Sunday, November 04, 2012

Cheater

D'aucuns l'auront peut être remarqué mais il m'arrive régulièrement de "tricher" sur l'écriture de ces posts. Quand j'ai terminé d'écrire, après une rapide relecture pour déceler d'éventuelles fautes d'orthographe, en général je publie tout de suite, trop content d'être arrivé au bout. Puis j'y reviens, repérant parfois de nouvelles fautes (je déteste ça), changeant un mot, une tournure de phrase par ci par là, qui ne me conviennent plus... Des détails, certes, mais c'est beaucoup plus flagrant lors des posts à rallonge, comme celui ici bas, que j'ai complété pendant plusieurs jours, n'ayant pas eu le temps de terminer d'écrire tous les live reports que je voulais d'une seule traite. Il risque d'arriver la même chose pour le prochain billet, spécial "This is my fest" et si je te dis ça, c'est que ça serait dommage de rater le récit du dernier jour, qui était assez épique. Enfin en ce qui me concerne et c'est bien ça qui t'intéresse, non?

album écouté en écrivant ce post : UNCOMMONMENFROMMARS "Easy cure" cd

Thursday, November 01, 2012

Hell'o les morts

Hell'o ! Faire revivre ce blog le jour de la fête des morts c'est une blague qui ne doit faire rire que moi mais qui va (j'espère) te faire plaisir, toi qui as certes apprécié le post sur le Samynaire mais attends désespérément qu'il soit remplacé par du sang neuf. Aussi bizarre que ça puisse paraître pour moi, on me parle de ce blog, réclame de nouveaux articles donc comme je suis super sympa, je profite du temps libre des vacances pour m'exécuter. Je vais commencer par vous toucher quelques mots des concerts que j'ai fait ces deux derniers mois, depuis mon retour sur Paris. Seize soirées en tout, soit deux concerts par semaine, une bonne moyenne.
 Ça a commencé direct le samedi 01/09. A peine descendu du train, posé ma valise dans l'appart que je traçais à l'Espace B dans le 19ème pour voir les copains de Café Flesh, en tournée avec les ricains de Hawks. Ce lieu est loin d'être mon préféré. Non pas pour l'endroit en lui même car la salle est plutôt cool ; petite scène, bonne jauge (environ 150 personnes), prix corrects mais parce que le patron avait la fâcheuse habitude de prendre la quasi totalité de la thune aux organisateurs avec son mauvais deal. Genre les 50 premières entrées pour lui et bien sûr c'est lui qui était à la caisse, incitant en plus les gens à consommer. C'est Frank qui m'avait raconté être allé y voir le groupe anglais Ipanema (avec Wiz de Mega City Four), qui n'avait eu que des clopinettes sur cette date et il avait croisé ensuite le patron du bar à l'arrêt de métro, qui comptait ses billets par liasses. Pas cool. Mais là je l'ai dit, ce sont des copains qui jouent et d'autres qui organisent (GTOK GTKO, Rejuvenation) et il paraît que ça a changé de propriétaire alors go ! Vu l'heure d'arrivée de mon train, j'étais à peu près sûr de rater ULTRACOÏT, qui ouvrait le bal. Je rentre dans la salle déjà bien remplie et je les vois faire leurs deux, trois derniers morceaux. Grosse déception, ils ont changé de tenue de scène et au lieu de jouer en look SM (slip en cuir rembourré et masque de catch), ils transpirent à grosses gouttes sous leurs soutane noires. Pas grave, ça ne les empêche pas d'envoyer une noise bien pêchue, Unsane style. Ensuite c'est au tour de PORD d'envoyer le bouzin. Là non plus on n'est pas là pour rigoler, les Lozèriens sont ce qui se fait quasiment de mieux en termes de noise hardcore en France.  Après, perso, ce n'est pas vraiment ma came donc je prends l'air dehors, la salle étant une véritable fournaise. La température va encore monter d'un cran avec CAFE FLESH. J'ai écourté mes vacances à Montpellier d'une journée pour eux (j'aurais pu rentrer le dimanche) et je ne le regrette nullement ! Leur noise à eux est beaucoup plus r'n'r, punk. Ça, ça me parle davantage. Ils enchaînent les tubes de leurs deux derniers albums sortis sur Head Records et donnent tout ce qu'ils ont, mettant tout le monde d'accord. Je pense sincèrement que ce groupe est sous-estimé car comme d'hab, le cul entre deux chaises (voire plus), pas complètement affilié à une chapelle musicale, touchant un peu à la noise, au punk, la power pop. Et je ne parle même pas du fait qu'ils ont un chanteur saxophoniste... Dur de passer derrière mais HAWKS vont bien relever le défi. Il s'agit de leur première tournée en France et ils ne sont pas venus faire de la figuration. Là encore on est dans de la bonne grosse noise qui tâche et ça se bouge bien sur scène (mention spéciale au chanteur). Steph Rad Party était comme souvent dans les parages et a pris quelques bonnes photos à consulter ici.

Ma copine est fan des Anglais The XX et pour lui faire une surprise, je voulais lui prendre une place pour le concert début septembre à Paris. Sauf que c'était complet très rapidement. Pas glop. Alors quand j'ai appris qu'ils étaient en live à Canal + la veille, mercredi 05/09, pour l'album de la semaine, je me suis empressé d'appeler mon vieux pote de collège Alex, qui y bosse régulièrement (en tant que feignasse d'intermittent technicien vidéo), pour savoir s'il pouvait nous mettre sur la guest list. Bingo ! On se rend donc au studio 104 de la Plaine Saint Denis, assistons à l'enregistrement des Guignols de l'info juste avant (ça permet à Canal de ne payer qu'un cachet pour deux émissions) et c'est parti pour ce petit concert de pop electro intimiste. Ah, non. Avant que le groupe arrive, il faut enregistrer une série de faux applaudissements car il n'y a pas suffisamment de caméras pour filmer en même temps le groupe et le public. Soit. C'est bizarre mais marrant la première fois, la deuxième mais j'avoue qu'ensuite j'y ai mis beaucoup moins d'entrain et qu'à la septième je faisais semblant d'applaudir. En tout cas le concert en lui même était bien sympa même si très différent de ce que je fais habituellement : on était assis, pas besoin de bouchons pour les oreilles (c'était d'ailleurs un running gag des vieux roublards de Canal +, qui ont vu passer un paquet de putains de groupes à la grande époque de Nulle Part Ailleurs, "Quelqu'un veut des bouchons ?" Nan j'déconne..."). Le son était par contre vraiment bon ! Bref chouette expérience et on a eu droit à plus de morceaux (dix) que la traditionnelle promo nouvel album.


 Quand j'ai su que FUTURE OF THE LEFT passaient à la Fête de l'Humanité le vendredi 14/09, je me suis tâté à y aller. J'adore ce groupe, je les ai déjà vus deux fois (en première partie d'Against Me! au Trabendo en 2007 et aux Eurockéennes en 2008) mais j'ai beau être un sale gauchiss', l'aspect fête de la saucisse et le reste de la prog ne me faisaient vraiment pas rêver. Et puis j'ai vu qu'ils jouaient en premier, à 18h30. Il y avait donc moyen d'éviter toute la foule, les galères de transports etc. La perspective d'avoir chopé des invits pour deux concerts la semaine suivante a achevé de me motiver à filer 20€ aux cocos. Je déboule donc sur le site (très bonne organisation de la RATP au passage) et y retrouve avec plaisir mon pote Manu, que je n'avais pas vu depuis un bail, couvrant lui l'évènement pour BFM TV mais ayant réussi à se libérer pour le concert. Le temps de prendre une crêpe et une canette de coca (ah oui, j'ai arrêté de boire pour pouvoir m'entraîner et courir les 20kms de Paris avec mon oncle, impossible pour moi de refuser un défi sportif), que le quatuor gallois s'installe. Un gars vient faire un petit speech, ouvrir cette énième édition de la Fête de l'Huma et bim, le futur de la gauche passe à l'attaque ! Ils jouent sur la Grande Scène et dire que le public est clairsemé est un doux euphémisme. Les gens attendent surtout BB Brunes, je pense, qui arrive derrière mais on doit être une petite vingtaine à connaître le groupe, si je me fie à ceux qui chantent les morceaux et rigolent aux blagues / interventions de Falco (guitare/chant), toujours très caustique. Toujours est-il qu'eux s'en foutent et jouent comme s'ils étaient face à des milliers de personnes. Musicalement, scéniquement ça envoie sévère ! Une belle leçon de rock indé, avec des morceaux extraits de leurs trois excellents albums et en bonus deux reprises de McLusky (précédent groupe de Falco), dont une en vidéo plus bas. Le seul bémol ce sont ses petits problèmes de guitare, qui nuisent un peu à l'intensité du set. Le concert finit néanmoins sur un beau et joyeux bordel, l'autre guitariste (très charismatique lui aussi), invitant 15-20 personnes du public à monter sur scène, au grand dam des vigiles. J'ai failli me laisser tenter, ayant cru percevoir une connection dans son regard genre "je t'ai vu chanter les paroles mec, viens !" (ce dont j'ai eu confirmation quand je l'ai félicité à la fin après qu'il ait terminé dans la fosse) mais je me suis ravisé. Il me manquait quelques pintes pour me désinhiber... Concert hyper cool, un poil sauvage et j'espère vraiment pouvoir les revoir, dans une salle cette fois. Ils sont passés début juin à la Maroquinerie mais ça tombait le même soir que le concert de reformation des $heriff à Montpellier et j'avais bien évidemment réservé mon weekend dans le Sud. Je me suis par contre bien sûr barré tout de suite après car j'ai beau avoir beaucoup d'humour, BB Brunes, Shakaponk, faut pas déconner...

Future Of The Left : Manchasm 
Future Of The Left : To Hell with good intentions (McLusky cover)

Un des buzz de la microscène punk indé de cet été a été l'annonce de la venue de Latterman en Europe et plus précisément à Paris le samedi 15/09. Ce groupe de Long Island NY du début / milieu des années 2000 a bien grandi en notoriété après son split en 2007 et la formation qui s'en suivit de Iron Chic et Rvivr, très talentueux eux aussi. J'avais eu la chance de les voir en 2006, alors que je n'habitais pas encore Paris, pour un concert mémorable au feu-Saphir 21. Enfin j'avais juste entre aperçu quelques morceaux du haut de l'escalier car le sous sol de ce rade était blindé et on était arrivé à la bourre avec Matt Showman et Manu, ayant pris l'apéro avant et s'étant quelque peu perdus pour arriver jusqu'au bar. Je ne connaissais pas vraiment Latterman à l'époque mais savoir qu'ils avaient sorti des disques sur les labels Deep Elm et No Idea était un gage suffisant de qualité et je garde un bon souvenir de cette fin de concert, très énergique et mélodique. Ca c'était pour la période vieux con / nostalgie / j'me la pète, place au présent maintenant. Je n'ai malheureusement pas vu grand chose de BITPART, désormais trio avec un batteur remplaçant la boite à rythme, trop occupé à discuter dehors (je n'avais pas vu la majorité des personnes présentes depuis plus de deux mois). Par contre je n'ai rien raté de SPORT, dont les mp3 du premier album avaient bien tourné en boucle depuis l'été. Ils étaient censés avoir leur LP avec eux mais en bons losers, ces derniers n'étaient toujours pas arrivés donc il fallait se contenter de frisbees sérigraphiés avec code de téléchargement. Dommage, ce n'est que partie remise. Très bon concert quoi qu'il en soit, beaucoup d'amis, de fans dans la salle (qui affichait complet), une bonne ambiance, quelques private jokes, des slams et un punk rock classieux, très proche de LATTERMAN. On n'aurait pas pu trouver mieux pour ouvrir. Et cette reformation alors, est-ce qu'elle valait le coup ? Oui oui et oui ! Certains avaient fait le déplacement depuis un peu toute la France (Montpellier, Orléans, Caen, Clermont-Ferrand) et n'ont pas été déçus ! Si l'ambiance était bonne pendant le concert de Sport, là c'était la grosse teuf ! On a même eu droit aux cotillons ! Ils ont aligné tube sur tube, scandés en choeur par l'assistance et entrecoupés par quelques messages de Matt Canino (basse / chant) sur le positivisme, le diy, le fait de se bouger, de faire des trucs, les respect des gens, des genres (faut dire qu'il était vêtu d'une mini robe à ras la bite) etc. On peut penser ce qu'on veut de ce genre de discours ; surfait, pompeux, s'adressant à une audience déjà "conquise", tant que ce n'est pas too much et que ça ne nuit pas à la qualité du concert, je trouve que ça ne fait jamais de mal d'entendre certaines choses. Le petit laïus pour les gens qui slammaient, d'enlever leurs chaussures, afin que ceux de devant ne se les prennent pas en pleine tête, était plutôt bien vu et a même été exécuté au pied de la lettre. Si vous voulez voir ça de vos propres yeux, Alexandre Aristides a, comme bien souvent, filmé l'intégralité du concert et l'a posté sur youtube. Merci à lui et n'hésitez pas à checker ses autres vidéos, c'est assez impressionnant !

"Salut Guillaume, y a The Hives mardi soir (18/09) à l'album de la semaine, ça te dit ? Je te mets sur la liste d'invits ?" Oui Alex. Merciiii, t'es un pote !! La réputation scénique des Suédois n'est plus à faire et j'avais vraiment envie de revoir ça de mes propres yeux (et non par l'intermédiaire de youtube), moi qui ne les avais pas vus depuis... hum hum... 1998 ! Grâce au Suede Palooza, qui était passé par le Rockstore à Montpellier avec donc en toute première partie les Hives, que personne ne connaissait à l'époque car ils venaient tout juste de sortir leur premier album "Barely legal", Liberator (ska punk) ensuite, Refused (oui oui !) et enfin No Fun At All, la tête d'affiche. Je vous parle là d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître (vieux con / nostalgie / j'me la pète part 2). The HIVES donc, à Canal +. Un bon moyen de les voir dans de bonnes conditions, privilégiées même et une salle à dimension plus qu'humaine. Alex m'informe qu'ils sont en plein jetlag, arrivés des States dans la matinée, qu'ils ont fait une rapide balance de 2-3 morceaux (suffisamment pour que les cadreurs hallucinent et se rendent compte que ça n'allait pas être une promenade de santé, surtout pour celui qui suivait Howlin' Pelle Almqvist le chanteur) et qu'ils sont allés faire une sieste direct. Les désormais traditionnels faux applaudissements de rigueur (moins que pour The XX cependant) et voilà nos bêtes de scène qui débarquent, avec des bonnes cernes sous les yeux. Je vais la faire court, c'était énorme ! Ok, le dernier album n'est pas gégé mais peu importe les morceaux, c'est une vraie machine de guerre en live. Le chanteur est partout : sur la grosse caisse de la batterie, dans le public, en l'air, au sol... son pied de micro et son micro aussi, le batteur tape comme un sourd, avec en plus la gestuelle qui va bien et le gratteux aux frisouilles de droite, arrive presque à leur voler la vedette. 9 titres joués tendus, en 30-40 minutes avec de fréquentes interactions entre le groupe et le public, beaucoup de punch et une bonne dose d'arrogance mêlée à de l'humour : "On (Canal +) nous a demandé de faire une reprise mais aucune autre chanson que celles des Hives n'est suffisamment bonne et ne mérite d'être jouée par nous alors on a fait une reprise d'un groupe avec un membre des Hives dedans." Et les voilà qui balancent une reprise des Dragtones, projet rockabilly parallèle de l'autre guitariste. Grosse claque donc, qui nous a motivés avec Alex et Lucile sa copine, à prendre nos places pour retourner les voir le 29/11, au Zénith, malheureusement, mais bienheureusement avec The Bronx en première partie. Ca peut le faire.

J'ai trouvé que cette année c'était vraiment la mode des tournées célébrant l'anniversaire d'un album. Après les 20 ans de "Nevermind" l'année dernière on a eu les 20 ans de "Copper Blue" pour Sugar, "Meantime" pour Helmet (qui envoyait bien le gras à ce qu'on m'a dit), "It's a shame about Ray" pour The Lemonheads (là j'y étais et c'était tout naze à cause de l'impassibilité d'Evan Dando le guitariste/chanteur, ne dégageant rien d'autre que de l'ennui) etc. Il faut dire que quand tu as aimé un groupe à l'époque, s'il tourne toujours, généralement tu y vas surtout pour entendre ces morceaux avec lesquels tu as grandi... Comme beaucoup d'autres, donc, FU MANCHU s'est prêté à l'exercice pour les 15 ans de "The action is go". Ca tombe bien, c'est l'album avec lequel je les ai découverts et le meilleur qui plus est. Pour être complètement honnête, je n'ai pas découvert le groupe (et donc l'album) à sa sortie, en 1997, mais 2-3 ans plus tard, quand j'ai appris que c'était une des principales influences des magnifiques Tentakular Megafuckers, groupe culte Montpelliérain ayant ensuite donné naissance à Superbeatnik, autre gloire locale. J'aime beaucoup Fu Manchu car à l'origine c'était un groupe de punk hardcore et cela se ressent dans leur stoner. Je n'avais eu l'occasion de les voir qu'une seule fois, à Barcelone en 2007 et il était donc hors de question de rater cette date, mercredi 19/09, à la Maroquinerie. En plus c'est ma salle préférée sur Paris et j'y ai généralement mes entrées (merci Fred !!). Mon +1 c'est Frank Slow Death (il m'invite le lendemain pour Torche) et on arrive au milieu du set de la première partie, The SHRINE, trio hard rock californien de chevelus aux vestes en jeans sans manche. Ca pose le décor. Bien sympa, bonne mise en oreilles, même s'il n'y a pas foule. Il faut dire qu'il est tôt, 19h30-20h ! Les autres Californiens arrivent ensuite, la salle se remplit and the action is go ! L'album est parfaitement exécuté, en intégralité et dans l'ordre avec donc l'excellent "Evil eye" en ouverture. Rien à redire. Le son est bon, le groupe envoie, le public aussi. Parfait ! En rappel on a droit entre autres à un très bon "Godzilla" et des reprises de standards hardcore reconnus par Frank mais dont j'ai oublié le nom. Sorry. Pour me faire pardonner, une petite vidéo du titre "Laserbl'ast!", que j'ai filmé et pendant lequel j'ai eu une grosse pensée pour mes potes d'Öfö Am, dont les 2/3 étaient avec moi au concert de Fu Manchu à Barcelone.

Après The Hives le mardi, Fu Manchu le mercredi, pas de répit pour les costauds et c'est tipar le jeudi 20/09 au Divan du Monde pour voir Torche. Je n'aurais jamais payé les 28€ demandés mais Frank avait moyen de choper des invits et m'en faire profiter donc une telle aubaine ne se refusait pas. En plus était annoncé non pas un "special guest" mais un "very special guest" en première partie. Dans l'aprèm j'apprends que ce "very special guest" c'est Aside From A Day, un groupe noise post hardcore screamo de Besançon (je ne suis pas très doué pour ce genre d'étiquettes mais ça ressemble un peu à Cult Of Luna) et que les places sont bradées à 50%... Tu m'étonnes. Il ne devait pas y avoir beaucoup de préventes à 28€, même si j'en connais quelques uns (coucou Greg Reju !), qui l'ont eu un peu mauvaise. Bref, on arrive avec Frank au début de ASIDE FROM A DAY. Si c'était à refaire on aurait attendu dans un bar du coin à siroter quelques bières mais je ne bois toujours pas d'alcool à cause de ma future course. J'ai pas viré straight edge non plus, je me limite juste à un verre, voire deux max. Bref, AFAD ça joue très bien, ils ont été appelés au dernier moment, deux jours avant et s'en sortent plutôt pas mal (excellent son et jeu de lumières) mais ce n'est pas mon truc. Au bout du troisième morceau j'en ai marre et la fin du set me semble interminable. Puis enfin, les Floridiens de TORCHE s'installent et la salle qui était plutôt vide se remplit d'un coup, pour donner un peu de chaleur à ce concert. Si les premiers albums flirtaient avec un stoner / metal, à chaque nouvelle sortie leur style évolue et se "poppise", se "foo fighterise", ce qui n'est pas pour me déplaire. Les morceaux joués ce soir ont évidemment fait la part belle à "Harmonicraft", leur dernier album mais aucune période n'a été oubliée et si sur disque l'aspect "pop" est exacerbé par une prod très lissée, en concert c'était quand même vachement plus brut et rentre dedans. Peu de pauses, d'interactions avec le public, ils enchaînent les titres (une vingtaine en une heure) avec une grosse énergie, un son massif mais aussi  un plaisir non dissimulé. Le guitariste/chanteur joue avec une chemise hawaïenne, c'est dire si ce sont des p'tits rigolos...

Cette semaine un peu folle s'est achevée le dimanche 23/09, à la Boule Noire. Je n'avais pas prévu d'y aller à ce concert, les groupes ne me branchant pas plus que ça (à part Title Fight) mais surtout à cause de l'orga, Only Talent. C'est lui qui avait annulé Samiam l'année dernière, 3-4 jours avant le concert, sous prétexte qu'il n'y avait pas assez de préventes (comme si on achetait nos places avant !) et puis il se paie une sale réputation, traitant les premières parties comme de la merde (genre "vous avez la chance de jouer avec des groupes ricains donc votre défraiement vous pouvez vous le mettre où je pense" et "non le catering c'est pour la tête d'affiche, y a des chips là et si vous n'avez pas assez, vous pouvez aller au Quick à côté et me ramener la note, je vous rembourserai..."). Bref, ça ne donne pas vraiment envie de lui filer des thunes mais j'avais des potes de Lille qui venaient pour l'occas', le crew Crust Caviar (Mickson et Wize) et Greg Smets et des cds / vinyls à échanger, récupérer donc on se rencarde avant pour taper la discute autour d'un coca. Et puis je me suis finalement laissé entraîner. On rentre et y a un ricain tout seul sur scène avec sa gratte et sa barbe. Là je me dis et merde, d'où il sort lui ? Ca fait 5 groupes qui jouent ?! Beaucoup trop pour un dimanche soir. En fait non, puisque le dit barbu et le groupe INTO IT OVER IT ne font qu'un. J'avais téléchargé un album, écouté et pas trop aimé (punk pop assez fade) mais sur disque il y avait tous les instruments. Là c'est juste un folkeux de plus et je crois que je commence à avoir ma dose. Après suit MAKE DO AND MEND. J'aimais bien le premier album (un rip off de Hot Water Music), un peu moins le second et n'avais pas encore écouté le troisième. Bon bah ce n'était pas terrible, pas trop d'énergie, de mélodies, des morceaux plats et un chanteur qui chantait faux. Next ! Les suivants ce sont TITLE FIGHT et c'est pour eux que j'avais daigné venir. Ils avaient intérêt à assurer ! Fort heureusement, ça l'a fait. Un punk hardcore mélodique, tantôt rapide, tantôt mid tempo, un peu à la The Movielife, une bonne présence sur scène et un public participatif, surtout sur le morceau "Shed", assez hallucinant (ça chante, danse, slamme de partout). Cool. Après, LA DISPUTE (screamo punk), je tiens un morceau et demi pour voir mais ça ne me fait rien alors je rentre.

album écouté en écrivant ce post : THRICE "Anthology" 2cd & TROY VON BALTHAZAR "...Is with the demon" mp3