Monday, July 05, 2010

Free radio Gainesville


Putain ils ont joué "Free radio Gainesville" !!! Mais je m'enflamme là. Chaque chose en son temps. Dans la série des concerts de fous du mois de juin, celui là il était en rouge, en gras, souligné et caractère taille 150 dans mon agenda. Hot Water Music et Ravi sur la même affiche, qui plus est à la Maroquinerie, une de mes salles préférées à Paris. Nickel. Sauf que le bémol là c'était le gars qui organisait ; Only Talent Prod. Je n'avais perso jamais eu affaire à lui mais j'avais entendu quelques histoires pas vraiment reluisantes à son propos, de la part de personnes que je connais bien. Une part de moi était donc emmerdée que ça soit lui qui organise le concert mais une autre était carrément jouasse de voir les Floridiens à Paris et j'allais pas m'en priver. Il fait hyper chaud ce vendredi donc on se rencarde plus tôt histoire de boire des coups à la terrasse de la Maroq', un lieu vraiment accueillant. Ricard pour moi merci. En plus ils sont à 2€50, un prix tout à fait acceptable. Pas mal de têtes connues, l'intelligentsia parisienne (et provinciale) punk rock s'était donnée rendez-vous pour cette date unique. Il faut dire que Hot Water Music n'a jamais intéressé autant de gens que depuis qu'ils se sont séparés puis reformés il y a 2 ans et surtout ils n'avaient encore jamais joué à Paris! Un comble pour ce groupe toujours sur la route, du milieu des 90's au début des années 2000. Le temps de retirer les invits pour Madame Circus et bibi que c'est le moment de descendre. Ravi commencent tôt et ne jouent pas longtemps ; une demi heure de set. Ils attaquent avec "For the masses" extraite de leur dernier EP du même nom, dont j'ai par ailleurs fait une chronique complètement objective sur Addictif. Peut être pas la meilleure entrée en matière je trouve. Le morceau est excellent, pas de problèmes là dessus mais je les aurais davantage vus avec un titre plus catchy. Ne boudons pas notre plaisir, c'est un bon échauffement pour la suite de leurs tubes : "Blue screen", "Pass the day", "Broken home", "Fuck friend", "The pain of tomorrow is the party of today". S'il y avait bien un groupe qui devait faire la première partie d'Hot Water, c'était eux et ils s'en sont très bien sortis, comme d'habitude. Le point d'orgue de ce set fut la plus qu'attendue apparition de Chuck Ragan en guest sur "Cursing concrete", reprise de Rumbleseat, morceau qu'il était déjà venu chanter avec eux quand Ravi avaient ouvert pour lui en solo il y a un an et demi. On attendait aussi Chris Wollard sur scène mais le grand gaillard timide a préféré rester boire des Corona en coulisse. Tant pis, c'était quand même magique. Après ce set bien sûr trop court, les Caennais laissent la place aux Niçois de Freygolo, qui envahissent rapidement la scène et font résonner les murs de la Maroq' de leur punk/ska survitaminé. Ok il y a des cuivres mais on n'a pas affaire à Steevo Steen ou Marcel et son Orchestre! J'avoue, je n'ai pas tout vu. Je n'ai même vu que 3 ou 4 morceaux mais c'était sympathique. Bien vivant, efficace, pêchu. C'est marrant la différence entre les vieux titres où les cuivres sont bien présents, à la Less Than jake ou Voodoo Glow Skulls et les derniers où ça ressemble de plus en plus à du fast punk mélo (This Is A Standoff, In-Sane...). Leur place sur l'affiche était peut être discutable compte tenu du style mais nullement par rapport à la qualité de leur prestation. M'enfin, c'est pas tout ça mais si on est un paquet à être venu (250-300) c'est surtout pour voir Hot Water Music ! Les quatre s'installent sous des chaleureux applaudissements et attaquent direct avec "A flight and a crash" et "Remedy". Vas-y que je te cisaille les riffs aux guitares, que je beugle dans les micros, que je t'enchaîne des lignes de basse de fou et que j'en mets pas trop à côté à la batterie. Oui, pour cette tournée George Rebello était trop occupé avec Against Me! alors ils avaient débauché Dave Raun de RKL et Lagwagon (quand même, s'il vous plaît!) qui s'en est plutôt bien tiré. Moi il ne m'en faut pas plus pour abandonner lâchement ma copine au fond et tracer devant, pour chanter, crier, lever le poing en l'air. "Ca fait plaisir de jouer enfin à Paris" nous lâche Chuck Ragan. Le plaisir est pour nous mec! Et surtout vous revenez quand vous voulez! Derrière ils enchaînent avec "Wayfarer" et "Giver". Après c'est un peu le flou mais je crois qu'ils ont joué "Rooftops", "Paper thin", "Alachua" ("un morceau sur où l'on vient"), "Jack of all trades", "No division", "We'll say anything you want", "Sons and daughters", "Free radio Gainesville". Putain ils ont joué "Free radio Gainesville"!!! C'est un des premiers morceaux que j'ai entendu d'eux et à une époque j'essayais de retrouver et reproduire la ligne de basse d'intro, sans succès. J'aurai jamais pensé entendre ce titre un jour en live. Devant il y a un gentil pogo. Rien de méchants, on est tous là pour en prendre plein les yeux et les oreilles, tout le monde reprend les morceaux, sous le regard amusé et sincèrement ému des Floridiens. Chris Wollard est plutôt discret, Jason Black ne dit pas un mot mais ils ont l'air de prendre un réel plaisir à jouer, ensemble, ici. Chuck Ragan, lui, nous remercie plusieurs fois d'être venus, ainsi que le staff de la Maroq et la nourriture délicieuse à laquelle ils ont eu droit et on y croit vraiment. C'est la troisième fois que je les vois en deux ans et c'est toujours aussi bon. Je sais pourquoi j'aime ce groupe et j'en profite jusqu'au bout, jusqu'à la fin qui s'annonce malheureusement proche. Quelques morceaux avant de nous quitter : "The sense", "It's hard to know" puis Chuck pose sa gratte, s'empare du micro et les voilà qui jouent "True Believers", reprise des Bouncing Souls. Je l'ai déjà dit mais autant le chanteur de ces derniers possède le charisme d'une huître, autant là le morceau est énorme! Pendant le refrain, Chuck nous tend le micro et en tend que véritable groupy, je m'en donne à cœur joie. Putain, non, c'est pas possible. Ils ne peuvent pas déjà s'en aller. Tout le monde en réclame davantage et les quatre fantastiques reviennent sur scène pour un dernier morceau. J'hurle "God deciding" mais on a finalement droit à "Trusty chords". Ca me va. Je chante toujours comme un damné. C'est fini. Je veux les revoir. Vite.

disques écoutés en rédigeant ce post : SLEECH "One shot" cd & HOT WATER MUSIC "Caution" mp3

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