Saturday, November 28, 2009

Emo glam survivors


Mercredi soir c'est mine de rien un mini plateau emo glam qui se déroule au Nouveau Casino. L'emo glam connection quesako? C'était un truc monté par quelques groupes de punkrock français qui s'entendaient très bien et avaient l'habitude de se croiser au tout début des années 2000 (Second Rate, Dead Pop Club, Flying Donuts, Homeboys, Uncommonmenfrommars...). C'était aussi l'époque où les mauvais groupes de néo metal (un pléonasme aurait dit ma prof de français) montaient des teams (Nowhere et d'autres saloperies). L'emo glam en était la réponse alternative, indé, punkrock et surtout pour le fun. Il en avait résulté trois compils cd avec que des inédits (bien sûr j'ai les trois) et des concerts/mini festivals. Au fur et à mesure des années, certains groupes ont splitté, d'autres ont rejoint l'aventure (The Pookies, Sexypop). Et qui retrouve-t-on d'encore vivant 7-8 ans plus tard ; les groupes à l'affiche ce soir. Le concert se déroule un mercredi, la place n'est pas donnée (18€) et il n'y a pas réellement de tête d'affiche à mon humble avis. Du coup, même si les Unco jouissent d'une certaine popularité, leur public est un peu plus jeune et je pense qu'il n'y aura pas grand monde. Autant dire que j'ai eu tout faux! C'est blindé, d'ailleurs on apprendra au cours de la soirée que le concert est complet. Wahou! J'hallucine de voir autant de monde (moyenne d'âge 25 ans voire plus) à un concert punkrock de groupes français et à ce prix là! Ils sont où ces gens quand on organise (moi ou d'autres) des concerts avec des plateaux pas vraiment plus dégueux, dans des rades parisiens pour 5€? Il y a des choses que je ne comprendrais jamais...
J'avais entendu que c'était les FLYING DONUTS (heavy rock/punk d'Epinal) qui jouaient en premier et tôt qui plus est (19h30) donc je ne me fais pas avoir et arrive pour une fois bien à l'heure à la salle. J'ai été un petit peu déçu par leur dernier album "Until the morning comes"(il faut dire que pour faire mieux que "Renewed attack", à moins de confier cette mission à l'agence tous risques (A-team en vo), je ne vois pas comment c'était possible), mais sur scène c'est toujours un rouleau compresseur. A mon grand regret ils ne font quasiment que des nouveaux morceaux, à part "Reach one goal" (quelle chanson!!) et deux tirées du split avec The Joystix mais les nouvelles passent plutôt bien l'épreuve du live ("Dynamite", "Not mine anymore", "Stuck"...). Tout est toujours hyper millimétré, ça trace tout droit et tu en prends plein les oreilles. Encore que j'ai trouvé le son un poil faiblard. On est dans une "grande" salle, ils doivent avoir un limiteur de décibels. M'enfin, ça faisait plaisir de les revoir.
Suivent ensuite les locaux de DEAD POP CLUB (power emo/pop/punk de Paris) qui eux aussi ne vont jouer quasiment que des nouveaux titres, extraits de leur album "Home rage" qui sortira en février/mars. Ils démarrent avec "Photograph", présent sur la compil' Emo Glam Connection 666, la troisième, sortie pour le festoch du même nom le 06/06/2006. Tu piges le délire? Un petit malin (Frank Frejnik pour ne pas le citer... ah bah si, mince, je l'ai dit) avait même poussé le vice jusqu'à sortir pour l'occasion un album type Panini. Pas les sandwichs mais le truc qu'on avait étant gamins, sur le championnat de foot ou sur des dessins animés, avec des vignettes qu'on achetait au bureau de tabac quelques francs et dont on échangeait les doubles à la récré. Bref il y avait eu un album Emo glam, avec des vignettes des différents groupes (portraits, logos, photos de live) et j'avais réussi à en acheter un exemplaire sauf que je l'ai perdu le soir même. La looz'! Que des nouveaux morceaux donc pour Dead Pop, à part un petit "What are we getting of this?" des familles et ces titres laissent augurer un très bon album. En fait c'est sûr, vu que je suis vip j'ai eu l'occasion de l'écouter et il est bien cool. Du pur Dead Pop Club à savoir un mix entre Weezer, les Foo Fighters, Samiam et Girls Against Boys. J'aime beaucoup ce groupe. En concert c'est sympa, même s'ils ne sont pas hyper démonstratifs, à part Olivier Portnoi le guitariste/chanteur qui se bouge pas mal, les autres sont plutôt statiques mais ça transpire la sincérité, l'humilité.
A la base j'étais surtout venu pour ces deux groupes, UNCOMMONMENFROMMARS j'aime moins ; trop punkrock mélo calibré, formaté, polissé. Je ne pensais pas rester trop longtemps car j'avais des bulletins de troisième à faire (appréciations à remplir) mais comme j'ai payé ma place (pas réussi à choper une invit'... enfin j'ai juste essayé au niveau de la Férarock, à laquelle appartient l'Eko des Garrigues, car j'avais vu le logo sur l'affiche du concert mais aucune réponse, même négative, les enf*irés et je n'aime pas trop quémander auprès des groupes qui doivent être sollicités moultes fois), je me cale au fond et suis le set de ces hommes pas communs venus de Mars. Et puis je suis bluffé. Ca joue quand même carrément bien, ça bouge tout le temps, dans tous les sens, ils interagissent bien avec le public, posent pas mal ; montent et descendent leurs basse et guitares en même temps, comme dans les clips sur MTV mais c'est fun et j'aime ça. Autant je n'écoute pas trop sur disque mais sur scène ça le fait. Eux aussi ont un nouvel album à défendre (sorti sur Kicking Records, comme les Flying Donuts) et jouent plein de nouveaux morceaux, plus quelques vieux titres pour les fans de la première heure, "Security", "Noise pollution"... Un interlude un peu long à base de reprise de "Rapper's delight" des Sugarhill Gang, le temps qu'Ed (guitare/chant) trouve et tente de mettre en place, en vain, son capodastre et il commence à se faire tard. 22h30 passées, je suis surpris que les gars du Nouveau Casino n'aient pas encore demandé aux frangins de s'arrêter car ici ça ne rigole pas, il y a toujours une soirée club derrière et entre il faut dégager tout le monde, groupes, matos et merch' compris. C'est finalement l'heure du rappel avec un très bon "You can be evil". Finalement je serais resté jusqu'à la dernière note, preuve s'il en faut que les derniers survivants de l'emo glam ne se débrouillent pas trop mal et ont encore quelques restes et de beaux jours devant eux. C'est tout le mal que je leur souhaite. Par contre pas d'after, j'ai mes bulletins, cours le lendemain matin et surtout un aller retour en Allemagne pour aller voir Hot Water Music. En plus j'en connais certains qui enchainent les demis (4€, coupé à l'eau, dégueulasse!) et qui ont l'air bien parti. Ca sent le traquenard... sans moi.

disque écouté en écrivant ce post : SONS OF BUDDHA "Buddha hates us all" LP

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