Wednesday, February 29, 2012

Veni, vidi, Verdun...


Deux groupes de Montpellier, Morse et Verdun, font une tournée de quelques dates et passent par Paris. Je prends. Ce ne sont pas vraiment mes groupes préférés, ils sont issus de styles musicaux que je n'écoute pas trop - Morse fait dans le noise hxc bourinos et Verdun dans le doom sludge - mais c'est l'occasion de voir des copains (coucou Abel, Jean Marc et Mouffi) donc je me motive et me bouge. Sauf que ces enfoirés n'ont rien trouvé de mieux que de jouer dans deux lieux différents. Super... Barathon ? Ouais, peut être, on verra selon la forme et le timing. De la motiv' il m'en faut pour tracer à la Miroiterie ce jeudi 16 février. Encore qu'il fait un peu moins froid que la semaine précédente quand j'étais allé au même endroit voire Berline 0.33, Les Louise Mitchels et Hackfleish. A la base je voulais surtout voir Ultracoït, "nouveau" groupe de Greg Reju mais l'un des zicos étant grippé, ils ont du renoncer. Mon cul ouais ! Ils se sont surtout dégonflés de jouer en slip, une de leur marque de fabrique, poussant le concept du nom jusqu'au déguisement. Avec les 0° dans la salle, c'est certain qu'ils risquaient d'avoir des minuscules raisins secs en lieu et place de bonnes grosses couilles... Pas trop de souvenirs de ce concert, si ce n'est une bonne prestation et bonne ambiance pendant le set des Louise Mitchels et quelques découvertes. Ah bon, y a deux batteries ? Ah bon y a pas de chant ? Ah oui et aussi, c'était la première fois que j'assistais à un concert avec des gants de ski. Véridique ! Indispensables pour tenir correctement sa canette et ne pas finir avec les doigts congelés. Après musicalement ça ne m'a pas emballé plus que ça, je me suis même demandé par moments ce que je faisais là... Un peu la même ce soir, pour l'aspect purement musical. Je regarde de loin deux trois morceaux de Valve et Quartier Rouge... Bof bof, pas ma came. J'en profite par contre pour bien discuter avec Greg et Abel et ça part dans tous les sens ; déclin de l'industrie musicale, de la presse, pas de groupes référents, maladie, saloperie de cancer, nucléaire, écologie, politique... On refait le monde. Puis c'est l'heure du concert de Morse. Ce que je vois confirme ce que j'en pensais avant de venir : ça ne me plait pas des masses mais ça joue et envoie du lourd. Un peu trop pour moi. Trop chaotique, trop rapide, trop complexe. Il y a bien quelques passages davantage noisy et "mélodique" (guillemets de rigueur) mais ça repart vite dans des trucs plus bourinos. Quoi qu'il en soit la demi-heure de set passe nickel, aidée en cela par le jeu de scène de Jean Morse (chant), véritable pile électrique, toujours en mouvement, sur scène, dans le pit, monté sur un baffle... Il a bien essayé une fois ou deux de grimper plus haut mais la vétusté des plinthes ou fixations aux murs de la Miroit' l'ont dissuadé. D'après Greg on a le temps de tracer à la Cantine de Belleville pour voir la fin de Verdun alors on s'arrache. On dépasse une jeune punkette et son chien, on chope le métro, descend deux stations plus loin pour retomber sur la même punkette. Shame on us ! On aurait mieux fait de faire le trajet à pieds... Feignasses ! Verdun en est au troisième morceau, autant dire la moitié du concert, avec des morceaux entre 5 et 9 min. Ça tranche pas mal avec Morse. Là où le batteur mettait 15-20 coups de caisse claire, le batteur de Verdun en met un ou maximum deux... Musicalement, sans que cela me transcende, j'accroche mieux. Pas grand monde mais comme la cave est riquiqui, ça ne rend pas le truc glauque. L'endroit a été quelque peu rafraîchi depuis la dernière fois où j'y ai mis les pieds (environ 2 ans pour le concert de Ravi, organisé à la one again avec Dina) et c'est pas un mal. J'assiste donc à une vingtaine de minutes de leur set plutôt cool. Ils sont tous bien dedans, c'est carré... et c'est la guerre ! Oui oui, le jeu de mot est facile. Désolé...
Le lendemain je me rends à l'International pour voir Hill Valley. Ce sont des Clermontois, dont j'ai entendu pas mal de bien et qui revendiquent comme influences At The Drive-In, Bloc Party, Death From Above 1979. C'est à 15 mins de chez moi, gratos et y a rien à la télé. De toutes façons j'en n'ai pas. Ils ont mis sur facebook qu'ils jouaient à 21h30 et c'est à la minute près, l'heure à laquelle je débarque dans le bar, bien rempli, en haut comme en bas. Y a déjà un groupe sur scène qui joue une espèce d'indie pop dégueulasse... C'est pas eux quand même ?! A priori non car ils annoncent leur dernier morceau. Ouf. Un ou deux coups de fil dehors et je redescends. D'après les deux types qui discutent à côté de moi, ce sont bien les Hill Valley qui sont en train de s'installer sur scène. Wahou, ils sont aussi nombreux qu'un groupe de ska ! Bon, rassurez-vous, pas de cuivres au rdv, juste une formation classique : basse, batterie, deux guitares... et deux chanteurs. Le concert est plutôt cool. C'est hyper carré, le son est bon, les morceaux efficaces, entraînants (ça me fait énormément penser à ce groupe de Grenoble, Elevate Newton's Theory) et les gars assurent sur scène. Un peu trop d'ailleurs... C'est là où j'émettrais quelques réserves. Un des chanteurs pose un peu trop à mon goût et ses interventions entre les chansons sont un peu too much. Il aurait pu se dispenser de nous demander toutes les 5 mins "Est ce que ça va ce soir ? Allez faites du bruit bordel ! J'entends rien Paris, plus fooort !" Une fois ça va, deux fois passe encore mais à la sixième fois, ça fait un peu pitié. Un conseil, si vous n'avez rien de mieux à dire, taisez vous et demandez aux autres d'enchaîner plus vite. En règle générale, les concerts y gagnent en intensité. Enfin c'est mon humble avis. Malgré ce bémol c'était plutôt sympa et je retournerai sûrement les voir s'ils repassent dans le coin. Ah si, j'oubliais, je suis certain qu'il y a d'autres chansons à reprendre, bien mieux que "Freed from desire" de Gala. Franchement...

albums écoutés en écrivant ce post : DUMBELL "Electrifying tales" cd & HAMILTON "Home is where the heart is" cd

Thursday, February 23, 2012

My heart beats punk rock

Bon, mes posts sur ce blog c'est un peu le même principe que les frites Mc Cain. Plus j'en parle, moins j'en écris... Je vais donc faire un bond dans le temps et zapper temporairement les concerts et autres évènements de la fin 2011. J'essaierai d'y revenir parce que c'est les vacances mais je promets plus rien, d'autant que j'ai un emploi du temps de petit naincolas pour les jours à venir. Bref, le premier concert de 2012 c'était celui là.

J'arrive assez tôt et y a vraiment pas foule. A peine une vingtaine de personnes quand je pousse les portes de la Bellevilloise. Direction le bar. 7€ la pinte ! Ouch', y a pas de changement de tarifs entre la salle qui accueille un concert punk rock diy et la même, quelques heures plus tard qui fait office de boite de nuit... J'en prends une et ça me suffira pour la soirée. The Traders, punk rauque de Lyon, s'installe et lance les hostilités. Je les ai vus quelques mois auparavant et j'avais trouvé ça pas forcément renversant mais quand même sympathique, honnête. Une chose est sûre, ils sont contents d'être là et le montrent, voire le transmettent. Leur énergie positive et leur entrain sont communicatifs et font réagir, se bouger un peu les premiers rangs de la salle qui se remplit doucement mais sûrement. Le job de première partie est assumé et assuré. Pour la suite on change de division et on monte d'un cran, voire de deux ou trois. C'est la sixième fois que je vois Dead To Me en tout juste deux ans et j'en redemande encore. Les deux derniers albums ne sont pas aussi bons que le premier (ainsi que l'EP qui a suivi) mais il se dégage un truc particulier avec ce groupe, notamment en live. Ils transpirent l'honnêteté, la sincérité... et le punk rock. Je ne sais pas si ça vient d'eux ou du fait que je n'ai pas assisté à un concert depuis un mois et demi (une éternité !), ou les deux mais je sens qu'il se passe quelque chose. Sans m'y attendre, je suis submergé par une vague d'émotions. Ca parait un peu cul cul la praline à retranscrire comme ça mais je me sens vivant. Vraiment. Je sais pourquoi je suis là. En communion totale avec la musique et le groupe. Ils balancent leurs morceaux punk rock avec à la fois beaucoup de sincérité (je me répète mais j'insiste), de simplicité et une certaine rage. Et quand Chicken (quel nom zarbi quand même) nous remercie et dit qu'il est content d'être parmi nous, ça se sent que c'est vrai. Après moultes galères (drogue, alcool...) c'est la musique et le punk rock qui lui ont permis de ne pas sombrer et il ne l'oublie pas. Il le célèbre chaque jour et encore plus quand il est sur scène. Bref, je kiffe le concert bien plus que je ne l'aurais pensé. Derrière ce sont les Burning Heads qui terminent de m'achever. Les tontons d'Orléans nous balancent certes quelques reggae dauberies dispensables ("un ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes", comme aurait pu dire l'autre tâche de C. Guéant mais c'est à son pote B. Hortefeux qu'on doit cette triste punchline) mais surtout un paquet de leurs tubes punk rock. Même s'ils n'ont pas joué mes morceaux préférés du dernier excellent album "Hear this", ça ne les a pas empêchés d'envoyer un très bon concert, qui a ravi tous leurs fans présents dans la salle. Superbe soirée et big up à Horca Shows !


Encore un concert punk rock de qualité le lendemain, organisé cette fois par Matt Craze Records, "vieux" nostalgique du melodious skatecore des 90's. Trois groupes parisiens en première partie (Sheldon Cooper's Spot, Youth Avoiders et Maladroit), que je ne verrai pas, trop occupé à discuter à l'étage avec mon pote Alex du Yr Letter Festival. A l'époque (mi janvier), c'était un peu le bordel et il était même question que ça n'ait pas lieu. Sauf qu'il en était hors de question pour moi et quelques autres, du coup on a fait ce qu'il fallait. Plus de détails prochainement. C'est con, j'aurai bien aimé revoir Youth Avoiders car leurs deux derniers disques (EP et split avec Zombies Are Pissed) ont bien tourné dernièrement dans mon lecteur winamp. Je m'étais toujours mal débrouillé, pour les rater (alors qu'ils jouent très souvent dans la capitale), à part en première partie de Fucked Up et j'avais pas trouvé ça terrible mais apparemment c'était un soir sans. Ca arrive mais c'est pas ce soir que je pourrai me rattraper. Le temps avec Alex de se rebooster et de s'enfiler le très bon burger des Combustibles, que c'est à Atlas Losing Grip de jouer. Bon et bien y a pas à chier, les Suédois ils ne sont pas bons qu'en meubles en kit. Ils ont aussi une grande maîtrise du punk rock. Putain comment que ça joue bien !! Pas une note à côté, pas un pain, tout à l'énergie, en transpiration... Y aurait presque que Rodrigo, au chant (des feu Satanic Surfers), qui soit un peu en dessous, trop statique. Un peu fatigué, j'avais prévu de ne pas forcément rester jusqu'au bout. Finalement, même si je n'ai pas de montée d'émotions comme la veille, je ne me fais pas chier une seule seconde et j'ai gardé le smile pendant tout le concert. Cool !

albums écoutés en écrivant ce post : DEAD TO ME "Moscow Penny ante" & CHASING PAPERBOY "EP 2012" mp3