Sunday, May 30, 2010

Dodgeball

Fais chier, on aura eu un weekend moisi au niveau du temps. Ca contraste pas mal avec le précédent mais c'est aussi (et surtout?) ça, Paris. Pour l'instant ça va (et ça devrait aller) mais l'année dernière le mois de juin avait été particulièrement pourri, oppressant, démoralisateur et je comptais vraiment les jours jusqu'au Samynaire (la big teuf punk/noise/hxc de Carnon Beach), synonyme de vacances proches et retour à Montpellier pour deux mois. Bref, du coup aujourd'hui pas possible de faire la revanche à la balle au prisonnier, entamée dimanche dernier après un sympathique gouter/pique nique au bois de Vincennes. Très bonne idée qu'avait eu Dina, que de profiter du soleil et des rares espaces verts parisiens. Bon au départ elle voulait participer à l'apéro facebook géant prévu au Champ-de-Mars et là autant dire que j'étais pas du tout mais alors pas du tout emballé. Je ne suis pas trop fan de la foule en général, alors la faune saoule non merci. On s'est donc finalement rabattu sur Vincennes. Rdv 15h30 au métro, chacun fait ses courses et/ou cuisine au préalable (big up à Pat, le seul cuistot courageux et ses deux tartes), une petite... euh longue marche pour trouver un coin tranquille et hop on s'installe et déballe tout. Les unes (Dina, Pom, Vanessa) à l'ombre pour cause de peau sensible et les autres (Frank, Pat, Steph Diabolik (oui oui, celui de la marque de fringues) et moi) au soleil. On a ensuite été rejoint par Olivier Portnoi et sa petite fille/tornade Zoé. Il en manquait quelques uns, qui avaient soit un billet d'absence soit un certificat médical mais on les retrouvera avec plaisir la prochaine fois. Oui, on a décidé d'essayer de réitérer ça chaque weekend. Ca commence mal car là ça n'a pas été possible. On verra la semaine prochaine. Ce qui est sûr c'est qu'on n'a manqué de rien, aussi bien en bouffe qu'en boisson. Vins à gogo ; rouge bordelais (mon cadeau du post précédent, pas exceptionnel mais pas dégueu du tout et qui accompagnait très bien le saucisson et le fromage), rosés et blanc et des bières toujours fraîches grâce au frigo africain de Vanessa. Le principe c'est d'entourer les packs avec une serviette mouillée et de garder le sac à l'ombre. Franchement plutôt efficace même si un peu lourd à porter à l'aller. Comme on s'y était pris un peu au dernier moment pour organiser ce pique nique il manquait quelques petits trucs pour égayer et dynamiser l'après midi, genre un frisbee ou des raquettes de badminton. J'avais pris un jeu de cartes Frank Turner mais on ne l'a pas sorti, par contre le ballon de foot a bien servi et puis surtout le coeur en peluche que Zoé avait gagné à la foire du Trône, juste avant de nous rejoindre et qui a fait office de balle pour une balle au prisonnier. Dodgeball pour ceux qui ont vu le film avec Ben Stiller. Chassez le naturel, il revient au galop, je n'ai pu m'empêcher d'organiser un peu la partie. Faire du sport en loisir, ok, bien sûr, mais il faut que ce soit cadré, avec des règles et un peu de compétition sinon ça n'a aucun sens pour moi. En deux deux je délimite un terrain, des camps de prisonniers à équidistance, des branches ou bouts de bois servent à matérialiser les lignes, on fait des équipes équilibrées, un récapitulatif des règles et hop, c'est parti. Un verre de rouge à la main, il n'aurait pas fallu que mes élèves me croisent. Bon, bien sûr, il va de soi que mon équipe a gagné. Pour la prochaine fois j'ai taxé un frisbee au collège et je leur apprendrais à jouer à l'ultimate.

disque écouté en écrivant ce post : ZABRISKIE POINT "Tout ce qu'on a fait, vol. Z (1997-1999)" cd

Friday, May 21, 2010

High fives to the Dear Landlord



"We're not that hopeless, we're not as fucked as you think
in short lived moments we can do anything.

The fucking joke is, we're winning when you blink

in short lived moments lousy with victory."

Ca, ce sont les paroles du refrain à scander, que dis-je hurler, poing levé du morceau "Three to the beach" de DEAR LANDLORD, mon préféré, excellent groupe pop punk rauque, non pas de Gainesville mais de Minneapolis, ville qui a elle aussi son lot de chouette groupes ; Hüsker Dü, Dillinger Four, The Replacements, Soul Asylum, The Copyrights et j'en passe. Ce concert je l'attendais de pieds fermes, comme quelques autres, ayant écouté l'album des Dear Landlord tout l'été (avec celui de The Arteries et de Yesterday's Ring). En plus les deux autres groupes à l'affiche me branchaient carrément ; FAT BEAVERS parce que c'est toujours cool de les voir en live (je dois d'ailleurs les recevoir prochainement à la radio pour qu'on parle de leur dernier album et de leur récente tournée aux States) et The HELLTONS parce que j'en avais entendu le plus grand bien de la part de Frank Frejnik, qui participe à la sortie de leur premier disque avec son label Slow Death et aussi parce que j'avais hébergé la semaine précédente les deux gratteux Tom et Nick, en petite virée parisienne. Bon Tom c'était que pour le soir du concert de Banner Pilot et Nick il a finalement pas tant dormi que ça chez moi.. hum hum ;) mais il a quand même bien profité de mon appart, mes disques et mes fanzines. Le lundi en question je fais l'immense erreur, par un excès inconsidéré de conscience professionnelle, d'aller faire cours au collège, au lieu d'être jury à l'évaluation de Bac Pro en basket-ball comme il était prévu. Bah oui, il y a eu les vacances de Pâques, ça fait deux lundi de suite que je fais le jury, lundi prochain c'est férié, du coup il y a des élèves que je ne vais pas pouvoir voir, évaluer correctement, je suis sûr que je leur manque et qu'ils veulent avoir cours avec moi. Je suis un peu naïf des fois... Ce que j'avais zappé c'est que ça tombait après le weekend d'enterrement de vie de jeune garçon de mon pote Benjamin (on a eu droit à une strip teaseuse finalement) et que je rentrais le dimanche soir à 1h. Du coup le réveil à 7h le lendemain a été un peu rude. Histoire de tenir et apprécier le concert je me frappe une micro sieste en rentrant vers 17h45. Je ne sais pas si c'était une bonne idée... J'émerge 1h après et le temps de me préparer et me mettre en route, j'arrive au Chiquito vers 19h45. Je pensais avoir raté les Helltons et finalement non. Je vois tout le monde en haut. What the fuck? Bah le truc c'est que les ricains sont pas arrivés, qu'on n'a pas de nouvelles d'eux et que bien sûr, ce sont eux qui ont tout le backline. Sachant que le patron du rade ne rigole pas avec les horaires ; à 22h c'est couvre feu obligatoire, ça parait mal engagé... Super! 20h, breaking news : les Dear Landlord ont eu des couilles avec leur ferry et sont à 1h30 de Paris. Ok, c'est sûr je ne les verrais pas en concert. Pendant un instant je me tâte à me barrer, étant encore bien naze et puis je reste. L'orga (Till de Guerilla et Seb de Punkfiction) décide de tenter quand même le coup. Une voiture part chercher la batterie de Gautier, batteur des Fat Beavers et les autres commencent à s'installer en bas, avec une sono de fortune ; mini ampli, basse branchée directement sur la sono... à la punk! Vers 20h40, The Helltons commencent à envoyer leur pop/punk à la Lookout!, Screeching Weasel. Malgré une basse beaucoup trop vrombissante par moments (du fait de la sono), les jeunes sont plutôt convaincants. C'est léger, frais, sucré et plutôt bien fait. J'apprécie plus particulièrement la fin du set et notamment un morceau, "Give me" (?) hyper efficace, avec des chants qui se répondent entre Nick et Clément, bassiste intérimaire, transfuge des Nina'School. Il y avait aussi une reprise de Chixdiggit il me semble mais n'étant pas particulièrement fan, je n'en suis pas sûr. 30 min et c'est fini. Place ensuite aux Fat Beavers, en quatuor du fait de la blessure au poignet d'Eric, guitariste/chanteur, occupant alors la place de frontman et un pote à eux le remplaçant à la gratte. Ils privilégient du coup les titres où il chante, des morceaux plus vénèrs en général. Le peu que j'en ai vu était cool, comme à chaque fois. 21h28, une rumeur circule dans le bar ; on aurait vu passer le van des ricains. Rumeur qui se confirme rapidement. Pas le temps de prendre leur matos ou quoi que ce soit, il faut aller vite. Fat Beavers jouent un dernier morceau, écourtent donc leur set et laissent la place fumante aux Dear Landlord, qui se branchent et démarrent illico. Et là je me remercie de ne pas être parti plus tôt. Ce groupe c'était la classe sur disque et ça l'est tout autant en live. Mais comment ils font pour jouer aussi bien, pour avoir ce son dans de telles conditions?! C'est la classe américaine, tout simplement. Pas de blah blah entre les morceaux, à part pour s'excuser et dire que ça a été une très longue et dure journée et ça enchaîne sévère. Au bout du cinquième le morceau le batteur est limite en hypoxie (manque d'oxygène) mais c'est pas grave. Encore un qui n'a pas suivi les conseils de tonton Nasty Samy sur "comment devenir un homme". Remarque moi en ce moment c'est pas trop ça non plus, vivement les grandes vacances et les 4-5 journalières de beach volley. Mais je m'égare là. Dear Landlord, leurs chansons c'est que des tubes, il y a quelques fans dans la salle et ça chante de partout, le poing levé. Moi le premier. La proximité avec eux, l'urgence et l'énergie qui s'en dégagent, le fait que le concert a failli ne pas avoir lieu... tout ça fait que j'ai une espèce de montée d'émotion, un peu comme quand j'ai vu Hot Water Music au Groezrock en 2008. Quand ils jouent "Three to the beach" je n'en peux plus. C'est trop bon ce groupe! En 25 minutes ils font une dizaine de titres, quasiment l'intégralité de leur album. C'est parfait! Denis, un aficionados des rades et des concerts punk/hxc en a filmé trois et la vidéo est dispo sur son blog, allez donc y faire un tour. C'est ici que ça se passe. 22h02, le groupe termine son rappel improvisé, "Whiskey and records", morceau demandé par Till et le patron éteint immédiatement la console. Pour faire tourner son bar, vendre des bières, il y a du monde mais faut par contre pas trop prendre de risques... Bref. En parlant de bière, moi qui voulais filer direct, je m'en fait payer une par Xavier de Megafoul/Chanmax et c'est le genre de chose qu'on ne refuse pas. Tout comme la bouteille de rouge que m'offrent les jeunes Bordelais qui ont squatté chez moi. Chateau de Rabanier, 2002, élevé en fût de chêne. C'est que ça a l'air d'être du bon. Je vous tiendrais au courant. Si je n'étais pas resté je crois que je m'en serais voulu à mort et là je n'ai qu'une envie ; les revoir!

disques écoutés en écrivant ce post : The HELLTONS "Panic attacks" mp3 & DANKO JONES "Below the belt" cd

Sunday, May 16, 2010

Circus Sessions #02 & #03

J'en parlais en janvier, annonçant qu'on essaierait d'en faire une par mois et on a quasiment tenu parole. Ca fait plaisir et comme je suis d'humeur généreuse aujourd'hui, je vous en fais part, pour ceux qui seraient passés à côté. Voici donc les vidéos des Circus Sessions deuxième et troisième du nom, en attendant tout bientôt la quatrième avec Forest Pooky. Le principe reste le même ; un mini set acoustique filmé dans mon appart, profitant du passage des gaziers sur Paris pour un concert ou autre chose. A noter qu'à chaque fois, on se garde avec Matt (qui filme et fait les montages, thanx dude!) un morceau "inédit", qu'on ne met pas en vidéo. Je ne sais pas encore si on s'en servira mais on a ça sous le coude...


http://www.youtube.com/watch?v=ZQD98sy4L-Y

Le 26/02 je recevais CED..C, alias Cedric Castel d'In The Box Studio, basé à la TAF à St Jean de Védas et guitariste/chanteur de feu One Size Fits All, un des premiers groupes de punk rock mélo de Montpellier du milieu-fin des 90's. J'avais notamment pu les voir en première partie de NOFX à Albi, Satanic Surfers et Midtown à Montpel. En parallèle d'un projet un peu noisy à la Fugazi, Sonic Youth, sobrement appelé The Project, il sévit en acoustique sous le nom de CED..C, pour une musique qu'il qualifie de "melancholic grungy folk from St Jean de Las Vegas". Ca colle plutôt pas mal je trouve. Il était quelques jours sur Paris pour démarcher des bars afin de booker des dates et on s'est donc calé cette session. C'est pour l'instant celle qui sonne le mieux vu que c'est la seule qui a bénéficié d'un vrai travail sur le son, avec une vraie balance. Pour les autres on essaie juste de faire en sorte que le niveau soit équilibré entre la voix et la gratte et que ça ne sature pas. On fait ce qu'on peut quoi, mais dans l'optique du "too much is always better" je vais dorénavant essayer de choper un gars qui s'y connait pour le son.



http://www.youtube.com/watch?v=ceojfyp5JXM

En mars c'était trop trop le speed pour une petite session des familles, le nombre de posts sur ce blog en atteste mais début avril, Bruno de RAVI est venu faire une émission complète et jouer quelques morceaux à la fin. J'ai déjà énormément parlé de Ravi ici, pas forcément la peine que j'en remette une couche mais actuellement c'est mon groupe français préféré, en activité, et ce n'est pas leur EP à sortir tout bientôt, ni les derniers concerts que j'ai vu d'eux qui vont me faire dire ou penser le contraire. Il a joué quatre morceaux dont une nouvelle, "Broken Home", qui malheureusement a saturé au niveau du son, donc on a du la virer. F*ck! Il faut dire qu'il a un bel organe bien puissant le Bruno! Par contre il a fait "Up & around", mon morceau préféré de leur premier album et ça c'était cool. C'est un titre qu'ils ne faisaient plus en concert et apparemment les autres membres du groupes ont vu la vidéo et décidé de le rejouer. Yeahh! J'ai même une autre anecdote sur ce morceau. Quand on a organisé leur premier concert sur Montpellier, je me suis retrouvé un moment avec Tonio (le batteur) dans ma voiture, avec une mixtape de mon cru qui tournait dans l'autoradio et après du Against Me!, Samiam, Seven Hate, At The Drive-In et j'en passe qu'est ce qui passe justement. "Up & around" de Ravi. Là pour le coup je me suis senti un peu con, un peu gêné, à expliquer que c'était mon préféré de "Designing new circles", Tonio m'annonçant, à ma grande déception, que s'accordant différemment maintenant, ils ne la jouaient plus. Snif. Bref. Plus tard le concert a lieu, énorme malgré le fait que Bruno n'avait plus trop de voix et quand ils vont pour faire un morceau en rappel, qu'est ce qu'ils envoient? "Up & around"!! Rien à rajouter. Ah, si. Suite à cette Circus Session, Bruno a été contacté pour faire quelques dates en solo. Cool!

Saturday, May 15, 2010

Rebel rebel

Bon allez, si je ne me cale pas derrière mon ordi pour taper ses quelques lignes, ce truc n'avancera jamais alors je me lance. Ce weekend je suis de retour dans le Sud, Montpellier, ma ville préférée. Je redescends pour fêter l'enterrement de vie de garçon d'un très très bon pote, Benjamin. La manière dont on s'est rencontré est assez drôle. C'était pendant mon année de maîtrise à la fac, autant dire il y a une éternité - 2001 - et j'étais à la B.U. (bibliothèque universitaire). Dans les autres universités je ne sais pas mais en STAPS on y lit l'Equipe, répond au téléphone, photocopie les cours auxquels on n'est pas allé... c'est limite si on ne tape pas le carton. Bref, je ne sais plus ce que je faisais là et puis un gars (lui) passe à côté de moi, regarde ma pochette et les autocollants qui étaient dessus (Nofx, The Get-Up Kids, Samiam, Second Rate, Romeo Is Bleeding, Homeboys etc.) puis m'interroge dessus. "Tu les as eus où?" blah blah blah. Puis il s'assoit en face et sort la sienne (de pochette hein!) et là c'était la même... On s'est dit qu'il y avait peut être moyen de moyenner et effectivement c'est ce qui s'est passé. Bref, là il se marrie le mois prochain, je suis invité avec ma chère et tendre et avant ça il y a l'étape obligée ; the bachelor party. Comme on est super proche et que le programme des festivités est plutôt cool je me tape l'aller retour. On évite Satan merci le "putti club"... le bar à putes quoi (pratique malheureusement pas mal répandue) ou encore la stripteaseuse. Pour ça je serais resté chez moi, ça se serait fait sans moi. Là non, ça va être karting, rallye alcoolisé, sport l'après midi (basket ou foot) et quand même restophone + boite. Le restophone c'est un peu particulier. Il faut réserver au préalable, ils installent les tables et à chaque table il y a un numéro visible de partout et un téléphone, qui permet d'appeler les tables que l'on veut. Généralement il y a des tables uniquement de filles et d'autres, comme nous demain, uniquement de mecs. Bon, je vais faire mon coming out, j'y suis déjà allé deux fois il y a 6-7 ans et une fois avec deux copains on s'était fait brancher par un couple pour un plan à plusieurs. C'est le mari qui avait appelé genre "vous plaisez trop à ma femme, on peut aller chez nous et si vous voulez je ne fais rien. Je ne fais que filmer"... Euh, je passe sous un tunnel, on se rappelle hein... Mais je digresse là car à la base je voulais juste parler du concert des Rebel Assholes (punk rock de Belfort) que je viens de voir. Oui parce que où que j'aille, je trouve toujours le moyen d'aller à un concert. Ce soir j'étais même embêté, il y avait deux trucs à faire. Les Rebel Assholes jouaient donc dans le cadre du FISE (Festival International des Sports Extrêmes) et de leur tournée Vans Wheels Of Rock, à l'Australian, un bar musical étudiant, before de boites de nuit au même principe ; on boit, on chante et on écoute de la dance, du r&b, du "rock quoi" (Big Soul, Nirvana, Lenny Kravitz). Lieu et population complètement pas appropriés pour ce genre de concert donc ça pouvait être sympa. Et sinon il y avait un concert au Mojomatic avec les Stonybroke (que je n'ai toujours pas vu avec leur nouveau bassiste, Nico de Superbeatnik et Öfö Am) et Sheraff (garage/r'n'r de Paris). Là aussi, soirée cool en perspective. Comme je suis motivé je tente de faire les deux et trace donc à l'Australian. Enfin mon petit frère m'y dépose et je suis sensé retrouver ma petite soeur plus tard pour récupérer sa voiture. Oui, les retours nécessitent toujours un peu de logistique. J'arrive le premier sur place puis je vois débarquer quelques jeunes de la relève punkrock montpelliéraine ; Tibo, bassiste des Ufos et Pretty Johnny (je récupère d'ailleurs enfin leur cd), Pierre Wiredsulfure et un couple d'amis à eux. Je crois que le mec est le guitariste du boys band "rock one" Zéphyr 21. En tout cas ce n'était pas le batteur qui m'avait un soir filé des beignets cathos, que j'avais eus beaucoup de mal à digérer, cela va de soi. J'avais même été à deux doigts de vomir et encore je n'avais pas encore lu les inscriptions sur le papier : "venezamoi.com" etc. Je croise aussi les Rebel, qui me racontent un peu la tournée, et Jean Loose paye la sienne. "C'est open bar pour nous ce soir alors on en profite. Tu veux une bière?" Euh oui. 15 min plus tard : "Depuis le début de la tournée avec Jean Rém on tourne au Jagermeister / Red bull. Tu veux goûter?" Euh oui. 10 min plus tard : "Y a une tournée de shots de Jagermeister. Prends en un." Ok, merci. 5 min après, Jean Rém : "Tu veux ma bière? J'ai le ventre gonflé si je bois trop avant de jouer." Euh oui, merci... Il faut dire aussi qu'il y avait un groupe qui jouait avant eux, les Cosmics Tortillas de Montpellier si j'ai bien suivi mais je ne suis pas resté plus que le premier morceau. Du sous Babyshambles yéyé bof bof. Par contre l'heure avance, je sens que je vais l'avoir dans l'os pour les Stonybroke et il faut que j'aille récupérer les clés de la voiture de ma soeur pour pouvoir rentrer. C'est qu'à 10h demain matin il faut que je sois sur le parking du karting! Je sors de l'Australian, qui commence à se remplir sérieusement, il y a maintenant la queue, et crains le faux plan pour y rerentrer. Une demi heure après je suis de retour et la queue a triplé, les gens rentrent au compte goutte et certains se font même refouler. Je tente de joindre les Rebel par téléphone mais je tombe sur les répondeurs. Ils doivent déjà être sur scène. D'oh! La queue avance et je suis rejoint par les quatre compères de tout à l'heure (Tibo, Pierre etc.), qui avaient eux aussi esquivé le premier groupe foireux et craignent de ne pas pouvoir rentrer. C'est à nous de passer et bim, le videur me fait "Non, ce n'est pas possible, il y a trop de monde. On ne fait rentrer que ceux qui ont les bracelets bleus." Ok mais là il y a mes copains qui jouent. "Je ne veux pas le savoir et il y a trop de garçons. Les garçons et les filles c'est pas pareil." Oui, merci pour cette précision physiologique. Bon, j'arrive à me faire comprendre par des ados pseudos rebelles de 14-15 ans alors je vais bien réussir à faire entendre raison à une personne adulte et responsable, même videur de boite de nuit. C'est quand même mal barré. Fort heureusement il y a le patron qui traîne dans le coin et après quelques légères tergiversations, il nous laisse entrer tous les cinq. Ouf. Désolé pour les autres par contre. A l'intérieur il fait super chaud, les Rebel ont bel et bien déjà commencé et c'est la guerre devant la scène. Les gens sautent et bougent n'importe comment, sans se soucier de renverser les pieds de micro ou de les cogner contre les musiciens. Pas grave, les Rebel assurent, enchaînent les tubes de leur dernier album "Click and say yeah!", "Blind", "Running after time" et d'autres plus vieux comme "I hate my boss". Entre ils balancent quelques tee shirts et accessoires Vans. C'est un chouette concert, plein d'énergie, le son n'est pas dégueu et c'est marrant de voir la tête des videurs à l'intérieur, paniqués par les pogos, les stage diving... Ils n'ont plus le temps que pour un dernier morceau et ça sera "Martin", la reprise de Snuff. Cool. Parfait. Le concert terminé j'enlève mes bouchons et dans les 2-3 secondes qui suivent, le dj de l'Australian, avec son beau tee shirt "punk" vert et rose fluo des Sex Pistols, envoie un gros son techno, hyper fort (bien plus que pendant le set des Rebel Assholes) et c'est la folie, les gens se déchaînent, crient, se ruent sur la scène. Le contraste avec la minute précédente est saisissant! Les Rebel se regardent entre eux, l'air complètement halluciné par ce qui se passe. On est maintenant dans une ambiance digne d'une féria. S'ils étaient l'attraction principale il y a à peine cinq minutes, maintenant ils paraissent presque complètement invisibles. A tel point qu'ils galèrent à ranger le matos, démonter la sono, les micros etc. Les gens (20-23 ans de moyenne d'âge), sont près à tout pour être sur scène, certains commencent même à monter sur les bafles. Il faut jouer des coudes pour enrouler et ranger les câbles... Jean Rém me dit à un moment "je vais en frapper un!". Complètement extrême. C'est mort pour rejoindre le Mojomatic alors je reste un peu mais il y a beaucoup trop de monde, la musique est trop forte... C'est too much pour moi alors je leur dis au revoir et me casse. Dehors c'est un peu la même chose en plus glauque, il y a une centaine de personnes qui font la queue pour rentre et en plus, devant il y a environ le double entre ceux qui se sont fait refouler et ceux qui traînent... Ca me fait chier d'avoir rater les Stonybroke (je me rattraperais au Samynaire fin juin) mais c'était une bonne soirée.

disque écouté en écrivant ce post : PRETTY JOHNNY "L'essentiel c'est de garder le sourire" cd