Monday, December 29, 2014

J'peux pas, j'ai concert...

"Ah, non, désolé. Ce soir / demain / jeudi / ce weekend j'peux pas, j'ai concert..." Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû prononcer cette phrase. C'est une de mes activités principales et encore plus depuis que je suis sur Paris. On déplore bien souvent le manque de salles, de lieux pour faire des concerts mais en fait non. Comme on en discutait cet été avec mon pote Guillaume Gwardeath, des lieux et des groupes il y en a. Il y en a même trop, ce qui fait que le public ne suit pas. Enfin c'est surtout valable dans les grandes villes. Trop de concerts tue les concerts. Les gens ont trop d'offres et ne sont guère curieux, sortent rarement de leur zone de confort musical. Selon l'affiche, je peux prévoir à l'avance quel(le)s ami(e)s je vais croiser (sans avoir besoin de regarder l’événement facebook) et ceux que je vois aussi bien dans un concert punk rock, qu'un concert noise, qu'un concert de doom se comptent sur les doigts d'une main. Certes, sur les 70 concerts auxquels j'ai pu assister cette année, il y a beaucoup de punk rock (on ne se refait pas) mais j'essaie de m'ouvrir un peu et pas me cloisonner à un seul style. Une chose est sûre, ça occupe bien la semaine. Entre ça, les émissions radio (préparation, enregistrement, montage) et le volley, je n'ai pas trop de soirées de libre pour me poser peinard devant la télé. En même temps j'm'en fous, j'en n'ai pas. Je disais que le public ne suivait pas toujours, ce qui fait que la majorité des concerts où je vais, il y a moins de 100-150 entrées. Du coup tu retrouves un peu toujours les mêmes et outre l'aspect musical, les concerts ont aussi un côté socialisant. Bien souvent j'y vais, simplement parce que je sais que je vais croiser untel ou unetelle ou encore parce que c'est machin qui organise ou truc qui joue en première partie. Autant dire que j'ai légitimement le droit d'avoir un autocollant "support your local scene"... Après, forcément, il y a des moments où je me demande vraiment ce que je fous là et d'autres ou non. Comme lors des huit énumérés un peu plus bas. Je note tous les concerts cools dans une liste sur mon téléphone, dès que je tombe sur l'info, afin de pouvoir les annoncer à la radio (et faire éventuellement ma playlist en fonction) et gérer mon agenda (ah, non, désolé, là j'peux pas, j'ai concert...) puis j'efface ceux où je ne suis pas allé. Je viens de tous les rentrer dans un article fb sur la page de Joining The Circus (clique ici) à partir de septembre 2012 si tu es curieux(se). Et voici donc mon top 8 pour l'année 2014 :

1. Second Rate @ Ninkasi, Lyon (vendredi 2 mai)
2. Joyce Manor @ Espace B, Paris (lundi 3 novembre)
3. Cobra @ Mains d'Oeuvres, Sain Ouen (samedi 25 janvier)
4. Twin Pricks @ Espace B, Paris (jeudi 27 février)
5. Superchunk @ Paloma, Nîmes (vendredi 30 mai)
6. Jonah Matranga @ Sabrina's, Paris (jeudi 24 avril)
7. Justin(e) @ Xtrem Fest, Albi (samedi 2 août)
8. Death From Above 1979 @ Badaboum, Paris (mercredi 8 oct)

disque écouté en écrivant ce post : The HOTELIER "Home, like noplace is here" (mp3)

Saturday, December 27, 2014

I hate X-mas

C'est un peu la même chose chaque année, au même moment mais voilà, je n'aime pas cette période. Et aussi loin que je m'en souvienne, ça a toujours été le cas. Il fait moche et froid, ça déborde d'hypocrisie et de sentiments mielleux de toutes parts, c'est le néant culturel en termes de télé, radio, concerts, la prise de tête pour trouver des cadeaux (je parle même pas de la foule dans les magasins), je déteste 95% de la nourriture associée à ces fêtes etc. Mon film préféré sur Noël c'est Bad Santa, c'est dire. On est plus proche de l'esprit Cobra que de l'esprit de Noël... Par contre, je n'ai jamais eu de problèmes avec l'aspect famille et notamment les dérapages grivois, beaufs, racistes suite aux repas arrosés comme il est soi-disant de coutume. Pas de ça chez nous. La famille c'est important (héritage prolo polonais ? prolonais ?) mais j'ai de la chance, ma famille est cool. Que ça soit la proche ou la plus éloignée (cousins cousines, oncles et tantes...). Et on se voit très régulièrement, pas seulement à Noël donc ce n'est pas ça qui va me faire davantage aimer cette période. D'autant que celui ci, 2014, a une saveur bien particulière, merdique, puisqu'il vient conclure 6 mois plutôt pourris, marqués par une rupture dont je ne suis pas encore tout à fait remis, un décès et une maladie. Cancer, encore et toujours cette saloperie, décelée chez mon père et rechute chez ma grand mère. Y a (toujours) pire mais on a connu mieux. C'est pas vraiment mon genre de m’apitoyer sur mon sort (enfin j'espère), à part sur ce blog, désolé mais ouais, le 31 (où je ne vais sûrement rien faire de particulier) je vais bien balayer pour être sûr qu'il ne reste plus rien de 2014, mettre ça dans un grand sac et l'enfouir bien profond pour attaquer 2015 sur de nouvelles et bonnes bases. En attendant j'ai quand même un best of musical de 2014 à faire et des disques à rayer dans la liste ci dessous, pour arriver à un top 22. Sachant que j'ai déjà mon top 4 LPs et top 3 EPs :

Top 4 LPs :
1. JOYCE MANOR "Never hungover again"
2. DEATH FROM ABOVE 1979 "The physical world"
3. The LAWRENCE ARMS "Metropole"
4. SPORT "Bon voyage"

Top 3 EPS :
1. CAMPAIGN "Enemies"
2. NOT SCIENTISTS "Leave stickers on our graves"
3. SLICE OF LIFE "st"
3. TORINO "st"

disque écouté en écrivant ce post : HARD ONS "Peel me like a egg" (LP)

Friday, December 19, 2014

Fervex was my co-pilot

Quand on parle de ce blog de manière aussi gentille, comme l'a fait Cora dans la dernière émission Bored To Death (émission participative best of 2014 où j'ai proposé "Heart tattoo" de Joyce Manor), je ne peux que prendre quelques minutes de mon temps pour rédiger 2-3 conneries. Tout d'abord mon inspection s'est très bien passée et le rapport que j'ai reçu était fidèle à l'entretien que j'avais bien "senti". Voici la conclusion des trois pages : "Le bilan de cette inspection est positif. Investissement, volonté de s'engager dans l'amélioration de son enseignement et capacité de réflexion sont des caractéristiques de ce professeur." Le genre de chose qui fait toujours plaisir à lire.
Ensuite je me suis bien rattrapé et j'ai enchaîné les concerts. Sept en neuf jours, puis trois - quatre autres dernièrement... yolo ! J'ai vu notamment Deltron 3030, groupe hip hop avec Dan The Automator (de Gorillaz) et le gars qui rappait sur les soli de J Mascis dans la BO de Judgment Night. Par contre déception, y avait zéro jogging et à peine 5-6 casquettes sur environ 250 personnes. Tout fout l'camp. Par contre j'ai vu une veste Turbojugend, un teesh Strapping Young Lad et le reste du public était composé grosso merdo de lecteurs de Noise Mag ou des Inrocks (ou peut être de Magic). Sinon j'ai vu deux fois Future Of The Left et ça c'était bien cool, The Trail Of Dead le lendemain aussi (meilleur groupe de rock des années 2000 mais en 2014 ça poutre toujours autant), Cobra n'ont pas donné leur meilleur concert à Vienne mais on a quand même bien rigolé et je me suis retrouvé à faire leur merch. C'est bon, je peux mourir tranquille. Et enfin j'ai vu Bâton Rouge (sympa mais je préfère le premier album, plus punk et moins post rock), Gnarwolves et Valley (qui auraient pu être beaucoup mieux si ce n'était pas au Gibus Café avec le limiteur de son et la cage en plexiglas qui encercle le batteur), Basement et Jack & The Bearded Fishermen (très bon show des derniers, trois guitares ça rigole pas et after sympa rue de Charonne), Dowsing et Kittyhawk (qui était mi-gnan, çàd pas gnan-gnan mais presque... l'after chez moi à boire des canettes et écouter des disques jusqu'à 7h a par contre rattrapé la soirée), Year Of No Light, qui avec leur doom ont enterré Mars Red Sky qui jouait juste avant et qui était un peu pénible (trop psyché, je préfère lire les aventures de Matgaz en tournée que le voir dans ce groupe) et enfin J Mascis à la Maroquinerie, qui sait faire sonner une guitare électro acoustique et reprend les Cure comme personne. Voilà, on est pas mal. J'aurais normalement dû rajouter un dernier concert à la liste, mercredi avec Laura Stevenson, Bitpart, The Helltons et Kids Against Crosses mais la semaine a été un peu chamboulée. Je me suis retrouvé à l'insu de mon plein gré en vacances avec deux jours d'avance et je m'en serais bien passé si c'était pour me taper cette méga crève / grippe. A tel point que j'ai annulé un match de volley mardi, le concert mercredi, un rdv coquin jeudi et le pire du pire, le concert de Cobra ce soir ! J'avais un choix cornélien à faire avec deux fils du Metal en concert à Paris, Cobra d'un côté et Black Zombie Procession de l'autre avec évidemment une préférence pour les gars du 06130 mais je n'en ai pas le courage. C'est dire l'état dans lequel je suis !
Heureusement il y a des trucs qui remontent le moral et font plaisir comme de recevoir Street Kleaner, le nouveau zine de Mickson dans ma boîte aux lettres avec le petit mot "Heya! de la lecture pour les WC" Et nan mec ! Je l'ai pas lu dans les toilettes mais bien au chaud sous ma couette. De la très bonne came, comme d'hab, qui mélange zik, ciné, fanzine et qui parle de black metal, de Weezer, Taylor Swift, Hunger Games, Guns N'Roses, You Am I dans les même pages. Vivifiant ! A noter que c'est un split avec Slime Zine de Buenax (The Irradiates, Red Gloves) et que ses pages sont bien sympa également.
Demain j'ai mon train pour passer deux semaines à Montpellier, j'espère que j'aurais de nouveau retrouvé le goût de boire des bières car j'en peux plus de l'infusion de thym et du Fervex. Même si c'était sûrement la dernière fois que j'en prenais car ma toubib ce matin m'a dit que c'était de la grosse merde et qu'il valait mieux se contenter du doliprane. Ok doc !

[edit] Si je n'étais pas au concert de Cobra, y avait par contre un journaliste de Téléramou...
http://www.telerama.fr/sortir/cobra-les-increvables-trolls-du-rock-n-roll,120759.php

album écouté en écrivant ce post : The BOMB "Speed is everything" (cd)

Sunday, November 09, 2014

Pro en crastination

Ça commence bien ce rétro planning pré inspection... J'ai bien fait d'annuler mon weekend prochain à Mont de Marsan pour aller voir la pseudo reformation déguisée des Pookies + Swad = Stunts Noise and Mariachies, à l'occasion des 18 ans du fanzine Cafzic avec aussi Not Scientists, Gas Drummers et The Irradiates. Ça promettait une belle soirée mais je me connais, je sais que je ne serai jamais prêt en avance, ni même à temps. Surtout si comme aujourd'hui, je ne raye absolument rien de ma to-do-list du weekend... Bon, c'est pas non plus comme si j'avais rien fait. Je suis allé à un anniversaire samedi soir et au ciné cet aprèm. Interstellar, pas mal, un poil long (2h45!) mais ça passe plutôt bien, même si ça me conforte dans l'idée que la SF c'est pas trop mon truc. Tout comme faire les choses que j'avais prévu de faire...

album écouté en écrivant ce post : BURNING HEADS "Choose your trap" (promo EP mp3)

Saturday, November 08, 2014

Un match et ça repart

Suite au dernier post pas très joyeux, plusieurs personnes se sont enquises de mon état. Merci. Ca va mieux et même plutôt bien, même si on rentre dans la période de l'année que j'aime le moins. En gros de novembre à mars, quand il fait tout le temps moche, nuit etc. En prévision, j'ai pris un bon stock de vitamines D la semaine dernière à Montpellier, en enchaînant petit déjeuner / déjeuner trois jours de suite, en plein soleil, torse nu, tranquille... Y a plein d'autres trucs cools dont j'aurais aimé parlé (concerts de Death From Above 1979, Joyce Manor, tournée/colo punk rawk & sports) mais je suis inspecté dans une dizaine de jours, il va falloir que je bosse (plus) sérieusement et me tienne éloigné d'internet, notamment de Tinder et OkCupid et leurs tentations beaucoup trop faciles...

album écouté en écrivant ce post ...The TRAIL OF DEAD "IX" (streaming)

Saturday, October 04, 2014

Death from above 2014

J'aurais pu intituler ce post "Fuck off cancer song", du titre du morceau de The Sainte Catherines que j'ai passé dans l'émission la semaine dernière mais ironie du sort, à quelques minutes près, le vendredi 12 septembre, quand je mettais à l'honneur dans Joining The Circus l'excellent dernier album "The physical world" de Death From Above 1979, j'étais aux côtés de mon oncle, qui quittait ce monde physique, justement. Après Matt, c'est la deuxième personne proche que m'enlève cette saloperie de maladie. C'est la deuxième personne que je vois lutter pendant des années pour tenter de (sur)vivre à peu près normalement, en préservant les siens, avec une dignité et un courage qui m'émeuvent au plus haut point et forcent mon respect et admiration. Presque 12 ans pour lui à se battre, des années remplies de séjours à l'hôpital, de chimios, de chambres stériles, d'analyses, d'attentes de résultats, de doutes, d'espoirs et de moments de joie car malgré tout, il faut surtout vivre. C'est la seule chose qui fait tenir. Les médecins lui annoncent à demi mots que c'est la fin et qu'il ne passera peut être pas l'été ? Fuck off cancer, c'est pas pour autant qu'il va annuler ses vacances en Bretagne avec ma tante ! Leurs dernières vacances. Une forte personnalité et un caractère bien trempé. Le sang polonais peut être... "I never wanna say my best days are behind me." Les paroles de "Lukewarm" de Jonah Matranga (New End Original) résonnent de nouveau dans ma tête, en boucle et pour toujours. Profiter, jusqu'au bout. La veille de sa mort il a voulu manger du saumon fumé. C'était tout lui, ça. Puis vient le moment où ce n'est plus possible de lutter, trop douloureux et où il faut accepter de se laisser partir et surtout accepter de quitter les siens. C'est le plus dur je pense. Mais il était prêt et bien entouré au moment de s'éteindre. Je suis content, si l'on peut dire, d'avoir pu lui dire au revoir. J'aurais dû aller le voir fin juin/début juillet mais c'était au moment de ma séparation et c'était un peu trop d'émotions à gérer pour moi et mon petit cœur en mousse. J'ai donc "lâchement fui". Puis l'été est passé et je me suis retrouvé dans ce train pour Sens, où je ne faisais vraiment pas le malin. Étrange sentiment que celui de savoir que tu vois quelqu'un pour la dernière fois et surtout que lui aussi le sait et sait que tu sais... Le décès auquel j'ai assisté, la cérémonie funéraire et les similitudes avec Mathieu (comme l'aspect physique, assez proche du présentateur des Contes de la Crypte si je peux me permettre cette comparaison macabre), ont fait que ça a ravivé énormément de choses de 2011 et les 8-10 jours qui ont suivi ont été assez compliqués. Mais la mort est la meilleure des leçons de vie. [Si tu as un groupe, je cède mes droits d'auteurs sur la phrase, le thème, si tu veux écrire une chanson dessus...] Au delà du vide énorme qui suit, c'est une expérience qui, te rend peut être plus fort mais surtout te fait envisager la vie différemment. Et autant dire qu'après ça, je ne veux pas d'une vie tiède. "I never wanna be lukewarm again"...
Do widzenia Jacquot.

albums écoutés en écrivant ce post : HOT WATER MUSIC "Caution" (LP) & RVIVR "Bicker and breathe" (mp3)


Saturday, September 27, 2014

Chasing Paperboy are better than people

Ça fait quelques années que je lis, de loin, le blog de Flo, Records are better than people (et avant ça, Record reviewers are pretentious assholes) mais c'est surtout depuis qu'il a sorti avec son groupe TWIN PRICKS leur fabuleux album This might be the last time you'll ever hear from us, dans mon top 3 de 2013, voire top 1 (à pécho gratos sur bandcamp), que je suis en contact avec lui. Tout le mois de septembre il s'autorise des "vacances" - au niveau du blog, pas pour son magasin de disques La Face Cachée, à Metz - et demande à ses lecteurs de faire des chroniques de l'album de leur choix. Je me suis donc très volontiers prêté à l'exercice, avec un papier rédigé à la fin de l'été donc "in the modo for emo"(LOL). Je crois bien que le plus compliqué  a été de me prendre en selfie...
Chasing paperboy are better than people (chronique)

"Fun" fact, les Twin Pricks viennent de sortir un clip de leur morceau This might be the last time you'll ever hear from me, dont je ne pouvais trouver mieux pour clôturer ma "This might be the last thing (mixtape post break up) you'll ever get from me"...
Par contre, Blogger n'accepte que les liens toitube et bien sûr la leur est sur vimeo.
http://vimeo.com/105434666

album écouté en écrivant ce post : ANTEMASQUE "Antemasque" mp3

Sunday, September 21, 2014

Paris DIY Punk Party

Oi! Pas eu trop le temps ni l'envie dernièrement d'écrire... Shit happens sometimes... Quelques mots quand même sur cette trop cool journée il y a 15 jours. Samedi matin, quand le réveil a sonné, je ne faisais pas trop le fier, m'étant fait la veille une soirée "à l'ancienne", avec des potes de la fac (bar + boîte)... Bref, métro lignes 9 et 13, avec la relecture et correction du bouquin de Matgaz T'arrives ou tu repars ?, qui m'occupe pendant le trajet et je déboule dans le 14ème vers 11h30. Il fait un temps magnifique. Nickel. Au Centre Vercingétorix j'aide Frank à installer les dernières tables pour les stands de Panic At The Distro, ça s'affaire et sent bon en cuisine... tout le monde est au taquet. Je dois régler deux désistements de dernière minute pour le tournoi de pétanque mais vu que j'ai dû refuser une dizaine d'équipes, c'est pas trop un problème pour trouver des remplaçants. Avec les mélanges que j'ai faits la veille (bières, rosé, rhum) j'avais prévu de tourner au coca mais je commande quand même un demi pour accompagner mes hot dog et burrito vegan. Le hot dog est quelconque mais le burrito déchire ! Bien rempli, bonnes saveurs... le seul point négatif est la galette qui est froide. Les gens arrivent timidement, squattent le gazon synthétique du patio et il est déjà 13h45. Je prends une portion de sobas (nouilles japonaises plutôt bonnes et copieuses, juste ce dont j'avais besoin) et je fais mon appel pour rameuter les triplettes et se diriger vers le petit parc / boulodrome, à 50m du centre. J'avais peur qu'il soit investi par les locaux et qu'on galère un peu mais à part 4-5 SDF sur les bancs il n'y a personne. Parfait. J'avais préparé le truc en amont et lance mes quatre poules de trois équipes. Ça roule tranquille, au sens propre et figuré, le Paris Punk Rock Pétanque se passe hyper bien. Tout le monde est content, bon esprit, à la cool, il y a même des spectateurs, les délais sont respectés et ce sont finalement les Jambons qui gagnent (un menu végétarien à East Side Burgers, ahaha) contre les Kronik Girls. Classement et quelques photos.
1. Les Jambons
2. Kronik Girls
3- Les Bibiches
4- Dragon Boules
5- Scottish
6- Kronik Boyz
7- Canadian Attack
8- Les Babtous Fragiles
9- Melon Me Lèche
10- Madboules
11- Unchained X Balls
12- Les Adversaires
Remise des médailles et pot de l'amitié à la fin, à base de boisson anisée que je ne peux pas mentionner et dont il ne fallait surtout pas "exposer" la bouteille puisque la marque est sponsor des corridas et ça faisait un peu tâche à côté des stands d'infos de protection des animaux. Les concerts n'allaient pas tarder à débuter dans la salle du bas tandis que le Panic At The Distro battait déjà son plein, avec tout plein de stands de disques, fanzines, sérigraphie, comics etc. Voir le report de Steph Rad Party. J'avais ramené la Yr Letter Distro, je vends quelques disques et discute pas mal avec les gens de passage. Y a eu dans les 4-500 personnes sur la journée donc ça fait du passage. Du coup je ne vois aucun concert. Pas trop grave même si j'aurais bien vu les sets de Lobster Killed Me et Abject Object. En parlant de ces derniers, David Wee Wee, le chanteur, qui est toujours de très bons conseils - une fois il m'avait vu avec mon badge Cobra "Glaive de Satan" et m'avait conseillé de l'accrocher sur une poche avant de mon jean, vers ma bite quoi - m'enjoint à retirer l'album de Diabologum #3 de la distro. Non pas qu'il soit naze mais je le serais bien, moi, de le vendre à 4€. Effectivement, après un petit tour sur Priceminister et Discogs, je vois que le prix de vente moyen est aux alentours de 25€. Merci David.

Sinon j'ai pu aussi choper quelques zines (Jet Black, REST, Meantime, Maximum Demerol, Pollution Capitale) et disques (Ultra Panda et Slice Of Life). Bon, Maximum Demerol, le nouveau zine de Mickson au nom parfait je l'ai reçu peu après dans ma boîte aux lettres mais j'avais envie de le mettre là...
Journée bien cool donc, et à refaire.

disque écouté en écrivant ce post : The SAINTE CATHERINES "Fireworks" LP & GAMEFACE "Now is what matters now" mp3

Monday, September 01, 2014

C'est la rentrée

J'ai "lamentablement" loupé le concert de rentrée du Black Sheep vendredi à Montpellier : MUDWEISER + DAVID VINCENT. Faut dire que ça coïncidait avec ma dernière soirée sur place et qu'après un apéro / émission radio "In the mood for emo" à l'Eko, on a continué à discuter et boire des bonnes bières au Black Sheep jusqu'à la fermeture, sans prendre la peine de descendre. Par contre, dimanche, j'ai pas raté le concert punk rock de rentrée à la capitale, au Petit Bain. Y avait trop de groupes à l'affiche mais quelques trucs intéressants. HOGWASH, les Parisiens ont délivré un bon set, bien carré. Je ne suis pas hyper fan du groupe, beaucoup trop ancré punk mélo 90's Fat Wreck, sans que ça n'arrive vraiment à décoller. Les mecs sont hyper sympas, ça joue bien mais il manque un petit truc pour faire la différence. Pourtant je me suis surpris à apprécier leur concert. Enfin les 2/3, après j'ai redécroché. Et surtout ils n'ont pas fait leur excellente reprise de Seven Hate !! Ils viennent de sortir un nouvel album, ça explique sûrement cela. En tout cas ça m'a donné envie d'aller écouter un peu plus attentivement ce nouveau disque car il y avait des morceaux qui sonnaient carrément bien. Pause boisson et je me rends compte que je suis bien revenu à Paris. Déjà il fait 10-15° de moins et le demi dégueu est à 4€, tout comme le verre de vin blanc, tiré d'un cubis et servi dans un gobelet en plastique, qui mousse presque autant que ma bière... Ça discute, ça discute "Alors, t'as passé de bonnes vacances ?"... hum... question suivante et je me retrouve à rater le début du concert de MASKED INTRUDER. Merde, c'est un des groupes pour qui j'avais accepté de raquer 20€. Eux et Ten Foot Pole, ainsi que la cause puisque le concert était en partenariat avec Music 4 Cancer. Bon, au final c'était un partenariat plus que léger puisque j'ai vu aucune indication s'y rapportant. Bref.

Même si j'ai été un peu déçu par leur deuxième album - j'hésitais à l'acheter, ils ne l'avaient qu'en cd, au moins ça c'était un problème de réglé (le bassiste de Fauve est quant à lui reparti avec le premier en LP... bon choix mec, comme tes teeshirts The Lawrence Arms, Rival Schools ou Propagandhi en concerts ou dans Téléramou !) -, c'est toujours aussi fun en live. Par rapport aux dernières fois où je les ai vus, ils ont rajouté un pote, déguisé en flic, qui passe tout le concert sur scène, à danser, sauter partout et dans la fosse, à danser et sauter partout. Ils font aussi monter des filles sur scène sur certaines chansons, les font danser etc. Hyper fun. Je l'ai dit. Et quasi à chaque morceau je me disais "Hé mais ils parlent de moi là !". J'ai fait une mixtape de tentative de reconquête mais en fait c'était pas la peine de "m'emmerder" à chercher des chansons particulières, aux titres pertinents (bon, c'est pas tout à fait vrai, j'ai pris un certain plaisir à le faire). Il me suffisait de mettre l'intégralité de leur premier album. "How do I get to you", "I don't want to be alone tonight", "Unrequired love", "Breakin", "Heart shaped guitar", "Why don't you love me in real life", "Hello beautiful", "Wish you were mine", "Crazy"... On est bon là. Argh, il aurait quand même manqué "Every little thing she does is magic", la reprise de The Police par The Afghan Whigs, que j'ai dû écouter 10-15 fois d'affilée quand elle est sortie mi août. On m'a dit que je devrais écrire un bouquin sur toute l'histoire de ma relation ; début, pendant, fin, re-début, re-pendant, re-fin, re-re-début... ? :) Un bouquin je sais pas mais y aurait effectivement presque moyen d'en tirer un zine. Ça intéresserait peut être plus que des énièmes chroniques de disques, concerts etc. Ou pas...
Place ensuite à TEN FOOT POLE, groupe de deuxième division de punk rock mélo des 90's, sur Epitaph. Y a un album, Insider, que j'aime vraiment bien et je n'attendais pas grand chose de ce concert mais ne les ayant encore jamais vus, j'étais curieux d'assister à cette reformation. Bah c'était hyper cool ! Dès le premier morceau ça envoyait grave ! Le bassiste et un guitariste étaient en mode sportifs, mini short à raz les couilles et ça jumpait dans tous les sens, levait les instruments, les pieds à hauteur de la tête, sur les retours, le batteur faisait tourner ses baguettes... Gros gros show, tout le monde tout sourire... ça m'a fait regretter de ne pas les avoir vus y a 15-20 ans. Ça devait être fou ! Je ne m'éternise pas trop ensuite, chope le dernier métro à Nation et dodo. Demain c'est la rentrée...

album écouté e écrivant ce post : The EARLY GRAVE "Be here before you disappear" (cd) & The AFGHAN WHIGS "Every little thing she does is magic" (mp3)

Thursday, August 28, 2014

Ekotonne

C'est assez fou ce qui se passe en ce moment à l'Eko des Garrigues, cette bonne vieille radio qui existe depuis 1975 (!) et dans laquelle je sévis depuis 2005. Pour faire simple, c'est la merde comme jamais ça ne l'a été, d'un point de vue financier évidemment, le nerf de la guerre. Rien de bien original, c'est la crise toussa toussa et donc le triste sort de tout ce qui est associatif, indépendant, alternatif et donc non rentable. Pour info, l'Eko c'est zéro pub donc zéro $ du grand Capital. Les charges augmentent, les subventions diminuent et sont versées de plus en plus tardivement. On attend par exemple toujours le FSER (principale source de rentrée d'argent) de l'année 2013, pour payer les 2 salariés (enfin 1 + 3/4), qui ont accepté et fait le sacrifice (y a pas d'autre mot) de ne pas être payé pendant plusieurs mois, pour ne pas que les comptes, déjà dans le rouge passent rouge saignant (agios etc.). Déjà ça, c'est pas commun. Bref, la radio risque réellement de disparaître. Alors ce genre de discours, le fait de "crier au loup", moi le premier je n'y croyais pas vraiment parce que depuis que je suis à l'Eko, je l'ai souvent entendu. Et puis la radio fait tellement partie du paysage montpelliérain qu'il est inconcevable d'imaginer sa disparition. Sauf que... C'est la merde. Vraiment. Et qu'on était parti pour finir comme un pétard mouillé. Parce que rien n'était fait, personne ne se bougeait réellement. Je suis pas le mieux placé pour râler ou donner des leçons, j'habite à 700 bornes et ne fais pas grand chose de plus que mes émissions (plus ou moins régulièrement) et citer, faire tourner, promouvoir comme je peux le nom de l'Eko et ses autocollants jaunes. Et puis, il y a quelques mois, quelqu'un extérieur à la radio mais auditeur depuis de très nombreuses années est venu avec un projet. EKOTONNE. Plutôt ambitieux. Très ambitieux même puisqu'il n'envisageait pas un kiss kiss bank bank à la con ou un banal concert de soutien. Nan, c'est pas n'importe quelle radio, c'est l'Eko. On va donc faire 24h de concerts non stop, rock & electro, radiodiffusés et waterproof. Histoire de résonner et tonner dans la garrigue environnant le studio (ZAC St Jean De Védas). Si ça doit finir, autant le faire en beauté, en faisant un maximum de bruit. Mais l'objectif est bien sûr que ça ne s'arrête pas et que ça reparte de plus belle, avec un peu de sang neuf et une nouvelle émulation. Quand je vois l'activité bouillonnante qui a eu lieu cet été et plus particulièrement ces derniers jours, ça semble pas trop mal parti. Je n'ai jamais vu autant de vie, de personnes dans les locaux et encore une fois, à part 7-8 membres, ce sont tous des gens extérieurs à l'Eko, de différentes catégories d'âge, sociales etc. Ça fait assez bizarre de voir ces gens se battre pour "ma" radio mais qui est aussi la leur au final, d'en voir certains dormir dans la discothèque (reconvertie en dortoir) pour être plus opérationnel, d'autres y passer le weekend, quelques heures par jour après le travail, pour nettoyer le site (extérieur), ranger, repeindre l'intérieur, préparer la déco, signalétique, logistique pour l'événement, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre en terme de public. Est-ce qu'il y aura 400 personnes ? 800 ? 2000 ? On verra le weekend prochain mais le bilan est déjà positif. C'est fou. Ça met du baume au cœur tout ça mais c'est parce que je suis dans un mood emo. ;) Eko's not dead ! Ça m'aura bien occupé le mois d’août, notamment ces 10 derniers jours en tout cas. Quelques infos, photos, liens (dont le bandcamp que c'est moi qui l'ai fait) :
http://ekotonne.blogspot.fr
https://ekotonne.bandcamp.com
https://www.facebook.com/events/1517831028429838


[Rien à voir mais c'est l'Eko, dignement représentée à Kyoto. ;) Merci Pierre pour te trimbaler à l'autre bout du globe avec des autocollants dans ton portefeuille.]

Par contre moi je suis dég, je ne pourrai être présent à l'Ekotonne. J'aurais sans soucis fait l'aller retour mais je suis déjà engagé sur un autre événement, le PARIS DIY PUNK PARTY, samedi 6 septembre, de midi à minuit. Picnic vegan, tournoi de pétanque (que j'organise, par contre c'est complet, j'ai même dû refuser des équipes), distros de disques (y aura un stand Yr Letter Festival), sérigraphies etc. et concerts punk rock.
https://www.facebook.com/events/1423894497887207


album écouté en écrivant ce post : DILLINGER FOUR "Civil war" LP

Monday, August 25, 2014

En route pour Nanarland

Ça y est, je peux rajouter une ligne à mon CV. Je suis acteur. Enfin, je joue dans un film, la nuance a son importance. C'est en tout cas parti pour être un vrai long métrage, genre 1h45-2h. Ouch' ! J'espère que ça ne va pas être trop chiant à regarder... On a fini de tourner la deuxième session la semaine dernière et ça s'est encore plutôt bien passé. "Plutôt" parce que l'ambiance qui régnait était toujours aussi sympa mais il n'y avait plus l'effet nouveauté donc un peu moins de fun, une alternance de moments hyper intenses (8h-20h non stop) et d'autres avec temps morts et le réalisateur n'avait pas fait correctement ses devoirs. A sa décharge c'était un peu complexe vu que là on refilmait toutes les séquences mais avec un nouvel acteur (qui n'était pas là en juillet). Il fallait donc tous ses plans et des plans d'ensemble avec tout le monde, en se remettant exactement là où on était la dernière fois pour éviter les faux raccords etc. et c'est tout ce travail minutieux qui n'avait pas été fait. Du coup, des fois, il nous faisait lever à 7h et on ne commençait à filmer qu'à 10h, le temps qu'il prépare tout ou alors on rentrait le soir et en regardant un peu les rushs il nous disait "ah, on a oublié ça"... Euh coco c'est ton film hein ! Moi j'avais signé pour un truc DIY pas pour un truc DIO (do it ourselves). Bon, j'ai quand même évidemment bien bien hâte de voir le produit fini mais à mon avis il ne faut pas attendre ce blockbuster avant Pâques, voire l'été 2015. Déjà il leur reste la fin à filmer à la Toussaint, à Perpignan, dans le garage de son père transformé en intérieur de vaisseau spatial. Ouais ouais... Ensuite il va falloir doubler certains dialogues en studio parce que les cigales étaient assez bruyantes et puis le montage de tout ça, audio et vidéo va prendre un bon paquet d'heures. Quand je vois le temps que je passe sur certaines émissions qui ne comprennent qu'un fichier audio, là, je sens qu'il va "s'amuser"... En bouleversant un peu le planning j'ai réussi à me libérer un aprèm où j'ai retrouvé un pote de la fac et si par moments, j'ai l'impression cet été de revivre l'été 2011, là on était carrément en 2000. Repas au resto U de Boutonnet et aprèm à faire la tournée des bars et enchaîner les cafés et Perrier menthe... Il en manquait juste deux autres pour jouer à la coinche. Le film ne se retrouvera jamais, j'espère, dans le domaine public ou les internets (à part sur Nanarland, là ok, respect) mais après un premier visionnage de contrôle, si c'est pas trop mauvais je ferais peut être quelques projections aux motivé(e)s. D'ici là, voici des photos qui montrent que le tournage était vraiment éprouvant.










album écouté en écrivant ce post : JOYCE MANOR "Never hungover again" (mp3)

Sunday, August 10, 2014

Everyday is like sunday hangover



Les journées se suivent et se ressemblent... plus ou moins. Celle d'hier était cool et bien chargée cependant et a démarré tôt. Quasi à l'aube même, puisqu'il fallait être avant 10h à Saint Pierre La Mer (à côté de Narbonne) pour un tournoi de beach volley avec mon beau frère. C'est organisé par un pote de la fac, on essaie de le faire régulièrement car l'ambiance est sympa et le niveau plus que correct. Très correct même car si on s'est qualifié le matin pour le tournoi des As, l'aprèm on s'est fait défoncer. On aurait peut être pu s'arranger pour participer au tournoi Challenger (consolante) et le gagner, vu qu'il a été remporté par une équipe qu'on avait battue le matin. On serait ainsi reparti avec un meilleur lot qu'une bouteille de rosé, mais jouer pour perdre, j'ai jamais su faire... Comme cette année ils ne servaient pas de bières à la buvette, je ne suis pas resté pour les finales et j'ai tracé pour la suite des aventures. Enfin, "tracé"... j'ai queuté plutôt car un samedi d’août en fin d'aprèm, du côté de Serignan, le Cap d'Agde etc., autant dire que je n'étais pas le seul sur la route. Putain de touristes !
Je me rendais au Grau d'Agde où il y avait une soirée avec Manu (du fanzine Distorded Vision et ancien co animateur de Joining The Circus à la grande époque), de passage quelques jours depuis son exil à Montréal il y a 2-3 ans. On était une douzaine, apéro et repas sympa, puis on a ensuite fait un tour en bord de mer vers la fête foraine et jeté notre dévolu sur un toboggan géant, duquel on descendait assis sur une sorte de tapis. Je suis arrivé le premier en bas, non sans m'être bien râpé le coude et avant bras droit. J'étais censé rester dormir sur place mais au dernier moment ça n'a pas été possible. J'aurais préféré l'apprendre avant de me resservir plusieurs fois du cubis de rouge mais bon, avec Ravi et Cobra en copilote, je suis arrivé à bon port une petite heure après. Par contre aujourd'hui du coup c'est comatage. Je vais quand même tâcher de terminer mon papier sur le Xtreme Fest pour le Tafeur. Si j'arrive à ne pas le rendre 2-3 jours après la deadline, ça sera une première !

Report qui sera plutôt positif car c'était un weekend bien bien cool. Bonne capacité, quelques milliers de personnes, ce qu'il fallait (même s'ils en attendaient un peu plus), bonne orga en général (même s'il n'y avait pas de toilettes VIP), des stands de distros (je suis reparti avec les derniers Banner Pilot et Iron Chic en LP), à peine quelques gouttes de pluie (alors qu'il y avait des risques d'orages et d'averses tous les jours), des bons concerts et un paquet de copains croisés. J'ai compté 52 amis fb (oui, je n'avais que ça à faire je ne sais plus quel matin), dont Romain Boule, de retour de son tour du monde pendant 11 mois.  Il va bien, même s'il a perdu 8kgs et qu'au bout de trois bières il était presque déjà saoul. Bref, un très chouette festival où je retournerai sûrement l'année prochaine ! Je vous livre mon top 5 :
1- Justin(e)
De la première à la dernière minute, c'était parfait. Ils auraient même mérité 15 min de plus car un set d'1/2h, c'était trop court ! Les meilleurs représentants de la francophonie punk rock, sans soucis. Je confirme, assume et plussoie !
2- Sons Of Buddha
Leur concert était top, comme à chaque fois et à un moment, Ed a eu cette drôle d'idée de faire le plus petit wall of death du festival, inspiré par celui de Gojira etc. Un wall of death qui faisait environ 1m. Excellent ! Photo à l'appui.
3- NOFX
Sur l'ensemble du concert, c'était un peu moyen avec trop de morceaux reggae mais quand ils envoient les tubes, tu reviens 15-20 ans en arrière avec plaisir. Et puis c'est eux les patrons. Ils s'en branlent de tout et c'était jouissif de voir Fat Mike se moquer gentiment des groupes de metal.
4- Biohazard
A la base c'est The Real Mckenzies qui devaient clôturer le festival et puis au dernier moment, il y a eu quelques changements et c'est à Biohazard qu'a incombé cette tâche. Après Obituary, ça faisait vraiment un final complètement Xtreme ! J'étais sceptique et puis ils ont finalement fait le job. J'ai vu quasiment que le rappel mais il aura marqué les esprits. Déjà ils ont fait une reprise de Bad Religion "We're only gonna die" puis fait monter du monde sur scène, ce qui n'était pas arrivé de tout le festival. En 15 secondes ils étaient une trentaine, à pogotter et même slammer, sous l'oeil un tiers amusé, un tiers inquiet, un tiers dépassé par la sécu (plutôt cool dans l'ensemble). Ensuite le guitariste/chanteur a fait le casse cou et grimpé sur des échafaudages puis joué debout, porté par le public... Fun !
5- Youth Avoiders
Y a pas à chier, on a des putains de groupes en France. Beaucoup étaient programmés sur la petite scène, la Zguen Stage et ont bien assuré. C'est le cas de Justin(e) et SOB mais aussi de Youth Avoiders, groupe qui a joué le moins longtemps du festival. 20 min tout à fond et basta pour les Parisiens. Nickel !

J'ai posté pas mal de photos floues et remarques diverses sur la page facebook de Joining The Circus. Le max de likes a été atteint par la photo de The Rebel Assholes (sûrement parce que les gars se sont identifiés dessus) et le statut sur Tagada Jones (sûrement parce que j'ai été un peu "méchant" mais ils l'avaient cherché).

Week end plus que cool donc, notamment grâce à mon sparring partner Guillaume Gwardeath, qui a amené plein de good vibrations dans la chambre 33 du Kyriad, sûrement récupérées lors de son court passage au Reggae Sun Ska la veille. Il a déjà mis en ligne un report sur son blog perso et un autre sur Noisey-Vice. Un extrait ? "Le plus gros défaut de ce genre de site, pour tout dire, c'est que ça manque cruellement de place pour s'asseoir. En vérité, le meilleur plan pour être assis dans ce putain de festival, c'est d'être batteur dans un groupe." Autant dire qu'on a bien rigolé pendant trois jours.

album écouté en écrivant ce post : TEN FOOT POLE "Insider" (cd)

Thursday, July 31, 2014

Complètement Xtreme


Ok donc ce weekend je fais des infidélités à Montpellier (pourtant ce n'est pas le genre de la maison) pour aller du côté d'Albi et l'Xtreme Fest, deuxième du nom. Là encore, c'est pas un truc qui était prévu mais cet été est plein de surprises, on s'adapte, on s'occupe, on s'empoisonne. La prog n'est pas fofolle, disons qu'il y a plein de groupes cools mais que j'ai déjà vus. Ça tape dans les grands classiques du punk rock, hardcore et metal avec par exemple Nofx, Lagwagon, Sick Of It All, Red Fang, A Wilhelm Scream, Converge (pas encore vu, eux par contre), Les $heriff et pléthore d'autres groupes français : Justin(e), Sons Of Buddha, The Black Zombie Procession, The Rebel Assholes, Youth Avoiders etc. J'ai fait une émission spéciale pour Joining The Circus (clic). Y aura plein de copains de toute la France, j'ai pécho une accréditation pour les trois jours, du covoiturage pour l'aller et le retour et surtout je partage la chambre d'hôtel avec Guillaume Gwardeath. Ouais, j'ai pas fait cinq ans d'études, enfin dix ans d'études pour un bac+5 pour dormir au camping. En mode crust caviar (copyright Mickson & Wize). On devrait se mettre bien, même s'il est lui aussi dans un emo mood post break up relativement similaire au mien... Mais quand moi j'écoute les Goo Goo Dolls, Lemonheads etc. (cf. Mixtape summer 2011 melancholy), lui écoute du reggae (cf. Gwardeath Mixtape 38). Complètement extrême.

album écouté en écrivant ce post : The SAINTE CATHERINES "Dancing for decadence" (LP)

Sunday, July 27, 2014

Lonely boy

Si j'étais bien occupé pendant la semaine de tournage, la retour à la réalité a été plus compliqué. J'avais beaucoup plus (trop) d'occasions pour laisser mes pensées vagabonder et elles revenaient toujours au même endroit... C'est donc pour fuir cette désagréable sensation et m'accorder quelques heures de répit que je me suis retrouvé à Nîmes mardi 15 juillet pour le concert de The Black Keys. La veille je m'étais invité à déjeuner chez un couple d'amis qui m'avaient dit y aller, j'avais eu au téléphone un pote qui y allait aussi... Ok les gars, j'ai compris, je vous accompagne. J'étais curieux également et voyais ce concert comme une sorte d'expérience sociologique. A quoi ressemble un concert dont le prix représente 8-10 fois ce que je paie habituellement ? Que trouve-t-on de plus qu'à un concert à 5-6€ ? Quel est le profil des gens qui y vont ? Etc. J'ai eu de la "chance", le concert n'était pas complet comme c'est bien souvent le cas aux Arènes (les Arctic Monkeys la semaine précédente par exemple). C'était la deuxième fois que j'y mettais les pieds, après avoir vu les Red Hot Chili Peppers + Silverchair, en 1999 je crois. Trois types de billets étaient proposés : la fosse à 40€ (complet), les gradins de catégorie 1 (en haut, libre, où j'étais) à 48€ et les gradins de catégorie 2 (en bas, numérotés) à 53€. C'est officiel, c'est donc la place la plus chère que j'ai jamais payée ! Y avait une première partie partie avec un groupe local, duo guitare / batterie, dont j'ai oublié le nom mais reconnu le batteur, qui avait fait partie de The Last Brigade et d'un backing band de Kevin K. Pas retenu grand chose par contre, je discutais avec un couple d'amis de l'IUFM, rencontrés complètement par hasard, à qui je racontais ma précédente semaine de tournage, d'autant qu'il connaissait le réalisateur. Ensuite c'était au tour de The Kills. J'avais jamais vraiment écouté, je savais juste que c'était le nouveau groupe à succès de l'ancienne chanteuse de Discount (groupe emo punk hxc floridien fin 90's). De loin - oui parce qu'on était vachement loin - ça sonnait un peu comme du Garbage. Une chose est sûre, en un concert, Allison Mosshart chante devant plus de public que tout ce qu'elle a fait avec Discount. La nuit tombe sur les Arènes (il faut reconnaître que le cadre est très sympa) et les Black Keys débarquent. Je connais juste un album, "El camino", sorte de rock bluesy et un poil crasseux avec quelques morceaux sympas et un single très efficace, au titre plus que de circonstance : "Lonely boy". Je m'attendais à un duo et c'est finalement quatre gars qui sont sur scène. Enfin, pas tout à fait. Deux sont devant, à la lumière, avec un projecteur braqué sur chacun d'eux et derrière, dans l'ombre, on retrouve deux autres musiciens (basse et guitare/claviers). Perso je ne suis pas fan du procédé, déjà vu chez Biffy Clyro avec un deuxième guitariste également en retrait. Bon, ça ne vaudra jamais Alkaline Trio, à la Boule Noire en 2003 avec là aussi un deuxième guitariste dans l'ombre mais qui était carrément de dos pendant tout le concert, limite caché par des amplis... Alors certes, ce ne sont que des musiciens de tournées, ils ne sont pas à l'origine du groupe, ne participent pas à la composition des morceaux... Mais quand même ! C'est un manque de respect je trouve et de toutes façons personne n'est dupe. Le concert est néanmoins sympa, avec quelques moments plus "fous" et entraînants que d'autres. Il semblerait que plus tu paies cher, plus tu restes assis. Dans la fosse, tout le monde est debout. Normal, ils n'ont pas vraiment d'autres choix. Dans les gradins en dessous de nous, les plus chers, à peine environ 8-10% des gens vivent le concert debout. Enfin, autour de nous c'est du 40% debout et 60% assis, avec une inversion lors des passages qui pulsent un peu plus, comme lorsqu'ils jouent "Lonely boy". Par contre s'il y a bien un truc que je ne comprends pas, c'est de payer aussi cher et d'être aussi loin. Je ne vois pas comment on peut réellement apprécier un concert, une prestation à plus de 15-20m de la scène. Si je croise les gars dans la rue demain, je serai incapable de les reconnaître. Pourtant je suis plutôt physionomiste...
Je sors d'un weekend un peu "down", d'où le ton du post. J'espère que je ne vais pas trop le regretter après. Tout comme hier j'ai regretté ma soirée de vendredi. Je me suis fait avoir à mon propre jeu. Ca avait très bien démarré avec émission de radio en direct, bon apéro pendant l'émission, sauf que l'apéro a débuté à 18h pour se finir vers 5h. Entre je n'ai fait que boire ; bières, vin, shots, rhum, vodka... Du coup il m'était impossible de rentrer chez moi en voiture. Heureusement j'avais un point de chute mais je crois que j'aurais dormi dans la voiture si ça n'avait pas été le cas. Résultat, j'ai passé hier une bonne journée/soirée merdique. Trop comateux pour faire quoi que ce soit. Même bouquiner le Stephen King qu'on m'a passé (celui sur JFK) était au dessus de mes forces. J'ai donc oscillé entre siestes et épisodes de Games Of Throne, en galérant pour m'endormir. Aujourd'hui ça va un peu mieux et je vais tâcher d'éliminer les derniers grammes d'alcool au beach volley.

album écouté en écrivant ce post : JOHN KASTNER "Have you seen lucky ?" LP

Monday, July 21, 2014

Salut, je suis Betrom !


En règle générale je dis rarement non et suis souvent partant pour des projets, aussi farfelus soient-ils. C'est pour ça que lorsqu'un pote de l'IUFM m'a proposé de jouer cet été vers Montpellier (système galactique des Matelles), dans son film de SF amateur (en mode DIY), j'ai répondu oui quasiment de suite, sans réfléchir et avant même d'avoir lu le scénario. J'avais déjà eu l'occasion de tourner avec lui il y a, hum... 7 ans de cela, pour le projet de fin d'année du module Cinéma / Audiovisuel, qu'il avait suivi, facultativement, à l'IUFM donc. Un court métrage intitulé "La Dame Blanche". Bon, c'était pas avec ça que j'allais aller à Cannes et me ré orienter et je sais pertinemment qu'il ne m'avait pas choisi (à l'époque et maintenant) pour mes talents d'acteurs. Quand bien même on me dit parfois (la gente féminine principalement) que j'ai des airs d'Edward Norton. Non, s'il m'a convié c'est un pour ma disponibilité et deux pour mon caractère plutôt conciliant. Pas de soucis, ça me fait une expérience, à priori plutôt fun. Je prends. Lui est passionné de ciné depuis longtemps, a fait construire chez lui une pièce fermée, sans fenêtre, son "home", avec gros système de son, vidéoprojecteur... Un endroit où il peut entreposer ses 1500 dvds, centaines de mangas, comics et figurines en tout genre (Star Wars, Seigneurs des Anneaux, Super Héros etc.). C'était ma chambre pendant la première semaine de tournage, j'étais bien loti même si je n'en ai pas profité comme j'aurais voulu. Je n'ai vu qu'un seul Blu-Ray, "Snowpiercer", sympa mais moins bien que la bd originale, où l'aspect système (et lutte) des classes y est beaucoup mieux développé je trouve. Bref. Pas eu le temps d'en voir plus (même si je lui en ai taxés une dizaine) car les journées étaient assez intenses, bien chargées, en mode immersion totale, de 9h à 20h avec une pause sandwich le midi et on y retournait parfois le soir pour filmer les scènes de nuit. Je ne sais pas trop quel va en être le résultat final mais c'était sympa à faire et il règnait une bonne ambiance. Galdric (mon pote) est évidemment hyper motivé, à fond (en même temps il vaut mieux) mais son scénario est très (trop ?) premier degré. Son objectif est que les gens regardent sans rigoler or je ne vois pas trop comment ça va être possible... Pour moi (et les autres "acteurs" sont aussi de mon avis), on est plus en route pour Nanarland. Le matos dans lequel il a investi est plutôt correct (steadicam etc.) et les quelques images qu'on a pu voir des différents rushs ou des débuts de séquences montés rendent pas si mal. Par contre ça pêche évidemment au niveau du jeu des acteurs et des effets spéciaux... Par moment on se serait cru dans Batman & Robin de l'autre tâche de Joël Schumacher. "Salut Freeze, je suis Batman"... Le tournage étant contraignant (une semaine en juillet et rebelote en août), il a embauché son père et sa sœur (de Perpignan, bonjour l'accent !), la fille d'une collègue, un voisin et moi pour les acteurs principaux et deux autres voisins pour de la figuration. Du coup on est assez limité en moyen humain. Surtout qu'il joue également un rôle donc quand il faut filmer tout le monde, bah c'est pas possible et puis en juillet le petit voisin n'était pas dispo (vacances chez la grand mère) donc il fallait faire comme s'il était là et on refilmera tous les plans avec lui en août. Pour le montage et éviter les faux raccords, ça va être top ! Mais le principal, je l'ai déjà dit, c'est que personne n'est acteur et y a pas à chier, c'est un vrai métier ! Ça aurait été un peu plus facile en connaissant le texte, les dialogues mais d'une j'ai eu le scénario très tard et de deux je ne m'y suis bien sûr pas penché de suite (procrastination j'écris ton nom) et quand il a été plus que temps, début juillet, j'étais dans une telle déprime que ça m'était impossible de m'y mettre et retenir quoi que ce soit. Et ayant un rôle important (Salut, je suis Betrom !), des dialogues il y en a beaucoup. Du coup soit tu te concentres sur le jeu et tu oublies le texte, soit tu te concentres sur le texte et les intonations, expressions du visage passent au second plan . Alors qu'il y a plein de gros plans... Comme j'avais eu le planning en amont, la veille d'arriver, pendant mes 3h20 de train, j'avais bossé à fond les deux premières séquences qu'on était censé tourner. Bien sûr il a plu le lendemain donc ça a tout bouleversé et on a improvisé des scènes de dialogues prévues la nuit dans la grotte au coin du feu, dans son home, avec un grand drap noir derrière nous, éclairés à la bougie. C'était la scène où j'avais le plus de dialogue donc rude rude. Un bon baptême du feu, surtout dans l'état dans lequel j'arrivais... A ce propos, ça aura néanmoins eu comme bienfait de m'occuper à fond l'esprit pendant une semaine et me permettre de vraies nuits de sommeil, sans avoir le temps ou l'occasion de cogiter. Depuis ce n'est pas la même chose. Vivement la prochaine session de tournage prévue à la mi août ! Quelques photos exclues si vous avez envie de rigoler...









Puisqu'on est dans le film de genre, on passe de la case nanar de campagne à celle de RESET, projet ambitieux de deux potes, Dina et Yohan. Eux  aussi, passionnés de ciné, séries, ont durement bossé sur une mini série sur fond de drame post apocalyptique, infectés - attention, ne surtout pas dire zombies ! ;) - etc. Après avoir remanié le scénario pendant environ deux ans pour arriver à quelque chose dont ils étaient satisfaits à 100%, casté des comédiens (pros ou semi-pros, acceptant de participer bénévolement au départ), réalisé un teaser présentant l'histoire et les personnages avec David Basso (auteur de clips pour The Pookies, Flying Donuts, Dead Pop Club, Bubblies...) et démarché, pour l'instant en vain, des boîtes de prod pour financer leur série de 6 épisodes, ils se sont récemment associés à un gars de Mad Movies et lancés dans le crowdfunding pour concrétiser l'épisode pilote. Je suis d'ordinaire plutôt hermétique à tout ce nouveau système de financement participatif et fait une sorte d'overdose avec tout ce que je vois sur mon fil d'actualités fb. Kisskissbankbank pour sortir un disque, organiser des concerts, produire un fanzine... pourquoi pas pour faire une salade de pommes de terre tant qu'on y est. Ah, on me souffle que ça existe déjà. Bien joué l'artiste ! Toujours est-il que là il y a un vrai projet, qui nécessite un réel soutien. Du coup j'ai mis la main à la poche et fait un gros chèque. Je crois vraiment en leur truc et si tu es fan des Revenants ou The Walking Dead (que tu télécharges illégalement chaque semaine saligaud), je pense que tu peux sans soucis t'y retrouver également et donc faire un petit tour par leur page Ulule (sinon comment veux-tu, comment veux-tu...). En plus je suis assez admiratif de Dina, qui a tout lâché (et démissionner d'un CDI relativement confortable en 2014, faut avoir des cojones) pour se donner à fond et aller au bout du truc. Big up ! Donc tu es bien gentil(le), tu ne traînes pas et vas me chercher ta carte bancaire, puis tu cliques sur le lien suivant : http://fr.ulule.com/resetlaserie


albums écoutés en écrivant ce post : MASKED INTRUDER "M.I." & FUCKED UP "Glass boys" (mp3)

Sunday, July 20, 2014

Dance, dance, dance to the radio !

On ne peut pas dire que j'ai été très assidu dernièrement pour faire des émissions radios. Zéro pointé en avril (c'était mon mois marathon concerts et le peu de temps libre, j'essayais de le passer avec ma copine/ex), trois en mai (là ça va, j'ai assuré) et une seule en juin (à cause entre autres d'un problème d'ordi et connexion internet). Cette dernière n'aurait peut être même pas eu lieu si je n'avais pas au préalable calé une itw / Circus Session avec les costauds de SONS OF BUDDHA (pop punk, Serrières), profitant de leur tournée acoustique et d'un passage sur Paris pour les inviter à un petit déjeuner / émission chez moi. Je n'ai qu'une parole donc on l'a fait et c'était chouette. Quand j'ai des invités, ça va, c'est cool mais c'est vrai que j'ai de plus en plus de mal à me  motiver et m'astreindre à réaliser une émission de 2h chaque semaine. Si c'était en direct, à l'Eko des Garrigues, le problème se poserait différemment je crois mais là, faut que j'installe tout le merdier dans mon appart, que je parle tout seul derrière mon micro, range le tout, monte l'émission, pour ensuite l'envoyer par internet. Pas un sacerdoce mais presque;;. Je m'interroge parfois sur l'intérêt de poursuivre Joining The Circus. Si j'avais l'impression d'être d'une relative "utilité" au tout début (2005), avec ce côté défricheur de talents et promotion de la scène punk rawk / rock indé internationale, nationale et locale, maintenant, avec facebook, bandcamp etc., tout le monde a facilement accès en deux clics à tout ce qui peut exister en musique. Pas besoin de moi. Ensuite j'ai un peu le cul entre deux chaises avec cette double localisation Paris / Montpellier et suis (à mon grand dam) sûrement plus connecté avec les groupes parisiens, que les groupes montpelliérains. J'ai un peu le sentiment d'être un "étranger" dans ces deux villes parce qu'à Paris je revendique et clame haut et fort (bon, pas trop non plus, c'est pas mon genre) mon appartenance à Montpellier et quand j'y redescends, il y a toujours quelque chose qui a changé (salle, groupe, etc.) et je n'ai plus le même "rayonnement" qu'il y a 8 ans. "Nulle part c'est chez moi", comme le chante Till dans un morceau du très bon dernier album de Guerilla Poubelle... Bref, je vais arrêter de faire mon Cali emo (calimero) mais j'avais prévenu dans un précédent post, l'ambiance en ce moment n'est pas à la gaudriole... Heureusement, de temps en temps j'ai des retours sur l'émission, plutôt positifs, qui reboostent. Il y a toujours des personnes qui écoutent, téléchargent régulièrement les podcasts, m'en réclament même (!), découvrent encore des groupes grâce à l'émission et m'en font part quand je les croise sur la route ou bien par mail. Comme récemment Martin, rencontré la première fois quand il était batteur de Stetson, fidèle auditeur et qui l'a mentionné dans son récent blog Ça tourne à l'orage (clic). Je crois avoir aussi motivé quelques vocations radiophoniques pour des émissions thématiques du style de Joining The Circus. Mieux encore, Jérémy, du côté de Saint-Dié-des-Vosges, a commencé comme ça pour finalement s'orienter vers le métier de journaliste / animateur radio. Il a du se dire : y a la cigale du punk rawk qui fait ça sur Montpellier, aucune raison que je n'y arrive pas non plus... La preuve en image ci dessous, dans l'Est Républicain ! Un peu comme quand au collège ou lycée je voyais mes profs d'EPS et me disait : si eux ont réussi le concours, c'est pas possible que j'échoue...
Sinon pour revenir à cette émission avec les Sons Of Buddha, c'était évidemment très fun et détendu (avec Ed et Forest, difficile de faire autrement) et la session acoustique a été filmée et montée par mister Brice Beillant, bien connu dans le Milieu pour ses reportages vidéos sur les Flying Donuts, Diego Pallavas, Charly Fiasco etc. Je venais tout juste de changer d'ordi et j'ai eu des soucis de réglages / configuration, du coup on dirait que l'interview a été faite par téléphone. Y a même de l'écho parfois (sans mauvais jeu de mots avec l'Eko) mais non, on était bien tous dans mon appart, entre 10h30 et 13h à manger des croissants et boire café sur café. Pour écouter l'émission, ça passe au même endroit que d'habitude : http://joiningthecircus.podomatic.com et la vidéo de la Circus Session # 12, avec deux morceaux de SOB et la reprise "Coma girl" de Joe Strummer & The Mescaleros, c'est juste là :


album écouté en écrivant ce post : CONOR OBERST "Upside down mountain" mp3

Monday, July 14, 2014

Samynaire 2014

Le Samynaire est venu comme bien souvent clôturer la saison concerts - l'été il ne se passe généralement pas grand chose et les festivals c'est no pasaran -, saison qui a été particulièrement remplie, notamment ces trois derniers mois. Je checkais mon agenda et entre début avril et fin juin j'ai assisté à 20 concerts (jusqu'ici rien d'extraordinaire), dans 8 villes différentes (là ça se corse davantage) ! Et en plus de la quantité, la qualité était au rendez vous car entre le Yr Letter Festival #3 à la Rochelle, la reformation de Second Rate à Besançon, Lyon et Paris, Les $heriff + Flying Donuts à Toulouse, la classieuse prestation de Superchunk à Nîmes, celle toujours cool de Sons Of Buddha à Clermont-Ferrand (petit interlude musical lors de mon déplacement pour les Mondiaux scolaires de tennis de table où j'ai croisé Jacques Secrétin !), j'ai vécu mon lot d'émotions fortes. Sans compter tous les concerts sur Paris : All, Bodyjar, Not Scientists, Against Me!, Red City Radio, Toys That Kill, Apologies I Have None, Red Gloves etc. et surtout Cobra, les fils de Satan ! Je suis toujours aussi fan du groupe et ce n'est pas cette soirée, un vendredi 13, à la Maroquinerie qui va me faire changer de religion. Le concert était au top, irrévérencieux comme à chaque fois que je les vois, d'autant que le before avait été bien chargé en breuvages alcoolisés (au pluriel) et que l'after n'a pas démérité. J'ai d'ailleurs marqué mon territoire sur le trottoir de la rue St Maur, en titubant sur les coups de 3-4h du matin... C'est fou comme ce groupe me fait sortir de la réserve, le contrôle plus ou moins conscient dans lequel je suis habituellement. L'alcool n'est certes pas en reste mais ça forme un tout quand Satan m'habite... J'avais peut être aussi besoin d'extérioriser certaines choses (cf post précédent). D'habitude c'est le Samynaire qui fait office de soirée n'importe quoi (je slamme, perds mon portable dans le sable, m'endors en plein soleil à 9h du mat...) mais cette année je le sentais moins. Pour diverses raisons. Ma relation qui n'évoluait pas, mes potes de Lyon qui venaient habituellement et qui avaient passé leur tour cette année, Cobra qui était prévu à l'affiche mais qui ne pouvait finalement pas venir, une programmation qui me branche de moins en moins, année après année... Finie la grande époque où jouaient les groupes de Montpellier, tous plus cools les uns que les autres (RIP Superbeatnik, Payday, You Fuck Like My Mum, Illegal Process, Stony Broke...) Ne reste plus que Marvin et Öfö Am, les meilleurs moments de cette édition. Bref, du coup, pour la première fois depuis 10 ans, j'étais moyennement motivé. Il m'a même traversé l'esprit une fraction de seconde de ne pas y aller ! Le temps, pluie et orage menaçants, n'aidant en rien. Finalement, après le match Brésil / Colombie, je me suis bougé et après un petit détour par Carrefour pour acheter un pack de bières (et non mon traditionnel mélange vodka red bull pour tenir jusqu'au petit matin), je suis arrivé sur place, pensant rester un peu, faire "acte de présence", tournée de trois bises et rentrer quand il allait se mettre à pleuvoir ou au pire vers 3-4h. Grand bien m'a pris car j'ai quitté la plage vers 7h, pendant le dernier groupe (Pord) et j'ai passé une chouette soirée, sans avoir reçu une seule goutte de pluie. Pas celle de l'année mais de très bons moments, tchatches et concerts avec donc en point d'orgue Marvin (noise), Öfö Am (stoner instru), Les Arrondes (surf wild & r'n'r), X-Or (chanson débile), Room 204 (noise) et Reptilicus (trash/crust), un duo guitare/batterie avec une jolie petite nana qui envoie de la grande double pédale. A 6h du mat' c'était parfait ! Bilan plus que positif donc au final (en même temps on parle du Samynaire !) et je n'ai pas regretté mon aller retour express en Ouigo. Même si le retour a été pénible au possible. Prix low cost, voyageurs low cost. Y avait un chiard derrière qui a passé le trajet à hurler et des passagers qui ont "pris en otage" (pour se venger des grèves ?) le canal d'infos du train pour faire passer des dédicaces / messages perso qui débordaient de mièvrerie. "Oui alors Jimmy mon chéri, je voulais te remercier pour tout le bonheur que tu m'apportes..." Je le concède, la première fois j'ai trouvé ça marrant, mignon. La deuxième fois ça commençait à être chiant, pathétique, et la dixième j'avais des envies de meurtres !

album écouté en écrivant ce post : BOB MOULD "Beauty and ruin" cd

bis repetita

Une fin d'année scolaire pourrie, je crois que ça vaut le coup de ré-ouvrir ce blog, même si dans quelques temps, quand ça ira mieux (inch'Allah), je regretterai sûrement le ton un peu trop emo des posts. Tout du moins celui ci. Rien d'exceptionnel encore une fois, les classiques moments difficiles de la vie, à savoir un oncle que j'apprécie qui est mourant (après onze douze ans à lutter courageusement contre une leucémie, il semblerait qu'elle prenne le dessus) et ma copine qui me quitte à nouveau (quelle idée !), pour les mêmes raisons que la dernière fois. Des sentiments amoureux qui ne sont plus là mais sans rien avoir à me "reprocher", en m'annonçant ça en pleurant... Elle ne m'a jamais ménagé quand on était ensemble donc je sais que je peux lui faire confiance là dessus. Si elle avait eu un truc à me dire, elle me l'aurait dit. Là, rien. Pas de réelle explication. Evidemment je trouve que c'est du gâchis, surtout quand j'observe les couples autour de moi. Rares sont ceux qui à mes yeux paraissent plus équilibrés, épanouis, complices etc. que ce qu'on avait. La fois précédente j'avais réussi à la reconquérir mais là je n'y crois pas trop. Et puis à quoi bon s'obstiner envers quelqu'un qui m'a déjà jeté deux fois ? Le terme est peut être un peu fort mais le résultat est le même... Bis repetita donc, j'ai l'impression de me retrouver en milieu d'année 2011 où il m'arrivait des choses similaires. Sauf que là j'ai pas de parents d'élèves qui me cassent les couilles. C'est toujours ça de pris. Les vacances d'été à Montpellier tombent à point nommé, même si je les appréhende un peu et n'ai le goût de rien pour l'instant... A suivre.

album écouté en écrivant ce post : aucun

Wednesday, April 16, 2014

Yr Letter Festival #3

Allez hop, je me remémore mes codes blogger et reprends du service pour la bonne cause. Une qui me tient particulièrement à cœur. Pour la troisième année consécutive, on rend de nouveau hommage à mon vieux pote Matt Showman, celui qui a forgé mon éducation musicale au collège/lycée/fac/boulot (bref depuis que j'ai 13 ans) et qui m'a donné la motivation pour m'investir dans cette culture underground par le biais de la radio et autres. Trois ans qu'il nous a quittés mais on ne l'a pas oublié (no way!) et on va encore faire du bruit pour lui, le weekend du ven 25 - sam 26 avril à La Rochelle. L'intégralité des bénéfices récoltés sera cette fois encore reversée à la Ligue contre le Cancer (environ 1000€ les années précédentes) mais aussi au Fonds de Dotation Bernard Giraudeau, partenaire local pour cette édition. Les concerts se tiendront principalement au Barbarella (vendredi punk rock et samedi folk) mais d'autres actions ont été mises en place (vernissage peintures, concert à l'hôpital), dans l'optique de s'ouvrir, sensibiliser un autre public et aussi profiter du fait qu'on ait Jonah Matranga le weekend entier ! Il vient des Amériques, quatre jours seulement sur notre continent, exprès pour nous donc on est fiers comme des paons !
Voici le joli fly et quelques liens (event fb, bandcamp, site...). Si tu habites proche de La Rochelle ou même loin (j'en connais qui viennent de Toulouse !) ou que tu connais des gens dans le coin, dis leur de se ramener. This is Yr Letter Festival !

event facebook à partager
bandcamp à écouter
site à consulter
itw 2013 pour Tous En Tong

album écouté en écrivant ce post : BANNER PILOT "Souvenir" mp3

Tuesday, February 04, 2014

Holy God

"Hello Sir..." Profitant d'une pause dans mon emploi du temps, entre le cours de natation avec les 6èmes et le cours de lutte avec les 3èmes, je me rendais à la Banque de France, tenter de résoudre certains problèmes administratifs liés à l'ouverture d'un compte bancaire pour l'asso Yr Letter Festival. La Banque Postale ne veut même pas de nous ! Le quartier de mon collège, entre le 1er et le 2ème arrondissement à Paris, est un vrai nid à touristes. Du coup, je pensais devoir renseigner la personne qui m'interpellait et celle qui l'accompagnait (deux jeunes rouquins, la vingtaine) sur un itinéraire, une rue ou autre. "Euh yes... Élo", lui répondis-je avec mon accent anglais si pittoresque. "Bonjour, nous sommes en France pour un an, afin de parler de Jésus Christ..." Ah oui, effectivement, en y regardant de plus près, ils avaient tous les deux des badges avec écrit je ne sais trop quoi et Jésus Christ en gros. Bienheureux hasard ou signe de Lucifer, je les ai arrêtés tout de suite et je leur ai montré les deux badges qui étaient épinglés à mon blouson : Payday (éminent mais malheureusement défunt groupe hxc quickspeed de Montpellier, bandcamp ici) et le badge de Cobra "Je suis le glaive de Satan". Désolé mais la parole de JC ne passera pas par moi. Allez, bonne journée les blaireaux. C'est dommage qu'au même moment je n'étais pas en train d'écouter le dernier album d'Against Me! Un groupe de punk dont la chanteuse (Laura Jane Grace) était il y a encore deux ans un chanteur (Tom Gabel) et qui chante son mal être lié aux stéréotypes de genre etc. Choking ! Ça aurait été encore plus cocasse mais j'étais déjà bien content de leur montrer mes badges et de les envoyer chier. Malheureusement je ne peux rien écouter car je me suis fait piquer mon casque, dans un sac, dans le train qui m'amenait à Toulouse le mois dernier, après avoir passé 3h au bar à boire des bières et jouer aux cartes avec mon équipe de volley. Mais c'est une autre histoire...

Breaking news et deuxième moment LOL du jour, à propos des bigots. Christine Boutin qui reprend très sérieusement et pompeusement le Gorafi sur BFM TV. Ça se passe ici. Holy God !

album écouté en écrivant ce post : AGAINST ME! "Transgender dysphoria blues" LP

Monday, January 27, 2014

Cobra m'a tuer

Cobra m'a tuer. Encore. C'est fou comme à chaque fois, les lendemains de leurs concerts sont difficiles. Hum, là j'ai pas vomi (cf précédent post) mais j'étais quand même pas bon à grand chose dimanche, après m'être difficilement extirpé du lit vers 14h30. J'ai passé l'aprèm à décuver, comater, tenter de me remettre de la soirée de la veille avec au programme aspirine + thé + omelette (pas mal contre la gueule de bois), glande sur facebook, Treme (chouette "nouvelle" série de David Simon après The Wire, sur la reconstruction de la Nouvelle Orléans post ouragan Katrina, hyper documentée et réaliste avec même au milieu de la saison 3 un bout de concert du groupe sludge metal Eyehategod... ça valait pas Cannibal Corpse dans Ace Ventura mais c'était sympa) et excellent nouveau podcast Now it's dark de Nasty Samy, en duo avec Cu!, à propos du bouquin Explosions Textiles, dans lequel 45 activistes (dont j'ai la joie et le privilège de faire partie) racontent leur premier teeshirt de groupe acheté. L'idée était cool, y contribuer aussi et j'ai trop hâte de recevoir mes exemplaires après avoir entendu les deux lascars déblatérer pendant près de 2h40, sans temps morts et de manière bien détendue. Promis, j'en recause bientôt. Y avait un concert dimanche soir à la Mécanique Ondulatoire, avec notamment The Stupids (hxc punk old school, UK), qui serait le groupe préféré de Kurt Cobain mais sortir était au dessus de mes forces. C'est aussi ça l'esprit Cobra. Oui parce que d'ordinaire je suis plutôt du genre réservé, tempéré face à la boisson mais avec les fils de Satan, fils du Metal, fils du Cobra, je me lâche, désinhibe complètement. Je l'ai déjà dit et redit mais je suis fan depuis 1 an et demi et c'est mon groupe préféré du moment. Vraiment. Alors certes, il se fera sûrement rattraper en avril mai par Second Rate mais pour l'instant c'est Cobra et c'est comme ça et ceux qui sont pas contents, qu'ils aillent tous se faire enculer. Du coup il était évident que je serais de la party pour le festival hoMO'FObe (blague non validée par ma copine), où ils jouaient samedi 25/01, à Mains d'Oeuvres (Saint-Ouen), accompagnés entre autres de Obits (nouveau groupe de Rick Froberg de Hot Snakes, Drive Like Jehu...).
J'arrive tôt à la salle (19h30) car il y avait pas mal de groupes à l'affiche que je ne connaissais pas mais qui semblaient sympas et apprends que c'est complet. Ouf, heureusement que mon nom est sur la guestlist de Cobra. Je retrouve quelques potes, on fait le tour de la salle, qui a pas mal changé depuis la dernière fois où j'ai traversé le périph pour m'y rendre (avril ou mai 2011 pour un Fuckfest de GTKO et NextKKKlues) et il y a même plusieurs scènes. Je vois que j'ai raté sur la scène FO John The Conqueror (blues rock USA sur Alive Records), qui jouait donc hyper tôt. Dommage. Sur la scène MO il y a un groupe qui joue mais alors là, je n'ai aucun souvenir. Je crois que j'ai demandé à mon voisin si c'était Electric Electric et il m'a répondu non. Au bout de trois morceaux on va au bar, prendre une première pinte. Du coup je rate un peu du début du set des Obits. Y a des vieux briscards autour de Rick Froberg, ça joue bien, avec le smile, le son est bon et le punk rock tendu un peu noisy, un peu surf (notamment au niveau du son des guitares) des ricains passe nickel. Je reconnais quelques titres extraits de leurs trois albums chez Sub Pop, c'est pas la prestation de l'année mais ça le fait bien. Pour les fans, le live complet se visionne là.
Re-bière. Ensuite on retourne à la salle MO pour se poster devant TV Ghost, sorte de post punk, qui me fait un peu penser à Joy Division. Pareil, je mate 2-3 morceaux puis vais faire un tour à l'étage où il y a plein de stands de merch. Petite pause hot dog, bière et je descends voir Electric Electric. C'est des potes aux Marvin avec qui ils ont fait ce qu'ils appellent la Colonie de Vacances, quatre groupes qui jouent en quadriphonie, les uns après les autres ou parfois en même temps. J'ai malheureusement pas eu l'occasion de voir ça mais Electric Electric ne me laisse pas un souvenir impérissable ce soir. Par contre ils ont leur public, c'est blindé. Je retourne à l'étage et tombe sur le groupe Cobra au complet. Je connais principalement Mathieu, un des guitaristes, fondateur du groupe mais comme j'arbore fièrement un teeshirt Cobra  (c'est le seul groupe pour lequel je m'autorise ça) je tape la discute avec eux et fait mon groupy. Ils ont l'air bien chauds pour la bagarre et la messe noire qui arrive. Nickel. Hop, d'ailleurs c'est l'heure de reprendre une bière et aller se placer devant. Je ne vais pas laisser des hipsters et/ou poseurs (il y en a beaucoup ce soir) me gâcher mon concert et m'empêcher d'être au premier rang. "Est ce que tu entends la trompette du rassemblement des fils de Satan ?" C'est sur ces paroles (avant d'évoquer plus tard Mesrine, la porte de Clignancourt, Sain-Ouen, le poppers, les couteaux, les motos, le heavy rock et bien sûr Satan) que Marc, chanteur, lance les hostilités. Et c'est parti pour 40-45 min de concert énorme, comme d'hab, ponctué cependant et pour la première fois depuis que je les vois par quelques soucis techniques. Je ne vais pas m'étendre davantage, le concert était fou, j'étais à fond et tu peux revoir tout ça en intégralité ici.
Ca se termine, la salle se vide un peu et coup sur coup, une fille puis un mec viennent me voir pour dire merci, que le concert était super etc. Vu que j'ai mon teeshirt Cobra, comme les musiciens sur scène, ils me prennent pour quelqu'un du groupe. Ahaha ! Du coup je joue le jeu, prends note qu'on est attendu pour jouer dans un lieu associatif pour les jeunes à Brest et remonte boire un coup. Sauf que les lumières se sont rallumés, y a plus de musique, ils ne servent plus et les videurs nous font sortir... A minuit !! Pas cool. Heureusement, j'arrive à récupérer un bracelet artiste, ce qui me permet de rester avec les gars et pas me faire virer. Une fois que la plèbe est partie, on peut être servi au bar mais pas longtemps car ils ferment vite boutique. En loges il y a un reste de bouteille de vodka qui traîne, fini en 2 secondes et en parlant de traîner, ouais, ça traîne. Certains sont chauds pour continuer à boire des coups et plusieurs idées fusent : une boîte bien craignos pour entendre Get lucky, un bar vers la mairie du XVIIIè, les Furieux à Bastille... L'inertie de groupe, les envies diverses et l'état d'ébriété font que les décisions sont compliquées et longues à prendre. On zone devant Mains d'Oeuvres le temps de réunir les troupes et me voilà finalement parti avec Cobra et quelques amis à eux, dont un a eu le dernier mot en proposant son bar du XVIIIè. Raté pour les Furieux. Non pas que j'aime particulièrement ce lieu mais c'est à 5 min à pieds de chez moi, ce qui est plutôt pratique. On marche on marche on marche. Arrivés porte de Clicli ça rediscute et renégocie. Avec Pierre Jean, un des trois guitaristes, on est à deux doigts de les planter, prendre un taxi et tracer aux Furieux et finalement on suit. C'est ça l'esprit Cobra. J'aurais bien proposé un after chez moi, j'avais de quoi boire, c'était à peu près rangé car j'avais reçu ma copine la veille mais j'assumais pas trop ma discothèque emo indie punk mélo avec ces fils du Metal. Alors qu'après coup, je suis sûr qu'ils n'en auraient absolument rien eu à battre... Bref. Je t'épargne les détails mais on a marché, beaucoup, sommes tombés sur des bars qui fermaient, encore et encore, avons pris un taxi pour une adresse bvd Rochechouart qui n'a mené à rien, pour échouer à la Fourmi, bar proche du Divan du Monde, la Cigale etc. Et là Cobra m'a tuer. Tournées, cb, billets, pintes, mojitos et quelques shots de tequila plus tard (j'avais pas bu ça depuis les soirées STAPS y a 15 ans), il était 4h et le bar fermait. Là, je crois que c'était l'heure de tirer ma révérence. Eux aussi du reste, sont rentrés à leur hôtel, et moi j'ai pris un taxi, qui était plutôt sympa. Pas comme le dernier qui m'avait amené gare Montparnasse il y a 15 jours quand je m'étais trompé (j'avais commencé par aller gare de Lyon pour me rendre à Toulouse pour un tournoi de volley) et qui m'avait cassé les couilles quand je lui avais dit que j'étais prof. J'avais eu droit à tous les clichés bar pmu / commentaires du Figaro sur les profs néos bobos chevelus post soixantehuitards tout le temps en vacances ou en weekends (là un vendredi aprèm)... L'horreur. Et moi qui ne quittais pas des yeux l'horloge pour ne pas rater mon train. Mais c'est une autre histoire...

albums écoutés en écrivant ce post : ROBOT ORCHESTRA "Robot orchestr3" (bandcamp) & ZERO GAIN "Slow thinking" (mp3)