I don't want to grow up

Ouf, la malédiction des concerts pour 2010 s'est arrêtée ce soir. J'ai bien fait de me bouger au Pixi comme ça pas de soucis à avoir pour dimanche et la date Tim Vantol + Greg Laraigné. Non pas que je sois supersticieux (ça porte malheur) mais l'enchaînement de plans looz' commençait à devenir troublant. Tout est derrière maintenant, c'est cool, ça va bien se passer. Ce soir passage de rigueur chez mon libanais préféré pour un sandwich chawarma poulet, histoire de varier les plaisirs. Il est un peu en retard et a des trucs à préparer alors il m'offre un café pour patienter. Ok, j'en profite pour customiser les flys que je vais poser au Pixi en rajoutant en bas "> déplacé à La Féline, 18h!". Dis aïe ouaille jusqu'au bout... Il y a quatre groupes de prévus et quand j'arrive vers 19h50, rien n'a encore commencé. Ca tombe bien, je ne raterais pas ABJECT OBJECT comme ça. Il y a un peu de monde et très peu de têtes connues. Le temps de commander une bière, du son semble s'échapper d'en bas alors je redescends. C'est la deuxième fois que je les vois et c'est toujours aussi sympa. Pas extraordinaire mais bien fichu, agréable à voir et entendre. La voix de David Wee-Wee est à son image, un peu fluette, aigüe, nasillarde mais ça colle bien avec la musique, sorte de hardcore 80's d'obédience mélodique, un peu à la Dag Nasty. Ce que je préfère par contre ce sont certains riffs, plans de gratte de Loïc, très inspirés et très bien exécutés. Le seul truc qui me dérange parfois c'est qu'à la fin des morceaux je reste un peu sur ma faim, je suis frustré. Je sais que c'est le style qui veut ça, il faut que ça aille vite, être efficace, aller à l'essentiel mais ces passages de guitare justement pourraient être davantage exploités, revenir. Là il y a un petit gimmick cool et le morceau s'arrête. Bref. En tout cas ça le fait bien. Avant de voir FAT BEAVERS, pour qui je suis venu principalement, je feune un peu dans la distro Gestalt. Il y a toujours un paquet de bons disques (cd, 45t, 33t), fanzines, à des prix défiants toute concurrence. C'est con, je ne savais pas qu'il serait là et n'avais pas prévu de l'argent en conséquence. Il y a 4 ou 5 LPs avec lesquels je partirais bien mais je n'ai que 10€ en poche et donc opte finalement pour le classique et non moins excellent "I don't want to grow up" des Descendents. C'est pas tout ça mais les Fat Beavers (qui doivent leur nom à un morceau de cet album du reste) viennent de commencer et je ne veux pas en rater une miette. Ca fait presque quatre mois que je ne les ai pas vu en concert et ils ont bien progressé les salauds. Les morceaux sont toujours autant au poil, avec des mélodies qui tuent sortant de nulle part mais ils ont pris un peu plus d'assurance et de prestance, surtout Julie et Eric (respectivement bassiste/chant et guitare/chant) qui en manquait par moments. On en n'est pas encore à lever les manches en l'air mais c'est beaucoup moins hésitant. Ils enchaînent sans temps mort et ça rajoute de l'intensité positive à leur prestation, qui comprend pas mal de nouvelles chansons, ne laissant augurer que du bon pour l'album à venir cette année. J'ai la banane pendant tout le set et quand je regarde autour de moi je ne suis pas le seul. Je retournerais les voir à chaque fois que je pourrais, sans l'ombre d'une hésitation. Ils laissent ensuite leur place aux Tourangeaux de DAILY MIND DISTORTION, sans jouer la reprise des Descendents (décidément!), pourtant réclamée par l'organisatrice du concert. On change de style avec les DMD, ils sont cinq sur scène, à délivrer une sorte de hardcore old school r'n'r, mix entre The Hellacopters et Suicidal Tendencies des débuts. Je ne sais pas si vous voyez le délire. En tout cas ça joue sacrément bien et c'est communicatif. Les gens dans le public sortent de leur léthargie. Il faut dire qu'il y a à priori pas mal de fans/potes, donc les blagues fusent. Au bout du troisième ou quatrième morceau le chanteur se retrouve à slammer, chose qu'il réitèrera plusieurs fois. C'est super bien fait et je comprends que ça fonctionne mais après six, sept morceaux je décroche. En plus Pat avec qui je traîne à mal aux oreilles alors on s'arrache, sans oublier de récupérer nos achats au stand ; moi mon vinyl et lui ses 5 fanzines Grobader (datés de début 2000, orientés punk rock mélodique, dont j'ai beaucoup entendu parler et tombe dessus pour la première fois). Dehors je croise Denis du blog Killed By Video (dont j'ai déjà parlé ici). Il nous fait part de sa volonté d'organiser un house show chez lui pour la fête de la musique. Il compte récupérer tout un tas de boite d'oeufs d'ici là pour isoler un peu au niveau du bruit. Très bonne idée! Il essaie de nous motiver pour rester voir les Lillois TEENAGE WASTELAND mais je ne suis pas très chaud, Pat non plus et je n'ai qu'une envie c'est rentrer chez moi, faire tourner mon nouveau LP des Descendents et la démo des Abject Object, tout en lisant un des zines que j'ai taxé à Pat. C'est d'ailleurs ce que je fais.

disque écouté en écrivant ce post : DESCENDENTS "I don't want to grow up" LP