu une trentaine d'entrées m'a t-on dit. Ouch. Mais là ce qui nous intéresse, enfin moi, ce sont les Get-Up Kids, avec contrairement à Bad Religion, des premières parties françaises complètement justifiées. Ce qui l'est moins c'est la salle. Pourquoi faire ça à l'Elysée Montmartre?! La dernière fois qu'ils sont passés c'était à la Boule Noire, même pas forcément remplie et ils étaient quasiment au "sommet". Les organisateurs pensaient peut être que la popularité du courant emo allait rameuter les foules mais les nombreux "emo" peinturlurés et mécheux n'en ont rien à branler des Get-Up Kids. La preuve ce dimanche à 19h quand on se pointe devant la salle. Il n'y a vraiment pas foule. Ce sont les Dead Pop Club qui ouvrent et jouent devant un public clairsemé d'invités. Oui parce qu'à Paris, pour ce genre d'évènement dans des grosses salles, bien souvent quand tu es un groupe et que tu fais la première partie, tu n'es pas payé. Même quand les places sont à 25-30€. Par contre on te file un paquet d'invits. Enfin ça c'est surtout quand l'orga pense qu'elle va se prendre un four et tant qu'à perdre du pognon, autant que les groupes jouent devant un peu de monde. Dead Pop Club et Atomic Garden n'étaient donc pas payés pour jouer, ni même défrayés mais ils avaient chacun 43 invits et en ont fait profiter les copains (merci) et la famille. Atomic Garden, eux, en ont profité pour les revendre 5€ et se rembourser une partie des frais de route depuis Clermont Ferrand. Est ce que c'est bien d'un point de vue éthique? La question reste posée et a été posée de toutes façons la veille, lors d'une soirée barbecue chez Dina. Ca a au final permis à certains (et certaines) d'assister au concert pour 5€, chose qui ne serait pas arrivée sinon. Bref. Dead Pop Club démarrent, il est 19h15 et la salle, même coupée au milieu par un rideau, sonne un peu vide. Pas grave, ça ne les empêche pas d'envoyer les titres de leur dernier très bon "Home rage". Plus ça va plus j'aime ce groupe. Les nouveaux morceaux du quatuor parisien sont vraiment bons, ça joue bien, propre et carré. Ce n'est pas la folie sur scène, à part Olivier Portnoi (guitare/chant) qui se bouge pas mal mais ça transpire la sincérité, l'humilité. Pour éviter les blancs et silences pesants ils enchaînent les morceaux et ça le fait carrément. 30 min de set et puis s'en vont, rapidement remplacés par Atomic Garden. Les gens commencent à arriver très timidement. Il faut dire aussi que sur la place des rares qui avaient payé, c'était marqué "début : 19h30". Donc ceux qui sont arrivés avec le quart d'heure rock'n'roll de retard avaient déjà raté Dead Pop. C'est ballot hein.. Le trio, fort de son nouveau batteur, balance lui aussi une trentaine de minutes de rock burné à la sauce anglo saxonne. Des extraits de son dernier bon et très beau album (choppez le double LP gatefold, il est magnifique) plus en exclu trois ou quatre nouveaux morceaux aux titres à rallonge. C'est toujours difficile de découvrir des chansons en live je trouve mais il y en a une qui m'a bien plu. Eux enchaînent les titres moins rapidement ce qui fait qu'entre, on peut parfois entendre les enfants de certains Dead Pop jouer et crier. Y avait pas de babysitter? Quant à leur nouveau batteur, il s'en tire très bien, avec une frappe sèche et véloce. Par contre j'avais mal pour lui quand il a eu une crampe à la jambe ou au pied sur la fin et qu'il a continué vaille que vaille, en grimaçant. C'est aussi ça le rock. Et puis surtout ce qui suit, The Get-Up Kids. Je les avais vu en aout dernier à Zurich, pensant que l'occasion ne se représenterait sûrement pas et même si j'aurais préféré assister à un de leurs concerts il y a 10 ans, cette étape de leur reunion tour avait été plutôt sympa, détendue, généreuse. On a eu droit à la même en couleur à Paris. Si Mattew Pryor a bien pris une dizaine de kilos, sa voix, elle, n'a pas bougé d'un iota. Et puis la setlist était quasi parfaite ; "Coming clean", "I'm a loner dottie, a rebel", "The one you want", "Woodson", "Mass Pike", "Holiday", "No love", "Action & action", "Don't hate me", "Red letter day", "Campfire Kansas", entrecoupés d'extraits de leur nouvel EP, "Your pretty petty things" et "Keith case" davantage noisy, avec une basse qui tourne à la Girls Against Boys. Perso je suis aux anges, chante en choeur avec mes voisins en essayant de ne pas détruire les oreilles de ma copine. Sur scène, ils ont vraiment l'air de prendre du plaisir et ça tombe bien c'est réciproque dans la fosse malgré une faible affluence. 200-250 max, personne n'a jamais vu un Elysée Montmartre aussi vide mais qu'importe. On est là, ils sont là et c'est l'essentiel. Je regrette juste que James Dewees au clavier ait coupé sa mèche et soit plus discret et paradoxalement moins autiste que la dernière fois. C'est déjà l'heure du rappel et on a droit à deux reprises issues de l'album Eudora: "Beer for breakfast" des Replacements et le classique "Close to me" des Cure. Puis vient le morceau qu'on attend quasiment tous, "Ten minutes". C'était un bon concert mais vu le nombre d'entrées on est pas sûr de les revoir. Au stand de merch ce n'est pas la folie mais faut quand même prendre son ticket pour repartir avec un tee shirt, le dernier EP (8€ en cd ou 15€ en 10" quand même!) ou la jolie affiche sérigraphiée de cette tournée européenne. Hop, pour bibi. Non merci Jim Suptic, je ne veux pas que tu la signes, je préfère la garder vierge.

disques écoutés en ecrivant ce post : BAD RELIGION "Live @ Bataclan 16-06-10" mp3 & GATORFACE "Wasted monuments" cd